Les Tables d'Olaria
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 Chez l'Herboriste (sujet commun BOUTIQUE)

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Kermaat Garthésia

Kermaat Garthésia


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MessageSujet: Chez l'Herboriste (sujet commun BOUTIQUE)   Chez l'Herboriste (sujet commun BOUTIQUE) EmptyMar 13 Mai - 19:31

La petite boutiques qu'occupe l'Herboriste est un vrai labyrinthe d'allées et de rayons. De longues étagères croulent sous le poids des bocaux, des fioles ou des pots contenant des plantes. A vrai dire, dès que l'on entre, c'est surtout l'odeur qui se fait remarquer. C'est un vrai mélange de senteurs, parfois du poivre et parfois des fleurs, de l'herbe séchée, enivrante, vibrante et parfumée. La chaleur est étouffante, si bien que certaines personnes ont du mal à rester longtemps dans la pièce, tant il fait lourd et que les arômes sont forts.
En entrant, par la porte battante qui n'est pas souvent fermée, on trouve un petit comptoir, minuscule en vérité, car il reste peu d'espace avec le nombre conséquent d'étagères.

Aucune sonnette n'indique votre venue, et parfois même, on met plusieurs minutes à trouver l'Herboriste, qui semble cachée dans ce labyrinthe. Elle s'y déplace comme un poisson dans l'eau pourtant, malgré parfois le peu d'espace entre les allées, et lorsque vous lui demander quelque chose, elle sait immédiatement où trouver votre bonheur. Tout y est, même si tout réside dans un désordre titanesque. Les plantes qui s'y trouvent vont des plantes aromatiques pour la cuisine aux herbes médicinales, chères aux Soigneurs et capable de sauver des vies.

Les potions, des décoctions ou les poudres qu'elle peut fabriquer à partir des plantes sont aussi improbables que spectaculaires, et parfois on dit que certaines peuvent tuer, ou faire tomber amoureux... Bien sûr, elle ne contredit jamais les rumeurs, car cela fait marcher le commerce. Après tout... Il faut bien vivre, non ?
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Jezabel Hirune
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MessageSujet: Re: Chez l'Herboriste (sujet commun BOUTIQUE)   Chez l'Herboriste (sujet commun BOUTIQUE) EmptyMar 12 Aoû - 12:33

Jezabel pénétra dans la boutique de l'herboriste. Immédiatement, elle fut agressée par les flagrances odorantes qui flottaient dans la pièce. Elle renifla, évitant de se boucher le nez pour ne pas que l'on prenne cet acte pour de l'impolitesse. Certes Jezabel connaissait les plantes, mais leurs odeurs étaient rarement mélangées ainsi. Ce qui, après accoutumance, n'était pas vraiment désagréable. Il faisait chaud également, une de ces chaleurs qu'elle aurait pu qualifier de tropicale si seulement elle avait su à quoi cela correspondait.
Elle enleva sa veste de daim et la posa sur son bras. Son regard terne parcourait les étales, comme si elle recherchait quelque chose de spécial.
Des flashs dans sa tête. POISON, EMPOISONNE-LA ! Mais la peur de franchir le pas – même si elle l'avait déjà faillit le faire – lui nouait les entrailles. FAIS-LE !
Jezabel, égale à elle-même, jeta un coup de d'oeil circonspect. L'herboriste ne semblait pas dans les parages. Mais comment savoir quels ingrédients elle avait besoin ? Et si elle le demandait, l'herboriste saurait ce qu'elle attentait de faire. Comment s'y prendre ? Ebanelle, oui, mais...tout était à portée de main dans ce bâtiment.
L'aînée Hirune s'humecta les lèvres, ne sachant que faire. Elle en avait tant envie pourtant.
Finalement, elle s'avança vers le comptoir, traînant des pieds comme si elle était arrassée.

« Tu es là, herboriste ? » héla t-elle d'une voix rocailleuse avec une pointe de mépris dans la voix.

En fait, Jezabel se mit à haïr cette herboriste qui l'empêchait de poser des questions sans éveiller de soupçons. Une voie sans issue que de se procurer un poison dans cette boutique sans se faire remarquer. Mais peut-être pourrait-elle le voler ? Elle hésita...non, non, pas maintenant.
Elle remarqua une fiole posée sur le comptoir et s'en empara pour l'examiner.
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Glyssiin Aryassat
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MessageSujet: Re: Chez l'Herboriste (sujet commun BOUTIQUE)   Chez l'Herboriste (sujet commun BOUTIQUE) EmptyMar 12 Aoû - 15:42

Aussitôt entrée, Glyssiin sentit les odeurs de plantes mélangées les unes aux autre lui sauter aux narines, comme si l'air de la boutique était différent de celui qu'on respirait au dehors. etait-il seulement possible de distinguer quelque odeur non-végétale dans le coin? Elle en doutait fortement. et puis soyons honnête, qui même cherchait ce genre de chose chez les herboristes?

*Les Saltimbanques un peu folle, sans doute...*


Ce devait être la bonne réponse.
La danseuse, venue pour renouveler son stock de simple -en voyage, on n'en a jamais trop- s'avança dans la boutique dont l'atmosphère fraiche offrait un agréable contraste avec l'écrasante chaleur du dehors.
Une femme se tenait déjà la. Son visage triangulaire, ses muscles secs, sa peau pâle... elle n'était pas vraiment belle, même pas jolie, mais plutôt intrigante. Assise sur le comptoir, elle semblait attendre qu'on daigne s'occuper d'elle, ce qui fit songer la Saltimbanque que la propriétaire ne devait pas être présente pour le moment... qu'à cela ne tienne, elle pouvait bien s'occuper en attendant!


"Bonjour à vous, gente Dame!"


Elle se surprit elle même en parlant de la sorte: c'était d'ordinaire le ton qu'elle réservait aux spectateurs de ses prestations, pas aux gens qu'elle croisait dans la rue. Mais il y avait quelque chose chez cette chasseresse qui forçait le respect. D'ailleurs, maintenant qu'elle y pensait... est-ce que Glyssiin ne l'avait pas croisée quelque part? Excellente question que celle-ci également.

Après quelques secondes, la saltimbanque se souvint du chapeau qui ornait son crâne, et elle l'ôta par politesse, tournant entre ses doigts le couvre-chef pourpre orné de plumes d'oiseaux. Ce fut à ce moment qu'elles remarqua celles qui ornaient la tenue de l'autre femme, et elle sourit.


"Ce sont de très jolies plumes que vous portez là. De quel oiseau viennent-elles?"
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Kermaat Garthésia

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MessageSujet: Re: Chez l'Herboriste (sujet commun BOUTIQUE)   Chez l'Herboriste (sujet commun BOUTIQUE) EmptyJeu 14 Aoû - 18:22

Ce fut à cet instant précis que les tintements de plusieurs tubes de verre se firent entendre. En équilibre sur un plateau, disons simplement un morceau plat d'écorce déjà usée, un dizaine de fioles s'entrechoquaient, tanguaient dangereusement dans une musique qui était à la fois entraînante et trop aiguë. Au bout de cet improbable équilibre, maîtresse du fin espace entre la chute et le tintement, se tenait Kermaat Garthésia, peu concentrée sur son périple. Elle connaissait son échoppe sur le bout des doigts, savait où tourner, où rentrer le ventre pour pouvoir passer, et où se pencher sous risque de se heurter à une branche rebelle.

Mais lorsqu'elle entendit des voix, son coeur accéléra. Toujours souriante, l'Herboriste arborait un visage enthousiaste, et elle posa à la hâte son plateau musical sur le petit comptoir, surchargé de choses diverses. L'équilibre n'en était pas, et la plate écorce se mit à chavirer, jusqu'à tomber, inévitablement. On entendit clairement les jurons de Kermaat :

" Ahhhh ! " Grogna-t-elle sans pourtant paraître en colère " Peste soient des Hasards "

En réalité, le hasard était bien absent de cette mésaventure, mais elle ignorait les lois de cause à effet. Sans pourtant se pencher pour ramasser, elle observa ces deux clientes. Une Hirune. Comment ignorer qui elles étaient, malgré que son prénom ne lui soit pas connu, leur tenue était si repérable. Et une Saltimbanque, à n'en point douter. Cette fois encore, comme douter qu'un tel chapeau et une plastique si féline soit à quelqu'un d'autre qu'un Artiste ? Kermaat les salua d'un imposant sourire, son oeil, unique puisque l'autre était caché sous un bandeau de cuir, avant d'hausser la voix :

" Vous voilà ! Je n'ai pas pour habitude de vous voir toutes deux dans ma boutique. "


Elle hurlait presque. C'était naturel, comment s'en débarrasser, on savait toujours où se trouvait l'Herboriste avec cette voix et sa tendance à parler si fort. Elle était encore et toujours coincée dans un corset serré, mais les formes larges qu'elle n'arrivait à cacher ne s'en trouvaient que plus mises en valeur. Cela, elle l'ignorait, pensant qu'en ayant une taille fine, tout s'en trouvait diminué...

