Les Tables d'Olaria
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 Elandor Arlanii

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Elandor Arlanii
Ilédor
Ilédor
Elandor Arlanii


Nombre de messages : 1656
Age : 45
Date d'inscription : 07/04/2010

.:: Le Carnet ::.
Âge du Personnage: 32 ans
Profession: Fantôme apostat
Positionnement : Dissident
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MessageSujet: Elandor Arlanii   Elandor Arlanii EmptyJeu 8 Avr - 12:42

Elandor Arlanii Iledor

Elandor Arlanii Vous
Derrière l'Ecran, le Joueur.

    • Pseudo : Alphératz
    • Âge : Toujours 21 ans mais, promis, ça changera l’année prochaine.
    • Localisation : Morbihan et Finistère

    • Autre personnage : Calathéa Weïss

    • Temps consacré au net (et au forum) dans une journée ?
      Beaucoup plus depuis que je suis sur Olaria. (Comprendre : trop)
    • Comment avez-vous connu Les Tables d'Olaria ?
      Par un être abject è_é
    • Quelque chose à ajouter ?
      Nop’ ^^ Enfin si : j'adore cet avatar (L)
      Et c'est toujours Sho à la correction -_-'


Elandor Arlanii Autre
Devant Vous, le Personnage.

    Elandor Arlanii Identite

  • Prénom(s) : Elandor Sharidan Viruk (Le premier suffira si vous souhaitez me nommer)
  • Nom : Arlanii
  • Âge : 32 ans
  • Sexe : Masculin
  • Statut : Noble de Sang
  • Profession ou métier : Chef des Dissidents, officiellement simple crieur des rues.
  • Surnom
    Les gens qui connaissent ma véritable identité se compte sur les doigts d’une main. Et même ceux qui sont dans la confidence n’emploient pas mon véritable nom. Pour les gens que je croise dans la rue, je suis Lance. Ancien soldat mis à pied, vivant pauvrement de son métier de crieur et subsistant grâce à des affaires plutôt louches. Une tête d’acier sur un corps de bois. Ca me va bien.
    Comme cette syllabe est commune à mes deux prénoms, mes amis intimes m’appellent Lan. J’ai bataillé ferme pour qu’ils le prononcent « lane ».
    Quant aux Dissidents, ils connaissent leur chef sous le pseudonyme d’Al'faret. L’Al'faret, même. Lui, Il. Impersonnel mais avec une majuscule. Même mort, je reste quelqu’un d’important.


  • Positionnement :
    J’ai créé les Dissidents.

    Elandor Arlanii Physique
  • Taille : 1m82
  • Poids : 85 kg

    Elandor Arlanii Wings_10

  • Description physique détaillée
    Je ne pense guère me tromper en disant que j’ai été séduisant. J’avais de beaux cheveux châtains virant sur le brun, coupés précisément à un pouce de longueur et soigneusement entretenus par une dizaine de servantes. Mes yeux noisette ont fait fondre plus d’une donzelle, sans que je n’aie jamais su si c’était du fait de la flamme qui y brillait ou de leurs reflets de miel. Mon corps élancé était doté de muscles parfaitement dessinés et ma grande taille ajoutait à ma prestance. C’était la belle époque, celle de mes 20 ans. J’étais jeune, j’étais beau, et je le savais.

    Mais force est de constater qu’il me faut à présent parler au passé. Si on m’avait dit un jour que je changerai autant de physionomie, je n’y aurais pas cru. Mais il y a beaucoup de choses auxquelles je n’aurais pas cru si elles ne m’étaient pas arrivées …
    J’avais déjà changé du temps où je L’ai rencontrée. D’ailleurs, tout a changé en moi depuis ma rencontre avec Elle. Mais je suis forcé d’avouer que les derniers événements m’ont laissé des marques.
    Sans doute ai-je conservé un peu de mon ancienne splendeur ; il m’arrive de percevoir au fond des yeux d’une femme, la même lueur qu’autrefois. Pourtant, je sais que j’ai changé … Je n’ai guère eu l’occasion de me voir dans un miroir mais les rares fois où je me suis aperçu, j’ai réussi à m’effrayer. Mon visage a vieilli, sans doute prématurément, et quelques rides sillonnent mon front et creusent mes cernes. Mon teint buriné s’est d’ailleurs assombri, autant à cause du soleil que des soucis. Mes joues et mon menton, autrefois rasé de près chaque matin, arborent une barbe de plusieurs jours.
    Mes yeux, enfoncés dans leurs orbites, ont perdu leur éclat, rendant mon regard terne et froid. La cicatrice qui barre l’œil gauche l’a miraculeusement épargné. Et à part des soucis esthétiques et un prurit important, elle n’a rien de grave.
    Quant à mes cheveux, je les ai laissés poussés au fil des années, parce qu’Elle aimait ça. Mais aujourd’hui, il n’y a plus personne pour en prendre soin et ils tombent mollement de chaque côté de mon visage, le fermant un peu plus. Raides et ternes, ils commencent à se veiner de gris, accentuant un peu plus cette impression d’avoir vieillit en peu de temps …
    Si je faisais un peu plus attention à mon apparence, sans doute aurai-je l’air plus présentable, je l’étais avant « l’incident » … Mais je n’an ai pas encore la motivation. Peut-être que lorsque je remonterai sur le trône … Oui. Je retrouverai toute ma splendeur une fois mon but atteint !
    Malgré les changements opérés, il paraît que mon charme demeure … Malheureusement, la seule femme qui pourrait m’y faire croire me croit mort.

    Certes, les altérations les plus profondes sont celles que présentent mon faciès. Cependant, mon corps n’a pas été épargné … J’ai pris en vigueur depuis mes jeunes années et je suis plus carré qu’alors, malgré le fait que mes muscles soient restés fins et ciselés. Mon torse s’est élargis et lorsque je me laisse aller, il me semble voir poindre un début de ventre au-dessus de ces abdominaux à qui j’ai sacrifié tellement d’heures de musculation. En réalité, à part les cicatrices, mon corps est resté semblable à ce qu’il était avant ma mort. Mais quelles cicatrices … Ma chute ne m’a pas laissé indemne, pas plus que les combats de rue. Ma peau est zébrée de fines cicatrices blanches dont les plus importantes forment un véritable bourrelet saillant, et mon auriculaire ainsi que mon annulaire droit sont complètement tordus et raides.
    En fin de journée, mon dos me fait un mal de chien, m’obligeant à me courber légèrement. Et si je dois guetter longuement, je suis forcé de m’accroupir, telle une gargouille figée dans la pierre.

    C’est avec un certain trait d’humour que je parachève mon personnage en revêtant des vêtements sombres et couvrants, ainsi qu’une longue cape à capuchon qui camoufle mon visage, de jour comme de nuit.
    Je suis un inconnu pour moi-même mais cet inconnu me plaît. Il a l’apparence que j’aurai donnée à un chef rebelle, tapis dans l’obscurité et prêt à frapper.
    Pour le commun des mortels, je suis une ombre, un fantôme. Et cela me convient.


  • Particularité physique notable
    Je suis un ambidextre parfait, mes mains peuvent agir de façon quasi autonome. Seuls mes instructeurs ont cette notion et cela m’est bien utile. Elandor était officiellement droitier, Lance est gaucher.


    Elandor Arlanii Psychologie
  • Description psychologique détaillée
    Vous l’aurez sans doute remarqué et je l’avoue sans honte, je suis imbu de ma personne. On n’efface pas aussi facilement tant d’années à s’entendre dire qu’on est le meilleur. Et même si ce type de vanité est bien souvent un défaut, je crois que c’est cette confiance en moi qui me permet d’avoir autant de volonté. Je suis sûr de mes capacités et, avec le temps, j’ai appris à compter avec mes faiblesses. Je ne suis pas un surhomme mais mon éducation m’a permis d’atteindre un niveau tout à fait honorable dans de nombreux domaines, que ce soit la stratégie, le maniement des armes ou encore l’art de gouverner.

