Les Tables d'Olaria
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Kalia Nacéra
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MessageSujet: Parmi nous [Ouvert à tous]   Parmi nous [Ouvert à tous] EmptyVen 30 Oct - 19:45

[Arrive de Herboristerie Nacèra]

Cela faisait plusieurs jours déjà que la Gerax avait exprimé sa colère dévastatrice. Assise devant l’une des tentes servant aux soins, Kalia frissonna. Elle se souvenait encore très bien, trop bien même de ce jour funeste. Les moindres détails sordides de la catastrophe l’accompagnaient jour et nuit, s’incrustant dans sa mémoire comme un parasite malin et pernicieux. L’odeur du sang, les hurlements, les pleurs la hantaient à chaque seconde, à chaque souffle, à chaque pas… Toutes ces souffrances, toutes ces vies détruites, toutes ces familles séparées à jamais… Quel gâchis… Et pourquoi ? Au nom de quoi ? La révolte et l’injustice s’emparaient d’elle chaque fois qu’elle y songeait. Pourquoi les dieux avaient-ils été si cruels ? Malgré leurs querelles récentes, la majorité des Olarils ne méritaient pas cela.

Elle secoua négativement la tête et sourit au jeune garçon qui vint s’asseoir en face d’elle. La jeune femme enleva le bandage qu’il avait au bras et passa une pommade cicatrisante sur ces plaies. Depuis qu’elle était arrivée au campement, elle secondait les médecins. Il n’était pas décemment possible en effet que ces derniers s’occupent des soins ordinaires alors qu’ils avaient déjà tant à faire avec les cas graves et difficiles. Il y avait tant de blessés…

Kalia avait décidé de se rendre utile. Elle préparait des remèdes et des onguents tant bien que mal avec les herbes qui lui tombaient sous la main et s’occuper des soins rudimentaires. Elle s’accrochait à cette activité quotidienne pour ne pas penser à sa propre douleur. Comme toutes les familles d’Arestim, les Nacéra n’avaient pas été épargnés par la fureur de la Gérax. En plus, de Django, trois autres membres de sa famille avait disparus, avalés par la colère des dieux : Pablo son vieil oncle, Maéna sa jeune cousine et Nina petit bout de chou de 6 ans. Nina, enfant douce et innocente happait par la violence de ce monde insensée… Kalia se jetait à corps perdu dans le travail pour ne pas y penser.

Elle était retournée en Arestim, cherchant dans les ruines des herboristeries, les restes de préparations pouvant être utiles à son peuple meurtri. Et c’est là, qu’elle l’avait vu… Kalia frissonna de nouveau et remonta instinctivement son châle sur ses épaules. Elle l’avait aperçu plusieurs fois se tapissant parmi les décombres et les cadavres… Se présentant sous la forme de rats morts éparpillés ça et là dans la cité… Elle en était sure… Elle l’avait reconnu… La maladie qui se délecte des chaires mortes. Cette saleté guettait son heure… Il fallait enterrer les morts ou les recouvrir de chaux au plus vite sinon un autre désastre s’abattrait bientôt sur les Olarils. Les médecins devaient déjà faire face à la gangrène, ils ne feraient pas le poids face à une épidémie.

Inquiète, Kalia regarda s’éloigner le jeune enfant… Il fallait agir et vite…
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Ergan Dialon
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MessageSujet: Re: Parmi nous [Ouvert à tous]   Parmi nous [Ouvert à tous] EmptyMer 25 Nov - 22:39

Ergan Dialon pénétra dans la tente en s’appuyant sur sa canne, sa démarche encore plus asymétrique que d’habitude. Il ressortait d’une confrontation plus que rude.

La matinée était consacrée non pas aux morts, mais aux survivants pour une fois, et plus particulièrement aux blessés. Ses apprentis étaient encore très loin d’être assez autonome pour pouvoir travailler seuls, c’est pourquoi il s’en était « débarassé » en leur faisant faire l’inventaire des dernières denrées récupérées. Pendant ce temps, il aurait largement le temps de contrôler le dispensaire où étaient rassemblés les blessés et les malades.