" C'est parfait si vous voulez réussir un Ragoût. " Affirma Kermaat, en direction de la Chasseresse. Un grand sourire toujours peint sur ses lèvres, elle acquiesça pour donner plus de poids à ses paroles, sûre d'elle. Certes, ce n'était pas vraiment le genre de liquide que recherchait la jeune femme Hirune, mais Kermaat n'en savait rien... Peut être était-ce une cuisinière de génie... qui sait ?!

" En quoi je peux avoir de l'importance, Dames ? " Fit-elle de nouveau, de sa voix tonitruante.
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Jezabel Hirune
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MessageSujet: Re: Chez l'Herboriste (sujet commun BOUTIQUE)   Chez l'Herboriste (sujet commun BOUTIQUE) EmptyJeu 14 Aoû - 18:58

La première réaction qu'eut Jezabel quand elle vit cette...cette...prostituée entrer dans le magasin fut, comme à chaque apparition de femme à la beauté évidente, de la jalousie, de la rancoeur, puis du mépris. Néanmoins, elle eut l'heure de garder cette pulsion enfouie en elle. La femme était peu vêtue, et avec beaucoup trop de couleurs pour être une femme respectable. CATIN. Jezabel la toisa, puis sourit, mielleuse. Cependant, le « gente dame » eu un effet de flatterie sur l'aînée Hirune, et elle se détendit. Quoique, après réflexion, n'avait-elle pas perçu de la moquerie dans le ton de l'inconnue ? Non, non...elle voyait le mal partout, toujours sur la défensive. En était-elle sure ? Au fond, cela avait-il réellement de l'importance ? Elle inclina la tête pour lui rendre son salut.
Puis, pour faire échos aux propos de la femme aux sombres cheveux, elle effleura de ses doigts quasi-rachitiques un plume de son couvre-chef.

« Un vautour » répondit-elle avec un sourire aiguisé. « Le pauvre était pris dans un piège de jeunes chasseurs inexpérimentés...Il ne souffre plus désormais »

Elle la regarda ôter son chapeau, admira cette chevelure qu'elle aurait bien scalpé pour s'en faire une parure. Non, il fallait cesser avec ces pensées malsaines ! STOP, disait la voix dans sa tête

« Et le votre ? » demanda t-elle, la voix légèrement enrouée.

Du bruit attira l'attention de Jezabel, du bruit de verre entrechoqués. Qui tombèrent copieusement sur le sol et s'éclatèrent sans plus de cérémonie. Il y avait trop de bouts pour compter. Épousant ce bruit strident, le langage de charpentier de la femme. C'était elle, l'herboriste. Sans jamais la rencontrer, Jezabel en avait entendu parler. Une femme borgne et peu discrète, ça faisait parler d'elle. Un accident, lui avait-on dit. Avec une plante. Quelle imprudence, se dit-elle. Il fallait être stupide pour se blesser avec un simple plante. Surtout pour quelqu'un qui était sensé bien connaître les végétaux. L'herboriste les héla comme un marin qui aurait trop bu. Jezabel la trouva vulgaire dans sa voix. Aucune manière, même pas un tant soit peu. Elle la regarda, saucissonnée dans ce corset ridicule, son opulente poitrine vomissant du vêtement. Jezzie, elle, n'avait pratiquement pas de seins. Mais ceux là...étaient trop...gros...
Suffit avec ton jugement ! Se réprimanda t-elle. Pourtant, elle ne pouvait s'en empêcher.

« Un ragoût ? Je cuisine tellement mal que je risquerai bien d'empoissonner quiconque en goûterait » fit-elle en songeant à Lysandre

Elle gloussa, puis reposa la fiole sur le comptoir, ignorant la question posée.

« Vous ne ramassez pas ? » demanda t-elle e regardant les bouts de verres éparpillés.
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Glyssiin Aryassat
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MessageSujet: Re: Chez l'Herboriste (sujet commun BOUTIQUE)   Chez l'Herboriste (sujet commun BOUTIQUE) EmptyVen 15 Aoû - 14:16

'Un vautour.'


Etait-ce vraiment rassurant de voir ce visage sec sourire? Pas avec des canines si manifestement aguisées, pas avec ce regard perçant. Par réflexe, Glyssiin passa un doigt le long de sa gorge, traçant absentément la ligne de sa cicatrice.

'Le pauvre était pris dans un piège de jeunes chasseurs inexpérimentés...Il ne souffre plus désormais.'


Le Vautour. Quel symbolisme, pour une femme aux dents et au regard de fauve, que de porter des plumes de charognards. Elle s'en abaissait -peut-être pas volontairement, cela dit- perdant la majesté à laquelle elle aurait sans doute pu prétendre.


*Glyssiin ma fille, tu imagines beaucoup trop!*


Ou alors peut-être hallucinait-elle? Bah, quelle que fut la réponse, ça ne changeait pas grand chose au fait qu'il y avait chez cette femme quelque chose de beau et laid à la fois. Un peu comme contempler la mort en face. Sensation morbide et fascinante s'il en était, bien que terrorisante, la saltimbanque était la première à en convenir.

'Et le votre ?'


Glyssiin ramena son couvre chef à portée de visage, faisant cliqueter les breloques de bois qui pendaient à ses bracelets. Lentement, elle en fit tourner la surface plate, contemplant pensivement ce souvenir douloureux.


"Faisan, Hirondelle, et Canard."


Trois plumes, trois oiseaux, trois histoires... Mais une seule douleur, au final. Oui, certes, ce n'était pas bon de ressasser toujours les mêmes tourments, mais que voulez-vous... Glyssiin ne parvenait pas à se faire à l'idée que Pipo devait partir. Qu'il fallait qu'elle le laisse partir.

Sur ces entrefaits, l'herboriste daigna signaler sa présence.
Par un tintement, d'abord, ce bruit reconnaissable et perçant du verre contre le verre, en équilibre précaire sur un ne savait quelle surface. Les étagères sombres donnaient à la boutique, pourtant modeste, un petit air d'immensité inconnue, de jungle à découvrir. Que dire, que faire face à un tel chaos organisé, une telle profusion de désiorganisation rangée? Pas grand chose. Il suffisait d'admirer et d'imaginer. Imaginer la propriétaire, cette femme à l'oeil unique croisée une fois ou deux au hasard de ses errances, en train de transporter ses fioles remplies d'on ne savait trop quoi, tentant peut-être de les maintenir en place.

Mais lorsqu'elle entra et quel lesdites fioles s'effondrèrent au sol, se brisant en cette espèce de poudre scintillante que Glyssiin aimait tant, il n'y eu plus besoin d'imaginer sa voix, plutôt basse pour celle d'une femme.

'Ahhhh !' [...] 'Peste soient des Hasards!'


Etonnament, pas de colère dans cette phrase. Plus une sorte d'exaspération résignée, comme si elle s'était faite à l'idée que le sort s'acharnait contre elle.

'Vous voilà ! Je n'ai pas pour habitude de vous voir toutes deux dans ma boutique.'


Il était vrai qu'en temps normal, Glyssiin ramassait elle-même ses simples, mais il arrivait parfois que, prise d'une envie d'odeurs bizarre, elle décide d'aller dans une boutique et n'admire le désordre apparent, qui semblait être une véritable règle de vie chez les herboristes.
Celle ci parlait fort, contrastant avec ses semblables, qui tendaient plus à adopter un ton feutré, parfois doucereux. C'était une différence plaisante.

