Les Tables d'Olaria
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 Gribus Sandragil

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4 participants
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Gribus Sandragil
Ilédor
Ilédor
Gribus Sandragil


Nombre de messages : 144
Age : 37
Date d'inscription : 06/04/2010

.:: Le Carnet ::.
Âge du Personnage: 36 ans
Profession: Noble de Rang
Positionnement : Régulier
Gribus Sandragil Empty
MessageSujet: Gribus Sandragil   Gribus Sandragil EmptyVen 23 Avr - 0:28

Gribus Sandragil Iledor

Gribus Sandragil Vous
Derrière l'Ecran, le Joueur.

    • Pseudo : JiBé
    • Âge : 23 ans
    • Localisation : Amiens

    • Autre personnage : Sorastrata Hirune.

    • Temps consacré au net (et au forum) dans une journée : Au moins une heure.
    • Comment avez-vous connu Les Tables d'Olaria ? Par Mithridate et le Conteur.
    • Quelque chose à ajouter ? Donkeys Are Aliens.


Gribus Sandragil Autre
Devant Vous, le Personnage.

    Gribus Sandragil Identite

  • Prénom(s) : Gribus Sofer
  • Nom : Sandragil
  • Âge : 21 ans
  • Sexe : Masculin
  • Statut : Bourgeois
  • Profession ou métier : Scribe du Gardan Edorta

  • Positionnement : Conservateur.

    Gribus Sandragil Physique
  • Taille : 1m72
  • Poids : 58 kg

  • Description physique détaillée : Gribus est une petite silhouette discrète aux regards furtifs, un corps maigre aux gestes précis. D’une taille modeste, le Scribe est loin d’être un colosse, sa carrure va même jusqu’à la faiblesse. Son visage fin arbore une bouche aux lèvres pleines, un nez bien dessiné et des yeux soulignés par des cernes perpétuelles. Ses mains aux longs doigts font preuve d’une grande habileté toute en délicatesse.

    Il se dégage presque toujours de lui une impression discrétion modeste, comme s’il avait parfait l’art de passer inaperçu (ce qui est indispensable dans un travail comme le sien). Ses gestes sont mesurés, jamais amples, et témoignent de l’assurance du domestique : il accomplit ses tâches avec la rapidité de l’habitude, mais sans jamais sembler nerveux ou attirer l’oeil. Il marche à petits pas, se tient droit, les épaules rentrées et les bras près du corps. Au sein du Palais, il ressemble donc à n’importe serviteur qui se respecte et se fond parfaitement dans le décor, mais dans le privé où dans la rue, cette attitude permanente peut sembler particulière : ceux qui le remarquent peuvent voir qu’il ne se détend pas, et qu’il s’efforce toujours de ne pas se faire remarquer

    Ses manières sont à l’avenant, concentrées sans jamais s’imposer. Il a des regards vifs et précis, pleins d’attention, mais polis s’il répond à une apostrophe ou furtifs s’il se trouve au second plan. Sa voix ne s’élève jamais, au contraire elle reste à un volume presque maladivement bas, à tel point qu’on doit parfois lui demander de parler plus fort pour le comprendre ; le ton reste mesuré et approprié. De la même manière, son visage est assez inexpressif, pris dans une mine neutre, donnant de temps en temps un petit sourire courtois et respectueux ; cette neutralité ne dégage pas d’arrogance, mais toujours cette impression de retenue courtoise.

    Gribus semble avoir cultivé cette discrétion d’une manière presque obsessionnelle, et il persiste souvent dans cette attitude, même lorsque la situation ne s’y prête pas. Sans être d’une impassibilité absolue, il garde peu ou prou ce comportement atone même en présence d’amis ou de sa famille. Des moments de choc ou d’émotion intense lui tirent des réactions bien sûr différentes, mais il est habituellement très peu expressif.

    N’étant qu’un serviteur, il porte des vêtements élégants mais sobres, frappés des armes du Gardan Edorta. Sa mise est généralement plus discrète une fois hors du Palais, à moins qu’il n’ait été envoyé en mission officielle. Il porte souvent une cape ou un manteau, car ses vêtements de corps ont tendance à flotter, ce qui révèle sa carrure fluette. Il se lave fréquemment les mains pour se débarrasser des taches d’encre disgracieuses. Au naturel, Gribus a une légère odeur de parchemin et d’encre, mais il porte la plupart du temps un parfum délicat mais discret, comme il sied à un domestique.

  • Particularité physique notable Gribus est un albinos. Sa peau est extrêmement pâle, ses cheveux naturellement blancs, et ses yeux, en réalité d’un bleu léger, semblent parfois rouges ou violets selon la lumière. Il a également une forte myopie, et supporte mal les lumières fortes ainsi que l’exposition prolongée au soleil. Cette maladie, très rare chez les Ilédors, a fait de lui un être assez étrange depuis la naissance, ce qui lui a valu d’être ostracisé pendant son enfance. Au Palais, cela lui donne un côté pittoresque et fait de lui une sorte de curiosité auprès des Nobles.

