Les Tables d'Olaria
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 Xan Edorta

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Xan Edorta
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Xan Edorta


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MessageSujet: Xan Edorta   Xan Edorta EmptyVen 27 Fév - 15:55

● Joueur ●


Pseudo Xan
Âge 19 ans
Localisation Grenoble

Autre personnage /

Temps consacré au net dans une journée2h en moyenne, mais je ne peux pas tout consacrer à l’écriture où aux forums. Je peux donc mettre un peu de temps à poster, mais je préviendrais, normalement, si c’est le cas.
Comment avez-vous connu Les Tables d'Olaria ? Par un forum qui référence plusieurs forums rpg.
Quelque chose à ajouter ? J’aime les lasagnes? ôo


● Personnage ●


Prénom Xan
Nom Edorta
Famille Edorta
Âge 34 ans
Sexe Masculin
Profession ou métier Pour le moment, sans emploi. Il devait être chef. Cependant, son père en a décidé autrement. Il étudie en ce moment la possibilité de rejoindre le Conseil de Lysandre et devrait prendre contact avec elle d’ici quelques temps.

Positionnement : Officiellement pour Lysandre. A titre personnel, il veut l'évincer.

Taille 1m 82
Poids Environ 73 kg


Description physique détaillée
Le déchu à le cheveu long et noir de jais, tout comme le sont ses yeux, lui donnant un air ténébreux en les mélangeant à son teint mat, qui plut beaucoup aux jeunes femmes avant son mariage. Quelques unes de ses mèches sont attachées de fines ficelles en leurs bouts, afin d ‘être séparées du reste de sa masse capillaire. On pourrait presque se noyer dans son regard à la recherche vaine d’une étincelle de lumière. Son nez est droit, sa bouche et sa mâchoire bien formées. Il porte en général des vêtements larges, de bonne facture, sans être extrêmement riches, afin de rappeler son statut sans avoir l’air prétentieux. Il n’aime pas tellement les armures qui gênent, selon lui, la mobilité.
Il a formé, grâce à ses entraînements, un corps fin et athlétique. Ses muscles sont esquissés sur la toile qu’est son corps, et ne paraissent pas saillants, ce qui peut laisser penser qu’il n’est pas vraiment fort physiquement. Pourtant, ils sont puissants, et leur finesse permet à leur propriétaire une agilité plutôt remarquable.
En général, Xan se tient bien droit, digne, le menton relevé, sans pour autant afficher un air supérieur. Il passe simplement pour quelqu’un de fier, sachant ce qu’il fait et doit faire. Son masque est en permanence déposé sur son visage. Un sourire aimable, un regard intelligent, le rire facile. Il a l’air avenant, et on n’hésite pas à l’approcher ou à lui parler. De manière général, il inspire le respect et la confiance.


Particularité physique notable
Aucune.

Description psychologique détaillée
Xan est un personnage plutôt complexe. Il faut commencer par expliquer qu’il possède deux personnalités. Non, il n’est pas schizophrène et ne se parle pas à lui-même… ce serait d’un surfait… Seulement, il a sa personnalité, la véritable, celle construite par les ans, et ce qu’il aime appeler son masque, la personnalité qu’il affiche en public, que lui-même a fabriqué. Le terme « public » signifie ici tout Olaril et voir même tout animal ou créature croisant sa route, sans exceptions. Et donc y comprit ses amis, sa famille, et même sa femme.
Commençons par détailler le masque, donc, puisque c’est la seule et unique personnalité du jeune homme que l’on ne verra jamais paraître. Lorsqu’il le porte, Xan est une personne exemplaire. C’est un homme droit, juste, agréable, sympathique, qui aime s’amuser, mais sait quand il faut rester sérieux. Il sait faire en sorte d’être aimé et faire croire qu’il aime. Il peut même laisser croire qu’il n’est pas un surhomme mais un simple Olaril en faisant quelques erreurs. Lorsqu’il est masqué, le premier fils de Laclaos ne peut paraître que aimable, avenant, et sincère, qui que soit son interlocuteur.
Cependant, derrière ce masque, le véritable Olaril est tout autre. C’est une personne pour qui rien ne compte excepté lui-même et ses desseins. Rien ne peut l’empêcher d’atteindre son objectif, même pas le fait de tuer une personne, en dernier recours. Arestim Dominae et ses habitants ? Il les méprise, tous, famille, amis et inconnus. La seule chose qui l’intéresse est d’assouvir son ambition dévorante. Il a la folie des grandeurs, en quelques sortes, mais sait la dissimuler. Il a été élevé pour être le meilleur en tout et se croit le meilleur en tout. C’est l’une des raisons qui le pousse à vouloir devenir une déité. A part cela, même si en public, il fait montre de courage et d’audace, c’est en réalité plutôt un couard. Il n’aime pas la douleur et l’évite aussi souvent qu’il le peut. Du moins le ferait-il, s’il ne devait pas tenir le rôle gravé sur son masque.


