Quand les loups sont la... (Priorité Jezabel)

L’écho de sa conversation avec Amiguel lui trottait sous le crâne alors qu’il observait le rassemblement devant lui. Mais qu’est ce qu’il lui avait prit ? Sous le prétexte de quelque rumeur, qu’il savait d’ailleurs fonder, il avait foncé tête baisser.

Je ne suis qu’un idiot.

Et d’un coup presque rageur il enverra valser une petite pierre non loin. Qu’on l’y reprenne à être dans les confidences de quelque chose pour tout révéler ensuite, il allait frapper un autre caillou lorsque la présence du groupe lui reviendra en tête. Son regard ce portera à nouveau sur les membres de la garde qu’il avait rassemblé ainsi que quelque autre personne, et le petit groupe de chasseresse qui les avait rejoint.

Je remercie les volontaire qui ce sont présentés ce soir, ainsi que vous Hirune de nous prêter vos compétences.

Quelque soit la manière dont il y pensait, leur nombre était beaucoup trop réduit pour exécuter correctement la tache qu’il allait leur demander ce soir, le camp était trop grand, et il ne pourrait pas constituer suffisamment d’équipe pour l’entourer efficacement, aux vu de ce qu’il voulait faire, si quelque chose arrivait d’une coté d’un groupe, il risquait de falloir trop de temps au autres pour les rejoindre, mais il faudrait bien faire avec.

Nous somme la pour une raison bien particulière, les chasseresses nous ont une forte activité en forêt ces derniers temps, plusieurs prédateurs affamés et affolés par les derniers évènements auxquels nous devons prendre garde, mais surtout une meute de loups de belle taille, qui apparemment se rapprocherait de notre camp.

La raison en était probablement les cadavres des olarils qui n’étaient pas encore en terre, autant ceux rassembler près du camp, que ceux non découvert aux alentours.

Les chasseresses vous expliquerons bien mieux que moi ce qui pourrait pousser les loups à s’approcher de nous donc je leur laisse le soin de vous en parler lorsque nous nous séparerons. Cela m’ennui mais nous ne somme pas suffisamment nombreux pour couvrir le terrain aussi bien que je le souhaiterait. Nous allons nous séparer en plusieurs groupes et nous répartir autour du camp sur des distances à peu près égales.

Une quarantaine d’homme et six chasseresses c’étaient rassemblés devant lui, ce qui donnait environ six homme et une chasseresse par groupe.

A partir de vos positions, vos groupes se séparent en deux et entame une patrouille autour du camp, lorsque vous rencontré un groupe vous faites demi tour jusqu'à votre feu de camp ou vous prenez un temps de pause avant de recommencer.

La meilleur solution qu’il avait trouver pour couvrir un maximum de terrain, inutile de se dire qu’avec plus de monde il aurait put augmenter le nombre de groupe et ainsi augmenter la zone ou la surveillance serait permanente, car dans l’état actuel des chose, il y’aurait forcement des zones non surveiller à un moment.

Je veux un feu de camp par position principal et deux torche brûlant en permanence, lors de vos déplacements.

Un nouveau pincement de lèvres ennuyé, porter des torches bloquerait des hommes, s’il le proposait, il ne doutait pas que certain gosse seraient très enthousiaste à l’idée de ce charger de ça, partir à la chasse fascinait la jeunesse, mais de toute façon les parents ce seraient empressés de venir les récupérer.

Je pense que c’est à peu près tout, ceux qui ont un arc et savent s’en servir empotez les, nous avons une belle lune ce soir on ne sait jamais.

Le sien était la, pour l’instant simple assemble de bois ressemblant de loin à une sorte de bâton puisque aucune corde ne maintenait sa courbure. Chaque groupe était composé de manière à peu près équitable, les chasseresses semblant avoir comprit son idée puisqu’il y’en avait une par groupe comme prévu.

Alors en route.

Il fallut encore quelque minute de confusion avant que la machine ne se mette en route et que chaque groupe se mette en route en direction de sa position. En faisant le tour des visage il out distinguer à ses cotés des membres de la gardes qu’il connaissait ainsi que la chasseresse qui les accompagnait. Jezabel Hirune était de celle qui avait signalée la présence des prédateurs. Avait elle également persuadée ses sœurs de venir en renfort ? La présence de ces femmes en tout cas semblait avoir un effet positif sur les hommes, la présence d’une experte leurs apportait une certaine confiance, ainsi que l’idée de pouvoir rivaliser avec elle. Bien que sur ce plan la il doute que cela puisse arriver un jour.
La position de leur groupe était de l’autre coté du camp, face à la forêt, si les prédateurs tentaient une approche, il supposait que cela aurait plus de chance de venir de la.
En attendant il écoutait la chasseresse mettre à profit le trajet pour expliquer de quelle façon affronter un animal et comment le détecter. Tout du moins abordait t’elle les bases, ils ne deviendrait pas de grand chasseur en quelque minutes.