    Arrogant, colérique, intransigeant, j’ai été un enfant puis un adolescent insupportable. Et même après avoir appris la discipline militaire, je ne me suis pas départie de mon orgueil et de mon panache.
    Egoïste, je n’ai appris à dire « nous » que dans les bras de Celle qui m’a permis de devenir un homme meilleur.
    Avant Elle, je n’étais qu’un snob prétentieux et outrecuidant. Avec Elle, j’ai appris à m’intéresser aux autres et à voir en eux tout ce qui fait la beauté de l’âme humaine.
    Cela semble stupide de dire que j’ai pu à ce point être influencé par une seule personne. Mais si vous La connaissiez, vous sauriez que j’ai raison.

    Le fait d’avoir grandit au palais m’a également appris à taire ce que je pense des gens et à respecter les convenances. Je sais également facilement dissimuler mes pensées et, même si je ne suis qu’un piètre acteur, il m’arrive d’avoir des éclairs de génie. C’est ainsi que j’entretiens fidèlement le rôle de Lance qui, s’il possède mes qualités et mes défauts, ne doit pas faire montre de l’éducation royale que j’ai reçue. Il m’a fallu réapprendre à parler et à bouger alors que tout en moi criait ma noblesse.

    De part ma formation de Chef, j’ai également acquis une fermeté sans faille et un instinct profond pour le commandement. Je sais reconnaître chez mes hommes ceux qui vont me poser problème et, bien souvent, j’arrive à étouffer les ennuis dans l’œuf. Emanant directement de mon assurance et mon aplomb, je possède un charisme et une autorité naturelle qui feront de moi un dirigeant digne de ce nom. Orateur moyen, je contrebalance cette défaillance par une voix chaude et puissante qui enflamme les cœurs et remue les tripes.
    En contrepartie, je suis un homme autonome et profondément indépendant, qui n’accepte ni ne reconnaît aucune ascendance sur sa personne.
    Je suis également un homme pragmatique. Je sais que ce que je veux et je m’en donne les moyens. Croyant mais rationnel, je ne m’en remets pas entièrement à Therdone. L’homme a des capacités étonnantes et je me flatte de savoir les reconnaître et les utiliser.

    Aujourd’hui, j’ai perdu de mon ardeur et je me trouve plus calme et plus posé. Ou du moins, plus patient. Mon emportement et mon irritabilité ont cédé la place à la mesure lorsque j’ai compris que je pouvais avoir les choses par moi-même, si j’avais la patience de les attendre ou la volonté pour me donner les moyens de les atteindre.
    Je dirai également que mon caractère s’est assombri. Auparavant, la vie me souriait et, si ce n’était mes crises de fureur, j’étais un jeune homme de bonne compagnie, souriant et enjoué, toujours prêt à rire bien que mes plaisanteries soient plus lourdes qu’autre chose, je l’admets à présent.
    Depuis que la vengeance ronge mon cœur, je peux passer des jours sans parler, les muscles de la mâchoire contractés en un rictus cynique. Car oui, même si je ne le dis pas, la revanche est ce qui me pousse à agir. Certes, je veux également abolir ce régime stupide où les Conseillers baignent dans l’opulence et le luxe, mais ma motivation première est cette vendetta sanglante qui éclabousse d’écarlate mes rêves et mes désirs.
    Amer et désabusé, je pose à présent sur le monde un regard sarcastique, souvent empli de haine et de dégoût.

    Fort heureusement, je suis quelqu’un d’extrêmement lunatique, et ces périodes d’aversion brûlante sont contrebalancées par celles, beaucoup plus douce, où j’apprécie enfin la vie à sa vraie valeur. Il faut dire que tant que je me tiens loin des Conseillers ou de ce qui se rapporte à eux, je peux découvrir les petits plaisirs de l’existence que je n’avais jamais vus auparavant. Un ciel d’un bleu parfait et sans nuage, des enfants qui rient en jouant, l’amour dans les yeux d’un couple qui vient de s’embrasser, et que sais-je encore.
    J’ai parfois l’impression que cette mort a été pour moi une Renaissance.

    Suivez-moi bien : je ne suis pas quelqu’un de bon. Je ne suis pas du genre à me faire tailler en pièce pour la Veuve et l’Orphelin. Je suis plutôt de ceux qui sont prêt à les sacrifier si cela peut me permettre d’atteindre mon but ou de profiter à une plus grande majorité. On n’a rien sans rien.
    Je ne suis pas non plus quelqu’un de juste mais la Nature elle-même n’est-elle pas d’une cruelle injustice ? Ce qui me sert passe en priorité et je pourrais laisser mourir des milliers d’homme simplement pour garder en vie celui auquel je tiens. Vous pouvez me juger ou me comprendre, c’est un état de fait et je vis très bien avec ça sur la conscience.

    Pour autant, il est peu probable que vous deviniez cela en me rencontrant pour la première fois. Alors qu’autrefois je m’exposais comme un jeune coq, aujourd’hui, rares sont les gens qui me connaissent vraiment. Je vous apparaîtrai donc comme un homme dans la force de l’âge, sûr de lui et de son expérience mais plutôt réservé et un peu renfermé. Sous des dehors bourrus que je cultive consciencieusement, j’ai gardé une bonhomie certaine et un goût prononcé pour l’humour. Et, trait de caractère tout nouveau pour moi, il m’arrive volontiers d’être gentil. Oui, gentil. Agréable, aimable, attentionné, bienveillant, complaisant, serviable, sympathique.
    Il m’a tout de même fallu presque 30 ans pour comprendre que, quelle que soit sa position, un homme reste un homme.


  • Particularité psychologique notable
    Cette description peut vous paraître exagérée mais je n’ai rien brodé pour vous la livrer. Vous croyez que je me fais passer pour un homme exceptionnel ? Vous vous trompez. Je SUIS exceptionnel !


  • Connaissances, Savoirs, Capacités
    En tant que futur héritier, j’ai reçu une éducation complète sur l’art de régner. Il serait fastidieux d’énumérer l’ensemble des matières où j’ai de nombreuses connaissances mais je peux vous livrer celles sur lesquelles mes instructeurs ont insisté. La politique et l’histoire ont été le ciment de ma formation. C’est à partir d’elles que j’ai pu me perfectionner en droit ou en économie, et connaître les rouages de notre société.
    Je sais parfaitement lire et écrire même si mon style est tout ce qu’il y a de plus basique. Je n’ai rien d’un poète et ce que je connais de l’art, je l’ai découvert moi-même à la Cour. Ma culture a été sans cesse enrichie et j’ai des connaissances dans de nombreux domaines même si celles-ci sont restées superficielles.
    « Il est bon qu’un Gardan Edorta sache comment vit son peuple » répétait sans cesse le vieil homme rabougri qui, à coup de longues phrases pompeuses, a tenté de m’apprendre des notions sur tous les différents métiers et modes de vie possibles et imaginables. J’ai aussi dû subir de très longues heures de littérature, mathématiques et autres sciences en tous genres. N’étant pas un étudiant très attentif, je ne garde que des bribes d’idées sur la question.
    Je suis également censé connaître l’ensemble des grandes familles de la Noblesse. La vérité est que j’étais en permanence suivi d’un scribe qui, lui, avait appris la généalogie Ilédore complète.
    En revanche, j’ai été particulièrement assidu à tous les cours qui touchaient aux combats et aux armes et, même si je suis un guerrier très moyen, je me débrouille fort bien lorsqu’il s’agit de tenir une épée ou de jouter à dos de cheval.
    Mais là où j’excelle, c’est dans ma faculté à commander les hommes et à les convaincre de me suivre. Je suis né pour gouverner même s’il m’a fallu de nombreuses années pour me perfectionner.


Dernière édition par Elandor Arlanii le Sam 2 Oct - 21:37, édité 8 fois
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MessageSujet: Re: Elandor Arlanii   Elandor Arlanii EmptyJeu 8 Avr - 12:49

    Elandor Arlanii Passe
    Je m’appelle Elandor Arlanii. Si vous êtes Ilédors, vous connaissez forcément mon nom.
    L’espace d’un instant, je suis devenu votre Chef. Et toute ma vie n’a été qu’une longue préparation à cette tâche …
    Et aujourd’hui ? Aujourd’hui, je suis un homme mort. Du moins, c’est ce que vous croyez …

    Certains épisodes de ma vie vont sans doute vous paraître extraordinaires mais comprenez bien une chose : je ne suis pas un homme ordinaire.