Ce fut un choc. Le dispensaire était un chaos où croisaient des guérisseurs dépassés, des malades agonisants, et quelques rats. C’était rudimentaire, plus que rudimentaires, certains malades étaient couchés par terre, et attendaient on ne sait quoi. En circulant dans les allées, on était pris par une horrible odeur de pourriture, ou de maladie, une odeur malsaine. On apportait à manger aux convalescents, mais on ne pouvait leur accorder aucun temps, si bien que ceux qui étaient incapables de se nourrir seuls dépérissaient de faim à côté d’une gamelle vidée par leurs voisins valides.

C’était un scandale, un véritable scandale. Ce qui était scandaleux, ce n’était pas tant que le dispensaire soit dans cet état, mais que l’on ait rien fait remonter à l’Administrateur. Aucune plainte, aucune demande, aucun signalement. On avait laissé pourrir la situation sciemment, et maintenant, non seulement la santé des survivants était menacée, mais la responsabilité de l’Administrateur était lourdement engagée. N’était il pas le responsable de la gestion du campement ? Il devait également assurer ceci.

Pour Ergan Dialon, ce dispensaire était un manquement grave, c’était un échec quasi personnel. En tant qu’Administrateur il avait fauté. Il n’en fallait pas tant pour déclencher de la culpabilité en torrents chez lui. En même temps qu’aurait il pu faire ? Rien ni personne ne lui avait communiqué quoi que ce soit à propos de la situation. Il était responsable certes, mais quand il y avait une défaillance à la base que fallait il faire ? Déjà comprendre ce qui s’était passé, pourquoi on ne l’avait pas informé, puis tirer les conclusions de ses erreurs, réparer, et repartir. Ergan Dialon avait isolé le guérisseur qui engueulait tout le monde et qui distribuait des ordres à tout va, terrorisant autant les malades que le personnel.


« Vous ! Quel est votre nom ? »


Le guérisseur surpris le lui donna. Et il demanda qui était le boiteux.

« Je suis Ergan Dialon, l’Administrateur. J’ai été nommé par Lysandre pour l’assister dans la gestion du campement. Allons dehors voulez vous ? »


Le guérisseur apprenti dictateur prit un visage couleur de cendre et sortit sans trop opposer de résistance. Cependant une fois seul avec l’Administrateur, il reprit du poil de la bête et adopta un style plus offensif.

« Pourquoi les malades sont ils dans cet état ? »
« Parce que vous n’avez pas fait votre boulot ! Ils dorment sans couvertures, parce qu’ils n’ont pas reçu de couvertures, ils mangent mal, parce qu’aucun effort particulier n’est fait pour eux. Ils sont soignés dans des conditions précaires, parce qu’il n’y a pas assez de monde. »

« Un instant, quand est ce que vous avez demandé des couvertures, une répartition plus juste des rations, ou bien des aides-soignants ? »
« Vous croyez que j’ai le temps de m’occuper de futilités dans ce genre ? C’est votre boulot, moi je m’en fous après que vous deviniez pas ce dont on a besoin. »
« Comment voulez vous que vous offre ce que vous ne demandez pas ? Pour la main-d’œuvre par exemple, vous croyez vraiment qu’il n’y a que des gens inactifs dans le campement dont je ne sais pas quoi faire, et que je cherche désespérement comment leur trouver une occupation ? Pour avoir des aides-soignants, il faut signaler que vous avez besoin d’aides soignants. Lorsque vous engagez quelqu'un, vous n’attendez pas qu’on vienne à votre porte, vous l’annoncez au moins ! »
« Mais je sais tout ca ! Avant la Catastrophe, j’avais ma propre échoppe ! »

« Dans ce cas je n’ai rien à vous apprendre. »
« Exactement, et je vous prierai de bien vouloir votre grand nez de Garthésia loin de la gestion de ces malades. »
« QUOI ? »


Il en fallait beaucoup pour mettre Ergan Dialon en colère. En temps normal, c’était un homme particulièrement doux, mais les insultes n’étaient pas faites pour inciter quelqu’un à garder son calme. Et celle là était particulièrement énorme : le guérisseur rejetait Ergan Dialon comme un vulgaire malpropre, et lui refusait toute compétence dans son propre métier. Le médecin continua sur le même registre, toujours aussi venimeux et détestable.