Particularité psychologique notable
Xan est un acteur et dissimulateur né. Il est impossible, pour qui que ce soit, de voir dans ses gestes, son intonation ou ses expressions autre chose que ce qu’il veut laisser voir. Ainsi, il reste pour tout Arestim une personne aimable et agréable.



Equipement et possessions
-Un cheval, offert par ses parents. (Pour le nom et la description, je verrais en rp.) Ce n’est pas lui qui s’en occupe, mais une personne travaillant pour lui. Il ne le monte que rarement.
-Une maison, au centre du village, où il vit avec sa femme, entourée d’un petit terrain. Grande, d’avis publique plutôt agréable à regarder, elle est décorée plutôt richement, sans pour autant que cela ne fasse snob. Xan fait toujours attention à l’image qu’il donne.
-Une épée, fine et légère, proche de la rapière. Finement travaillée, c’est plus une lame d’apparat qu’une arme de combat, mais elle reste redoutable. En général, il ne la porte pas, la jugeant trop peu discrète. De plus, sa vue pouvait compliquer les rencontres et échanges amicaux.
-Il porte en revanche constamment deux dagues dissimulées dans ses vêtements.
-Une chevalière aux armoiries Edorta à l’index gauche.
-Il n’y pas vraiment d’autres objets auxquels il soit particulièrement attaché ou d’une importance suffisante pour en parler.


Connaissances, Savoirs, Capacités
Xan est un acteur né. Il ferait croire à un vieux sage que sa vue lui joue des tours et que le ciel est rose bonbon. C’est également un diplomate aguerri, et un manipulateur de premier rang. Il sait se faire plus discret qu’un chat noir par une nuit sans lune. A part cela, il dispose des connaissances apportées par son enseignement. Une grande culture, sur des sujets variés, sans être un expert en quoique ce soit, excepté les capacités citées plus haut et le combat au corps à corps. Il tire de ses connaissances du combat et de l’art de la discrétion un certain talent pour la chasse, même si ce n’est pas sa discipline favorite. C’est également un musicien plutôt doué, sachant jouer de plusieurs instruments, mais il est loin d’égaler les personnes dont c’est le métier ou qui sont passionnées par la musique, car lui-même n’y voit rien de vraiment attirant, exception faite de quelques rares mélodies. Au final, il possède certains domaines de prédilection, et se débrouille dans presque tout, mais contrairement à ce qu’il croit, il est loin d’être parfait ou le meilleur dans tous les métiers. Sa capacité d’acteur n’est connue que de lui-même, et, lorsqu’il essaye de faire mentir son masque, il fait toujours attention à paraître piètre acteur et mauvais menteur, afin qu’on le découvre à chaque fois. Ainsi, personne ne se doute qu’en réalité, il joue constamment la comédie.


Animal de Compagnie
Aucun.

Position face aux derniers évènements
Les derniers évènements sont pour lui un moyen de se réafficher en tant que fils aîné de Laclaos, Olaril presque parfait, en soutenant sans réserves Lysandre. Il le déclarera d’ailleurs bientôt, bien qu’il sache que cela peinera sa mère. La réalité est qu’il cherche simplement à s’approcher de la place de chef le plus possible, car en déclarant son soutien à la chasseresse, il compte également demander à rejoindre le conseil de cette dernière.


Dernière édition par Xan Edorta le Ven 27 Fév - 20:07, édité 1 fois
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MessageSujet: Re: Xan Edorta   Xan Edorta EmptyVen 27 Fév - 15:58

Passé
L’enfant nettoyé, on le plaça dans les bras de son père. Il hurlait à n’en plus finir, pourtant, son géniteur, fébrile, affichait un sourire béat. Il avait un fils ! Son premier enfant était un mâle ! Il l’éleva à la hauteur de son visage et déclara aux personnes présentes, après que les félicitations se furent tues :

-Voici Xan, premier né de Laclaos, chef des Olarils. Plus tard, il me succèdera. Nous l’élèverons de façon à ce qu’il soit le meilleur de notre peuple. Il deviendra le chef le plus aimé et respecté de notre histoire, et déclenchera l’âge d’or d’Arestim Dominae !