    Gribus Sandragil Psychologie
  • Description psychologique détaillée : De par son comportement naturel, Gribus fait un serviteur parfait. Enfant choyé par sa mère et méprisé par ses camarades, il a très naturellement appris à passer inaperçu, car dans ses jeunes années, attirer l’attention voulait dire attirer les ennuis. Il a donc développé plusieurs qualités pour rester en dehors des ennuis : discrétion, prudence et obéissance. Raisonnable et réfléchi, il ne fait rien de manière inconsidérée et a spontanément tendance à marcher dans les clous ; qui adopte les convenances se fond dans la masse, après tout. Depuis le temps où il suivait les recommandations de sa mère et s’efforçait d’ignorer les moqueries, Gribus a pris l’habitude de ne contrarier personne et d’obéir sans discuter à ceux qui sont au-dessus de lui. Apparemment incapable de s’engager dans un conflit, il réagit aux provocations comme un bernard-l’ermite, sachant qu’il reste presque tout le temps dans sa coquille d’indifférence polie.

    Ne se mettant jamais sur l’avant-scène, Gribus a tout le loisir d’être spectateur, et est donc très perceptif. Sans être un juge absolu de la nature humaine ou un oeil de lynx à qui rien n’échappe, il voit et entend bien des choses, qu’il garde le plus souvent pour lui. Qu’il soit replié ne veut pas dire qu’il est rêveur ou renfermé ; bien au contraire, il dispose d’un grand sens de l’observation, et a appris comment anticiper certaines demandes ou réactions. Le Scribe fait donc un domestique idéal, celui dont on ne remarque jamais la présence, à qui on n’a jamais besoin de donner d’ordre, et qui semble parfois savoir avant vous ce dont vous avez besoin.

    Il ne faudrait pas en déduire que Gribus est un serviteur dans l’âme. Les circonstances étant contre lui, il n’a pas pu prendre le taureau par les cornes et mener une vie tambour battant, mais cela ne l’empêche pas d’avoir ses intérêts à coeur. A défaut d’être fort, charismatique ou plein d’énergie, il est intelligent, patient et à l’affût. Il sait pertinemment qu’il ne peut conquérir ce qu’il convoite, mais il voit arriver les opportunités et sait les saisir, il sait trouver des échappées ou endurer les coups durs. Ce n’est pas un homme calculateur ni très ambitieux, mais il est assez malin pour reconnaître les bonnes choses, ou pour travailler à les atteindre. Il n’aime pas prendre de risques, et a souvent dû arriver à ses fins par des chemins détournés. Son accession au poste de Scribe est la meilleure chose qui lui soit jamais arrivée, et il compte bien en tirer les fruits, quels qu’ils soient.

    C’est là que se révèle une autre erreur facile : on aurait grand tort de croire que Gribus est timide ou timoré. Son courage physique approche du zéro, entendez-le bien, mais reculer devant une tâche ou se laisser intimider n’est pas dans ses habitudes non plus. Plier, il le fait sans cesse, mais rompre, sûrement pas. S’il rencontre un obstacle, il ne le surmontera pas, mais le contournera, il patientera et trouvera d’autres moyens d’arriver à ses fins.

    Quant à ce que la plupart des gens prennent pour une timidité maladive, cela se rapproche bien plus d’une froideur très ancrée. Gribus est un être détaché et engourdi, qui a pris l’habitude d’encaisser les coups sans rien dire et de ne pas montrer de faiblesses. L’antagonisme qu’il a subi pendant son enfance l’a rendu indifférent aux gens autour de lui ; un Ilédor n’ira que rarement se sentir concerné d’apprendre qu’un meurtre a eu lieu dans la ville. Gribus, lui, pourrait apprendre que son voisin a été exécuté, ou même voir un homme tué devant ses yeux, qu’il n’en subirait qu’un choc momentané.

    Il se montre poli et courtois afin d’éloigner l’antipathie, il obéit aux ordres pour être bien vu, mais pour lui, les gens ne sont presque que des obstacles ou des outils. Il n’est pas d’une indifférence inhumaine, mais il considère le monde par l’oeil de son intelligence, et non au travers du prisme de son coeur. Il est rare qu’il réagisse émotionnellement à quelqu’un ou à quelque chose, et a donc du mal à s’attacher à une personne, de quelque manière que ce soit. Etant assez bien fait de sa personne et juste assez étrange pour attirer, il a déjà connu la couche de quelques femmes, mais n’y voit pas un très grand attrait.