« Oui c’est bien ce que j’ai dit. Restez dans votre coin, et laissez moi travailler tranquille. Allez donc boiter ailleurs et faire semblant de travailler comme les autres. »
« ASSEZ ! »


Lorsqu’Ergan Dialon rentrait en colère, c’était une explosion, aussi dévastatrice que brève. Ses crises de colères étaient toujours extrêmes, à l’image de la plupart de ses émotions quand elles jaillissaient. Heureusement, elles étaient lentes à la détente, et se dissipaient le temps d’une phrase.

Il n’empêche que quand l’Administrateur attrapa le col du médecin et le souleva très légèrement, le pauvre ravala tout son orgueil.


« Je suis l’Administrateur, et je dois gérer le campement en assistance de Lysandre. Si pour vous, gérer, c’est se lézarder toute la journée et profiter du soleil, alors je peux vous faire changer d’avis en moins d’une heure. Avisez vous de m’insulter de la sorte encore une seule petite fois, et je vous colle les latrines à nettoyer aussi longtemps qu’il le faudra. Dans cette affaire vous avez fauté, et en plus vous êtes un faux jeton. »


La colère d’Ergan Dialon se dissipa et il reposa le médecin. Il reprit sa canne et s’éloigna d’un pas.

« Maintenant voici ce qui va se passer : premièrement, je vous refuse tout droit à la gestion de cet hôpital. Ensuite, vous allez prendre une journée de repos forcé. Vous avez l’air d’avoir besoin de ca. Quand vous reprendrez le travail, vous le reprendrez en tant que simple guérisseur, et je superviserais personnellement ce dispensaire. Vous ne serez plus autorisé à prendre aucune décision de quoi que ce soit. Maintenant, partez, je ne veux plus vous voir ! »

Sous le regard médusé de ceux qui avaient assisté à la dispute et qui pour la première fois avaient vu l’Administrateur s’emporter, chose qu’ils ne pensaient pas totalement possible, Ergan Dialon passa devant le guérisseur en boitant et en l’ignorant royalement.

Il passa le reste de la matinée à recenser avec exactitude les besoins des malades. Il avait dû rappeler une de ses apprenties en renfort, la dénommée Eva, qui notait sur son ardoise ce qu’elle pouvait. Bien souvent, l’Administrateur devait reprendre ses comptes, mais au moins, elle s’améliorait. Et surtout, la situation de l’hôpital se réglait petit à petit. Déjà, les besoins matériels étaient définis. Restaient les besoins humains, et ca, seul l’état de l’hygiène permettait de définir l’effort à fournir.

Ergan Dialon pénétra dans la tente en s’appuyant sur sa canne, sa démarche encore plus asymétrique que d’habitude. Kalia Nacéra, cette chère cousine herboriste s’occupait d’un jeune garçon blessé au bras. La dernière fois qu’il l’avait vue, la Gérax venait tout juste de lancer sa première secousse. En fait jusque là, il ne savait même pas si elle avait survécu. Cela déclenchait une sorte de vague fond émotionnel chez lui. Comme un soulagement, elle avait affronté la Gérax au même endroit que lui et elle avait survécue. C’était comparable à un sentiment de solidarité. Avec un ton particulièrement remué, il dit :


« Kalia. Tu as survécu. »


Il fit un pas, comme s’il s’apprêtait à la toucher, mais il se retint par peur du contact.