On confia ensuite le nouveau né à sa mère. Il n’avait que quelques instants, et son destin était déjà tracé.

**********


Tous deux étaient penchés au dessus de la fourmilière, à observer les petites ouvrières s’affairer. Chacune plus pressée que l’autre, chaque minuscule créature œuvrait à la tâche qui lui revenait, avec toute la ferveur et la détermination d’un religieux prêchant un non convaincu. Ils étaient cousins, et amis depuis leur âge le plus tendre. Ils ne se quittaient que rarement. L’Héritier venait souvent observer cette fourmilière, et il avait décidé qu’il était temps de faire partager la fascination qu’il ressentait pour elle avec l’être le plus proche de lui, excepté ses parents. Il avait d’abord voulu partager cela avec ceux-ci, mais il ne savait pourquoi, il avait l’impression qu’ils le prendraient mal. Un enfant, comme Aalion, de son âge, avec qui il partageait tant de choses, ne pouvait qu’être d’accord avec lui. Bien que pour le moment, l’ennui semblait prédominer sur toute fascination, quelle qu’elle soit.

-Bon alors, grogna-t-il, pourquoi tu m’as fait monter jusqu’ici ?

Ils se trouvaient en effet au sommet d’une colline, pas très haute, dans la forêt aux alentours du village. Suffisamment près pour qu’ils ne courent aucun risque. Comme souvent, ils avaient décidé que s’amuser à l’extérieur par un si beau temps était beaucoup plus agréable que d’interminables et ennuyeux cours sur l’histoire et les lettres. Cette colline ne pouvait être domptée que par un seul flanc. Car l’opposé était trop abrupt, et de toute façon, aucun chemin ne permettait l’ascension.

-Regarde ça, chantonna gaiement Xan. Tu vois toutes ces petites fourmis ?
-Quoi, c’était pour ça ? J’aurais aussi bien pu suivre les cours de maître Elyson, c’aurait été tout aussi palpitant.

Maître Elyson étant un professeur particulièrement rébarbatif, le garçonnet en fut très vexé. Il se dit que finalement, il aurait du choisir son jeune frère, Kiriel. Mais celui-ci n’avait que deux ans, et n’aurait de toutes façons pas comprit grand-chose. Et jamais il n’aurait pu l’arracher à la garde de ses parents.

-Tu ne me laisse même pas m’expliquer !
-Et bah vas-y et dépêche toi ! Sinon je m’en vais…

Le fils de Laclaos préféra passer sur le ton impératif de son cousin. Il se vengerait bien assez tôt. Il s’agenouilla près de la fourmilière, et fit signe à Aalion de l’imiter.

-Regarde toutes ces fourmis. Minuscules villageoises d’un minuscule village.
-Qu’est-ce que tu veux dire ?
-Et bah ces fourmis, elles sont un peu comme nous, non ? Dans Arestim je veux dire. Et nous, par rapport à elles, on est un peu comme les dieux. Regarde.

Pour illustrer ses propos, l’enfant écrasa de l’index l’un des insectes. Puis un autre et encore un autre. Son ami semblait dégouté, mais il ne le remarqua pas.

-On peut écraser ces fourmis sans la moindre force, sans le moindre pouvoir. On peut en faire tout ce que l’on veut. Si on veut que l’une d’elle ne retourne jamais chez elle, on la prend et on la jette plus loin. Si on veut que deux d’entre elles s’affrontent, on nettoie l’une d’elle. Tu te souviens que maître Lyz’no a dit qu’elles se reconnaissaient grâce à leurs phrno…phéronomo… Enfin leurs trucs quoi… Si on les nettoie, elles n’en ont plus et ne peuvent plus se faire reconnaître des fourmis gardes. Enfin, si on veut, on peut toutes les massacrer sans la moindre pitié.

Une jubilation presque malsaine s’était profondément installée sur le visage du futur chef Olaril. C’en était d’autant plus choquant que c’était sur le visage d’un tout jeune enfant. L’autre était devenu très pâle, mais Xan continua sur sa lancée.

