Les Tables d'Olaria
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 Partir, évoluer, prospérer [Laetia]

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Amiguel Garthesia
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Amiguel Garthesia


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MessageSujet: Partir, évoluer, prospérer [Laetia]   Partir, évoluer, prospérer [Laetia] EmptyMar 12 Jan - 19:10

Amiguel marchait à travers le campement. Des ses blessures, il ne subsistait de traces que l'attèle à son pied droit qu'il aurait encore à porter pendant quelques semaines, mais qui ne le gênait plus pour marcher. A ses côtés, la jeune Laetia Télaran, avec qui il entretenait depuis peu une relation de tuteur à élève, voire-même de protecteur à protégée.

Il était en train de lui parler du calcul pour lui founir une approche de ce domaine particulier qui consistait à manier les sommes et qu'elle ne connaissait probablement pas très bien, voire même pas du tout. Il n'était pas encore entré dans les premières théories et les premiers postulats de la science additionnelle, afin de ne pas en dégoûter la jeune fille.

Tout à coup, des éclats de voix se firent entendre à proximité d'un foyer allumé. Un groupement d'une trentaine d'Olarils écoutaient un individu parler avec vigueur. Amiguel s'arrêta, intrigué. Et ne fut guère étonné d'entendre que les hommes débattaient de l'annonce qu'avait faite Lysandre à propos du départ. Il croisa les bras et étudia l'assemblée. l'individu qui parlait était vraisemblablement favorable à cette décision, a contrario de la majeure partie des autre Olarils. A mieux y regarder les visages, il ne détecta qu'une petite et timide demi-douzaine d'hommes et de femmes qui acquiesçaient en hochant la tête.


* Une majorité d'opposants, donc. *

L'homme qui parlait se fit interrompre par un de ses auditeurs, plus grand que lui, à l'allure dégindandée. Il était dégarni sur le dessus et avait bien atteint la quantre vingtaine. Il pointa du doigt avec vigueur l'orateur et déclama avec une voix bourrue:

- Tais-toi donc ! Ce départ, c'est notre arrêt de mort à tous ! Une hérésie de plus qui va provoquer une colère encore plus grande de la part des Dieux ! Le Pontife n'acceptera jamais une chose pareille, et ceux qui voudront quand même partir se feront dévorer par les loups ! Une bande d'utopistes qui ne mèneront leurs compagnons qu'à leur propre destruction !

Après ces propos, la foule acclama l'individu. dépité, le premier orateur fit volte-face et disparut dans la pénombre de la nuit. Son vainqueur afficha un sourire triomphant.
de son côté, Amiguel esquissa un petit sourire moqueur. Il désigna le feu à Laetia:


- Va t'asseoir avec ces gens. Et observe-moi bien. Un jour, tu devras être capable d'en faire autant.

Sans attendre de réponse, il gagna le feu en trois enjambées massives, et fit face au réactionnaire. Il l'avisa d'un regard déçu en constatant les rides qui creusaient sa peau. Il était encore plus vieux qu'il ne l'imaginait. Probablement approchait-il des 90 ans.
Le commerçant se racla la gorge.


- Le Pontife, dites-vous ?

Hoquet de rire. La foule parut s'indigner. L'interlocuteur plissa les sourcils.

- Le Pontife est un être prisonnier de la coutume et qui n'en sortira pas tant que personne ne lui aura pas ouvert les yeux. or, si Lysandre n'y est pas parvenue, je me demande qui y arrivera.

Murmures désapprobateurs dans l'assemblée.

* Celui qui réussira cet exploit sera celui qui lui rapportera la nouvelle de l'existence du " Second Peuple ". Le " Peuple des Dieux". *

- Comment oses-tu parler ainsi d'un Saint homme ? S'enquit le vieillard.

- Il n'est plus question de sainteté ou d'hérésie. Vous tous, autant que vous êtes, vous vous trompez de problématique.

Il s'arrêta. L'assemblée se tut, le vieillard enchérit:

- Et c'est toi, si jeune, qui sait quelle est la vérité ? Mon pauvre, souhaites-tu que je te dises la vérité ?

Amiguel lui adressa un signe d'encouragement.

- Contrairement à vous, la vérité ne me fait pas peur. ne vous gênez pas. je suis heureux lorsque l'on me prouve que je me trompe, car j'en apprend davantage.