Revenir à la réalité de la situation actuelle et s'occuper l'esprit avec autre chose fut salvateur. Elle avait trop laissé de côté son rôle de chasseresse ces derniers temps, et retrouver quelques uns de ses soeurs lui avait fait du bien. Pour un peu, elle serait revenue à l'ancienne Jezabel... Avec les autres filles d'Hésione, elle avaient parcouru la forêt en quête de venaison pour parvenir à nourrir le campement. Le froid de l'hiver était rude, et beaucoup de provisions n'avaient pas pu être récupérées dans les décombres du village. Il allait falloir rationner, et mettre des ordres de priorité. Heureusement que Ergan Dialon et Nydearin Hirune avaient su prendre en main le campement... Il fallait des têtes pensantes pendant la convalescence de Lysandre, des gens qui pouvaient se charger de la gestion de tous les réfugiés. Ce n'était pas une mince affaire.

Les jeunes femmes avaient été chargées de faire des rondes dans la forêt en quête de gibier. Mais l'hiver, les animaux se terraient, et il était bien difficile de trouver de quoi se nourrir. D'autant plus que la plupart avaient fuis avant la catastrophe...Il y avait bien quelques lapins inconscients et autres petites proies insouciantes, mais ils ne suffiraient pas à nourrir tout les survivants.
Le petit détachement de chasseresse avait sillonné les plaines gelées ainsi que la forêt, mais le butin avait été bien maigre. Le plus inquiétant avait été de repérer des traces de loups un peu partout. Ils étaient nombreux, et très certainement affamés eux aussi...

Elle avait demandé à l'une de ses soeur de prévenir les Olarils, et rapidement, des volontaires s'étaient manifestés pour organiser des veilles. Bien que Jezabel se montrait sceptique quant à une éventuelle attaque, il fallait se montrer prudent. Les évènements de la Gérax avaient modifié beaucoup de choses, surtout les comportements. Si les loups s'approchaient, c'était qu'ils cherchaient de quoi se nourrir. Et par conséquent, qu'il n'y aurait jamais assez de nourriture pour que les Olarils puissent tenir jusqu'à la fin de l'hiver. Peut-être que dans une autre région... ?
L'aînée Hirune assistait présentement au rassemblement, écoutant Oril Elanesse parler. Elle se demanda pourquoi un simple tavernier prenait en charge une telle organisation, et surtout, pourquoi il n'y avait pas d'Anciens pour venir donner leur avis... Certains d'entre-eux avaient péri, mais tout de même... Elle se demanda également si Lysandre était au courant de ce fait, ou si personne n'avait y daigné l'en informer...Car dans le cas contraire, elle aurait au moins envoyé Nydearin, ou Luminara, ou encore Amiguel... Bien que, officiellement, Jezabel était une alliée, et donc, agissait pour sa soeur. Mais l'heure n'était pas à ce genre de réflexion. S'il fallait rassurer les survivants en organisant des tours de garde, ce serait fait. Puis, elle devait elle-même avouer que ces rapprochement étaient inquiétants. Tant pour la sécurité du campement que par ce qu'ils révélaient.

Elle laissa Oril terminer son discours, puis le groupe commença à se mouvoir pour former de petits bastions. Dans chacun d'eux, il y avait une chasseresse. Elles avaient vite compris qu'elles devaient prendre la tête des groupuscules. C'étaient les plus expérimentées après tout. Puis les Olarils se sentaient rassurés de pouvoir laisser une fille d'Hésione prendre les décisions. Ceci était leur domaine. Leur vie.
Jezabel pour sa part alla se poster près du pâtissier. Et lorsque les petits bataillons furent formés, ils commencèrent à partir vers l'orée de la forêt.