-Tous ces pouvoirs, ce sont ceux des dieux non ? Donc nous sommes un peu des dieux pour les fourmis. Mais moi j’aimerais être un dieu pour les Olarils. C’est moi le meilleur en tout, mon papa, ma maman et tout les maîtres, ils n’arrêtent pas de me le dire. Je serais le plus grand de tous les chefs. Alors pourquoi je ne suis pas un Dieu ? J’ai décidé que quand je serais chef, je deviendrais un Dieu. Et comme t’es mon meilleur copain, je voulais t’emmener toi aussi de l’autre coté de la Gérax. On va se faire protéger par les gens du village, et on ira dans le pays où vivent les Dieux. Alors on en deviendra aussi. Comme ça on sera Dieux tous les deux, et on va bien se marrer ! Ca te dit ?

Son compagnon était devenu carrément vert. La nausée était clairement visible sur son visage et il avait l’air très près de rendre le déjeuner qu’il avait avalé un peu plus tôt.

-C’est dégoûtant, parvint-il à marmonner après un terrible effort.

Xan fronça les sourcils. Il s’attendait à une excitation aussi grande que la sienne si ce n’est plus. Mais cette réaction n’était absolument pas celle qu’il avait imaginé. Contrarié, il fronça les sourcils.

-Comment ça, c’est dégoûtant ? De quoi tu parles ?
-Ce que tu veux faire, c’est dégoûtant, précisa Aalion. Tu vas tuer plein de gens du village pour devenir un Dieu, et tout ça pour pouvoir en tuer encore plus quand tu le seras ! T’as pas le droit !
-Si j’ai le droit, s’emporta le jeune garçon. C’est moi qui serais le chef, je fais ce que je veux, et les gens m’obéissent, point ! Et toi aussi d’abord ! Tu seras Dieu avec moi, j’ai décidé !

L’apostrophé secoua négativement la tête, fit quelques pas en arrière et lança :

-Je vais tout le dire aux grands… T’as pas le droit… C’est dégoûtant…
-Toi, t’as pas le droit, hurla le futur chef du village. Tu fais ce que je dis, c’est tout !

Une nouvelle fois, le jeune membre de la famille Edorta secoua négativement la tête, et fit mine de se retourner pour fuir, mais Xan l’attrapa par ses vêtements et le tira vers lui. S’en suivit une brève empoignade, durant laquelle le fils de Laclaos poussa violemment son meilleur ami vers le coté abrupt de la colline. Peut-être celui-ci aurait-il pu simplement rouler jusqu’en bas et s’immobiliser terrifié, mais indemne, s’il n’y avait pas eut tant d’arbres dans cette forêt. Mais son front heurta violemment un tronc, et le crâne explosa. La terre s’abreuva goulument de son sang.

Haletant, le meurtrier considérait celui qui venait d’être sa première victime. Il pouvait et allait de toute façon, crier à l’accident. Mais il savait que ce n’était pas le cas. Il avait intentionnellement poussé son cousin dans cette direction. Il savait que celui-ci avait toutes les chances de ne pas s’en tirer. Car si ce n’avait été un tronc, il y avait là suffisamment de roche pour briser tout ce qui aurait pu avoir l’idée saugrenue de se laisser rouler sur ce flanc du monticule. Il savait également pourquoi il avait fait ça. Son cousin allait dévoiler son secret. Car il savait à présent que ses rêves… non ses intentions, si elles n’avaient été comprises par lui, ne seraient comprises par aucun autre. Personne ne devait savoir, où il ne deviendrait jamais chef, et rien ne se produirait comme il l’avait espéré. Il ne serait jamais devenu un Dieu.

Il tentait de se convaincre que ce crime était justifié, et qu’il n’avait pas à s’en vouloir. En vain. Car il ne s’en voulait pas. Et étrangement, il retirait de ce meurtre une grande excitation, et une profonde satisfaction. Bien qu’il n’en comprenne pas le sens. Remettant de l’ordre dans ses vêtements et sa coiffure, il décida qu’il dirait que Aalion et lui jouaient à chat. Il l’avait poursuivit jusqu’au sommet de cette colline. Le malheureux avait alors glissé près du bord, perdu l’équilibre et roulé jusqu’à cet arbre, au pied duquel son cadavre gisait à présent. Il fallait bien qu’il prenne un air triste et horrifié. Ah et puis, il fallait aussi qu’on ne se rende pas compte qu’il y avait eut une dispute. Lui-même ne savait pas comment, mais il savait que les chasseresses étaient capable de lire dans les traces au sol. A tout hasard, il saisit une branche morte près de là, une dont les feuille n’étaient pas encore tombées, et effaça tout sillon dans l’amas de feuilles et de terre qui recouvrait le sol. Il replaça la branche là où il l’avait prise, se força à penser à quelque chose de triste (les leçons de maître Elyson, notamment), et une fois en pleurs, couru jusqu’au village.
Le futur chef des Olarils avait alors huit ans. Et il avait comprit qu’il était différent. Quelque part durant ces huit années, ses idées, sa façon de penser, son cerveau, en fait, avait quitté la voie de tout membre d’Arestim qui se respecte, pour en arpenter une autre, beaucoup plus sombre. L’enfant compara lui-même son cerveau, par rapport à celui d’un Olaril normal, à une pomme pourrie. Il était une pomme pourrie au milieu d’un tonneau de pommes saines. Il s’en accommoda plutôt bien.