Frustré, l'individu reprit:

- La vérité c'est que tu n'es qu'un présomptueux, qui ne défend l'Hirune que parce qu'il a partagé sa couche !

Rires dans la foule. Rire gras de la part du vieillard. Amiguel se contenta de répondre à la morquerie par le sourire narcquois qui s'afficha sur ses lèvres. Ensuite, il fixa son regard d'acier implacable dans les yeux du vieil homme:

- Comment vous nommez-vous ?

- Tu veux mon nom, Garthesia ? Soit, je te le donne: Sergio Alagareth.

- Et bien, Sergio, permettez-moi de vous éclairer sur vos méprises. Car, voyez-vous, j'imagine qu'on ne peut qualifier d'homme éclairé un individu qui prête foi à des rumeurs infondées et qui s'en sert comme d'un argument d'autorité. Notre Chef entretient les relations qu'elle entretient comme cela lui chante. Les motivations, la nature et les conséquences de celles-ci n'ont pas à être jugées par son peuple, pour la simple et bonne raison qu'elle est le Chef, qu'elle dispose de l'Epée des Dieux et qu'elle détient son pouvoir de leur seul et unique fait. Contester sa légitimité, ses actes, sa jeunesse, même, revient à proférer un blasphème.

Il esquissa un sourire méprisant.

Sergio Alagareth sembla réfléchir un instant pour chercherl a faille du raisonnement. Amiguel le noya sous son flot de paroles pour ne pas lui en laisser l'occasion.


- Votre Pontife, vous-même, et vous tous, ajouta-t-il en désignant l'assemblée d'un large signe de la main...

Quelques têtes semblèrent approuver son propos. La demi-douzaine de partisans.

- ... vous blasphémez en reniant Lysandre. Pire encore, vous vous empêtrer dans des croyances archaïques qui elles vous conduiront à la dérive. Et ce mot que j'emploie n'est presque pas totalement à prendre au sens strict. Que ferez-vous, mes braves, lorsque les pluies entraîneront les coulées de boue ? Que ferez-vous lorsque les tentes ne tiendront plus sur le sol ? Que ferez-vous lorsque les Ilumbers et autres créatures violentes viendront vous pourfendre ? Ceux qui parent sont aussi les plus lucides, contrairement à tout ce que vous pouvez penser.

Son regard se fit plus dur.

- Le véritable arrêt de mort, c'est celui que vous décidez de signer en rester ici, et non l'inverse. Notre salut se trouve sur la Terre des Dieux, où nous trouverons de quoi vivre en paix et en prospérité !

* Plus encore que tous ces imbéciles le pensent. car ce qui nous attend sur la Terre des Dieux, dépasse bien toutes leurs faibles imaginations.*


- Rester ici, vous le pouvez. Vous pouvez également vous armer le plus que vous le pouvez, gonfler les rangs de cette Garde religieuse illégitime qui n'est le fruit que d'un caprice mal agencé. Mais vous ne pourrez rien contre la violence de la nature, de ses habitants, et des dangers qui les accompagnent.

Pause rhétorique.

- Je ne nie pas que ce voyage sera plein de dangers. Je ne nie pas que nous y risquons notre peau. Je ne nie pas non plus que beaucoup d'entre nous, parmi les plus faibles, périront sûrement. Mais au moins, nous auront agi, nous nous serons mus, dans le but de nous sauvegarder, au lieu d'attendre patiemment notre mort suru n terrain isolé, résigné, empêtrés, au nom de rites et de traditions qui n'ont plus ni valeur, ni cours, en ces temps de destruction et de peine !

Sa voix s'était élevée. Le geste accompagnant la parole, ses mouements s'étaient faits plus saccadés, plus mesurés, secs et violents. Et cela irait en graduation.

- Ouvrez les yeux ! Ouvrez vos coeurs ! Entendez la vraie volonté des Dieux, la volonté du Chef, du Vrai Peuple ! ne vous laissez pas endormir par les propos volatiles et dénués de sens d'un homme rivé sur les fondement d'un Culte qui ne répond plus à vos problème, se préoccupant davantage de se consistuer une force militaire que d'oeuvrer pour votre intérêt ! La parole d'un homme comme celui-ci...

Il désigna vaguement Sergio.

- ... n'existe que pour les ignorants, les faibles d'esprits et les naïfs !

Il nota un nombre considérable d'étonnés et d'indignés. Son discours avait son impact. Il exulta.