« Ces loups ont faim. Ils sont comme nous » fit-elle d'une voix sépulcrale. « Oril, s'ils viennent jusqu'au campement et qu'ils s'en prennent aux gens, c'est parce que le gibier manque. »

Ses yeux se posèrent sur la lisière des bois. Puis ils mouvèrent sur la Gerax au loin, qui avait apporté tant de malheur.

« Nous ne pourrons pas passer tout l'hiver à faire des rondes. Vous trouvez qu'ils sont nombreux ? Attendez quelques semaines... D'autres meutes vont se manifester. Avec un peu de chance, ils se battront entre-eux, mais n'espérez pouvoir garder tout le monde sain et sauf. C'est pour leur survie qu'ils luttent, tout comme nous. »

En prononçant cela, elle manifestait autant de pitié pour les Olarils que pour les canidés affamés. Pour elle, qui avait passé toute sa vie dans la forêt, vouloir empêcher la nature de suivre sont cours était quelque chose d'impensable. La prédominance d'une race justifiait-elle le massacre d'une autre ? Certainement pas. Si deux prédateurs qui ne se côtoyaient pas d'ordinaire en venaient jusqu'à s'affronter, c'était qu'il y avait un problème. Les Dieux leur envoyaient-ils une autre épreuve ? Voulaient-ils pousser les Olarils dans une direction précise ?

« Je suis votre raisonnement, il faut protéger le campement, c'est évident. Mais nous devons rester dans une logique défensive. Pas aller traquer les bêtes. »

Elle marqua un silence, puis reprit :

« L'idéal serait d'ériger des fortifications »

Oril ne savait pas si le discours de la chasseresse devait l’énerver ou non. A l’écouter il semblerait que Jezabel Hirune prennent plus en pitié les animaux que ses propres congénères. Peut être était ce la l’influence de son contact proche avec la nature.

Effectivement ils ont faim, c’est ce qui nous a été rapporté, leur comportements me semble normal à moi aussi, mais ce n’est pas pour autant que je vais laisser faire.

Des frictions allaient elles déjà commencer au sein de leur groupes ? Quel mauvais début pour des personnes devant assurer la protection des leurs. Mais peut être cela apporterait t’il un peu de vie, les autres avaient tous l’air si morose.

Nous sommes au moins d’accord sur un point chasseresse. Je n’ai pas l’intention de lancer ces hommes dans une traque futile contre des animaux suivant leurs instinct.

Si cela avait été le cas il n’aurait pas fractionné leur nombre de cette manière.

Non notre but est de les empêcher d’entrer dans le camp la nuit, de même personne ne doit en sortir tant que le jour n’est pas levé. Honnêtement j’espère que ces animaux auront suffisamment peur de l’activité que nous allons maintenir la nuit pour ne pas approcher.

La suggestion de Jezabel l’intéressait, mais cela représentait une grosse entreprise pour un camp temporaire, surtout qu’il n’était pas de petite taille.

Eriger une fortification serait une bonne solution je suis d’accord. Mais c’est une décision qui revient à l’administrateur. J’essaierais de lui en parler. Mais ce n’est pas quelqu’un que je rencontre tout les jour.

Amiguel lui par contre saurait peut être amener l’idée. Il lui faudrait de nouveau aller voir le Garthesia lorsque le jour serait levé.

Je sais que vous avez parlez d’un rassemblement important. Mais qu’est ce que cela représente exactement ? Ils sont si nombreux que cela ? Par rapport à nous je veux dire.

IL n’était pas chasseur, mais jusque la jamais il ‘avait entendu parler d’une meute aussi importante autour d’arestim.

Oril ne semblait pas vraiment d'accord sur tous les points qu'elle venait d'avancer, mais quoi de plus normal, puisqu'il n'avait pas l'enseignement d'une chasseresse ? Ce fut donc avec une sorte de condescendance qu'elle hocha la tête à l'écoute des paroles du jeune homme. Mais lui aussi n'avait qu'un but : protéger le campement.
Que l'idée d'une fortification fut approuvée entretint l'entente entre les deux protagonistes. Mais il avait raison, ce serait la tache des administrateurs de s'occuper de la maintenance. Peut-être également Nydearin, qui semblait très actif depuis que Lysandre était alitée. Mais Jezabel se voyait mal aller voir le mari de sa soeur. Elle ne le connaissait guère, et n'avait de lui qu'une opinion relativement arrêtée. Quoique depuis la catastrophe, il se révélait être très utile à la communauté survivante. Cependant, de toute manière, avant d'avancer quoique ce soit, il fallait s'en référer à Lysandre. Et la chasseresse préférait laisser Oril se charger de cette tache.