**********


Les années passèrent. Le jeune enfant grandit, entouré d’un grand nombre d’amis, mais aucun ne pouvait se targuer d’être proche de lui. Plus il vieillissait, plus la compagnie l’insupportait. On l’éleva dans l’optique qu’il était une élite. Il eut les meilleurs enseignants, et tout ce qu’il fallait à son bon développement. Amour, bonheur, famille…Même à présent adulte, Xan ne s’explique pas la raison de sa déviance. Après l’incident, l’enfant avait décidé de se plonger complètement dans ses études qu’il avait jusque là plutôt dénigrées. On attendait de lui qu’il soit le plus sage. Il le serait. On attendait de lui qu’il soit le plus juste. Il le serait. On attendait qu’il soit le plus fort, le plus compréhensif, le plus respecté, le plus gentil… il serait tout cela. Il se trouva que c’était un garçon particulièrement doué lorsqu’il le voulait. Particulièrement pour le mensonge. Aux yeux de tous, il devint Xan, enfant presque prodige, bien sous tous rapports.

Il passait son temps à étudier et assimilait tout avec une aisance relative. Lorsqu’il avait du temps libre, il s’occupait de ses jeunes frères. Le courant passait plutôt bien avec Kiriel. Du moins entre Kiriel et le personnage que Xan s’était inventé. Eldar était plus distant, mais dans l’ensemble, les deux s’entendaient bien. En revanche, l’Héritier ne s’expliquait pas l’aversion qu’avait son plus jeune frère, pour lui. Certes, il lui arrivait de le taquiner, mais c’était toujours des idioties qu’il pensait amusantes. Seulement, une fois, le quatrième s’en prit directement à lui, cherchant même le combat. L’aîné se défendit, un peu désarçonné par une telle réaction, jusqu’à l’arrivée de leur père. Ce dernier expliqua plus tard au déviant que le plus jeune de ses fils était jaloux de ses aînés. Cela pouvait expliquer qu’il réagisse au quart de tour au moindre mauvais mot de celui censé être le plus prestigieux de ces aînés… en plus du fait qu’il ne soit encore qu’un jeune adolescent.
Celui-ci décida donc d’interrompre ses moqueries, qu’il pensait pourtant affectueuses, afin de renouer avec le benjamin de la famille. Il faut dire que l’affection, il ne savait pas vraiment ce que cela pouvait représenter. Il s’était inspiré d’autres fratries qu’il avait observées minutieusement. Apparemment, l’option des petites chamailleries était à rayer de cette liste. Depuis cet évènement, Xan voulu en discuter avec Killian, mais celui-ci n’est depuis plus disposé à lui adresser la parole.

Chacun voyait en l’Héritier un futur chef parfait, et cette impression ne faisait que s’amplifier à mesure que la santé du chef actuel se détériorait. Ce dernier disposait de connaissances en tout. Il apprenait, quelque soit la matière, les plus grandes généralités, afin de pouvoir, une fois désigné chef, pouvoir juger de tout. Pourtant, il ne pouvait pas être aussi doué, ou cultivé dans quelque matière que ce soit mieux que ceux qui en faisaient leurs métiers. Il savait parfaitement lire et écrire, comme la position de chef d’Arestim Dominae l’exigeait. Il avait apprit la musique, et savait jouer de plusieurs instruments. En combat, où on lui avait apprit le maniement de l’épée, afin de se servir plus tard de l’épée de la famille, puis de celle du chef du village, peu égalaient son talent. Ou son travail, puisqu’il faut dire qu’il s’entraînait, et s’entraîne toujours aujourd’hui, d’ailleurs, avec acharnement, et ce malgré le fait qu’il répugne aux affrontements physiques. Pas par excès d’orgueil ou de bonté. Simplement parce qu’il exècre l’idée de ressentir une douleur physique, pour quelque raison que ce soit, et que le meilleur moyen de les éviter est encore d’abattre l’adversaire avant qu’il ne vous abatte. Mais évidemment, en public, il fait preuve d’un courage et d’une dévotion sans borne, bien que lui-même ne cesse de clamer qu’il est loin d’égaler, sur ces points, son benjamin, Eldar.
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Xan Edorta
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MessageSujet: Re: Xan Edorta   Xan Edorta EmptyVen 27 Fév - 15:59