Sa chevelure brune coulant dans son décolleté lui donnait une sorte d'air sauvage qui fit sourire la saltimbanque. Son bandeau sur l'oeil et son corset renforçait sa silhouette et donnaient une touche de personnalité supplémentaire au tout, faisant de cette femme un personnage remarquable -et sans doute remarqué- que Glyssiin avait bien envie de découvrir.
Mais, pour l'heure, l'herboriste s'occupait plutôt de la chasseresse:

'C'est parfait si vous voulez réussir un Ragoût.'


Encore un sourire sur le visage brun de la saltimbanque, qui le dissimula en chassant quelques éclats de verre pris dans la toile sanguine de sa jupe à breloques.

'Un ragoût ? Je cuisine tellement mal que je risquerai bien d'empoisonner quiconque en goûterait.'


Le gloussement qui suivit cette déclaration aurait sans doute été inquiétant, s'il n'avait été masqué par la question de l'herboriste:

'En quoi je peux avoir de l'importance, Dames ?'


Glyssiin se redressa, un sourire aux lèvres, et changea son chapeau de main avant de répondre:


"Juste un assortiment de Simples, mais cette Dame était présente avant moi... Je vais attendre!"


Seulement, la dame précitée ne souhaitait manifestement pas répondre à la question, préférant s'intéresser à un point quelque peu trivial:

'Vous ne ramassez pas ?'


Le spectacle il est vrai pouvait paraitre incongru: trois femmes d'univers manifestement différents se tenant dans une boutique au milieu d'éclats de verre éparpillés au sol.
Glyssiin, pour sa part, ne se souciait guère de leur présence: ses semelles de cuir fine sa protégeait bien assez à son gout et, même si une écharde plus grande que les autres venait à se planter dans son pied, elle n'aurait qu'à la déloger et reprendre le cour normal de sa journée. Elle n'avait jamais été spécialement douillette, de toute façon.
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Kermaat Garthésia

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MessageSujet: Re: Chez l'Herboriste (sujet commun BOUTIQUE)   Chez l'Herboriste (sujet commun BOUTIQUE) EmptySam 16 Aoû - 21:15

Kermaat prit le temps d'observer ces deux clientes d'un oeil plus avisé. L'une paraissait sèche et imbue d'elle même, une caractéristique des Hirune, pensait-elle, tandis que l'autre était colorée et plutôt agréable à regarder. Malgré que quiconque ait une plastique bien plus plaisante que la sienne -ce qui n'était pas réellement rare il fallait l'avouer- ait déjà un abominable défaut dans le coeur de l'Herborsite, elle se montrait cependant tout à fait charmante, autant qu'elle était capable de l'être.
Car le Commerce avait cette loi, qu'apporter aux Clients des sourires et des produits de qualité était indispensable. Elle était élevée ainsi, et était une Garthésia, après tout.

Lorsque la première femme, la Chasseresse pour sûr, ouvrit la bouche pour souffler l'empoisonnement, la face ronde de Kermaat eut d'abord un rire guttural, mais le gloussement qu'elle produisit ensuite la fit stopper. Une impression indélicate et effrayante, comme si cette ironie n'en était pas une, était venue effleurer l'esprit de l'Herboriste, qui l'avait fait déchanter. Cependant, bien vite, son naturel commerçant reprit le dessus, comme souvent : elle haussa de nouveau la voix :

" Ohhh... "
Lança-t-elle avec force, ses joues remontant avec ses mots et son sourire.

" Mais ces épices vous garantissent la réussite ! "

C'était tout. Tout ce qu'il fallait pour qu'elle ne songe plus à cette évocation mentale d'empoisonnement. A vrai dire, elle avait prononcé ces mots plus pour elle même, se rassurer, que pour sa cliente, qui avait déjà reposer la fiole. L'Hirune lui demandait alors si elle allait ramasser le verre qui désormais gisait au sol comme un milliers de reflets multicolores. C'était assez beau, avec les quelques bougies qui lui offrait des couleurs, et Kermaat hésita à effacer ces volutes. Mais elle haussa les épaules.

" Hé bien, Chasseresse, ils ne pourront plus tomber plus bas ! "

Rit-elle alors, sans se baisser pour les ramasser. Elle ne se justifia pas plus : elle aurait bien le temps de nettoyer tout ça lorsque ce serait plus calme, il est, pour l'heure, temps de servir ces clientes, pas de passer le balai !

" Vous cherchez quelque chose en particuliers, peut être. "

Demanda-t-elle en direction de l'Hirune, qui n'avait toujours pas annoncer son souhait en marchandise. Aussi, put être mémoriser la demande de l'autre demoiselle, toute colorée et aimable, et lui indiqua qu'elle avait entendu d'un signe de tête et d'un clin d'oeil, troublant puisque le second, invisible, était masqué de cuir.
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Zephir Garthesia
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MessageSujet: Re: Chez l'Herboriste (sujet commun BOUTIQUE)   Chez l'Herboriste (sujet commun BOUTIQUE) EmptyDim 17 Aoû - 2:14

Like a Star @ heaven Ils revenaient des Moulin aux Cordes. Zephir, joyeux d'avoir prit de nouvelles résolutions marchait en direction de l'herboristerie, Fidèle sur ses talons.

Le chien le suivrait jusqu'au bout du monde. Zephir trouvait presque que tant de loyauté était malsain. Lorsque sont heure serait venu, si l'animal vivait toujours, comment le prendrait-il ? Le suivrait-il jusque dans la mort ? Peut être. Peut être pas.

Pour le moment, l'important était de réfléchir. Mais pas trop quand même.
Il entra par la porte battante et se retrouva face à, non pas une, mais trois femmes. Son cœur n'avait toujours pas terminé de lui tambouriner dans la poitrine d'un rythme effréné à chaque apparition de la belle Kermaat.


-Mesdames, bonjour, fit il en accentuant ses paroles d'un léger signe de tête.
-Waouf, fit le chien en écho a son maître.

Il n'attendit aucunes réactions de la part de ces dames, et s'avança jusqu'au comptoir. Il posa ses paumes sur celui-ci, et glissa son regard dans celui de Kermaat.

Il avait essayé les manières douces pour la conquérir. Les présents et les mots d'amour traditionnels ne l'avaient pas convaincue. En ces temps maintenant révolus, il avait sentit que Kermaat n'était pas si indifférente qu'elle le montrait.

Peut être était-ce la méthode qui lui avait fait défaut ? Peut être sa dame désirait-elle plus de franchise, plus de virilité, plus d'audace ?
Quand un plan ne marche pas, inutile de continuer: Il faut passer au suivant.


°De l'audace, si tu en veut, tu en aura.°

Il s'exclama à haute et intelligible voix:

-Bonjour ma douce et belle Kermaat. Je désirerais quelques bourgeons de Sapin, quelques feuilles d'eucalyptus et te dire que je t'aime, que tu es la femme de ma vie, et que je veux vivre à tes coté, déclara il sur le ton de la conversation. Sinon, aurais-tu quelques graines de fenouil et de l'écorce de bourdaine s'il-te-plait, chère cousine ?

Jamais il n'avait fait preuve d'autant d'impolitesse. Il avait toujours été le Zephir sage, qui écoute et comprend. Il avait toujours fait à Kermaat une cour discrète, intime, dont personne n'était au courant. Jamais il ne se serait permis par le passé de parler publiquement à Kermaat, devant deux clientes. Une part de lui même en était outrée.

Mais pour les résultats qu'il avait eu ...
Plus de dix ans qu'il l'aimait. Plus de dix ans que son cœur avait fait son choix. Et qu'avait il reçu en échange ? Rien, si ce n'est une pseudo gratitude amicale dont il ne voulait pas.

Au grands maux, les grands remèdes.

Il poussa l'audace jusqu'à ce tourner vers les deux cliente.

-Veuillez m'excusez mesdames, quel grossier personnage je fais, exagéra-il de lui même.
Je ne me suis même pas présenté. Je suis Zephir, le guérisseur d'Arestim. J'ai dû vous croiser quelques fois, par hasard.

Il prit une longue inspiration et poursuivit:

-Je suis aussi le prétendant au cœur de Kermaat, ma douce et belle cousine.
Voyez, je n'ai pas peur de le dire devant tous ceux qui doute de ma flamme. Aucune parole, aucun acte, aucune pensée ne pourra éteindre le brasier qui brûle dans mon cœur.