« Touchez-lui en un mot en effet. Si tout le monde prête main forte à l'ouvrage, il sera possible d'ériger un mur avant que plus d'accidents ne surviennent » déclara t-elle, opinant du chef lentement.

Jezabel ralentit la cadence du groupe. Ils avaient avancé à présent à quelques centaines de mètres du campement. Les arbres étaient dépourvus de feuillage, et un fin voile de gel venait recouvrir le chemin. Il n'y avait pas de bruits sinon celui que prodiguait les crissements de leurs pas. Un léger vent venait empourprer leurs joues, leurs nez et leurs mains. Si la température semblait être devenue plus clémente ces derniers jours, le froid persistait néanmoins...
La chasseresse s'accroupit, et apposa le bout de ses doigts sur le sol. Levant la tête vers Oril, elle déclara :

« Il semble que certains d'entre-eux deviennent téméraires...Cette empreinte est encore fraîche. »

Elle regarda autour d'elle, oubliant qu'il y avait Oril et deux autres Olarils à proximité. Se mouvant avec souplesse sur le sol en étendant ses longues jambes tout en gardant son agilité, elle repéra une deuxième trace de pas. Et une troisième... Son visage afficha une mine soucieuse et pensive, qu'elle se garda bien de montrer. Les bêtes semblaient être dans la force de l'age : Les empreintes étaient trop grandes pour être celle de jeunes louveteaux, mais trop lourdes pour être celle d'anciens. Ce qui n'était guère étonnant finalement. Les plus faibles périssaient les premiers, et seuls les plus coriaces résistaient. Elle pouvait presque sentir leur détermination dans les sillages laissés par le groupe de canidés.
Quand elle se releva, elle frotta ses mains l'une contre l'autre, puis les fourra dans les poches de son manteau de fourrure.

« Ils sont moins que nous tous réunis, mais certainement plus fort que tous les hommes vaillants qu'il reste en Arestim. Même affaiblis par la faim, ils tenteront de venir fureter de plus en plus près du campement. Regarder, ils ne sont qu'à quelques centaines de mètres déjà. »

Lâchant un soupir, elle se plaça face au boulanger, les bras croisés.

« Il est inutile de continuer...On ne fera qu'exposer les volontaires au danger si nous nous éloignons trop. Le mieux reste encore de retourner près campement. Nos rondes seront moins espacées, et nous serons plus à même de nous défendre si l'espace que nous devons couvrir est plus réduit. »

En y regardant bien il y’avait effectivement plusieurs empreinte au sol, toutefois si la chasseresse ne c’était pas trouvée la, il n’aurait même pas pu les distinguer à la lueur de leurs torche si Jezabel ne les avait pas désignée.
Le regard d’Oril glissera pendant quelque seconde de la forêt sur Jezabel puis jusqu’au campement.

Si près, plus près que je ne l’aurais cru. S’ils en sont déjà à s’approcher autant ils oseront peut être s’attaquer à nous plus vite que je ne le pensais.

La chasseresse c’était placée devant lui et attendait de voir ce qu’il décidait après ce qu’elle avait annoncée. Un accord tacite peut être, elle se chargeait de tout ce qui concernait la traque, mais pour le reste c’était à lui de décider. En tout cas la décision n’était pas difficile à prendre.

Je suis d’accord avec vous, inutile de nous aventurer plus loin à la lueur d’une simple torche. Retournons près du camp avant de faire office de cible idéale.

Un feu avait été allumé la bas leur servant ainsi de point de repère et de source de chaleur, inutile de dire que le retour était plus rapide que l’allée, la perspective de réchauffer doigts et visage gelés auprès des flammes donnant des ailes à certain membre du groupe.
Quelque minute c’était écoulées seulement depuis la découverte des empreinte, des minutes ou ils auraient tous pu réagir s’ils c’étaient posé la bonne question.
Une rumeur s’élève depuis l’autre coté du camp, des bruits étrange, illogique à ce moment de la nuit, un affrontement à lieu entre des humains que l’ont peut clairement entendre s’interpeller et d’autre créature.

Vous trois vous restez ici au cas ou, les autres viennent avec.

Un frisson courant le long de son dos Oril s’élancera grande enjambée à travers le camp pour rejoindre en direction de l’affrontement.

» Les Masques ne sont pas les seuls Loups
» Jezabel Hirune