Eldar fait d’ailleurs parti de ces personnes plus douées que lui dans l’art de la lice. Le déviant ne l’a plus battu, malgré de nombreux affrontements d’entraînement entre les deux frères, depuis que le plus jeune a eut ses dix-huit ans. Les deux combattants sont plutôt différents. Si Eldar est puissant, Xan est rapide. Il fait preuve d’un talent certain pour les acrobaties et l’esquive, et s’en sert pour perturber ses adversaires. Evidemment, ça ne marche pas à tous les coups, comme les victoires du chef de la garde le prouvent. Ou comme celles des rares chasseresses qu’il ait eut « l’honneur » d’affronter, bien que cela ne représente rien pour lui. Il fallait encore ajouter à cette liste quelques rares autres Olarils. Mais à part tous ceux-ci, il était vraiment l’un des meilleurs, il le savait.

A vingt ans, il quitta sa vie d’enfant pour entrer dans sa vie d’adulte. En tant que futur chef, il devait prouver ses compétences de dirigeant. Mais évidemment, on ne pouvait confier une telle tâche à une si jeune personne. Il se contenta donc de remplacer Laclaos dans son rôle judiciaire. En tant que juge impartial, le premier né devait contenter chaque partie qui se présenterait à lui, sans nuire à qui que ce soit. Il s’en sortit brillamment, et devint un homme. Depuis lors, il siégea au conseil de son père, afin d’être rompu aux affaires d’Etat lorsque son tour viendrait de diriger.

Comme on l’attendait de lui, le jeune homme prit épouse à l’âge de 24 ans. [Je ne décris pas sa femme, ni sa famille, pour laisser plus de liberté à une personne qui voudrait tenir le rôle. Les seules conditions sont qu’elle doit être amoureuse de Xan, et ne rien savoir de sa véritable personnalité]. Avant cela, il eut plusieurs conquêtes de quelques jours, voir d’une nuit, bien que l’amour ou l’affection, de sa part ou envers lui, ne l’intéressait pas vraiment. En revanche, il ne refusait jamais les plaisirs du corps. C’est un vice qu’il ne s’admet pas, pourtant, et il continue de penser qu’il est parfait et supérieur à tout et tout le monde. Son mariage fut arrangé, mais aucun des deux époux ne s’en plaignit. L’Héritier joua les maris parfaits, attentionnés, fidèles, couvrant son épouse de présents. Il feignit même l’amour. Aujourd’hui encore, sa femme pense qu’il l’aime sincèrement. Mais pour lui, elle n’a pas plus d’importance que n’importe quel autre Olaril, y comprit ses proches parents.

**********


Peu de temps avant la mort de Laclaos eurent lieu certaines fêtes en faveur de Filhakan. La pomme pourrie y vit son père s’enfermer un très long moment avec Lysandre Hirune, une chasseresse d’Arestim. Il y vit là un comportement étrange mais il fallait dire que son géniteur l’était beaucoup, depuis quelques temps. Et ce n’était pas seulement du à sa santé déclinante. Le vieil homme semblait en effet chaque jour plus affaibli. Xan sentait son heure arriver, dans un sens cependant différent de son ascendant. Mais ce n’était pas en raison de tout cela. Son père ne lui parlait presque plus depuis quelques temps. Il l’évitait presque. De plus, il était devenu plus grave, moins enclin à la compagnie, et s’enfermait souvent dans sa chambre.