- Cette volonté tenace de rester ici à attendre la mort est totalement déconnectée de la réalité. Ne voyez-vous pas ? Etes-vous devenus aveugles ? Observez, comprenez, au nom des Dieux ! ceux-ci sont venus pour nous éclairer, pas pour nous rendre plus bêtes que nous l'étions. Votre instinct de survie ne vous crie-t-il pas de partir, pour vous sauver ? Pensez-vous sincèrement que les Dieux souhaitent vous emprisonner, vous contraindre ? Moi je pense au contraire qu'ils sont venus pour nous apporter la liberté, l'intelligence et la connaissance. Et ces cadeaux ne doivent pas être interprétés de travers. Notre destin, c'est la Gerax, pas ici. Notre destin, c'est la vie, pas la mort.

Il se détendit, et laissa la tension retomber.

- N'ayez pas peur de l'inconnu. Encore moins du changement. la stagnation, c'est le début de la décadence. ne sombrez pas dans les ténèbres de l'ignorance, je vous en conjure. partez avec les autres, libérez-vous de vos appréhensions. Vous y gagnerez plus que vous n'y perdrez. NOUS y gagnerons plus que nous y perdrons. La prospérité...

Il gronda:

- ... a quitté Arestim Dominae, la vieille !

Pour finir, il ajouta, d'une voie mystérieuse:

- Mais elle nous attend de l'autre côté, à Arestim Dominae, la nouvelle.

Il laissa ses bras retomber le long de son torse, et toisa Sergio. L'assemblée ne disait plus rien, stupéfaite, désireuse de voir la suite. Le vieillard s'exclama:

- Tu n'es qu'un jeune chien prétentieux !

Amiguel ne répondit pas, laissa un instant de flottement sur son visage impassible. Puis ses lèvres s'arquèrent sur un sourire des plus méprisants, mêlant moquerie et agacement. Sergio écarquilla les yeux, saisi par la violence de l'expression du jeune homme. Celui-ci s'en approcha, et, arrivé à se parallèle, lorsqu'ils furent épaule contre épaule, il lui tappa doucement le haut de l'épaule droite, et lui sussura à l'oreille:

- Charmante répartie, Sergio.

Le vieil homme comprit qu'il avait perdu. Il s'assit subitement, brisé dans son orgueil.

Puis, plus fort, Amiguel clama:


- Un argument digne de la plus absolue des vérités ! Ironisa-t-il. Mes amis... Réfléchissez bien. Il n'y aura pas de seconde chance.
Puis il salua la foule et fit signe à Laetia de se lever. Lorsqu'ils furent assez loin dans le campement, il lui demanda:

- J'aimerais avoir ton avis sur la question. Qu'est-ce que tu penses de l'annonce de Lysandre ? Est-ce une bonne idée, de partir ? Ah, je sais que tu n'aimes pass t'exprimer sur les problématiques politiques, mais fais-moi plaisir.

Il rit doucement.

- Maintenant, tu connais mon avis. Que ça ne t'influence pas, j'aimerais que tu me réponde avec franchise.
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Laetia Télaran
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MessageSujet: Re: Partir, évoluer, prospérer [Laetia]   Partir, évoluer, prospérer [Laetia] EmptyMar 12 Jan - 22:22

Des chiffres vagabondaient dans sa tête, bien sûr elle savait compter, ou en tous cas ce qu'il lui fallait, mais maintenant il s'agissait d'appliquer tout ça dans un tout nouveau domaine, à développer une aptitude encore inconnue à un niveau qu'elle préférait ne pas imaginer, se concentrer sur ce dont parlait Amiguel.
Ce tuteur s'occupait beaucoup de son apprentissage, en même temps tout le temps qu'elle avait occupé à un autre apprentissage devait aujourd'hui être rattrapé.

Mais c'est alors, pendant leur marche dans le camp qu'elle entendit les éclats de voix, elle avait besoin de se concentrer elle, non mais ! Comment se permettaient-ils de s'apostropher ainsi ?
Laetia n'eut pas le temps de réfléchir qu'Amiguel lui demandait de s'asseoir. Il lui disait qu'un jour elle devrait en faire autant, elle allait donc avoir droit à une leçon oratoire, en public et sans la complicité des principaux intéressés, Laetia sourit en imaginant ces pauvres gens comme les dindons de la farce de son enseignement.