« Content de te revoir. Vraiment heureux. Eva, tu peux nous laisser. »
L’apprentie de l’Administrateur sortit. Ergan Dialon attendit quelques secondes et regarda le jeune garçon, sans prononcer un mot. Impressionné, le garçon levait les yeux sans plus de paroles devant l’Administrateur. Puis Ergan Dialon dit à Kalia :

« Il semble aller à peu près bien. Ca ne semble pas être le cas de tout le monde. Je me suis emporté contre un des médecins tellement la situation paraissait catastrophique. Et encore, il ne s’agissait que du matériel, je n’ai aucune idée de ce qui se passe du côté de l’hygiène et des maladies… »



Dernière édition par Ergan Dialon le Ven 27 Nov - 21:36, édité 2 fois
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Lis Diantha
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MessageSujet: Re: Parmi nous [Ouvert à tous]   Parmi nous [Ouvert à tous] EmptyVen 27 Nov - 17:52

(( désolée pour mon retard ! Ergan, il faudrait rectifier deux trois termes qui font trop "actuels" dans ton texte : minute / recruter / chômeurs par exemple ^^ ))

Dans l'une des tentes, non loin, où siégeait une demi douzaine de Pélégon dont certains bien amochés, Lis avait trouvé refuge pour la nuit. La majorité des hommes de cette tente étaient connue d'elle, et ils avaient été soulagé de la voir en vie : tant de joie apportée par cette femme lorsqu'ils se sentaient seuls, alors qu'Arestim vivait encore, il aurait été désespérant de la savoir sous les décombres, froide comme l'hiver, la peau pâle et les paupières closes. Car voyons, ils la préféraient si vive, affectueuse et piquante ! L'un d'entre eux, proche du frère de Laclaos, avait réussi à récupérer plusieurs belles bouteilles du vin qu'il produisait.
La soirée fut donc euphorique, malgré les blessures, les peines. Le premier jeu fut gagné par un dénommé Jualginm, plutôt petit mais aux muscles typiques de sa Famille, notamment des biceps remarquables, à faire frémir Bakarne lui-même. Il avait été, après deux bouteilles vidées, celui dont les vêtements étaient massivement sur son corps plutôt que par terre. Celui ayant perdu le plus vite était déjà par terre et ronflait, faisant rire sa femme elle aussi bien rouge.

Jualginm réclama une récompense, et en plus d'une lampée de vin au goût fruité, il eut le plus délicieux des verres. Lis, qui avait dû retirer son châle de laine et sa toge de lin clair, ne portait désormais que ses sous-vêtements et les bijoux qu'elle aimait à arborer. Allongée sur la table de fortune -un fût- elle rit face aux chatouilles de la barbe du Pélégon qui buvait le raisin fermenté sur son ventre. Autant dire que le reste de la soirée fut aussi animée, d'autres jeux se succédèrent, et chacun eut une récompense appréciable.
Lorsqu'au petit matin, nombre d'entre eux -hommes et femmes- se furent réveillés, encore l'esprit embrumé par la boisson, pour aller porter main forte aux constructions de tente, reconstruction d'objets et coupe massive de bois pour les feux, Lis fut tirée du sommeil par les baisers de Jualginm.

- Tu vas prendre froid.
Rit-il.

En s'enroulant dans un drap déjà trop sale pour être neuf, élimé et même troué, la Prêtresse déposa une bise sur sa joue qu'il tendait avant qu'il ne parte à son tour travailler. Il resta à Lis le temps de retrouver ses vêtements, se vêtir avec une lenteur qu'elle appréciait au réveil, et croqua dans une pomme qui siégeait dans un panier d'osier, où quelques consœurs reposaient également. Une bonne partie de la matinée fut occupée à recoudre, seule dans cette tente, quelques tissus bien amochés. En se piquant les doigts, elle savait pourquoi jamais elle n'avait souhaité être mère... Rapiécer les tuniques n'étaient pas sa passion ! Loin de là.

Ce fut des cris qui la firent sursauter, si bien qu'elle se piqua violement l'index. En râlant face à ces hurlements dignes d'un ours, elle se leva d'un bond en laissant là son ouvrage, et enfila ce châle de laine beige sur ses épaules pour sortir. Qui pouvait ainsi hausser le ton ?! En s'approchant, elle entendit clairement les reproches faits, et constata qu'il s'agissait de l'Administrateur. Ergan, Ergan Dialon, elle avait entendu d'autres Prêtres annoncer qu'il avait été mandaté par Lysandre pour faire tout le travail qu'elle ne pouvait. Quelle bonne à rien !
En quelques pas, elle se trouva nez à nez avec le Guérisseur qui venait de se faire rabrouer, très pâle, et visiblement ruminant. Il se stoppa, surpris et peut-être s'attendant à voir l'Administrateur à sa place, et fut soulagé que ce soit elle.