Certes, l’Héritier aurait du mûrir la chose. Se poser des questions. Mais tout à son euphorie de l’approche de sa condition de divinité, et à son occupation à simuler une sincère inquiétude pour son géniteur, il ne s’en préoccupa pas plus que ça. Cependant, quelques heures avant son décès effectif, le jeune homme fut convoqué dans la chambre du chef par celui-ci. Chacun savait que son heure était proche, et pensait qu’il allait donner là ses dernières instructions à son successeur, avant de passer de vie à trépas. C’est paré d’un masque contrit par la peine et marqué par les larmes que celui-là pénétra dans les appartements où la mort elle-même semblait à présent avoir élu domicile, attendant patiemment le moment où le fil de la vie du chef des Olarils romprait.

Xan trouva son père allongé. Un serviteur était à son chevet, vérifiant les soins qu’on lui avait apporté. Lorsqu’il l’aperçut enfin, Laclaos sourit faiblement à son fils, et se redressa, malgré les récriminations de la personne le veillant.

-Xan, mon fils, articula-t-il faiblement. Viens, approche. Aide donc ton vieux père à se lever.
-Seigneur Laclaos, ce n’est vraiment pas raisonnable, s’indigna le guérisseur. Vous devriez rester couché ! Ménagez-vous !
-Ah, ça va ! Je veux juste me promener encore une fois avec mon fils, quelques instants, comme avant. Je n’en mourrais pas, ne vous inquiétez pas. Je suis plus résistant que cela !
-Père, fit mine de s’inquiéter le premier né, il a raison. Restez couché ! Vous pouvez me parler alors que je suis à votre chevet.
-Hors de question, protesta le vieillard. Et si tu ne viens pas rapidement m’aider, je te déshérite, bougre d’âne !

La progéniture sourit devant son père maugréant, comme si ce regain de vigueur le soulageait. Le guérisseur surprit ce sourire, comme il le voulait, et devait penser que c’était vraiment un bon fils. L’enfant soutint le père, le portant à moitié, et tous deux quittèrent la pièce. Ils se mirent à marcher, entamant une conversation sur tout et rien à la fois. Le vieil homme essayait de plaisanter, et le plus jeune affirmait que ce n’était qu’une passade et que tout irait bientôt mieux. Il fallait reconnaître qu’il dissimulait admirablement l’agacement que tout cela lui prodiguait, le substituant, par une confiance et un amour sans bornes. Il s’attendait à ce que son père le déclare officiellement chef d’Arestim Dominae, mais le vieil Olaril ne semblait pas disposé à telle déclaration. Peut-être sa fin n’était-elle pas si proche après tout ? Après quelques minutes de promenade, ils s’assirent sur un banc, dans le jardin de leur propriété. Le ton jusqu’ici bon enfant du souverain devint soudain grave.

-Xan, mon fils… Il est temps que nous parlions sérieusement…

Le jeune Olaril, légèrement désarçonné par ce revirement de conversation, mit quelques secondes à répondre.

**********


Le vieil homme semblait choqué. Il se tenait le cœur, comme si ce dernier le faisait souffrir. Si sa vie devait être encore longue de quelques semaines ou jours, elle semblait à présent raccourcie à quelques heures. Sans doute à cause de la dispute qui venait d’éclater entre les deux hommes. Des badauds traversaient en nombre le jardin, à ces heures de la soirée. Et beaucoup s’approchaient déjà pour se tenir au courant de la situation.

-Toi… Comment est-ce que… Non, ce n’est pas important. Je dois les prévenir. Lysandre prendra ma place, je te le répète. Jamais tu ne seras chef. Ils doivent être prévenus de…

L’Héritier hésita à répondre, mais il était trop tard. On l’avait entendu. Lysandre devait le remplacer aux yeux de tous à présent. Le chef l’avait déclaré, et le mot ne tarderait pas à passer. D’ailleurs, les murmures s’élevaient déjà, alors qu’aucun n’était encore véritablement sur place. Le jeune homme prit donc son père à parti dans un premier temps, en murmurant si bas que seul ce dernier pouvait l’entendre.

-Si qui que ce soit apprend quoi que ce soit sur moi, je jure devant Bakarne que ta femme, tes fils, et tout membre du clan Edorta croupira dans son propre sang avant les prochain jeux en son honneur.
-Seigneur Laclaos, que vous arrive-t-il ?

A présent, plusieurs des passants étaient à leurs cotés. Malgré tous ses efforts, Xan ne put réprimer la fureur qui marquait son visage. Il décida donc de jouer la carte de la dispute jusqu’au bout.


-Il y a que mon père m’annonce soudainement que je ne lui succéderais pas, eructait-il.