Néanmoins elle comprit bien vite que tout cela ne servait pas qu'à elle. Amiguel était un fervent défenseur de Lysandre, et sur elle ils n'avaient jamais réellement parlé pour de bon en raison de cela. Laetia ne voulait pas aborder des sujets gênants, surtout lorsqu'elle ne s'y connaissait pas beaucoup. Elle se reconcentra rapidement sur ce que disait Amiguel, plus sur la forme que le fond d'ailleurs, elle devait voir comment il faisait, elle commençait à comprendre d'ailleurs. Il ne fallait pas qu'elle investisse tous ses sentiments profonds dans ce qu'elle disait, sinon elle serait vulnérable.

*Enfin, plus facile à dire qu'à faire !*

Mais le débat était fini, Amiguel avait remporté la victoire évidemment, son opposant ne disposait pas d'assez bon arguments. Dommage, elle aurait bien rallongé un peu cette leçon. Ce qu'elle en avait conclu sur le plan polémique était qu'elle faisait bien de partir avec Amiguel.
Voilà aussi une chose dont ils avaient très peu parlé, le départ, il respectait sa décision et elle lui en était reconnaissante.

Il lui dit qu'ils s'en allaient et elle se leva, les gens qui étaient opposés à ce départ la regardèrent avec des yeux ébahis, encore trop soufflés pour pouvoir réfléchir. Elle avait trouvé cette leçon intéressante mais elle jeta un regard désolé, chargé d'excuses à ces malheureuses victimes d'un débat qu'elles ne pouvaient décidément pas gagner.

Mais elle se retourna et dès qu'elle eut rejoint le grand blond elle éclata de rire.

- Tu veux réellement que j'en arrive à ça ? Tu te rends compte que tu tentes de faire voler un Ilumber ? Je crois que je commence à approcher l'aspect théorique mais la pratique m'échappe !

Elle rit de plus belle mais se calma bien vite se replongeant dans l'algèbre. Sa concentration n'était pas près d'arriver et elle remercia intérieurement Amiguel de la questionner plutôt que de continuer sur leur précédent sujet.

- Mon avis... Eh bien je vais essayer de l'exprimer, même si ce n'est pas des plus facile. Tu dois tout d'abord savoir que je n'approuve pas entièrement Lysandre, elle a commis des erreurs qui n'auraient pas dû avoir lieu, j'ignorais auparavant qu'un mort pouvait être autre qu'une personne allongée sobrement sur son lit, comme si elle dormait, dit-elle fronçant les sourcils et marquant ainsi sa désapprobation.

Voilà une autre chose qu'elle espérait avoir retenu de ce débat, exagérer certaines expressions pour ne pas en montrer d'autres.

-Néanmoins je dois bien avouer que cette fois-ci elle a eu raison, je ne la pardonne pas pour autant, je dis juste qu'elle n'a pas cette fois eu tort. Je le sais, nous ne pouvons plus rien faire ici, cependant je ne suis pas aussi confiante que toi concernant ce qui nous attend de l'autre côté, ni même si la Terre des Dieux nous sera accueillante. Selon moi nous devons partir parce que nous avons trop de souvenirs et d'horreurs ici, trop d'attaches qui nous empêcheront de revivre. Nous ne pourrons reconstruire sur les ruines et le reste des environs n'est hospitalier à aucune installation, c'est ce que j'ai entendu en parcourant le camp, le seul autre endroit habitable était Port Quiet, désormais détruite par les eaux. Je ne sais pas si nous trouverons la prospérité de l'autre côté, j'avoue même avoir de grands doutes sur ce point.

Combien de fois en effet avait-elle réfléchi, seule, ou contre Silke, à ce qui les attendrait ? Trop surement, elle afficha une moue contrite.

- Ce que je sais c'est que nous n'y trouverons pas nos ruines, au mieux nous y trouverons le peuple des Dieux, nous accepteront-t-ils sur leurs terres selon toi ? Quoi qu'il en soit j'y vais donc non pas parce que je crois, mais parce que j'espère, je vis pour l'instant sur un avenir illusoire mais possiblement meilleur que celui qui m'attend si je reste ici, je le sais.

Voilà, elle avait tout dit. Enfin elle avait répondu franchement aux questions d'Amiguel.

- Alors qu'en dis-tu ? Est-ce que tu es satisfait de mon opinion ?