    Je suis né Arlanii. Je suis LE Noble de Sang par excellence. Ma famille gouverne depuis des temps immémoriaux et je ne pensais pas qu’un jour, notre suprématie serait remise en question …
    De ma toute petite enfance, je garde le souvenir de tissus chatoyants, d’or et de joyaux étincelants. Jusqu’à présent, j’avais toujours vécu dans l’opulence. Rares sont les Nobles à avoir connu autant de richesses que moi.
    Mon père était Joaldor Arlanii, l’ancien Gardan Edorta. Vous connaissez son visage grave et la prestance de ses habits de cérémonie. Moi, je connais l’homme soucieux, perdu dans son monde et froid comme la glace. Cela peut paraître étrange mais je ne l’ai jamais vraiment connu ni fréquenté. Il était très occupé et n’avait aucun don avec les enfants. Il ne fut qu’une ombre planant sur ma vie. Mes véritables pères, ce furent mes instructeurs. Que ce soient mes maîtres d’arme ou mes précepteurs, tous m’ont donné cette image paternelle dont je manquais, et tous m’ont servi de modèles. S’il n’y avait eu qu’eux, sans doute serais-je devenu un homme bon. Aujourd’hui, je garde un souvenir ému de ses années enseignements et il m’arrive encore de mettre en lumière la signification d’une des remarques qu’ils me lançaient.
    Malheureusement pour moi, j’étais aussi entouré de Nobles …
    Ma mère était une femme discrète au sourire triste. Elle s’appelait Noor et, dans mes plus jeunes années, c’est dans ses jupons que je courrais faire mes caprices. Au fil du temps, j’ai compris qu’elle n’avait aucun pouvoir et me suis tournée vers d’autres personnes plus influentes dont certains Conseillers.
    Comme le veut la coutume, ma fratrie aurait dû s’agrandir très tôt. Malheureusement, le second enfant de ma mère mourut dans son ventre. C’est ce qui explique que j’ai tant d’années de différence avec mon frère. Il naquit alors que j’avais déjà quatre ans, âge où la jalousie a eu le temps d’apparaître. Je l’ai immédiatement détesté. Comment cette chose rose qui braillait pouvait-elle me retirer l’attention des adultes ?! De quel droit ?!
    Néanmoins, ce sentiment m’a vite abandonné. En effet, j’étais l’aîné. Et cette place m’a permis de garder une place privilégiée dans le cœur de ces gens qui comptaient tellement pour moi à l’époque. De tout temps, on m’a admiré. Les adultes louaient mon intelligence et mes capacités, mes pairs suivaient mes pas comme si j’étais Therdone lui-même et les femmes m’adulaient pour ma beauté. Je n’ai donc jamais rien eu à craindre de mon frère. Malgré ses qualités, il était incapable de m’éclipser.

    Très tôt, on m’a appris à devenir le meilleur. J’étais promis à un destin royal ! Et toute ma vie, je n’ai jamais douté un seul instant de ma valeur.
    Très vite, je fus connu pour les colères noires qui m’envahissaient lorsque quelque chose me déplaisait. Ces violents élans de fureur se déclenchaient sans prévenir, pour des raisons plus stupides les unes que les autres.
    Mon père décida donc de me confier à la garde d’anciens soldats endurcis et je dois avouer que cela porta ses fruits. Si je restais vaniteux et impatient, j’appris au moins à me canaliser. Les imprévus insignifiants de la vie ne déclenchaient plus en moins qu’un regard dédaigneux pour ce petit peuple qui n’était même pas à même de satisfaire son futur Seigneur. Cette formation eut également l’avantage de me faire connaître très tôt le monde militaire, contrairement à la plupart des adolescents qui n’y mettent les pieds pour la première qu’à 17 ans, lors de leur apprentissage.

    Jusqu’à mes 15 ans, ma vie s’est résumée à mes études. J’ai appris tout ce que je devais savoir, avec plus ou moins de bonne volonté. J’ai aussi côtoyé de nombreux enfants de Nobles pour qui j’étais le soleil fait homme. Cela acheva irrémédiablement de gâcher mon caractère. Avec le recul, je me souviens aussi que c’est à cette époque que les Conseillers essayèrent de me modeler afin de faire de moi leur prochaine marionnette. Je ne sais pourquoi mais cela ne fonctionna pas exactement comme ils l’espéraient. Je me plais à croire que Rayel Teradanii y fut pour beaucoup. Cet homme était le dernier Capitaine de mon grand-père et avait servi mon propre père quelques années durant. Beaucoup ne retiennent de lui que sa longévité impressionnante puisqu’il mourut à l’âge vénérable de 97 ans. Pour moi, il fut celui qui me donna la Volonté. Il me semble l’avoir toujours connu, et il fut l’un de ceux qui m’observa, en silence, tandis que j’apprenais les rudiments des arts militaires. Il décela en moi je ne sais quelles dispositions et demanda à mon père de me former personnellement. C’est de lui que j’ai appris l’art de se battre, ce qui explique mon style parfois peu orthodoxe. Mais plus encore que la manière de tenir une épée ou une arbalète, il m’a appris à me défier des Nobles et à voir au-delà ce qu’on me disait réellement sur la politique Ilédore. C’est grâce à lui que je devins méfiant et que je commençais à m’éloigner progressivement du Conseil.
    J’aimerais en rester là sur cette période mais il serait malhonnête de ma part ne pas vous révéler que son ascendant fut mis à mal par mes fréquentations. Entouré en quasi-permanence de ma Cour de jeunes nobles, je me suis plongé avec délice dans le luxe et l’abondance, ne me refusant rien et testant tous les alcools et drogues connus. C’est aussi lors de fastueux banquets que j’ai connu pour la première fois les plaisirs de la chair. Les courtisanes ont commencé à abonder dans notre groupe et je me plais à croire qu’elles ont rondement mené mon éducation en la matière. Comme vous vous en doutez, découvrir les secrets féminins m’a davantage passionné que mes livres …

    Durant toute cette période, je n'ai eu qu'une seule vraie amie, qu'une seule personne de mon âge sur qui je pouvais réellement compter. Elenor a été ma compagne de jeux, de beuveries, d'entraînements. Elle était la seule à pouvoir se moquer ouvertement de moi sans que j'en prenne ombrage. Nos joutes verbales étaient tout ce qui pouvait canaliser mon orgueil montant. Elle était celle qui pouvait me critiquer, me secouer, bien avant l’arrivée de ma Bellone.
    Notre relation s'est construite en superficie, sans que nous osions réellement nous avouer notre attachement l’un à l’autre. A vous, je peux confesser combien elle me manque …
    Nous sommes restés très liés jusqu’au bout. Ce n’était pas une de ces relations où l’on doit rester coller l’un à l’autre et se prouver sans cesse notre amitié. Mais nous savions que l’autre serait là à tous moments, pour une promenade au clair de lune à débiter des âneries ou à essayer de retrouver le chemin de nos couches, le sol tanguant sous nos pieds, pour un dernier verre, accoudés à un comptoir, pour un entraînement survolté où tous les coups étaient permis. Si elle avait été un homme, elle aurait été ce qu’on appelle un compagnon d’arme, celui avec qui j’aurais découvert les joies de la vie. Elle a tenu ce rôle mais, définitivement femme qu’elle est, elle m’a permis de goûter à bien plus de richesses que si elle avait été homme.
    Son caractère atypique nous a permis de nous rapprocher autant que j’aurai pu le faire avec un frère désiré et aimé. Même nos récits de coucheries y passèrent. C’était inédit d’avoir un avis féminin et sans doute cela contribua-t-il à mon succès auprès du beau sexe. Mon plus grand regret de l’époque fut de ne pas l’avoir eu comme maîtresse. Nos contacts physiques étaient rares malgré le désir qui, je crois, brûlait entre nous.
    Malgré cela, nous ne nous sommes jamais appesanti sur nos sentiments l’un envers l’autre, prenant toujours soin d’éviter des sujets aussi sensibles que l’amour, l’attachement. Je voulais jouer au fort et ma pudeur de jeune homme m’empêchait de m’étendre sur ce point.
    Aujourd’hui, je la surveille, de loin. Et je me rends compte de ce que j’ai perdu en la quittant, elle. Et de tout ce que j’aurais dû lui dire … Un jour, je la reverrai. Et elle m’en voudra tellement que je ne suis pas sûr d’en ressortir vivant …