-Lysandre Hirune prendra ma place, ajouta faiblement le vieux. Jamais je ne te nommerais à sa place. Je l’ai décidé, et ma parole sera respectée.
-La Chasseresse, hein ? Pourquoi ?!

Cette dernière question s’adressait plutôt à lui-même. Pourquoi ne s’était-il pas tût ? Pourquoi avait-il parlé ? A présent, il n’avait plus aucune chance d’accéder au trône. Haineux, il se leva et abandonna son père aux soins de ceux qui se trouvaient là. Son départ précipité dans cet état donna naissance à la rumeur d’une dispute après l’annonce du père à son fils du choix d’une autre pour le poste qui lui était destiné.

Ivre de fureur, incapable de réfléchir posément, Xan quitta le domicile de ses parents. Il ne lui restait plus qu’une chose à faire. Tuer Lysandre. Ainsi, rien ni personne ne s’opposerait à son accession au trône, en tant qu’héritier légitime de Laclaos. C’est ainsi qu’il se retrouva, en début de nuit, dans la demeure de la chasseresse, prêt à anéantir jusque la moindre preuve qu’elle n’ait jamais existé. Il allait se jeter sur elle, lorsqu’une violente douleur s’empara de sa jambe. Il y trouva le chien de Nydearin, le mari de la jeune femme. Il les connaissait tous les deux de vue. D’un mouvement brusque, il se dégagea, tandis que l’époux se plaçait en protecteur de sa femme apparemment animé d’une fureur sans précédent chez lui. C’est du moins ce qu’en conclut le jeune Olaril devant l’expression de sa femme. L’affrontement semblait inévitable, mais la douleur avait fait retrouver la raison à l’Héritier. Il s’en fut.

Le lendemain, soignant sa blessure, il apprit que Lysandre avait été convoquée au chevet de Laclaos et désignée officiellement chef d’Arestim Dominae. Ayant totalement retrouvé son sang froid, la pomme pourrie avait réfléchit à la situation toute la nuit et savait ce qu’il lui restait à faire. Peu après l’accession au gouvernement de Lysandre Hirune, il s’excusa publiquement de son comportement chez elle le soir de la mort de son père. Il expliqua que qu’on lui avait apprit que son père ne passerait pas la nuit, après les mots qu’ils avaient échangé. Noyé dans la confusion et le chagrin, le premier né s’était imbibé d’alcool à en exploser. Dans son esprit embrumé, le nom de Lysandre Hirune se mêla alors avec la mort prochaine de son père, et il en avait déduit qu’en la tuant, Laclaos vivrait. Il était à présent pleinement conscient de ses erreurs et se repentait, même s’il savait que l’alcool n’était pas une excuse valable à ce genre d’actes, et déclara qu’en pénitence, il allait faire en sorte que sa présence ne puisse plus gêner personne. Il ne tarda pas à certains de proclamer leur soutien à l’Héritier, ceux qui se souvenaient de lui avant cet incident. Un garçon avec tant de charme et si agréable à vivre méritait bien de faire une erreur de temps en temps.

Après ces évènements, il resta longtemps enfermé chez lui, jugeant que la discrétion était de mise après son erreur précédente. Il s’était juré que plus jamais il ne perdrait son sang froid, quoi qu’il arrive. Et il était vrai que cela ne se produirait jamais plus. Xan était homme à ne jamais faire une erreur deux fois. Ce n’est qu’après les récents évènements des jeux de Bakarne qu’il décida qu’il était peut-être temps de refaire surface.
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MessageSujet: Re: Xan Edorta   Xan Edorta EmptyVen 27 Fév - 16:38

Voilà enfin notre Héritier Edorta !
Je suis heureuse de valider ta fiche =)

Merci de ta patience, je n'ai pas été rapide à voir les différentes questions nécessaires par MP ^.^'

N'oublie pas de te joindre à nous dans le Flood pour qu'on te connaisse mieux, et les top sites, quelques clics ne feront aucun mal !

Tu peux débuter le RP quand tu veux, où tu veux, avec qui tu veux xD

Tu devrais poster une demande pour que quelqu'un joue ta femme, par exemple (dans 'Perso à la reprise').


Ps : il manque ton positionnement !
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MessageSujet: Re: Xan Edorta   Xan Edorta EmptyVen 27 Fév - 20:09

J'l'avais zappé. Donc positionnement édité. Et aucun problème pour le temps, j'étais pas pressé. :]

Merci encore, et je vais de ce pas faire une demande de rp. :] (Pour la femme, je ferai ça demain. :])
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