Elle lui décocha un regard malicieux, pétillant de joie, même s'il pouvait parfois être effrayant et si elle s'inquiétait, même si c'était très peu, de son état lorsqu'il débattait avec ferveur ou qu'il était entraîné dans une de ses explications, elle l'aimait bien. Ils n'étaient pas amis certes, ils auraient peut être un peu de mal pour parcourir ce chemin-là, le tutoiement étant un chose, le rapprochement une autre, mais ils étaient à coup sûr en bonnes relations. Elle avait confiance en lui, elle le devait sinon elle serait devenu paranoïaque.

- J'espère avoir été claire, je n'ai eu le droit qu'à une leçon !

Et une nouvelle fois elle rit.
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MessageSujet: Re: Partir, évoluer, prospérer [Laetia]   Partir, évoluer, prospérer [Laetia] EmptyMer 13 Jan - 15:46

Le commerçant sourit à la remarque de la jeune fille, et répondit tout simplement:

- Tu y parviendras. Si tu t'exerces régulièrement, si tu m'écoutes avec attention, les automatismes te viendront sans même que tu t'en rendes compte. Ensuite, tu pourras développer ta propre forme de rhétorique.

En suite, elle commença la formulation de sa réponse. Il nota l'effet de métaphore.

- Joli.

Puis, le temps qu'elle exposa ses idées, ses opinions, il hocha successivement la tête, comme pour signifier qu'il comprenait chacun de ses avis. Le problème de la jeune fille était selon lui qu'elle mettait trop de coeur à la politique. Autrement dit, elle se fondait sur ce qui se produisait et sur ce qui touchait l'ensemble des Olarils.

* Le fait est qu'elle ne prend pas assez de recul. Elle agit en suivant son affect et ses perceptions. Le problème des Olarils de ce moment: l'absence totale d'objectivité. Il faudra que je corrige cette défaillance. Pour qu'elle soit apte à commercer, il faut qu'elle se détache de tout affect, et son intérêt politique devra être purement individuel. La recherche de l'intérêt, pas du désintérêt. *

Puis elle évoqua une éventualité qui résonna à son oreille comme une cloche lustrée. Il tourna légèrement la tête pour l'observer. Elle évoquait le peuple des dieux. Notion qui était tout à fait rare chez les Olarils, qui ne voyaient que dans la Terre des Dieux l'existence d'un Panthéon mystique. Un peuple, certes, mais pas aussi tangible et basique que les Olarils.

- Oui, ta réponse est excellente. Même s'il va y avoir quelques petites choses à corriger dans ton système de pensée.

Il se racla la gorge et s'arrêta entre deux tente, la fixant dans les yeux. Une lueur étrange passa dans son regard.

- Mais dis-moi... Par " peuple des Dieux "... Qu'est-ce que tu entends exactement ?

Il ne cessa pas de la toiser, l'air intrigué. Cette jeune fille était attentive à son enseignement, semblait penser vite et bien, et serait probablement une excellente commerçante, une bonne négociatrice, voire même, avec un peu d'ambition, une oratrice de talent.
Le fait qu'elle évoque l'existence de ce que lui-même avait mis quelques années à mettre au point le troublait un peu. Ou alors, peut-être parlait-elle de cela sans en avoir pleinement conscience.


* En tout cas, je ne dois pas m'attarder là-dessus pour le moment. Il est encore trop tôt pour partager avec elle cette vision des choses. Elle n'est pas encore prête. *

Il chassa la question de la main.

- Bon, il y a plus important, nous en parlerons plus tard. Ce départ que tu acceptes malgré tes aversions à l'égard de Lysandre, il va falloir qu'on le prépare.

Il sembla réfléchir un instant.

- Je comprends que tu n'apprécies pas Lysandre, mais je parviendrai à te faire voir le monde différemment. Il y a certaines vérités qui changeront ta perception des choses, et tu t'apercevras que les politiqueq de changement menées par Lysandre sont celles dont le Peuple tout entier avait besoin. Mais là n'est pas la question.

Il sourit:

- Il va falloir que l'on fasse l'inventaire de tes possessions. C'est une chose importante, l'inventaire, qui fait partie de ton enseignement. de ta connaissance de tes biens dépend ta capacité à leur donner une valeur relative.

Il se racla la gorge.