    Quant à mon frère me direz-vous ? Et bien … J’ai presque oublié de vous en parler. Cela montre le peu de rapport que nous avons eu. Je ne le comprenais pas et je ne crois pas avoir vraiment essayé un jour. Timide et introverti, il ne trouvait que rarement grâce à mes yeux. Il avait pris l’habitude de nous suivre, moi et mes amis, comme un petit chien fermement attaché à son maître. Sans doute a-t-il beaucoup souffert de l’attention qu’on me portait en tant qu’aîné, même s’il avait la préférence de notre mère. Je crois qu’il m’a beaucoup admiré étant petit mais que, face à mon indifférence, cette admiration s’est muée en ressentiment. Je ne peux pas l’en blâmer. Si je le pouvais, je changerais de nombreuses choses dans mon passé. Et ma relation avec Ysor est en tête de ligne.

    A 20 ans, j’étais au sommet de ma splendeur. C’est à ce moment que j’ai épousé ma première femme. On ne peut pas vraiment dire que j’ai un jour aimé Thétis Parmenii pour elle-même. Mais dès que je l’ai vue, j’ai immédiatement accepté la proposition de mon père. Il faut dire que c’était la plus belle femme que j’ai jamais vue de toute ma vie. Ses longs cheveux auburn tombaient en cascade sur ses épaules et le soleil les paraît des couleurs chatoyantes qu’arborent les feuilles d’érable en automne. Ses yeux mordorés avaient les reflets chauds du chocolat et son corps était une insulte à la Nature elle-même. La courbe de ses hanches faisait naître en moi des ardeurs qu’aucune femme n’avait jamais provoqué jusqu’ici, malgré mon grand intérêt pour la chose.
    Notre union fut prononcée dans le mois et j’ai rapidement déchanté. Malgré sa beauté, Thétis était une femme effacée et naïve, qui ne me rappelait que trop cette mère que je méprisais. J’en vins à ne plus la côtoyer que dans l’intimité de notre chambre ou lors de festivités où je l’exposais tel un joyau dans un écrin de velours.
    Pendant deux ans, ma vie n’a pas réellement changé. Mes maîtres ont parfait mon enseignement sans réussir pour autant à m’assagir.
    Ce n’est qu’à mes 22 ans que se marqua le tournant de mon existence.

    22 ans, donc. Un âge que mon père jugea suffisant pour m’investir dans cette fonction qui deviendrait un jour la mienne. Il m’invita à siéger à certaines réunions du Conseil et à le suivre durant sa tâche, m’obligeant à me coltiner ses rendez-vous interminables et à écouter les doléances du Peuple. Malgré mon ennui profond à l’époque, je sais que cette période fut très importante pour construire l’homme que je suis aujourd’hui.
    Mais je dois dire que je me souviens avec nostalgie de ces années pour une toute autre raison …
    En plus de mes différentes corvées administratives, mon père me chargea de commander une section de l’armée. J’avais à présent sous mes ordres 50 hommes, et durant les premiers jours, j’ai trouvé cela purement jouissif. Mais pédant et impétueux comme je l’étais, je n’obtins aucun résultat probant en plusieurs mois. De plus, je m’intégrais très mal à l’armée, refusant l’autorité de mes supérieurs.
    Bref, je m’embourbais dans cette opération et rechignais un peu plus chaque matin à me lever.
    Jusqu’à ce jour …
    Je me vois mal vous décrire ce qui va se passer sans teinter mon récit du romantisme mièvre des amoureux transits. Mais si vous aviez vécu ce que j’ai vécu, vous sentiriez les frissons vous parcourir le cours rien qu’à l’évocation de son nom.

    Bellone Lastareth. Elle n’était pas encore Générale à l’époque. Et moi, j’étais toujours marié …
    La première fois que je l’ai vue et que j’ai entendu son nom, qui la désignait clairement comme roturière, je l’ai considéré comme je considérais toute les personnes qui m’entouraient : un être insignifiant et indigne de mon attention. Il faut dire que je ne la trouvais pas forcément belle. Sa beauté paraissait bien fade à côté de celle de ma femme. Ses yeux étaient un peu trop grand à mon goût, ses lèvres trop charnues. Et que dire de sa chevelure rouge cinabre qui vous agressait les yeux ?!
    Malheureusement pour moi, il s’avéra que cette donzelle, qui était bien plus jeune que moi, devait être celle qui allait me commander. Après un scandale digne de mon enfance, et voyant que ça n’aboutirait pas, je dus me rendre à l’évidence et accepter ce qui me semblait être un affront à ma dignité, à savoir accepter l’autorité d’une femme.
    Je me suis d’abord exécuté de mauvaise grâce mais au fil des jours, j’appris à la connaître, et à l’apprécier … Ce qui m’a séduit en premier lieu, ce fut sa voix, douce mais ferme. Une voix à laquelle on ne pouvait s’empêcher d’obéir. Sa façon de se battre m’impressionnait également : fluide, élégante, mais meurtrière. Petit à petit, il m’apparut que, tout comme moi, cette femme était faite pour diriger.
    Je crois que Bellone fait cet effet à tout le monde. Sinon jamais elle n’aurait gravit les échelons aussi vite. Cette femme a quelque chose de magnétique et d’envoûtant.
    Ma lionne à la crinière de flamme …
    Je ne sais comment, elle réussit à voir ce qu’il y avait de meilleur en moi et, malgré la première impression peu flatteuse que je lui avais donné, à m’estimer.
    Nous avons alors commencé à nous fréquenter, en grande partie pour le travail mais aussi parce que, sans nous l’avouer, je crois que nous sentions déjà en nous les prémices d’une grande affection. Les tavernes à soldats étaient notre lieu de prédilection. Avachis au comptoir, ou installé à une table éloignée, j’avais l’impression de me fondre dans la masse. Ils nous arrivaient souvent de finir nos soirées très tard, occupés que nous l’étions à parler stratégie pour les entraînements du lendemain ou entraînés dans des débats sans fin. C’est Bellone qui m’a appris à voir les choses autrement.
    Auprès d’elle, je me sentais différent. Comme si je n’avais plus le poids de mon écrasante responsabilité sur les épaules. D’un simple coup d’œil, elle me faisait comprendre que je n’avais pas à me glorifier quand je commençais à faire le paon vaniteux et, étrangement, je m’arrêtais. Elle est sans doute la seule à pouvoir me dompter.
    Avec Rayel, c’est la deuxième personne à avoir pris part au changement fondamental qui allait s’opérer en moi.
    Elle venait d’une famille pauvre et avait une vision totalement différente de la mienne. Ses réflexions venaient mettre en lumière des choses auxquelles je n’aurais jamais pensé de moi-même et, petit à petit, elle modifiait mon avis sur la façon de gouverner les Ilédors.
    Cette relation platonique où, je crois, nous niions tous les deux farouchement nos sentiments, dura cinq ans.