- Lis ! Sourit-il pour faire bonne figure.

" Tu as l'air de passer une mauvaise journée... Je viendrai te voir tout à l'heure si tu veux. J'ai cru comprendre que tu allais devoir rester cloitré dans ta Tente durant toute une journée... "


L'homme frémit et caressa le cou de la Prêtresse, l'oeil lubrique, sans pourtant ajouter aucun commentaire. Il acquiesça en silence, et l'embrassa sur la joue, avant de filer, comme si cette petite promesse faisait oublier l'humiliation passée. Après tout, elle ne faisait que distribuer un peu de bonheur : le Guérisseur passerait de ce fait une bonne journée, en l'attendant patiemment. Plutôt que de ressasser des insultes ou des vengeances envers le Garthésia !

En continuant, elle se retrouva rapidement face à Kalia et Ergan, à qui elle sourit. Pourtant, elle ne les connaissait pas, du moins, de vue chacun. Certes, elle était déjà passée dans l'échoppe des Nacéra, bien sûr. Quant à l'Administrateur, elle déplorait de ne pas le connaître plus personnellement...

" Emporté... Ce n'est pas le mot, le pauvre, il avait un teint si pâle qu'on peut le confondre avec un mort. " Ironisa la Prêtresse dans un humour qui pouvait faire mauvais genre. Oh, fallait-il encore s'endeuiller ou chercher à vite passer à autre chose ? Après tout, elle aussi avait perdu des êtres chers, mais était-ce une raison pour devenir elle-aussi un cadavre sans vie et sans joie ?
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Kalia Nacéra
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MessageSujet: Re: Parmi nous [Ouvert à tous]   Parmi nous [Ouvert à tous] EmptyJeu 3 Déc - 16:45

Kalia fut tirée de ses sombres pensées par une voix familière. Ergan… Son cousin était donc vivant. Il avait survécu lui aussi à la fureur de la Gérax et semblait ému de la revoir. Elle même était soulagée de constater que son singulier cousin allait bien. Il avait l’air sérieusement handicapé mais au moins il était vivant. A l’occasion, il faudrait qu’elle lui donne une pommade spécifique et lui montre comment masser sa jambe.

Il fit un pas en avant comme pour l’effleurer mais s’en abstint. Ergan… Toujours le même... Kalia eut un sourire amusé face à sa réaction si pudique en ces circonstances. Puis réflexe typique, il changea de sujet pour éviter les effusions sentimentales de trop grandes envergures pour lui.

Emporté Ergan… Alors… Alors, les cris qui venaient de l’intérieur de la tente voisine tout à l’heure, c’était lui. Kalia le toisa de surprise. Qui pouvait donc être le guérisseur qui avait eut la « chance » de déclancher cette fureur si peu commune chez l’administrateur. Il méritait, en tout cas, un trophée pour cet exploit.

Lis Diantha, prêtresse suave de Bakarne, arriva sur cet entre fait et confirma les dires d’Ergan avec une pointe d’humour noire qui plut à Kalia. La jeune Nacéra ne connaissait Lis que de vue mais en avait beaucoup entendu parlé notamment par ses frères. Ils louaient surtout ses formes sensuelles et son don de soi qu’ils disaient sans limite.

Kalia réconfortait également la gente masculine de façon régulière et notamment grâce à ses danses charnelles et lascives. Ils prenaient énormément de plaisir à la regarder virevolter avec charme et sensualité sur une musique chaude, envoûtante. Chaque mouvement de son corps était soigneusement calculé pour faire naître au sein de son assistance toutes sortes de sentiments allant de l’émotion la plus subtile à l’instinct le plus bestial. Il lui arrivait de temps à autre d’aller plus loin avec l’un des hommes de l’assemblée mais la dévotion de la prêtresse allait bien au-delà à ce que l’on disait. Elle lui rendit son sourire.

- Eh bien Ergan… La situation devait vraiment être épouvantable pour que tu t’emportes de la sorte.