Se tournant vers la dame concernée, il soutint son regard, comme-ci celle-ci pouvait lire au fond de ses yeux ces sentiments. Comme-ci d'un simple regard elle allait enfin l'aimer.
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Jezabel Hirune
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MessageSujet: Re: Chez l'Herboriste (sujet commun BOUTIQUE)   Chez l'Herboriste (sujet commun BOUTIQUE) EmptyLun 18 Aoû - 21:50

Jezabel regarda l'herboriste d'un air cynique, puis esquissa un sourire moqueur. Elle reviendrai dans l'échoppe lorsqu'elle serait sure de n'y trouver que l'herboriste et elle seule. Ou bien personne, au mieux. Mais il fallait qu'elle sache ou elle entreposait ses fioles de poison. Les épaules de la chasseresse s'affaissèrent.

« Non, certes, mais un accident est si vite arrivé » fit-elle d'une voix douce comme si elle y prenait plaisir.

Elle s'appuya contre le bureau et regarda autour d'elle, cherchant un signe qui lui indiquerait la source des poisons contenu au magasin.

« Vous devez avoir toute sortes d'herbes et de décoctions, ici...certaines pourraient être rares, même plus...rares...et prisées. Combien en demandez-vous pour celle-la ? » Dit-elle en montrant du doigt une fiole d'un orange douteux sans savoir ce qu'elle contenait.

Puis un homme entra et brisa cette belle réunion féminine. Petit, chétif sans attrait aucun. Il possédait un tatouage qui lui barrait le front et qui, selon Jezabel, le rendait pour le moins...original. Plutôt propre, il portait un habit usé et semblait-il, rapiécé. C'était un des guérisseurs du village. Elle le reconnaissait, sans pour autant lui avoir déjà parlé.
Il s'adressa à Keermat avec un doux surnom dont Jezabel se moqua à défaut de l'envier. Elle jeta un coup d'oeil à l'herboriste pour voir sa réaction.

« Je suis Jezabel Hirune, soeur aînée de Lysandre » se présenta t-elle avant que le meilleur n'arrive.

Il lui déclara tout bonnement son amour d'une façon touchante, certes, mais si peu virile. Voire ridicule. La chasseresse pouffa en tournant la tête, puis jaugea le bonhomme. Un brave type, sûrement. Le genre de mari gentil, respectueux de sa femme et ses enfants mais un tantinet abruti. Elle haussa les sourcils et croisa les bras devant ce si touchant spectacle.
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Glyssiin Aryassat
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MessageSujet: Re: Chez l'Herboriste (sujet commun BOUTIQUE)   Chez l'Herboriste (sujet commun BOUTIQUE) EmptyMar 19 Aoû - 16:05

L'Herboriste voulu rassurer la femme aux plumes de Vautour en lui assurant la réussite de son ragoût si elle utilisait son produit. Véritée pure, ou publicité légèrement forcée, la n'était pas la question: le commentaire de l'étrange volatile acheva d'introduire une sorte de malaise dans l'esprit de Glyssiin, qui ne put empêcher un frisson de lui courir le long de la colone vertébrale.

'Vous devez avoir toute sortes d'herbes et de décoctions, ici...certaines pourraient être rares, même plus...rares...et prisées. Combien en demandez-vous pour celle-la ?'


Une fiole au hasard, orange sale. Le genre d'orange qui rappelait vaguement celui de la substance étrange qui s'échappait des genoux des coccinelles effrayées. Le genre de couleur qui, vraiment, n'inspirait pas confiance, même lorsqu'on y connaissait rien. Le Vautour savait-il seulement ce qu'il cherchait?

La question resta sans réponse, car un homme entra, suivit d'un chien.

'Mesdames, bonjour!'


La saltimbanque le détailla rapidement. Relativement petit -au moins pour un homme- de longs cheveux bruns qu'on peinait à distinguer de sa barbe, des yeux très bleus encadrant un nez aquilin lequel, surmonté d'un tatouage, ressortait fortement par rapport aux traits doux.
Tandis qu'il s'avançait jusqu'au comptoir, la saltimbanque s'accroupit auprès du chien et lui offrit une gratouille derrière l'oreille, sans toutefois lâcher son maitre du regard.

Néanmoins, ce fut la femme aux plumes qui parla la première:

'Je suis Jezabel Hirune, soeur aînée de Lysandre.'


Elle n'avait pas vraiment l'air rassurante, cette fameuse soeur aînée. Intrigante, oui. Passionnante, sûrement. Mais rassurante, non, pas vraiment.

'Bonjour ma douce et belle Kermaat. Je désirerais quelques bourgeons de Sapin, quelques feuilles d'eucalyptus et te dire que je t'aime, que tu es la femme de ma vie, et que je veux vivre à tes cotés.' [...] 'Sinon, aurais-tu quelques graines de fenouil et de l'écorce de bourdaine s'il-te-plait, chère cousine?'


Toujours accroupie, Glyssiin enfouit son visage dans la fourrure de l'animal, ses cheveux formant un rideau opaque qui dissimulait son rire silencieux à l'assistance. Enfin, du moins son visage, car le mouvement des ses épaules, lui, était bien visible.

'Veuillez m'excusez mesdames, quel grossier personnage je fais.' [...] 'Je ne me suis même pas présenté. Je suis Zephir, le guérisseur d'Arestim. J'ai dû vous croiser quelques fois, par hasard.'


Glyssiin redressa la tête, enfin calmée, un sourire toujours présent sur ses lèvres. Oui, elle avait du le croiser à un moment ou à un autre, mais pas pour se faire soigner: elle s'occupait elle-même de ses blessures autant qu'elle le pouvait. Bien sûr, lorsque c'était grave, il lui fallait voir quelqu'un... Mais même dans ces conditions, elle préférait aller voir sa soeur ou quelqu'un de proche plutôt qu'un guérisseur. Stupide, certes, mais que voulez-vous...

'Je suis aussi le prétendant au cœur de Kermaat, ma douce et belle cousine. Voyez, je n'ai pas peur de le dire devant tous ceux qui doute de ma flamme. Aucune parole, aucun acte, aucune pensée ne pourra éteindre le brasier qui brûle dans mon cœur.'


Le sourire disparu du visage de la danseuse, remplacé par une surprise vaguement teintée de dégoût. Ils étaient... cousins? Hum, pas super... Elle avait beau être assez tolérante, Glyssiin peinait à concevoir qu'on puisse s'aimer de cette façon de cousin à cousine.
Mais heureusement pour elle, le guérisseur ne remarqua rien, trop occupé qu'il était à lancer à sa cousine un regard de crapaud mort d'amour. La Hirune croisa les bras sur le côté et, plus pour la chasseresse que pour le troubadour du moment, Glyssiin finit par annoncer:


"Glyssiin Aryassat. Saltimbanque."
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Kermaat Garthésia

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MessageSujet: Re: Chez l'Herboriste (sujet commun BOUTIQUE)   Chez l'Herboriste (sujet commun BOUTIQUE) EmptyMar 19 Aoû - 16:41

L'entrée en fanfare de Zephir la fit tressaillir. Certes, elle apprécier de le voir si souvent, certes, sa compagnie lui était agréable, certes, il se montrait toujours d'une attention toute particulière, certes, il n'avait jamais été impoli envers elle, certes, il était d'une fidélité sans limite... Mais y avait-il pire moment pour venir troubler ses affaires ?! Kermaat fronça le nez : inutile de dire qu'elle était incapable de cacher quoi que ce soit, et que son visage où les années paraissaient était un reflet bien immédiat de ce qu'elle ressentait à l'instant.

L'Hirune était déjà prompte à esquisser de moqueurs sourires, elle estimait qu'il n'était pas nécessaire d'ajouter à ces conditions une excuse de plus. Le salut si mieilleux qu'il lui offrit aurait largement suffit à la rendre honteuse, mais il semblait si bien parti qu'aucune des femmes présentes ne put -ou ne voulut, les fourbes- le couper dans sa tirade amoureuse. L'Herboriste devint rouge, l'écarlate de ses jours la faisant ressembler à une ronde tomate bien mûre, et ses pupilles se dilatèrent.

