● Joueur ●
Pseudo :Jalk
Âge :27 ans
Localisation :Mennecy, région parisienne
Autre personnage :/
Temps consacré au net dans une journée :Deux heures en semaine, entre une et douze en week end
Comment avez-vous connu Les Tables d'Olaria ? Par un autre forum
Quelque chose à ajouter ?La brièveté est parfois de bon ton.
● Personnage ●
Prénom : Luderick
Nom : Garthesia
Famille : Garthesia
Âge: 40 ans
Sexe: masculin
Profession ou métier : Marchand de services
Positionnement : PartisanTaille : Un mètre soixante-quinze
Poids : Soixante-dix kilos
Description physique détaillée Holà holà holà. Stop. Du calme. Tu es sûr de ça hein ? Tout ça je veux dire. J'ai jeté un coup d'oeil un peu plus bas et je vois qu'en plus de ma tronche, tu veux en connaître beaucoup. Qui je suis, d'où je viens, pourquoi je ne me lève que du pied gauche... Ca va nous prendre du temps, et à toi et à moi. Du temps qui sera perdu si jamais tu décides en plein milieu de laisser tomber et de lire en diagonale.
Tu es bien certain ? Je n'aime pas qu'on se désiste je te préviens...
D'accord.
Alors tu vas me faire plaisir. D'abord, tu vas t'isoler. On en a pour un moment toi et moi, pas question qu'on soit distraits par quoi que ce soit. Ca n'arrivera que trop souvent quand on sortira de ce petit enclos privilégié et qu'on se lancera dans de grandes épopées ou un quotidien banal, trop banal.
Ensuite, mets-toi à l'aise ! Affale-toi je t'en prie. Tu t'es vidé la vessie ? Quoi ? Ne me regarde pas comme ça, il n'y a rien de pire pour gâcher une bonne histoire. N'importe quel conteur te le dira. Et moi, je n'en suis pas un. Prend toi aussi de quoi manger tant que tu y es, on ne sait jamais.
C'est bon on y est ?
Alors c'est parti. Ouvre les yeux et regarde.
Regarde cet espèce de charpente biscornue. Oh, je ne m'en cache pas hein. On dirait qu'on m'a sorti d'un tronc d'arbre. Les mains noueuses, les hanches solides, la silhouette trapue...
Seulement, soit le menuisier était flemmard, soit il avait un style à lui. Un style pas franchement orthodoxe. C'est comme s'il avait connu l'usage de la hache, mais pas de la lime ou du rabot. Je suis tout en angles. Les pommettes saillent, les orbites se creusent, les rides sont ou marquées, ou inexistantes... Tout dans le contraste et rien dans la nuance. Ce qui fait que je ne passe jamais inaperçu. Non, ça, il n'y a pas moyen.
Ca n'est pas un regret. J'ai toujours eu cette allure, j'ai donc eu le temps de m'y faire. L'adolescence m'a débarrassé de mes dernières rondeurs.
Il paraît que ça me donne un air sauvage. Je trouve que j'ai juste l'air mal fichu, question de point du vue, tu comprends ? En un sens ça me déculpabilise. Ca me donne une excuse pour ne pas prendre spécialement soin de ma personne. On me croise toujours une barbe de trois jours aux, joues, engoncés dans des vêtements troqués ça et là. Ca va faire sourire. Jusqu'à ce que l'on croise mon regard. Et là ça se complique.
Soit vous tombez – je ne plaisante pas – sous l'emprise de mon regard, soit votre lèvre se tord très légèrement vers le bas. Là il n'y a rien à faire. Ni pour vous ni pour moi hein. C'est juste que ces iris en cercles concentriques dégradés de bleu vous ont dégoûté. On réveillé en vous une répugnance ancestrale, contre laquelle vous ne pourrez pas lutter.
Rien de grave. Rien qui ne nous empêchera d'être en bons termes. C'est jute que l'essentiel manquera.
Tu continueras à repérer entre mille ma démarche cahotante, mes gestes rapides, trop prestes pour une carrure comme la mienne. Parfois même tu souriras lorsque ma voix passera du rauque au velours profond – un talent que j'ai hérité de ma mère – mais il y aura toujours ce moment où tu recroiseras mes yeux. Où il y aura comme un froid, quelque chose qui mord entre les côtes.
Particularité physique notable : Tu ne m'as pas écouté ?
Description psychologique détaillée : Je te hais.
Enfin non, c'est une grossière simplification. Mais tu commençais à lâcher et j'aime mes effets. Ce n'est pas toi en particulier que je hais. Plutôt une sorte de brasier permanent contre l'espèce humaine en général.