    J’avais alors 27 ans et les Conseillers commençaient déjà à se méfier de moi. Poussé par les idées de Bellone, je n’hésitais plus à prendre la parole quand j’étais contre leur avis et je m’immisçais de plus en plus dans la vie politique d’Isle, apostrophant mon père et me lançant avec lui dans des discussions houleuses.
    Bellone était devenue l’ombre qui envahissait mon esprit et mes pensées étaient sans cesse rattachées à elle. Dès que je le pouvais, j’allais la voir, que ce soit sur le terrain d’entraînement ou dans une taverne. Nous avions une confiance aveugle l’un pour l’autre et nous n’avions plus aucune pudeur à parler de ce qui nous inquiétait ou nous faisait peur. Elle est et restera la personne qui a été la plus proche de moi. Elle seule me connaît et me comprend réellement.
    Au fond de moi, j’étais fou amoureux et c’était elle qui occupait chaque soir mes pensées. Mais j’étais toujours marié … Je ne touchais plus d’ailleurs ma femme qu’épisodiquement, passant ma main dans ses longs cheveux que j’imaginais rouge vermillon dans l’obscurité de la chambre. En cinq ans de mariage, elle ne m’avait donné aucun enfant mais depuis deux ans, j’étais le père d’un petit garçon dont je ne me préoccupais absolument pas. De toutes façons, en tant que futur héritier après ma mort, il était suffisamment choyé.
    Il faut dire que j’avais totalement abandonné ma famille et mes anciens proches, me jetant à corps perdu dans mon travail où la présence de cette femme incroyable accompagnait mes pas.
    En parallèle, elle montait en grade, promesse d’une coopération qui se prolongerait durant mon règne.
    Malgré ce que je ressentais, j’étais et je suis toujours un homme fidèle. Thétis vivante, il ne me vint jamais à l’esprit l’idée de la tromper. Ou plutôt, disons que lorsque de telles pensées m’envahissaient -et cela arrivait chaque jour que Therdone faisait-, je les repoussais avec force et détermination. Bellone me hantait et chaque apparition d’un de ses nouveaux amants me mettait au supplice. Ils étaient plutôt nombreux et défilaient à une vitesse folle. Pourtant, à son âge, elle n’était toujours pas mariée. Aujourd’hui, je sais qu’elle m’attendait.
    Mais combien de temps attendra-t-elle encore, elle qui me croit mort ?

    J’ai honte de l’avouer mais je ne crois pas avoir pleuré le jour où Thétis est morte. C’était cette même année de mes 27 ans. Elle rayonnait, enchantée par cette deuxième grossesse qui allait enfin l’occuper et, croyait-elle, lui offrir une place dans mon cœur et mon temps. Sa mort en couche fut une surprise mais l’enfant avait survécu à sa mère. C’était une petite fille qui promettait d’être d’une très grande beauté, ayant hérité des traits de la défunte. Quel dommage que je n’aie pas réussi à l’aimer elle non plus … J’admets ignorer ce qu’il est advenu d’elle ainsi que de mon fils. Sans doute ont-ils été tué ? Je sais qu’après la mort de Thétis, ce fut ma mère qui s’en occupa, mais à présent ?
    Cette nouvelle brutale m’emplit d’une joie sans nom. C’est une des choses dont j’ai encore honte aujourd’hui mais dont je ne pourrais jamais me repentir. J’étais veuf, j’étais libre.
    Mon amour explosa comme un feu d’artifice sous mon crâne et je crois avoir couru la retrouver immédiatement.
    Je me souviens de ses yeux froids et de son ton sec en apprenant la nouvelle. Cette femme qui m’aimait plus que tout me rappela mon devoir de Deuil. Je crois qu’elle n’aurait pas supporté que je l’aime sans respecter Thétis. J’ai donc subi fébrilement le mois d’affliction nécessaire à une certaine convenance, fuyant soigneusement Bellone et m’attelant aux tâches qui m’occupaient au palais. Au bout d’un mois et quelques jours, je suis allé m’installer à notre table habituelle, à l’auberge du Ceste Clouté. C’était comme un pèlerinage, après tant de temps sans elle. Je voulais aller la voir, je devais aller la voir ! Mais que lui dire ? Il était tard, ma journée avait été longue et fatigante, et je confesse avoir bu plus que nécessaire ce soir là. Aussi n’était-je pas vraiment dans mon état normal lorsque je l’ai vue arriver, ange aux cheveux de feu et à l’attitude guerrière. Elle s’est assise à mes côtés, naturelle et souriante. Cette soirée reste gravée dans ma mémoire et rien ne pourra jamais m’enlever ce souvenir. Elle a commandé un alcool fort et m’a regardé droit dans les yeux. Les miens devaient avoir la brillance que leur donne la boisson et mon cœur battait la chamade. Je crois me souvenir que c’est surtout elle qui parlait. De tout, de rien, demandant mon avis de temps en temps. Un peu plus tard, j’ai su qu’elle était aussi gênée que moi ce soir-là mais qu’elle n’avait pas voulu laisser s’installer le lourd silence des non-dits. J’ai bu ces paroles tout autant qu’elle a étanché sa propre soif aux verres qu’on lui servait.
    Quand son discours est devenu balbutiant alors que mon esprit s’éclaircissait, je l’ai prise par la taille pour la ramener chez elle. Elle n’a pas parlé de tout le trajet, blottie contre moi. Son corps me brûlait et je sentais monter en moi une chaleur inhabituelle. Lorsque nous sommes arrivés sur le pas de sa porte, elle m’a invité à entrer. Je l’ai conduite à sa chambre, l’ai couchée et ai hésité un instant au-dessus de son visage. J’ai senti sa main se poser sur ma nuque et plaquer mon visage contre le sien. Ce premier baiser fut violent. Le second, doux et humide. Et sucré … Mais je crois deviner que cela venait davantage de la liqueur de fruit qu’elle venait de se siffler que du goût naturel de ses lèvres.
    Nous avons passé cette nuit-là enlacés et, malgré mon désir bouillant, je me suis retenu de peur de briser la magie de l’instant.
    Si vous voyiez mon sourire quand je vous dis ça, vous sauriez que je me suis bien rattrapé par la suite.
    Vous êtes curieux ? Vous vous demandez comment peut être une telle femme au lit ? Et bien laissez-moi vous dire que nos nuits peuvent être aussi sauvages que nos débats ou aussi caressantes que les regards dont je l’abreuve.

    Nous avons attendu encore deux ans pour nous fiancer en secret, deux ans de pur bonheur. Nous préférions différer l’annonce officielle tant que je n’étais pas monté sur le trône. Peut-être avions-nous peur de la réaction des gens ? Nous aurions dû tenter le coup. Je souffre le martyre de la savoir seule, sans que personne ne sache qu’il n’y a qu’à moi qu’elle appartient.

    A présent, il me faut quitter ces doux souvenirs pour vous raconter les heures les plus sombres de ma vie …

    Mon père est mort l’année de mes 32 ans. Bien qu’encore jeune, il n’étonna personne. Nous avons toujours su qu’il mourrait prématurément, tant les médecins disaient son cœur fragile. Ce fut un choc mais ça ne m’a pas bouleversé. Pour la première fois de ma vie, je me suis demandé si je manquais à ce point de sensibilité pour ne pleurer ni ma femme, ni mon père. Puis l’image de Bellone s’est imposée à moi et je me suis dit que peu d’hommes avaient la chance d’aimer ainsi.
    Et enfin, je suis devenu Gardan Edorta. Ce jour-là, mon excitation me faisait trembler des pieds à la tête. Je n’avais jamais senti la force de mon désir de gouverner. Mais là, tenant l’intégralité du pouvoir dans la paume de ma main, pour la toute première fois, j’ai compris que je ne pourrais jamais plus faire autre chose.
    Malheureusement pour moi, je n’avais pas autant d’influence que je l’imaginais …
    J’étais jeune, j’étais fier-à-bras, j’étais stupide. Et j’ai foncé tête baissée dans les plumes des Conseillers, oubliant leur propre puissance, me croyant seul Maître sur terre.
    Très vite, ils ont manifesté leur désaccord et tenté de me ramener à la raison, Riarg Karnimacii en tête. D’ailleurs, j’ai de fortes suspicions quant à son rôle dans ce qui va suivre. Sans doute Eléni m’apportera-t-elle les renseignements nécessaires … Mais à l’époque, je n’ai rien vu. J’aurais dû comprendre … Et avoir la patience de guetter mon heure. Le Conseil joue dans l’ombre. Il place ses pièces sur l’échiquier, attendant le dernier moment pour se dévoiler. J’ai eu la bêtise de vanter mon jeu sans même l’avoir mis en place. Mon arrogance causa ma perte … Cette même arrogance qui me pousse aujourd’hui, à me précipiter dans leurs demeures pour les poignarder dans leurs lits. Fort heureusement, j’apprends de mes erreurs.
    J’ai régné trois semaines. Trois minuscules semaines où je me suis senti à l’apogée de ma gloire.
    Avant de finir plus bas que terre …