Les sourires pleins d'ironie de la Chasseresse et les haussements successifs des épaules de la Saltimbanques indiquèrent déjà que ce monologue trouvait des spectatrices hilares. Kermaat dut pousser un soupir agacé, qui dut s'entendre amplement, ne sachant contenir ses émotions diverses. En plissant les yeux, et en usant toujours de cette voix si familière, elle rendit son salut au Guérisseur :

" Reçois mes salutations, Mon Cousin, à la condition que cette bouche ne prononce plus aucune fadaise. "


Elle eut un sourire. Simple courtoisie commerçante, car la honte qu'elle avait ressenti ne pouvait se calmer, et elle se devait d'honorer ses clients malgré l'étonnant stratagème de son cousin. Elle lui lança un regard qui signifiait quelque chose comme 'Attends que j'ai terminé'. Une invitation ?
Se redonnant une contenance en poussant ses mèches noires en arrière, et en réajustant son bandeau de cuir sur cet oeil mort, dans un geste qui déplaisait toujours à ceux qui l'observaient, Kermaat suivit le regard de l'Hirune pour constater que son souhait était l'une des fioles au liquide oranger, presque ocre jaune. Elle se hissa sur la pointe des pieds, grimpa sur un tabouret branlant et attrapa l'objet sans mal, étonnamment. Une femme de sa stature aurait pu s'en trouver alourdie, maladroite... Elle sembla retomber avec un minimum de grâce, elle si elle dut se tenir à l'une des étagères une fois au sol.

" De la sève de Chélidoine. " Fit-elle d'un ton presque mysthique. L'Herboriste s'approcha de la Chasseresse et se pencha vers elle, comme pour partager un secret. Visiblement, cette femme avait envie de choses exotiques et peu recommandables, n'ayant vraisemblablement pas la patience d'attendre un moment de solitude, sans pour autant oser clairement exposer ses demandes. Kermaat lui sourit : elle n'était pas idiote, pas du moins assez pour laisser la moquerie de cette femme s'acharner sur elle sans lui faire goûter quelques mésaventures. Elle chuchota pour elle seule :

" C'est très dangereux, je ne sais pas si je devrais vous la vendre..."

Elle se redressa, paraissant réfléchir. Pourtant, gonflant la poitrine pour prendre sa respiration, la Garthésia haussa le ton, s'assurant que chaque personne présente pourrait entendre parfaitement ses dires, voire quelques passants devant son échoppe.

" A appliquer tous les matins sur vos verrues plantaires, jusqu'à assèchement complet. Je peux vous l'échanger contre une belle plume de vautour. "

Lança Kermaat, exposant alors un sourire plutôt complaisant à son tour.
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MessageSujet: Re: Chez l'Herboriste (sujet commun BOUTIQUE)   Chez l'Herboriste (sujet commun BOUTIQUE) EmptyMar 19 Aoû - 17:36

Like a Star @ heaven Ils revenaient des Moulin aux Cordes. Fidèle était heureux. Il suivait son ami de quelques foulées, tout en ne le quittant pas des yeux.
C'était un travail ,ça, de ne pas le perdre des yeux. Il était tout le temps en train de bouger celui-là, tout le temps en train d'aller voir d'autres humains.
Mais il ne fallait pas le quitter des yeux. Jamais.

La dernière fois qu'il avait baissé sa concentration, il n'était qu'un chiot de quelques semaines tout au plus. Ces parents, des chiens d'élevages, l'avaient emmené chasser dans un petit bosquet par un matin d'hiver. Fidèle était plein d'enthousiasme à cette époque, il était un jeune chiot plein de vitalité et de curiosité.
Et puis, il avait suivit la piste d'un petit gibier, il l'avait suivit, et puis , il c'était perdu. La forêt qui, quelques heures plus tôt lui paraissait attrayante était à présent sombre et froide.
Quand enfin il réussit à sortir de la forêt, la nuit tombait et les nuages frappaient le sol à coups d'éclairs. De l'eau c'était mise à tomber du ciel, coulant à flot sur le pelage du chiot. Fidèle avait foncé droit devant lui, aussi vite que possible, pour éviter les éclairs qui cherchait à lui faire du mal.
C'est ainsi qu'il était arrivé dans le village, trempé, frigorifié, seul et perdu. Il avait attendu toute la nuit que ses parents reviennent le chercher, mais personne n'était venu.
Alors il avait marché, en silence, triste que le destin s'acharne sur lui alors que sa vie débutait, qu'il n'avait pas encore eu le temps de faire des choses amusantes. Tout en pensant à cela, il percuta une jambe, leva la truffe, et aperçut un humain. Celui-ci, après quelques minutes d'inactivité totale, se baissa et le prit dans ces bras. Fidèle fut amené dans un endroit sec, ou il mangea et dormit, avec un léger sentiment de sécurité. Cet humain s'occupait de lui depuis lord, et le sentiment de sécurité avait grandit dans son cœur. Fidèle l'avait accepté comme ami, bien qu'il soit un peu collant. Il le trouvait quand même bizarre, comme tout les humains, mais c'était un bon compagnon de jeux.

Depuis ce jour, Fidèle restait concentrer. Il pensait ainsi, que Zephir ne pourrait jamais l'abandonner s'il ne le quittait pas son champs de vision. Et pour le moment, sa méthode marchait plutôt bien.

Zephir venait de rentrer dans une boutique. Il s'en souvenait, c'était la boutique de La Fleur-qui-sent-fort. Il l'appelait comme ça car la femme portait toujours sur elle des effluves de fleurs et de plantes odorantes qui piquaient la truffe de Fid'.

Fidèle renifla deux autres humains, deux femelles, avec des plumes d'oiseaux intégrées dans leur pilosité.

°Ces humains sont vraiment curieux, se dit-il. Animaux à poils qui préférerait avoir des plumes. Drôle d'idée.°

Les humains, il commençait a les connaitres. Et le regard qu'il vit flamboyer dans les yeux d'une des humaine était pour lui.

-Waouf, fit il pour demander qu'on lui gratte le dos.

Son maître aboya quelque chose d'absurde qu'il ne comprenait pas, au même moment. Fidèle espérait que La-Femelle-qui-gratte-le-dos allait comprendre son message. Il s'avança vers elle.
Elle se baissa et lui passa la main sur le dos. Ah ! Qu'il était bon de se faire bichonner par les humains. Ils savaient si bien où son pelage le démangeait!

Pendant ce temps, Zephir parlait à La-Fleur-qui-sent-fort et celle-ci devenait rouge-coquelicot. Une idée lui vint. Son ami voulait peut être prendre une femelle. Et dans ce cas, ils s'accoupleraient et la femelle aurait une portée de braves petits chiots. Fidèle apprendrait la chasse à ceux-cis, et la concentration; surtout la concentration.

Il pensait à cela tout en se laissant aller dans les mains experte de l'humaine. Puis celle-ci ralentit la cadence, ce qui déplut fortement au mâtin.
-Whaaouff ? Fit-il pour questionner sur l'origine du problème. Pourquoi s'arrêtait-elle en si bon chemin ? Like a Star @ heaven


Dernière édition par Fidèle le Sam 27 Sep - 7:46, édité 1 fois
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Zephir Garthesia
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MessageSujet: Re: Chez l'Herboriste (sujet commun BOUTIQUE)   Chez l'Herboriste (sujet commun BOUTIQUE) EmptyMar 19 Aoû - 18:05

Like a Star @ heaven Victoire ! Enfin presque, mais victoire quand même !

Il bouillonnait intérieurement. Certes, il était passé pour un crétin, il en était conscient. Il avait aussi fait honte à Kermaat, il en était conscient aussi et décida qu'il se rattraperait si elle l'épousait.
Mais enfin elle avait réagit sacrebleu !

Les autres fois, ces tentatives l'avaient laissé de marbre. Bien qu'étant une femme souriante et plutôt de sang chaud, ses cours antérieurs faisaient disparaitre toutes traces de sourire sur son visage, au plus grand malheur de Zephir.

Mais là, maintenant, il avait enfin réussi à lui faire comprendre qu'il était prêt à tout pour elle. Enfin il le pensait. Le petit homme savait néanmoins, qu'avant de pouvoir s'expliquer auprès de Kermaat, il allait devoir l'écouter lui hurler dessus. S'il devait en passer par là, il le ferait, et sans discuter ! Une dispute n'est-elle pas la base d'un couple selon certains dires ? Zephir n'en savait trop rien, il n'avait jamais été en couple. En tout cas, le changement, il adorait, et la réaction de Kermaat suggérait du changement.