Je vous hais tous de par votre facilité à trouver et remplir le rôle qui vous a été attribué. Passant, leader, martyr ou simple figurant. Vous remplissez votre fonction, prestigieuse ou pas, et sur ce point-là au moins, vous ne vous posez jamais de questions. Pourquoi, moi, ai-je l'impression de me trouver ici par erreur ou hasard ?
Ca m'a hanté, tu sais. A tel point que j'ai frôlé de l'esprit les abysses. J'avais le choix. Soit je m'anéantissais pour ne plus y réfléchir, ne plus me sentir un accident du hasard. Soit je violais la logique.
J'ai opté pour la seconde solution.
Si je me sens si mal chaussé, c'est bien qu'il se trouve là, mon fameux rôle. Faire dévier le cours d'eau – ou plutôt stagner. Placer la pierre de trop dans la muraille. Haïr la réalité avec passion.
Ca va te sembler bizarre, mais depuis ça va beaucoup mieux. Je déteste avec bonheur. C'est peut-être pour ça que tu m'as trouvé si sympathique au début, non ? Le fait est que je suis doué pour me faire apprécier. Délicieuse, l'ironie, non ? Pour beaucoup, j'incarne la chaleur, la patience. Je rassure. Ca n'est pas un masque. C'est juste le sourire de la haine repue.
Particularité psychologique notable Je dois être atteint de démence légère. Ca ne porte pas atteinte à mon jugement. Mais, ne pouvant accepter le monde tel qu'il est, je me le suis figuré différemment pour ne pas finir au fond d'une rivière.
Et juste pour être clair, ça n'est pas parce que je m'en rends compte que c'est moins grave.
Passé Hmm... Revivre mon passé. Et avec un passager qui plus est. Je comprends la curiosité, mais pas là. Si tu tiens tant à en apprendre davantage sur moi, alors observe-moi me déplacer en danseur dans la plaine dévastée, remarque le coin de ma paupière qui tremble, en euphorie dissimulée, tant je jouis de ce malheur céleste.
Mais si l'immobile te rassure, si tu ne peux me cerner que dans l'immuable... Et bien bon courage !
J'ai commencé par naître. Comme tout le monde. Ne cherche rien encore, c'est trop tôt, et c'est trop peu. Ma famille n'est pas de celles qui laisse des traces. Les Garthesia ne sont pas connus pour la solidité de leur lien, surtout lorsque l'on se trouve à l'extrémité de la branche, d'où un courant d'air peut vous faire chuter.
Mon père était de ceux-là. Un cousin au deuxième degré du tronc, pour ainsi dire. Qui faisait tranquillement commerce de récipients, pour tous les usages. Si vous avez chez vous un pichet, vous pouvez être certain qu'il est passé entre les mains de Teron Garthesia. Il n'avait pas la bosse du commerce, mon père, mais il était besogneux. A tel point qu'il s'est réjoui de la naissance de son cadet – moi, donc – deux jours après qu'il soit sorti du ventre de sa femme. Trop de travail. Un travail consacré à enrichir son petit patrimoine. Et auquel mon aîné de quatorze ans, Jetran, attendait impatiemment de pouvoir se consacrer entièrement. Mari et femme voyaient déjà les deux frères prendre la succession des affaires et poursuivre ainsi un cycle fort et solide. Ceux sur lesquels reposent l'équilibre du monde. Mais bien entendu, un grain de sable, déjà, s'est glissé dans cette machine future.
Comme je le disais souvent après une bagarre avec des camarades, ce n'est pas moi qui ai commencé. C'est Jetran. Teron s'est très vite rendu compte que son premier rejeton était inapte au commerce. Non pas maladroit ou lent à apprendre. Entièrement et désespérément inapte. Il faisait tourner la tête des clients avec un verbiage incompréhensible qu'il était seul à trouver drôle, brisait plus de pots qu'il n'en vendait, lorsqu'il ne se laissait tout simplement pas extorquer des marchandises de pris, intimidé par des matrones au ton un peu agressif.
Moi, pendant ce temps-là ? Eh bien je m'ennuyais. Je n'ai jamais songé avoir une intelligence supérieure à la moyenne, mais, très vite, les notions inculquées par des membres bien intentionnés de ma Guilde rentraient sous mon crâne, faisaient leur nid – parfois avec difficulté – mais n'éveillaient pas en moi la moindre once d'intérêt. C'était un outil. A peu près aussi fascinant à observer qu'une table, une hache ou un fer à cheval. Le plus douloureux était d'observer l'air d'application benoîte avec laquelle mes semblables suivaient cette purge. C'est à ce moment-là que j'ai compris. Compris la haine et la détestation qui me rongeaient. Eux non seulement comprenaient, mais en plus, aimaient cela. Se sentaient fiers d'être là, fiers d'appartenir à ce peuple. De vrais pièces de puzzle. Je devais être une chute, un morceau découpé au début et dont on n'a pas besoin. Ben sûr je ne réfléchissais pas en ces termes. Je n'étais qu'un gamin, et pas plus futé que quiconque. Mais le résultats était le même.