Elle le taquinait mais il était vrai que la situation n’était guère reluisante.

- Tu sais l’hygiène et comme sur le reste du camp… Précaire et non suffisante… Quand aux maladies, le plus problématique reste la pourriture des plaies. Tu devrais demander aux guérisseurs… Moi tu sais, je ne suis qu’une herboriste… Je m’occupe des personnes en voie de guérison et qui demande peu de soins. Le plus préoccupant était pour moi l’état des morts restés en Arestim mais j’ai entendu dire juste avant ta venue que l’enterrement était pour très bientôt.

Kalia intriguée par la présence de la prêtresse se tourna tout naturellement vers la jeune femme.

- Vouliez-vous quelque chose, Lis ?
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Ergan Dialon
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MessageSujet: Re: Parmi nous [Ouvert à tous]   Parmi nous [Ouvert à tous] EmptyDim 6 Déc - 9:43

« Oh oui l’enterrement… Effectivement Kalia, on est en train de le préparer»

Ergan Dialon se massa sa jambe infirme. Elle lui faisait de nouveau mal, à force de rester debout toute la matinée. En ce moment précis, il était en train de recruter les futurs fossoyeurs, et les travaux de creusement d’une fosse devaient théoriquement commencer ce matin. Il faudrait qu’il aille visiter Nat et Hannah, les deux apprentis qui s’occupaient de ces tâches là. Théoriquement, ils étaient à peu près à la hauteur, mais sait on jamais… L'Administrateur devait toujours tout contrôler.

Il ne lui demanda s’il y avait eu des pertes dans la famille. Il avait pu personnellement voir passer les corps de chaque Nacéra décédé. Sur le moment, ca ne lui avait fait ni chaud ni froid. La faute à cette rigidité d’esprit qu’il possédait depuis son plus jeune âge. De même face aux malades, ce qui l’avait choqué, ce n’était pas leur état, qui déclenchait normalement des frayeurs chez tout le monde, mais l’erreur de gestion associée à cet hôpital. Ergan Dialon se sentait parfois en dehors du monde tellement il était décalé.


« C’est déjà bien ce que tu fais. Il manque juste des aides soignants dans cet hôpital, et je vais très certainement répartir différemment les paires de bras. Je devrais pouvoir peut être en détourner de… »

Il partit dans ses propres réflexions, à dresser des plans, imaginer des conséquences, déterminer une liste de priorités, un diagramme de risque, et des solutions valables. C’était une seconde nature chez lui que de s’immerger dans son travail dès qu’il le pouvait. Cela contribuait à cette image de sérieux parfois exagéré qu’il répandait autour de lui. Ce même sérieux qui rajoutait un obstacle entre lui et les autres.

« Excuse moi j’étais encore parti dans des détails stupides. »


Ergan Dialon aimait bien Kalia Nacéra, car c’était la seule qui se permettait de le taquiner. Là où les autres lui décochaient soit un regard venimeux, soit une inclinaison hypocrite, Kalia raillait les défauts d’Ergan, et mine de rien, ca l’amusait de se voir dans un miroir, c’était la seule occasion où il pouvait voir l’image qu’il renvoyait de lui-même.

La conscience d’Ergan Dialon inclut tout d’un coup Lis Diantha dans son environnement. Concrètement, il s’aperçut de sa présence, notamment grâce à la pique qu’elle lança d’entrée de jeu. Pique qu’il ne sut pas bien gérer. Etait-ce une attaque, ou une simple raillerie, une taquinerie ? Vu comme Ergan Dialon était doué pour déchiffrer la nature des communications, il était tout à fait incapable de déterminer un des trois choix. Il opta pour le pacifisme.

« Un mort dites vous ? Disons que ce guérisseur a commis le tort de remettre en cause mes compétences dans le domaine de la gestion. Ce n’est pas que je n’apprécie pas les remises en causes, mais lorsque vous avez fait votre apprentissage dans ce domaine, que vous avez presque vingt ans d’expérience, à trois ans près il est vrai, et que finalement, c’est toute votre vie, on apprécie pas trop que quelqu’un nous dise que l’on a aucune compétence.