Il fallait qu'il attende que les deux femmes partent de la boutique,; le regard de Kermaat avait été extrêmement clair. L'impatiente lui faisait bouillonner le sang. Il réprimait un sourire béat qu'il avait envie d'afficher devant toutes ces dames.

Le guérisseur ce doutait que son état venait avant toute chose de sa naïveté. Peut-être, mais c'était ce qu'il lui fallait. Un espoir, un maigre filin d'espoir auquel il pourrait se raccrocher. Et ce fil, il était là, tendu et prêt à rompre, mais pas encore coupé.

Un sourire idiot gagna sur sa volonté et s'afficha sur son visage.

-Eu .. Bien ... Ok... J'vais attendre que tu es terminé... D accord ? Eu ... Pour mes plantes bien sûr, balbutia-il bêtement.

Il longea le comptoir sur la droite jusqu'à trouver un tabouret encombré. Transférant les bocaux du tabouret au sol, il jeta un coup d'œil furtif à Fid'. Ce bon vieux cabot était en train de se faire dorloter par cette Glyssiin. Grand bien lui fasse !

Il s'assit sur le tabouret. Reprenant les restes d'éducations de sa jeunesse, il fit semblant d'observer le haut d'une étagère, tout en écoutant les conversations des dames.

Bientôt, ils seraient seuls. Bientôt. Like a Star @ heaven
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Jezabel Hirune
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MessageSujet: Re: Chez l'Herboriste (sujet commun BOUTIQUE)   Chez l'Herboriste (sujet commun BOUTIQUE) EmptySam 23 Aoû - 13:05

Il y avait beaucoup de monde à présent. Beaucoup trop de monde. La boutique était assez étroite tout de même, sans compter la lourdeur des odeurs. Sur les fenêtres, la buée brouillait tout. Nul doute que lorsqu'elle allait sortir, le froid serait douloureux. Elle soupira, regardant Glyssiin la Saltimbanque. Apprendre son statut apportait un complément d'information que Jezabel aimait avoir avec elle. Elle préférait savoir qui était en face d'elle. Une saltimbanque ne lui nuirait pas dans ses desseins, du moins en était-elle persuadée. Le guérisseur en revanche, songea t-elle en le fixant, risquait de poser problème, s'il la voyait acheter des herbes trahissant son crime. Non, décidément, la chasseresse tombait le mauvais jour.
Keermat l'herboriste s'adressa à elle après avoir salué son cousin transi d'amour pour elle. Au mot « dangereux », La jeune femme déglua puis reprit contenance. Non pas qu'elle n'était pas sure de ses actes, mais plutôt parce que l'herboriste lui mettrait des bâtons dans les roues de par le ton qu'elle prenait. Si on l'interrogeait plus tard, nul doute qu'elle dénoncerait Jezabel. C'était un détail qu'il lui faudrait régler. Acheter son silence dans le meilleur des cas. La neutraliser dans le pire. Et dans neutraliser, l'aînée Hirune entrevoyait énormément de possibilités. Mais elle préférait autant ne pas en arriver là. Elle n'était pas une meurtrière. Le seul sang qu'elle avait « prévu » d'avoir sur les mais était celui de Lysandre. D'autant plus que Keermat semblait pour le moment bien disposée d'aider, sans le savoir, à participer à l'élimination de leur chef à tous.

« Je vais vous la prendre...je n'ai pas de verrues, mais il vaut mieux en avoir à portée de soi, n'est-ce pas ? » déclara t-elle d'un ton sympathique.

Parlant également fort pour dissiper tout éventuels doutes, elle se détendit, voyant que ses plans se mettaient doucement à exécution. Elle retira sa coiffe et en arracha deux plumes.

« Deux valent mieux qu'une. Considérez ça comme une avance au cas éventuel ou la sève ne fonctionne pas... »

Tout sourire, elle remit son manteau en prenant soin de bien le fermer pour ne pas attraper froid en sortant. Elle gratifia Keermat d'un sourire, puis salua Glyssiin et Zephir.

« Sur ce, au revoir messieurs dames. Nous nous croiserons aux jeux de Barkane très probablement »

Jezabel marcha jusqu'à la sortie et disparut de l'échoppe.
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MessageSujet: Re: Chez l'Herboriste (sujet commun BOUTIQUE)   Chez l'Herboriste (sujet commun BOUTIQUE) EmptyMer 27 Aoû - 20:02

[Nous attendons Miss Glys']
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Glyssiin Aryassat
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MessageSujet: Re: Chez l'Herboriste (sujet commun BOUTIQUE)   Chez l'Herboriste (sujet commun BOUTIQUE) EmptyJeu 28 Aoû - 9:17

[Erf, sorryyyy >< Je manque de temps pour le PC en ce moment, et ça n'ira pas en s'arrangeant, malheureusemebnt ><]

Manifestement, le chien aimait les gratouilles. Ce fut donc avec énergiqe que Glyssiin lui en prodigua, tandis que l'Herobriste gérait comme elle le pouvait son fort peu discret parzent. Oh, non pas que les sentiments soient faits pour être dissimulés, loin s'en fallait! Mais enfin, soyons réalistes: ce genre de tirade surprenait souvent dans la bouche d'un homme -virilité oblige, probablement.

'Reçois mes salutations, Mon Cousin, à la condition que cette bouche ne prononce plus aucune fadaise.'


Ah? Un amour à sens unique? Voila qui pouvait être intéressant par bien des points. Oui, la curiosité est un vilain défaut, mais que voulez-vous... On ne peut pas s'empêcher de l'éprouver. Et tant que Glyssiin se contentait d'échaffauder des hypothèse, ou était le mal? Nulle part: il n'y en avait pas.

'Euh... Bien... Ok... J'vais attendre que tu aie terminé... D'accord ? Euh... Pour mes plantes bien sûr...'


Oui, oui, pour ses plantes. Glyssiin secoua absentément l'oraille du cabot, sans vraiment prêter attention à ce qui l'entourait. Décidément, on pouvait parfois apprendres des tas de choses chez une herboriste, que ce soit sur les inclinaisons du coeur d'un guérisseur ou bien...

'A appliquer tous les matins sur vos verrues plantaires, jusqu'à assèchement complet. Je peux vous l'échanger contre une belle plume de vautour.'


Des verues pkantaires... Ca allait assez mal à cette femme, trop sèche pour être sujette à ces choses si moites. Et puis bon, des verrues, quoi: ça n'était pas vraiment chouette à la base, comme sujet. La saltimbanque laissa un sourire errer sur ses lèvres. A la limite, quelque chose contre les coups de fatigue l'aurait moins surprise... Mais après tout, on ne choisissait pas ses maux.

'Je vais vous la prendre...je n'ai pas de verrues, mais il vaut mieux en avoir à portée de soi, n'est-ce pas ?'


Répobnse sans surprise. Les Verrues n'étaient pas le problème qu'on admettait le plus volontier. La Chasseresse accorda deux plumes à l'Herboriste et fit disparaitre l'étrange fiole orange dans les pans de son manteau, avant de saluer l'assistance:

'Sur ce, au revoir messieurs dames. Nous nous croiserons aux jeux de Bakarne très probablement.'


Ah, oui, les jeux de Bakarne. Ils avaient été avancés, cette année là, et tous se demandaient bien pourquoi. Glyssiin en tout cas restait parplexe à ce propos: ou était l'utilisé de perturber une tradition séculaire? Sans doute y avait-il un raisonnement politique, qui avait mené à cela, mais enfin, elle ne le saisissait pas.
Bah. Dans le pire des cas, ce serait l'occasion d'affronter d'autres Olarils un peu plus tôt que prévu... Il lui faudrait songer à s'entrainer.

La Saltimbanque salua d'un signe de tête le départ de l'ainée Hirune, puis se tourna de nouveau vers la femme à l'oeil unique avec un sourire.


"Bien, je crois que c'est mon tour. Comme je vous l'ai dit, je désire un assortiment de simples, s'il vous plait."