Ce qui aurait rapidement pu devenir un enfer se changea cependant en lueur d'espoir. Si l'apprentissage était une géhenne, observer mes semblables était une source infinie d'amusement. Le chaos des réactions humaines, leur côté imprévisible, illogique. Oui en cela, en cela seulement, je me sentais relié aux autres.
Je me mis à expérimenter
Ne vous inquiétez pas. Ca n'était jamais méchant, hein. Cacher la bêche d'un fermier, dérober la canne d'un impotent pour le plaisir de le voir sourire lorsqu'on le lui rapportait... une gamme d'émotions quasi-infinies...
Ca et les lapins. J'ai toujours adoré les lapins. Même maintenant, dans cet enfer, j'en garde un auprès de moi. Qu'un animal aussi faible puisse se montrer aussi capricieux et exige autant d'attention me fascine.
Ca va au fait, tu suis toujours ? Si tu veux faire une dernière pause avant l'arrivée, ne t'en prive pas. Non parce que ce serait dommage de s'arrêter, une fois que j'aurais entamé la dernière partie.
Je reprends, donc.
Mon père, avec tout le respect qu'il avait pour ses deux enfants, se rendit vite compte des insuffisances de son premier fils, lorsque je commençais à les aider. J'eu le loisir d'expérimenter une nouvelle gamme d'émotions passionnantes : plaisir, déception, colère rentrée, incrédulité...
Je ne travaillais pas que par sadisme. La profession de commerçant est vraiment de celles qui me convient. On est sans cesse au contact des autres. C'est ainsi, d'ailleurs, que me vint l'idée du travail que j'exerce aujourd'hui : rendre divers services. Une porte bloquée, une étagère qui se déglingue ? J'arrive avec ma trousse à outils et mon grand sourire... Très vite, la porte fermera de nouveau, l'étagère se redressera... Mais attention. Il manquera toujours quelque chose. Un clou, une latte. Toujours laisser une chance au chaos, à l'accident de se produire. C'est tellement plus drôle ainsi.
Il n'y a que Jetran qui ait jamais eu des doutes, je crois. Il avait beau être maladroit, réussir à faire tomber ce couteau sur mon crâne, ça ne pouvait être qu'intentionnel... J'ai eu de la chance de ne m'en tirer qu'avec une balafre. Et puis, l'accident a libéré les reproches de mon père. Les soupçons de ma mère vis-à-vis de son premier né, si peu doué. Mais qui sait ?
Incident béni par plusieurs divinités, il faut croire. C'est Delinh, l'une de mes camarades d'apprentissages, qui m'a soigné ce jour-là. Et que j'ai épousé peu de jours plus tard. Pourquoi ? Delinh a une qualité, qui la rend désirable entre toutes les femmes. Elle n'éprouve pas le besoin de comprendre les gens. Elle accueille chacun comme il est, et l'intègre à son tableau du monde, variable supplémentaire. Elle est la seule, jusqu'à ce jour, à qui je me sois ouvert. Je m'en souviens très bien. Elle a ouvert ses yeux nuit très grand a hoché la tête et m'a fait : « Laisse-moi un peu de temps pour comprendre. » Le lendemain, elle m'a confié qu'elle avait compris.
Je l'aime.
Lui donner des enfants a été un acte contre-nature. En esprit du moins. Mon corps ne s'est pas posé ses questions, ni le bizarre sentiment de fierté lorsque ma première fille a fixé sur moi un grand regard sérieux. Tara va avoir - je n'en parlerais pas au passé - treize ans. Elle est mon miracle personnel. Comme sa mère, elle accepte l'univers dans son entier. Mais comme moi, elle semble vouloir y laisser sa marque. Sa passion ce sont les étoiles. Tout le monde trouvait très poétique ses fantasmes de petite fille de vouloir vendre les étoiles à chacun. Jusqu'au jour où elle a dessiné, dans une terre détrempée, les plans d'un miroir qui servirait à les voir "en plus grand". Elle fera des choses. Beaucoup de choses.
Presque immédiatement après, comme un bis de chanteur, est arrivée Frauciel. Une énigme à ce jour, pour sa mère comme pour moi. Elle a parlé exceptionnellement tôt puis, s'est tue. Les mots ne franchissent qu'exceptionnellement ses lèvres, comme si elle craignait d'en gaspiller. Tout ce qu'elle fait est lent, trop lent, mais réfléchi. Son regard absorbe. Mais ses pensées restent un mystère.