Enfin, je ne vais peut être pas m’étendre davantage sur ma fonction. Bonjour madame…. Diantha ? »


Ne pas s’étendre sur sa fonction, pour Ergan Dialon c’était une fois de plus se protéger des intrusions extérieures. Il avait tellement fusionné avec son poste qu’il ne faisait pas l’Administrateur. Il l’était. Et parler de sa fonction relevait désormais du domaine personnel.

S’il tenait autant à sa fonction, ca n’était pas à cause du pouvoir qu’elle impliquait. Non, jamais de la vie. C’était à cause de la reconnaissance qu’elle lui apportait. Etre Administrateur, c’est lorsqu’on reconnaît vos compétences dans ce domaine, qu’on vous reconnaît le fait qu’il existe au moins une chose que vous savez faire mieux que tout autre. Cette reconnaissance, Ergan Dialon l’avait toujours recherché toute sa vie, et encore aujourd’hui, il était à la perpétuelle recherche d’encouragements, de compliments, non pas pour sa fierté ou son amour-propre, mais juste pour entretenir sa propre confiance en soi, qui était fragile en permanence.
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Lis Diantha
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MessageSujet: Re: Parmi nous [Ouvert à tous]   Parmi nous [Ouvert à tous] EmptyMar 15 Déc - 18:08

Lis n'avait pas l'habitude de se sentir « de trop », ou du moins qu'on lui indique par de nombreux signes qu'elle pouvait ne pas être là, et qu'elle passait presque inaperçue. C'était un sentiment nouveau, qui d'ailleurs était loin d'être agréable. La Prêtresse de Bakarne aimait qu'on s'arrête de parler face à elle, pour la saluer, pour se tourner vers elle, pour l'accueillir. Et c'était précisément le contraire qu'effectuaient ces deux Olarils.
L'une semblait l'avoir ignoré, au profit d'une discussion sur les blessés et les morts -comme s'ils étaient plus importants qu'elle, vivante et en bonne santé- et l'autre ne paraissait pas avoir pris conscience de sa présence avant de se réveiller soudainement.

Depuis quand les hommes ne font pas attention à elle ? Oh, mais elle savait qui ils étaient. Ergan Dialon avait toujours eu, selon les rumeurs, un peu de mal avec les autres, il était un peu spécial, de ce qu'elle savait, en fait, c'était quelqu'un qui ne communiquait pas vraiment, et qui n'était pas très sociable, de ce qu'on lui avait dit. Elle l'avait croisé, mais avait à chaque fois eu à s'occuper d'un homme ou d'une femme bien plus communicatif. Lis n'avait donc jamais réellement approché l'Administrateur.

« Bonjour, Ergan. » Souffla-t-elle en réponse à ces salutations tardives, sans qu'elle ne puisse paraître blessée par leur manque d'attention à tous deux. En approchant vers la jeune Herboriste, qu'elle trouvait d'un charme à la fois naturel et sauvage, la Prêtresse prit la peine de les dévisager avec un regard lourd, certes loin d'être antipathique, bien au contraire... Tout être était si agréable à regarder, à admirer, pour Lis Diantha.
Madame Diantha, quelle blague absurde.

« Non, Kalia, à vrai dire, je ne voulais rien d'autre que connaître l'homme, portant une voix si forte et si grave. » Fit-elle avec un léger sourire en coin, l'oeil passant bientôt sur Ergan. Il y avait chez l'Administrateur quelque chose qui clamait son instabilité émotionnelle, du moins, relationnelle. Et ces signaux étaient largement captés par les sens de la Prêtresse. C'était inné. Et Insasiable.

« Je peux comprendre l'emportement qui t'a fait sortir de tes gonds. Après tout, tout le monde ici sait que tu es un brillant Administrateur. »
Elle minaudait, comme souvent, lorsqu'elle s'intéressait de plus près à une proie. Cependant, elle n'avait pas oubliée la jeune Nacéra, et sans y être invitée, vint se placer à côté d'elle, plus près que ce qu'aurait fait un Olaril, pour s'asseoir sur une petite marche.
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