- Tu partiras avec moi. Ton cheval va nous être bien utile pour la traversée. Peut-être nous faudra-t-il cependant partager sa capacité de trait avec d'autres Olarils plus nécessiteux, ajouta-t-il en esquissant une grimace.

la nuit était profonde. Un peu de vent s'engouffra dans ses cheveux, charriant de la cendre volcanique. Amiguel toussa. Il reprit:


- J'espère que tu n'y vois pas d'objection.
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Laetia Télaran
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MessageSujet: Re: Partir, évoluer, prospérer [Laetia]   Partir, évoluer, prospérer [Laetia] EmptyDim 17 Jan - 1:01

Laetia prit une grande inspiration, elle était une fille bornée, c'est ainsi qu'elle se murmura à elle-même :

- Nous verrons bien Amiguel, tu es persuasif, mais malgré le fait que je ne sois pas impliquée et que je ne le veuille, je camperai sur ce qui m'es juste. Mais nous verrons...

Le discours devint plus sérieux, la jeune fille regarda le Garthésia, neutre, concentrée. Un inventaire ? Son père en avait parfois fait mais Laetia l'avait regardé de loin, très loin, maintenant c'était à son tour.

Elle bomba le torse. Elle était fière d'elle-même, un peu trop peut être, mais elle aimait ça.

- Bien sûr que Silke aidera d'autres Olarils, de toute façon nos affaires à tous deux ne représentent que peu de choses pour cette brave fille, enfin je pense, personnellement je n'ai plus grand chose et je pense que tu n'as pas sauvé énormément de tes biens non plus...

Elle eut une mine contrite pendant quelques secondes, se demandant si elle était dans le juste après tout, elle n'avait jamais vu la tente d'Amiguel, et ne savait donc pas par conséquent ce qu'elle contenait. Enfin, là n'était pas la question principale.

- Quoiqu'il en soit, quand nous aurons tous deux fini je chercherai les personnes qui partiront et qui auront le plus besoin d'être déchargés, ma nuit est je pense définitivement corrompue. Je ne trouverai pas le sommeil tant que cette question me trottera dans la tête.

Elle détacha ses cheveux pour les secouer, les aérer car le vent cendreux qui était passé peu avant les avait empoussiérés, et les rattacher par la suite, serrant bien le lien en cuir à la base de son crâne. Elle continua ensuite ce qu'elle était en train de dire.

- Bon mais si je veux réussir à le faire avant que le soleil ne pointe ses rayons, il faudrait que nous nous dépêchions. Tu me suis ?

Elle savait bien sûr qu'Amiguel connaissait le chemin de sa tente, ils s'étaient déjà vu là bas, et la mémoire du Garthésia, adaptée à son métier, devait être de bonne envergure.

- Allez ! On se dépêche !

Elle sourit de toutes ses dents, prit la main gauche du Garthésia, la tirant. Elle l'entraîna ainsi à sa suite, veillant tout de même à ne pas forcer, elle pensait à l'attelle qu'il portait encore, l'ascension lui serait-elle plus dure ?

- Mais au fait, qu'est-ce qu'un inventaire ? Avec ce que je possède ça ne devrait pas être très long non ? Et ensuite on doit faire quoi ? Tu veux dire quoi quand tu dis évaluer ? Tu veux que je donne un équivalent à ce que je possède, au cas où ?

Malgré le fait qu'elle essayait de ne pas se presser, ils traversaient le camp en coup de vent, ne laissant aux personnes encore éveillées le loisir de se demander que faisaient ces deux êtres disparates pour devoir, à une telle heure, se presser. Tout du moins reconnaissaient-ils le grand Garthésia, Amiguel le « bras droit » de Lysandre.
Tout alla tant et si bien qu'ils arrivèrent devant la tente de la jeune fille, Silke dormait debout, et les pans étaient rabattus.

- Rentre, je t'en prie, tu me répondras pendant que nous le faisons ce fameux « inventaire ».

Elle rentra en première se calant dans un coin, sur un pan de tissu, et détacha définitivement ses cheveux, comme elle en avait pris l'habitude dès qu'elle revenait dans ce lieu de son intimité.

Ils passèrent ainsi une bonne partie de la nuit, la jeune fille apprenait, ou en tous cas essayait. Une fois que tout fut terminé, Amiguel prit congé de la jeune fille et Laetia sortit de sa tente, elle devait trouvé ceux qui auraient le plus besoin d'elle.
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