Ca te semble bizarre hein ? Je suis l'homme qui vit avec son chaos, et qui parvient à en tirer son bonheur. Les années sont passées trop vite. La seule chose qui, de temps en temps, me revient en refrain à l'esprit, c'est le nom d'un frère. Un frère dont je ne sais que faire.
Position face aux événements politiques Lysandre, plus que tout dans la vie du village, a été vecteur d'incertitude. Ce retournement de situation était pure volupté. Contempler l'incrédulité, l'incertitude de tout un chacun, et ceux qui tentaient de se donner une contenance... Ces derniers événements m'ont apporté plus de distraction que je n'en souhaitais.
Lors des Feux de la Gérax J'avais la caisse de Ridi sous le bras. Et à cause de ça, ce que je ressens en repensant à cette journée, c'est d'abord un immense soulagement. Au moins je n'ai pas perdu Ridi. J'avais pris une heure de mon temps pour changer le lit d'herbe qu'il occupe – occupait – à la maison.
C'est en m'approchant des Palissades que j'ai entendu les premières détonations. Immédiatement après, le sol s'est mis à trembler.
Je ne suis pas quelqu'un de très stable, je me casse facilement la figure. Cette fois encore, ça n'a pas raté. Dans mon affolement, j'ai voulu regagner la maison et j'ai trébuché. Et je ne me suis plus relevé. La peur, la vraie, la grande. Elle débordait, m'appuyait dessus. Chaque fois que je tentait de me relever, quelque chose me maintenait au sol. L'odeur pestilentiel. Le bruit de la pierre furieuse de se déchirer.
Je me suis replié en nourrisson autour de la cage. En priant. J'ai prié tous les dieux. Pour une seule chose. Que Ridi ne crève pas de peur. Je n'ai pas prié pour Delinh ou les filles, parce qu'elles n'auraient pas aimé ça. Non, je me suis dit qu'elles allaient s'en sortir. Que je devais leur faire confiance et m'occuper de mes affaires.
Après un temps – heures, minutes, je ne sais pas – j'ai tenté de me redresser. De reprendre les choses en mains, de m'arracher au joug de la nature. J'ai tâtonné autour de moi pour reprendre appui. Ma main a touché quelque chose d'humide. Les entrailles de mon oncle Rulin, dont la moitié du corps avait été projetée à quelques centimètres de mon visage.
Je me suis réveillé, encore couvert de vomi, au campement. La boîte de Ridi était posée à côté de moi. Il agitait les oreilles, mécontent de ne pas avoir reçu sa pitance du jour. En marionnette, j'ai arraché quelques poignées d'herbe pour les lui donner. Je me suis levé et, calmement, ait fait l'inventaire des survivants, en interrogeant certains sur leurs besoins, leurs douleurs. Delinh n'était pas parmi eux. Frauciel est la seule que j'ai retrouvée. Elle m'a fait un rapport précis et détaillé de ce qu'elle savait. Que sa soeur avait de grandes chances de s'en être tirée, étant donné qu'elles étaient toutes deux à l'air libre au moment du cataclysme. Et puis elle s'est tue. Comme d'habitude. Lentement, très lentement, elle a commencé à rabibocher une toile de tente. Et m'a fait un sourire.
Je suis. Je ne sais pas en fait. Trop de chaos. Trop de sensations. Je suis fatigué. Et j'en ai un peu marre de parler, tu sais.
Equipement et possessions On vivait simplement. Un mobilier simple, quelques jouets en bois – Delinh aime les collectionner – et un peu de linge.
Depuis la catastrophe, il ne me reste plus que ma trousse à outils, que je porte toujours à la ceinture, et la caisse qui contient Ridi. Ma maison a été totalement détruite par une pluie de roches.
Connaissances, Savoirs, Capacités Je suis doué pour réparer divers bidules tout le monde vous le dira. Dès que j'ai compris la structure de quelque chose, je sais ce qui cloche à l'intérieur.
Animal de Compagnie Ridi, dont je vous ai parlé.
Pites de Développement pour votre personnage Ce que je vais faire maintenant ? Bonne question tiens. Retrouver ma femme et Tara, pour commencer. Parce qu'elles sont vivantes, je te défends de dire l'inverse.
Tenter de reprendre ma vie, aussi. Je reste celui que je suis. J'ai besoin des autres, d'instiller mon chaos.
Et puis, qui sait... Si je retombais sur mon frère, dans ces ruines... Ca ne serait pas si drôle.
Ah oui, une dernière chose ! Je vais m'en aller... Merci de m'avoir écouté... Ca n'était pas si désagréable, tu sais.