    J’avais terminé tard ce soir-là et je m’apprêtais à rejoindre Bellone chez elle, pensant lui faire une surprise. J’aimerais dire que j’ai été prudent et que mon épée ne quittait pas mon flanc. Ou encore que j’avais pris soin de changer mes vêtements. Mais non. Le jeune coq que j’étais alors est sorti dans la rue, arborant ses vêtements criards comme un plumage royal.
    Je me souviens de ces hommes qui se sont interposés sur mon chemin. Je me souviens de mon ton arrogant lorsque je leur ai intimé de quitter MA route. Je me souviens de leurs visages cagoulés aux yeux vides. Je me souviens quand ils ont bondi sur moi. Combien étaient-ils ? Une dizaine peut-être ? Malgré ma force, je n’avais aucune chance. Les Conseillers avaient bien calculé leur coup. Ils m’ont traîné sur le sol pendant ce qui m’a semblé durer des heures. Nous sommes finalement arrivés dans le Quartier des Humbles mais ils ont continué. Je ne m’attendais pas à ce qui allait arriver. Je pensais juste qu’ils allaient me tabasser pour de l’or voire même me tuer pour voler ma bourse. Il n’en fût rien, ils n’y ont pas touché. A la place, ils m’ont hissé jusqu’au mur d’enceinte et m’ont balancé dans le fleuve. Du moins, ils ont essayé … Mais j’ai une stature qui, sans être imposante, n’est pas facile à manier et je ne suis pas léger. Ils n’ont donc pas pu me jeter avec la puissance qu’ils auraient voulue ce qui m’a permis de glisser le long de la muraille sans être projeté directement dans le Phémur, ce qui m’aurait sans doute été fatal. Ma dernière vision, c’est celle des flots grondants et de la pierre grise qui recouvre nos remparts. Ensuite, j’ai fermé les yeux. J’étais tellement choqué que je ne suis même pas sûr de m’être débattu. Pathétique. Mon corps a rebondi une première fois sur la roche et, dans un geste désespéré, je me suis plaquée à la muraille, ventre contre roc, laissant traîner mes bras dans l’espoir vain de m’accrocher à quelque chose. Mes vêtements se sont arrachés et mon corps a hérité de nombreuses entailles dont j’arbore encore les cicatrices rougies. Mais je crois que ce sont mes bras et mon abdomen qui ont le plus souffert.
    Finalement, j’ai senti une racine passer à porter de ma main. Je ne sais par quel réflexe miraculeux je l’ai saisie mais mon épaule s'est déboîtée sous le choc. J’ai lâché un cri de douleur avant de reprendre mon souffle. Ma gorge sifflait et je gémissais. Je fus étonné de constater que le bruit rauque que je percevais était celui de ma respiration. Tout mon corps tremblait et ma main droite me lançait affreusement alors même que je peinais à remuer mes doigts. Combien de temps suis-je resté ainsi, dans un état second ? La nuit était profonde et je crois que mes agresseurs ne pouvaient me voir. Le fleuve était en colère cette nuit-là et son grondement aurait étouffé tout bruit de chute. Sans doute m’ont-ils cru déjà mort. Sinon, ils m’auraient facilement achevé à coup de flèches.
    Petit à petit, j’ai senti mes doigts gourds qui glissaient. Si vous n’avez jamais frôlé la mort, vous n’imaginez pas ce que l’on peut ressentir. La peur qui vous ronge le ventre … Cette peur panique qui vous envahit l’esprit et vous transforme en animal apeuré. J’ai tenté le tout pour le tout, au-delà de tout raisonnement humain. J’ai tenté de m’accrocher à la falaise avec mes genoux et mes mains pour remonter jusqu’au sommet. J’ai vu mes ongles s’arracher sur les aspérités mais je crois que je ne sentais plus tout à fait la douleur. Inexorablement, je lâchais prise.
    Sans doute cet instant ne se prolongea pas plus de quelques secondes. Il me parut durer une éternité.
    Je pourrais vous dire que je suis tombé avec l’image de Bellone qui passait devant mes yeux, il n’en est rien. J’ai seulement vu le noir de la nuit et les reflets rougeoyants des lumière de la ville.
    Mon dos a violemment heurté l’eau, me laissant les séquelles que vous connaissez, et j’ai perdu connaissance.

    Par quel miracle ne me suis-je pas noyé ? Je l’ignore. J’aime à penser que Therdone veillait sur moi. Quoiqu’il en soit, après avoir été ballotté au fil du courant, heurtant au passage divers branchages et débris souillant l’eau, j’ai été arrêté par les rameaux d’un vieil arbre abattu la veille et dont le ramage s’étalait au bord de l’eau.
    Mon bras me faisait toujours un mal de chien et mon œil gauche me démangeait.
    Je suis resté quelques minutes ainsi, hagard et empêtré entre les branches avant d’entendre un rire grinçant.
    Levant les yeux, j’ai vu, pour la première fois de ma vie, un cul-terreux de près. Ou plutôt une cul-terreuse. La femme était vieille et les rides avaient changé sa peau en vieux parchemin.

    « Bah tiens. V’là un nouvel Al’Faret qui remonte sur terre. »

    Al’Faret ?! Sur le moment, j’ai été surpris et je n’ai pas compris. Vous nous plus ? Ce nom ne vous dit rien ? Cherchez dans vos souvenirs, revenez à l’odeur douce de votre nourrice et à la chaleur de ses bras. Ah ! Vous voyez de quoi je parle ?! La fameuse légende de l’Al’Faret ! Ce conte pour enfants –passablement mauvais je dois le dire– qui raconte comment un être mi-homme, mi-poisson, s’échoue un jour sur une plage d’Isle pour apprendre aux hommes à contrôler les océans.
    L’ancienne m’a aidé à me sortir de là et m’a accueilli quelques jours chez elle, dans une cabane délabrée. De longues journées où je suis resté bien silencieux, occupé à récupérer, et totalement perdu dans cet environnement nouveau. Je dois dire qu’elle a fait preuve d’une gentillesse et d’un talent incroyable. Elle a remis en place mon épaule et m’a dispensé les soins nécessaires. Aurais-je seulement pu survivre sans elle ? Pendant ma convalescence, elle m’a nourri, soigné, rassuré et remis sur pied en un temps record ! La veille de mon départ, elle m’a tendu des vêtements propres et un miroir fendu.
    J’ai alors pu faire le bilan et constater l’étendue des dégâts … Et, finalement, je ne m’en suis pas si mal sorti. Les deux phalanges distales des deux derniers doigts de ma main droite sont définitivement perdues puisqu’il m’est impossible de les plier, mais ça n’altère que peu ma préhension des objets. Tout juste est-ce un peu déroutant lorsque je dois donner quelques coups de poings. J’ai toujours peur qu’elles restent traîner et ne se fassent écraser un peu plus. Dans mon reflet, j’ai pu observer la fine cicatrice verticale qui barre le coin externe de mon œil gauche, me laissant le tic agaçant de la frotter lorsque je suis soucieux.
    J’ai quitté cet endroit dès que mes forces et ma motivation sont revenues. Car même si j’en ai honte, le premier soir de ma « résurrection », j’ai pleuré comme un enfant et toute volonté m’a abandonné. Heureusement que je suis une force de la nature et que le courage m’est une seconde nature. Heureusement aussi qu’elle a été là, sa main chaude posée sur mon épaule et sa voix rocailleuse murmurant des paroles rassurantes.
    Après avoir repris mes esprits, j’ai pu relever la tête et décider de mon avenir.
    Je n’avais pas vraiment le choix. Il me fallait revenir dans la Cité et reprendre le pouvoir qu’on m’avait si violemment arraché. Et, au passage, je comptais bien faire payer ceux qui avaient tant désiré ma perte.
    Je n’avais que de vagues doutes à l’époque mais, aujourd’hui que mes informations sont plus complètes, je suis quasiment certain que cette traîtrise émane du Conseil. De toutes façons, ce ne serait guère étonnant et ils méritent de payer. En revanche, malgré sa position actuelle, je ne suis pas persuadé de la culpabilité de mon frère. Son rôle dans cette affaire reste encore à déterminer … Mais s’il s’avère que je me trompe et qu’il a, lui aussi, voulu ma mort, je serai sans pitié.