Et, en attendant que Kermmat la serve, elle détacha quelques bracelets de son poignet, ainsi que le collier qui soulignait sa cicatrice: cela devrait suffire.
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Kermaat Garthésia

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MessageSujet: Re: Chez l'Herboriste (sujet commun BOUTIQUE)   Chez l'Herboriste (sujet commun BOUTIQUE) EmptyVen 29 Aoû - 16:15

L'Herboriste avait cherché à rester la plus commerçante possible, tout en affichant tout de même une mine affirmée, qui se trouvait tirer entre la sympathie et l'assurance. Cette assurance, ce n'était pas naturel : fourrée de complexes, elle était rarement sure d'elle, mais en présence de clients, souvent, elle était bien différente de la réalité des choses. Aussi se trouvait-elle souriante, comme souvent, d'ailleurs. Une fois son dut reçu, elle lissa les plumes d'un air entendu, visiblement satisfaite de cette paie et elle se hissa sur la pointe des pieds, de nouveau, pour pouvoir poser des plumes de vautour jusqu'à une étagère branlante. Mais rien ne tomba : elle était vide, et ce n'était pas le poids des deux plumes qui pourrait la faire chavirer pour de bon.

Le verre éparpillé au sol était encore gisant, mais Kermaat ne s'en occupait toujours pas, même, il semblait qu'elle avait oublié... Vint alors le tour de la jeune Saltimbanque, que l'Herboriste trouvait bien plus agréable que sa congénère Hirune. A l'évocation des Jeux de Bakarne, cependant, elle n'acquiesça pas : irait-elle seulement ? Certes, en tant que spectatrice, mais s'exposer à la vue de l'assistance Olarile toute réunie pour regarder les épreuves sportives et conviviales lui faisait horreur. Elle détestait être à la vue, que chacun puisse se moquer d'elle, songeait-elle, en la voyant si ronde.

Chassant ces pensées néfastes de son esprit, pour se concentrer sur les besoins de Glyssiin, Kermaat indiqua d'un signe de tête qu'elle avait tout ce dont elle pouvait rêver. En quelques minutes d'attente, déjà, l'Herboriste était revenue, d'entre plusieurs rayons, allées tortueuses et pleines d'embûches. Elle tenait une poche -sans doute un organe d'un animal quelconque- remplie de plantes médicinales. Certaines, odorantes, laissaient leur parfum emplir l'air déjà tant chargé en arômes divers. Une note poivrée se distingua, rapidement effacée par quelque chose de plus doux : de la camomille.

" Voici ce que vous avez demandé. "
Kermaat eut un petit sourire, sympathique. " Je pense que tout ceci convient amplement. " Comme elle semblait évaluer les différentes valeurs des breloques tendues par la Saltimbanque, l'Herboriste, qui n'appréciait pas d'arnaquer ses clients, se pencha pour attraper un petit flacon contenant une poudre blanche.

" Voilà, je pense que nous sommes désormais de valeur égale. " Elle eut un clin d'oeil : ce geste pourtant banal rendait son visage désagréablement disgracieux, du fait de l'absence d'un autre oeil, pour rendre le mouvement malicieux.

" C'est du sel du Raun. " Précisa-t-elle avec gourmandise. Mais, déjà, elle repensait à Zéphir, qui devait l'attendre. L'anxiété d'avoir à l'affronter refaisait surface : elle appréciait son cousin, avoir à rejeter son amour depuis tant d'années la rendait nerveuse et triste.

Comme si cela jouait sur son moral, elle mit un terme à l'échange entre elles deux.

" Au plaisir de vous revoir prochainement chez moi. N'hésitez pas ! " Elle eut cependant un grand sourire, sincère. En raccompagnant la cliente vers la porte, elle eut un coup d'oeil rapide pour le Garthésia qui patientait.

" Bien... Zéphir. "
Elle soupira, regardant s'éloigner la Saltimbanque.

En faisant quelques pas, Kermaat sentit la migraine, déjà, la gagner. Avoir à encore s'expliquer, se sentant incomprise face à ses assauts, lui donnait des maux de tête, elle se massa les tempes.

" Tu ne devrais pas être là, des gens ont besoin de toi, j'en suis sure, dans le Village. Va-t-en les soigner. " Gronda-t-elle, décidée à être franche. Si elle se laissait attendrir, elle savait qu'il souffrirait bien plus encore.

" Allons, sors de ma boutique, j'ai du travail !" Insista-t-elle en le tirant lui aussi vers la sortie.


[j'écourte ce topic pour ne pas vous bloquer durant mon absence ! Au 15 septembre ^^]
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Zephir Garthesia
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MessageSujet: Re: Chez l'Herboriste (sujet commun BOUTIQUE)   Chez l'Herboriste (sujet commun BOUTIQUE) EmptyDim 31 Aoû - 22:37

-Mais ... Mais Kermaat .. Je ... je...

Like a Star @ heaven Même pas le temps de bégayer. Jeter dehors comme un malpropre. En fait le plan infaillible de Zephir venait d'un coup de perdre de son élégance. Il n'avait même pas réussi à lui parler, rien du tout. Peut être n'était elle vraiment pas amoureuse? Peut être même qu'elle le trouvait écœurant? Peut être que ...

Ohhh ! Il fallait arrêter les "peut être". Pourquoi se torturer l'esprit ? Il n'allait pas mourir ce soir, il aurait du temps pour lui parler. Quoi que ? Mourir se soir ? Il se sentirait moins ridicule que dans l'instant présent.

Il lui fallait retrouver ses idées claires, il devait faire le point, seul. Ou pourrait il bien aller ? Chez Irae ? Sa taverne est calme, mais pas assez déserte pour Zephir. Il lui faut plus que du calme: Il recherche la solitude.

Parfait parfait alors dans ce cas le mieux serait ... Hum ... A oui ! Le Delta ! L'endroit ne connait pas de visiteurs plus gros qu'une mouette en générale. Ce sera parfait pour ses réflexions intérieures.

Zephir marche tout en réfléchissant, vers le Raun. Un chien le suit de près.
Ah oui, ce bon vieux Fid', comment a il put l'oublier? Le cabot, lui, ne le quitte pas des yeux en tout cas. Alors le pauvre homme s'arrête et s'accroupit pour se mettre au niveau de l'animal:

-Désolé vieux frère mais je voudrais être seul pour une fois ... S'il te plait ...
Un grognement de ce qu'il y a de plus sérieux s'ensuit. Puis un autre, plus pittoresque. Enfin des yeux triste fixe Zephir.
-Mais t'inquiète pas, on se voit se soir à la maison, je serais rentrée à l'heure du diner. Allez, sois sage.

Et après avoir glissé un baiser fraternel sur le front poilu de la bête, Zephir se lève et se dirige, vers les Côtes à Pic, merveilleux joyaux sauvages du Delta. Like a Star @ heaven


[De la boutique de l'herboriste vers les Côtes à Pic]
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Glyssiin Aryassat
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MessageSujet: Re: Chez l'Herboriste (sujet commun BOUTIQUE)   Chez l'Herboriste (sujet commun BOUTIQUE) EmptyLun 1 Sep - 8:19

Il ne fallut guère de temps à l'Herboriste pour revenir avec ce que Glyssiin lui avait demandé. Une besace pleine de simple qui embaumaient fut donc rapidement placée entre les mains de saltimbanque.

'Voici ce que vous avez demandé.' [...] 'Je pense que tout ceci convient amplement.'


Kermaat rajouta un flacon de poudre blanche avant de se saisir des bijoux qu'on lui tendait, et que Glyssiin regarda s'éloigner sans vraiment de regret. Des bracelets, elle pouvait s'en fabriquer d'autres elle-même si elle en voulait. Quant à son collier, il n'était pas indispensable. Ce n'était pas comme si elle tenait absolument à mettre sa cicatrice en valeur.

'Voilà, je pense que nous sommes désormais de valeur égale.'


Un clin d'oeil déroutant fut décoché, que Glyssiin accueillit avec perplexité. Non pas qu'elle ne connût pas l'intention qui se cachait généralement derrière ce genre de geste! Simplement, l'absence de deuxième oeil rendait l'expression très différente de ce à quoi on était habitué, ce qui surprenais assez.

'C'est du sel du Raun.' [...] 'Au plaisir de vous revoir prochainement chez moi. N'hésitez pas !'


La Saltimbanque salua d'une courbette, un sourire aux lèvres puis, après une dernière gratouille derrière l'oreille du chien, elle saisit son sac d'herbes, vissa son couvre-chef sur son crâne et s'éloigna sur la route sans un regard en arrière.