    Revenir à Edor Adeï fut plus difficile que je ne le pensais. Mentalement, j’entends. Car physiquement, je suis entré dans le Quartier des Humbles une demi-heure après avoir quitté Grand-Mère.
    J’ai eu l’impression de voir ma Cité sous un œil nouveau. Je me suis mêlé à la populace, errant au milieu de rues que je ne connaissais même pas de nom. Il m’a fallu plus qu’une semaine pour m’habituer tout à fait à la situation. Une semaine que je préfère vous passer sous silence, n’ayant que peu d’intérêt. J’ai seulement repéré les lieux et les personnes qui me seraient utiles, et acquis de nouveaux vêtements et des armes. J’ai été étonné du peu de temps qu’il m’a fallu pour prendre mes marques et passer inaperçu. A croire que ma prétendue mort avait détruit un peu de ma superbe, me rendant désagréablement commun aux yeux des gens.
    Lance est né tout naturellement lorsque l’on m’a demandé qui j’étais pour la première fois. Quant à L’Al'faret, je ne l’avais pas oublié … Les paroles de la vieille femme m’avait marqué d’une façon inexplicable et ce personnage de légendes hantait mes pensées. Être étrange qui avait quitté son élément pour venir guider les hommes. Moi-même, j’avais quitté mon environnement qui était fait d’or et de tissus précieux. J’allais guider le petit Peuple afin de renverser les Conseillers. Je crois que c’est ainsi que j’ai créé les Dissidents. Mes premiers adeptes n’ont pas été difficiles à trouver. Avec les rumeurs qui couraient, la population avait peur et commençait à douter du régime. D’autant plus que les Olarii semblaient sur le point d’agir.
    Je n’ai jamais dit à mes hommes qui j’étais réellement. Ils savent que j’ai une âme de meneur et ça leur suffit. Ils parlent de moi comme de L’Al'faret, alors ne vous étonnez pas si vous entendez de plus en plus souvent ce nom résonner à vos oreilles …
    Pour l’instant, nos actions sont assez limitées. Nous essayons de recruter le plus de monde possible et, parfois même, de rallier des gens importants à notre cause. Mon but est d’infiltrer toute la population et de préparer, dans l’ombre, un terrible piège. Lorsque je frapperai, aucun des Nobles ayant profité de ma mort ne sera épargné. Nous lançons régulièrement des rumeurs plus ou moins fondées afin de discréditer le Conseil. Et, s’il nous arrive souvent d’en venir aux poings lors d’un débat animé avec des pro-Conseillers, nous n’avons pas encore lancé d’action armée. J’estime que nous ne sommes pas assez mûrs pour ça. Mais mes hommes attendent et je les sais prêts à assassiner quiconque se dressera en travers de notre route.
    Nous nous sommes autoproclamé Dissidents mais nos détracteurs nous appellent « Rebelles ». Je ne peux pas vraiment leur donner tort. Insoumis, nous refuserons, quoiqu’il arrive, de laisser le Conseil nous assujettir.
    J’ai conscience de n’être qu’aux prémices de ma vendetta mais nous avançons vite et nous sommes portés par une Volonté inébranlable. Ecoutez bien les murmures qui courent dans la ville … Nous sommes plus nombreux que vous ne le pensez. Ouvrez bien les oreilles et vous entendrez parler de nous. Un jour, je reviendrai sur le devant de la scène. Et ceux qui ont volé ma vie paieront.

    En dehors de mes activités de Chef, je suis juste Lance. Ancien soldat de l’armée, aujourd’hui crieur. Mais je suis réputé pour passer davantage de temps dans les tavernes qu’à travailler. Il faut dire qu’il n’y a pas de meilleur endroit pour sonder le cœur des hommes … Lance commence à se faire connaître puisque, grâce à mes partisans, beaucoup de portes s’ouvrent devant moi. Je suis au courant de tous les bons plans et le marché noir n’a plus aucun de secret pour moi. C’est grâce à ces différentes magouilles, dont la plupart se font aux dépends des Nobles, que nous parvenons à réunir l’argent nécessaire à nos actions.
    Et, perle des perles, je suis en rapport étroit avec la célèbre Eléni. Magnifique espionne que cette jeune fille sans âge. Je crois qu’elle est l’une de mes pièces maîtresses. Grâce à elle, j’ai tous les renseignements que je désire à portée de main. J’imagine son réseau immense mais elle reste étonnamment secrète sur sa façon d’agir. Cela aurait dû me forcer à la méfiance. Mais quelque chose dans sa voix et son attitude, les rares fois où je l’ai entrevue peu déguisée, me force à lui faire confiance. Peut-être me rappelle-t-elle Bellone ? Je l’ignore. Mais je sais que j’éprouve une affection singulière pour cette femme que je crois plus jeune qu’elle ne le paraît. Il me reste beaucoup à découvrir d’elle alors qu’il ne lui a fallu qu’un mois pour découvrir mon secret. Mais tant qu’elle conserve ce mystère aussi bien que les siens, je n’ai rien à craindre …

    Au détour de mes errances, je suis tombé nez-à-nez avec la vieille dame qui m’avait sauvé. Un doigt sur les lèvres, elle m’a conduit dans un lieu sûr, l’arrière boutique d’un cordonnier du quartier des Humbles. Ce lieu est d’ailleurs resté mon quartier général attitré. Là, nous avons parlé. Elle m’a dit connaître mon identité et mes nouvelles activités. Pire, j’appris, qu’à nouveau, dans l’ombre, elle avait concouru à mon ascension aisée.
    C’est avec délectation que je la vis me suivre dans ma quête d’une nouvelle justice. D’autant plus qu’elle m’apportait sur un plateau d’argent l’identité de mes agresseurs. Tous ont péri de mes mains après de longs jours de torture auxquels j’ai assisté, sans ciller. Malheureusement, ils en savaient trop peu. Tout juste ont-ils évoqués les Conseillers, ce dont je me doutais bien avant d’entendre leurs cris de souffrance et d’agonie. Loin de m’apaiser, cet épisode ne fit que raviver le brasier de ma haine.
    Grand-Mère reste une des Dissidentes les plus importantes, par son rôle et par sa place dans mon cœur. Je ne peux pas dire que je l’apprécie mais je lui serais éternellement reconnaissant. J’ignore jusqu’à son nom et ses origines. Elle se dit simple herboriste mais le travail qu’elle a effectué sur mon corps prouve qu’elle est une chirurgienne et une guérisseuse sans pareille. Sans doute est-elle encore plus mystérieuse que moi … Et sans doute en sait-elle beaucoup plus qu’elle ne veut bien l’admettre.

    Quant à Bellone, je ne l’ai jamais revue depuis. Je n’ai jamais cherché à la revoir non plus. Ma vengeance d’abord.
    Après, je te le promets, étoile de ma vie, je viendrai t’épouser.


    [La partie de l’histoire concernant la création des Dissidents est susceptible d’être modifiée par l’arrivée de personnages importants dans le groupe.]