[Un peu court, mais bon... c'est un dernier message, hein ^^]
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MessageSujet: Re: Chez l'Herboriste (sujet commun BOUTIQUE)   Chez l'Herboriste (sujet commun BOUTIQUE) EmptySam 27 Sep - 8:10

°Que ces humains sont compliqués ...°

Tout le monde sortait de la boutique de La-Fleur-Qui-Sent-Fort. Elle les chassait comme une louves chasseraient des intrus de son territoire, songea-il. Elle chassait même La-Femelle-Qui-Gratte-Le-Dos qui avait arrêté aussi vite qu'elle avait commencé à papouiller le dos de Fidèle. Bon, il ne lui restait plus qu'a retourné auprès de Zephir, il ferait l'affaire pour cette fois.

-Wh'uf ?!

C'était plus un couinement qu'autre chose à vrai dire. Zephir n'était plus ici, il avait disparut, il l'avait quitté. Sacrilège ! Quel fouine, quel vermine, quel ingrat ! Oser l'abandonner alors qu'il s'était occupé de lui durant toutes ces années ! Alors qu'il avait été un ami loyal ! S'il avait été un chat, (et que le dieu des cabots l'en préserve) ses poils se seraient hérissés !

Il tournait sur lui même, dans tout les sens, puis l'aperçu dehors, en train de partir, sans même se retourner. Il sortit au petit trot et le rattrapa assez vite. Il hésita à lui mordre le mollet, pour lui montrer qui était le chef ici.

Un petit appel discret suffit. Zephir se retourna d'un air las et désolé typique des humanoïdes, s'accroupit en formulant une de ses longues phrases dénuées de tout sens canin:
-Désolé vieux frère mais je voudrais être seul pour une fois ... S'il te plait ...

Seul ? Alors comme sa, c'était terminé, il ne voulait plus de lui ! Au delà de l'indignation, Fidèle était en colère. Comment osait-il lui faire sa ? A lui ?
Ses pensées s'accompagnèrent d'un grognement.

-Mais t'inquiète pas, on se voit se soir à la maison, je serais rentrée à l'heure du diner. Allez, sois sage.

°Alors là tu peut toujours courir !° pensa-il.
Comme si il était un de ces chiens apprivoisés qui obéissent au doigt et à l'œil ! Très bien. De toute manière, Zephir ne pouvait pas se passer de lui, il n'était rien sans lui. Fidèle était certain que Zephir le chercherait dans toute la ville d'ici quelques temps en s'excusant d'avoir été aussi rustre avec un ami aussi dévoué.

N'attendant même pas sa réponse, Zephir partit. Fidèle prit le chemin opposé et s'enfonça dans la ville, seul. C'était quelques chose de simple pour un quadrupède de son espèce, mais qui ne lui était pas arrivé depuis ... Oh, mieux ne fallait-il pas y penser ! Like a Star @ heaven
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Kermaat Garthésia

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MessageSujet: Re: Chez l'Herboriste (sujet commun BOUTIQUE)   Chez l'Herboriste (sujet commun BOUTIQUE) EmptyDim 4 Oct - 20:17

Au retour de l'Enterrement de Cyclae, le coeur de l'Herboriste était encore lourd. Elle avait trop de pensées en tête, trop de tourments, car ces funérailles rappelaient trop celles de Zéphir, qui l'avait vues pleurer toutes les larmes de son corps, bien sûr, à l'abri des regards, cachée dans sa boutique. Elle avait fermé l'échoppe durant plusieurs jours ensuite, trop meurtrie. Car il sembla qu'elle n'avait réellement réalisé que son Cousin était mort, seulement en le voyant dans ce tombeau, en observant d'un oeil vitreux la terre qu'on emplissait dans le caveau... Ce Cousin qui avait sans cesse cherché son amour sans qu'elle n'y cède.
Par peur.
Comme si elle s'interdisait ce sentiment envers cet homme qui l'aurait rendue heureuse. Par crainte de ressentir, d'aimer, d'être comme toutes ces femmes Olariles qu'elle jalousait. Alors qu'elle avait eu à sa portée, tous ces plaisirs et tous ces bonheurs qu'elle chérissait et qui la rendaient si grognon. Ce manque-là qu'elle avait fait en sorte de ne jamais palier, presque inconsciemment. Elle en était la victime mais la première fautive, et aujourd'hui, à l'enterrement de l'Edorta, elle avait réalisé une nouvelle fois que le seul homme lui ayant adressé de l'affection était mort sans qu'elle n'ait pu lui avouer ses sentiments réciproques... Elle avait été cruelle, toutes ses années, pensant que ce serait pour leur bien commun, du moins pour le sien, à lui, songeait-elle. Et pour quel résultat ?

Elle rentra dans l'échoppe sans prêter attention aux grondements sourds de la Gérax, ni à cet épais nuage qui s'avançait, trop préoccupée à retenir ses larmes. On penserait qu'elle pleurait Cyclae... Mais c'était la révélation de cette vie ratée et les regrets, les remords qui l'assaillaient. La Boutique resterait fermée, toute la journée, elle le décida.
Lorsqu'elle s'avança dans les allées pour se diriger dans la petite arrière salle où elle avait l'intention de s'enfermer à double tour, pour laisser libre court à ses sanglots, elle n'entendit pas non plus le verre qui se choquait : les fioles se cognaient sous les premiers signes, avant coureurs, des secousses approchant.

Elle n'entendait plus rien, et son seul œil valide était trop embrumé pour constater que, derrière la fenêtre, la brume noire emplissait les rues. Les explosions non plus n'eurent pas son attention, et pire, elle ne se rendit plus compte de rien, lorsqu'elle avala le contenu d'un petit verre. Le liquide était ocre, presque brun, et l'odeur forte... Cette plante-ci n'était pas recommandée pour rester alerte, ce n'était ni de l'alcool, ni un remède que les Guérisseurs prescrivent. Non, c'était ce qui permettait de calmer la douleur des chevaux ou des bœufs blessés, si fort que quelques gouttes suffisent...

Le verre entier était vide, désormais, elle sentit sa tête tourner immédiatement, si bien que les hurlements de peur, les bruits assourdissants de la Caserne, puis de la Cité Edorta qui s'effondraient littéralement lui sembla être un effet secondaire, un délire. Elle leva la main, qui tremblait comme si elle agissait indépendamment, pour relever son bandeau de cuir, dévoilant un œil boursoufflé, lacéré, à la couleur blanche terrifiante, abjecte cécité.

Cet œil qui ne voyait plus rien, ne put constater que déjà, les murs de l'arrière salle tremblaient trop violemment, que les joints des pierres s'effritaient, que les pierres elles-même commençaient à s'ébranler, et que certains morceaux tombaient au sol, avec pourtant un bruit significatif. Mais ce n'était rien comparé au son lugubre que firent les poudres de bois, à l'étage, vieille demeure qui cédait sous les secousses. La toiture elle aussi ne put résister, le bois lâcha et les tuiles énormes tombèrent toutes ensembles, sur la chambre du vieil Oncle qui sommeillait : l'homme était sourd, et dormait du sommeil du Juste.
La boisson faisait tant d'effet que Kermaat avait des nausées, qu'elle entendait son coeur dans ses oreilles au point de la rendre elle aussi sourde, elle voyait devant cet œil valide des formes indistinctes venir et repartir ; elle avait l'impression que la fenêtre avait explosé, qu'au dehors, des gens courraient, elle vit une pluie de tuiles tomber en averse sur deux Olarils paniqués, qui furent écrasés et bombardés par les pans de toit.

Mais elle n'eut pas le temps de souffrir. Avant même d'avoir à se poser la moindre question, alors qu'elle se pensait en plein délire, la seule poutre qui tenait le plafond fut trop faible pour tenir l'étage effondré. Elle leva le nez sans conviction, et une pierre tomba, la première, sur son visage. Le sang gicla, et sans ressentir aucune douleur, elle ne vit plus qu'un noir total et rassurant : son œil droit avait été crevé par la pierre, la souffrance rendue invisible par la boisson avalée. Quelques fractions de secondes après ce premier jet, ce fut le plafond lui-même qui vint écraser la Garthésia, alors que toute la boutique qui s'affaissait, dans un nuage de poussière et des hurlements.
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