    Elandor Arlanii Viesociale
  • Position face aux événements politiques
    A la différence des gens du commun, je ne crois guère à ma propre mort. Je peux encore sentir les odeurs, voir la couleur du ciel et les jolies femmes qui passent, entendre le brouhaha incessant de la ville et toucher les passants dans la rue.
    Mais celui que j’étais alors est bel et bien mort.
    Vous l’aurez suffisamment compris, l’anéantissement du Conseil est mon objectif premier. Depuis que le premier Arlanii est monté sur le trône, les Conseillers n’ont cessé de nous manipuler pour étendre un peu plus leur pouvoir et leur fortune.
    Je veux le pouvoir, je veux devenir le Gardan Edorta que j’aurais dû être. Après tout ce que j’ai vécu et avec l’aide d’hommes soigneusement choisis, je pourrai instaurer un régime meilleur. Je connais les failles de notre société et maintenant que je déteste la plupart des Nobles, je saurai redistribuer équitablement les richesses de notre ville et, plus encore, je ramènerai la paix sur Isle.
    Le siège de la Cité est le premier problème que j’ai à régler. Je ne sais encore quelle attitude adopter face à ces prétendus Révolutionnaires qui n’ont de Révolutionnaires que le nom. Tout ce qu’ils veulent, c’est profiter de la prophétie pour asseoir les Olarii sur le trône. Ces péquenauds n’ont aucune idée de la façon dont il faut agir pour apaiser la situation. Cependant, ils sont intéressants pour moi. Ils possèdent une force armée considérable et encerclent la Cité. Parfois, je me demande si je ne devrais pas nouer un pacte avec eux. Grâce à l’aide de mes Dissidents, ils pourraient envahir la ville et ils auraient la puissance nécessaire pour annihiler le Conseil à ma place. Et ensuite ? Ensuite, je ne vois que la trahison. Il serait aisé de retourner le peuple contre eux en les accusant d’avoir assassiné les membres du Conseil … Il est improbable que nous puissions conclure une alliance durable et je les crois incapables de la finesse nécessaire pour régner. Ce ne sont que des Nobles déchus. Ils n’ont aucune envergure et leur seul désir est de retrouver leur place dans la Noblesse et d’accroître un peu plus leur capital. Non, vraiment, à part moi, je ne vois pas qui pourrait devenir le futur Gardan Edorta …
    Quant à la Prophétie … Il est possible de l’interpréter de plusieurs façons … Libérer le Peuple, c’est moi qui le ferai. Mais les Descendants de Barkane … Les rumeurs vont bon train, et il serait stupide de ma part de les ignorer, mais Eléni est sur l’affaire. Elle est la plus à même de me donner les informations justes et pertinentes qui me permettront de prendre une décision.
    Là encore, je ne suis pas opposé au fait de m’unir à eux, même si c’est pour mieux les trahir ensuite. Comme je vous l’ai dit, je suis prêt à tout pour arriver à mes fins …
    Avec un peu de chance, ces différents protagonistes vont finir par s’entretuer, me laissant le champ libre pour devenir le Héros du Peuple et faire aboutir mon plan.
    Pour l’instant, j’ai décidé d’attendre. Et pour une fois, cette perspective laisse un goût délicieux dans ma bouche. Telle une araignée, je tisse les fils de ma toile. Et quand celle-ci sera prête, le moindre mouvement de mes ennemis signera leur perte …


  • Relations Sociales particulières

      • Bellone Lastareth, la femme que j’aime.
      • Ysor Arlanii, mon petit frère sur qui je pose un regard mitigé.
      • Noor Arlanii, ma mère, ainsi que mon fils de 7 ans, Callixte, et ma fille de 5 ans, s'ils ont survécu ...
      • Elenor Jagharii, mon amie, ma soeur.
      • Amarante Jagharii, le Lion d'Edor Adeï. Même si je ne le connaîs pas personnellement, j'ai eu l'occasion de le côtoyer, de servir sous ses ordres et de travailler avec lui. J'éprouve un grand respect à son égard.
      • Eléni qui m’apporte de précieux renseignements et pour qui j’ai une affection toute particulière.
      • Grand-Mère, pilier de la Dissidence, c’est elle qui m’a sauvé. Je lui dois ma vie et, bien plus encore, une partie de ma réussite en tant qu’Al’Faret.
      • Les Conseillers que je hais plus que tout, ma liste noire, ceux qui doivent mourir : Riarg Karnimacii (vraisemblablement responsable de ma mort), Adeïladis Lagarii, Cyrilis Jaktarii (et sa femme Asmérel que je connais depuis que je suis enfant), Vanhilde Tehanii
      • Un grand nombre de Nobles, en particulier les familles de sang pur et tous ceux de mon âge qui se pavanaient dans mon sillage.
      • Certains soldats, ceux qui m'ont servis et ceux qui ont été mes instructeurs.
      • Une partie du personnel du Palais du Gardan Edorta comme Le Fou ou Toleb Mouran même si je n'ai pas vraiment eu le temps de faire leur connaissance. A vrai dire, je doute même d'en avoir eu envie ... Finalement, de tous mes anciens serviteurs, celui qui me connaît le mieux est Gribus Sandragil, mon ancien scribe. Je ne peux pas dire que nous ayons été proches mais nos longues heures de travail communes nous ont permis de créer une certaine relation. Peut-être pourra-t-elle me servir lorsque je voudrai infiltrer le palais …
      • Chaque Dissident engagé, personnellement ou par ce que des personnes de confiance m'ont raconté ; je m’efforce de les retenir tous, il est important de connaître ses hommes.

    [Cette partie est susceptible d’être modifiée selon les arrivages de nouveaux personnages.]

  • Équipement et possessions
    J’ai été l’homme le plus riche d’Edor Adeï. J’ai possédé jusqu’à vos vies. Aujourd’hui, je suis parmi les plus pauvres. Je ne possède plus rien. Sauf l’admiration de mes hommes et l’amour d’une femme.
    En résumé, mes possessions matérielles se résument aux vêtements que je porte ainsi qu’une tenue de rechange et ma cape noire. Et mes armes, bien sûr. Pour le moment, je n’ai pu récupérer qu’une vieille épée légèrement rouillée ainsi qu’un poignard long -soigneusement camouflé dans ma botte- et une arbalète légère qui dévie à gauche ainsi qu’une dizaine de carreaux que je récupère soigneusement à chaque fois que j’ai besoin de m’en servir. Et, bien évidemment, une lance. D'où croyez-vous que je tiens mon nom ?
    Au fur et à mesure, j'amoncelle des armes et des possessions mineures dans les différentes planques que je hante.


    Elandor Arlanii Futur
  • Pistes de Développement pour votre personnage
    Je veux remonter sur le trône du Gardan Edorta et détruire à jamais le Conseil. J’en ai la Volonté et j’y arriverai.


Dernière édition par Elandor Arlanii le Mar 14 Aoû - 11:30, édité 22 fois
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Luminara Hirune
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MessageSujet: Re: Elandor Arlanii   Elandor Arlanii EmptyVen 9 Avr - 18:06

Therdone, je crois qu'Éléni est encore plus amoureuse de toi qu'avant Razz

Ta fiche est vraiment excellente, alors je tenais à le dire, parce que je vais laisser Lysandre ou Mithridate te valider.

Vivement qu'on se croise dans le jeu !!
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Mithridate Télaran
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MessageSujet: Re: Elandor Arlanii   Elandor Arlanii EmptyLun 12 Avr - 9:11

C'est parfait !

Tu n'aurais pas pu faire plus juste \o/.

FICHE VALIDÉE
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Vanhilde Tehanii
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MessageSujet: Re: Elandor Arlanii   Elandor Arlanii EmptyLun 12 Avr - 15:47

Nous t'encourageons à générer ta "mini fiche" dans ton profil Wink
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MessageSujet: Re: Elandor Arlanii   Elandor Arlanii EmptyLun 12 Avr - 20:08

Merci ^^
Sinon, petite modification : L'Altar devient L'Al'faret Wink
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MessageSujet: Re: Elandor Arlanii   Elandor Arlanii EmptyMar 15 Juin - 22:35

J'ai modifié la partie de l'histoire concernant Grand-Mère et j'ai ajouté des personnes dans mes Connaissances.
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MessageSujet: Re: Elandor Arlanii   Elandor Arlanii EmptySam 28 Aoû - 11:03

Relations et histoire éditées pour rajouter Elenor comme il se doit ^^
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MessageSujet: Re: Elandor Arlanii   Elandor Arlanii Empty

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