    Les seuls liens forts qu’il entretient sont ceux de sa famille, notamment avec sa mère. En définitive, ce n’est pas pour son propre profit que Gribus affiche de l’ambition, mais aussi et surtout pour assurer le bien-être de celle qui l’a choyé pendant son enfance, et à qui il doit toute son éducation. Ses motifs sont bien sûr multiples : un peu de ressentiment envers son père qui n’a jamais réussi et l’a négligé, un peu de jalousie envers sa grande soeur qui a connu le succès et la faveur paternelle, un peu de rancoeur envers le reste du monde qui l’a maltraité pendant son enfance…En fin de compte, à ses yeux deux choses comptent vraiment : la Volonté de vivre bien, d’obtenir sécurité, richesse et confort (produit de ses origines petites-bourgeoises) pour lui-même, et offrir le meilleur à sa mère.

  • Connaissances, Savoirs, Capacités : Gribus a reçu une éducation assez peu fournie, en raison du manque de moyens de sa famille à cette époque. Lecture, écriture et calcul lui sont restés, et il a quelques notions et vestiges d’astronomie ou d’herboristerie. Son service militaire fut un vrai désastre, en raison de sa faiblesse physique et de son albinisme, et il en garde quelques cicatrices et des souvenirs d’amère humiliation.

    Son vrai talent, celui qui lui a permis d’entrer au palais, réside dans la plume : se destinant à l’origine à une carrière de copiste, Gribus est un excellent calligraphe et sait jouer du verbe. Sa maîtrise des belles lettres va jusqu’à l’art, et il sait aussi bien former les lettres que les mettre en prose ou en vers.

    Etant au départ copiste, il possède une certaine connaissance des livres et de leur entretien, mais aussi des dialectes et formes anciennes de la langue d’Isle, ainsi que des différentes méthodes d’archivage et d’écriture.

    Il a beaucoup lu durant son enfance et en a tiré des bouts épars de savoirs, factoïdes et autres anecdotes. Patient et studieux, il dispose d’une très bonne mémoire, qui lui permet d’apprendre à bonne vitesse les subtilités et visages notables de la Cour.

    Gribus ne s’est découvert ce talent que récemment, mais son attitude toujours placide fait de lui un excellent menteur. Etant très peu soumis à ses émotions, il sait garder un visage calme en de nombreuses circonstances et ne pas paraître suspect. Cela s’est déjà révélé utile dans l’arène politique qu’est la Cour.

    Gribus Sandragil Passe
  • Enfance : Gribus est le second enfant de Baruch et Sesha Sandragil, respectivement gérant d’un amphithéâtre et sculpteuse de grand talent. Baruch était un homme agréable et très ouvert d’esprit, mais de peu de compétence ou de Volonté ; le théâtre lui venait de son propre père, un comédien de petite famille qui avait su s’attirer les faveurs d’un mécène. Passionné par les arts depuis son enfance, Baruch se contenta durant toute son existence de compter sur ce mécène et de faire vivoter son affaire. Un certain goût pour les artistes et l’influence de son bienfaiteur avaient su lui assurer une vie confortable de petit bourgeois. Sesha était une femme tout aussi dévouée aux arts, mais ne se contentant pas d’être spectatrice : inspirée et talentueuse, elle consacrait tant de son esprit à la sculpture qu’elle avait souvent bien du mal à joindre les deux bouts (comme beaucoup d’artistes). Son union avec Baruch tint donc plus du pragmatisme que du grand amour, bien que l’affection entre eux fût réelle.

    Les Sandragil étaient donc portés au gré des affaires de l’amphithéâtre, vivant sans trop de soucis. Leur argent fut suffisant pour assurer leur confort, et lorsque vint leur premier enfant, ils purent aisément donner à la petite Nisa une éducation digne de ce nom. Elle eut droit à son propre tuteur, et se révéla très vite être une enfant pleine d’assurance. Mais à l’époque où son apprentissage commença, les choses commencèrent à changer. La naissance de leur second enfant fut déjà un évènement étrange : une rumeur circule parmi ses proches, disant qu’il aurait été conçu par une nuit sans lune. La famille dérogeait déjà à la coutume en tardant pour avoir un deuxième enfant, mais cette nouvelle entorse eut apparemment son effet : le bébé, un petit garçon, naquit avec une apparence étrange. Ses cheveux et sa peau, si pâles, attirèrent immédiatement l’inquiétude de ses parents ; de plus, il semblait si faible qu’il n’avait que peu de chances de survivre au pèlerinage vers le Sanctuaire.

    Gribus arriva malgré tout vivant jusque devant le Moine, qui le bénit avec un air grave et dubitatif. L’albinisme est virtuellement inconnu chez les Ilédors, et l’avis fut que, n’ayant pas été enfanté dans les bonnes circonstances, le garçon était frappé et marqué de faiblesse. Ses parents, craignant pour sa santé, le choyèrent et le gardèrent en sûreté pendant ses premières années, n’osant pas l’exposer au monde, comme si le premier coup de vent pouvait le tuer. Nisa prouva encore sa valeur en oubliant bien vite sa jalousie et sa méfiance, et en prenant la décision de protéger son si fragile petit frère. Jusqu’à 4 ans, Gribus vécut donc bien à l’abri, dans une maison pleine d’amour et d’art, et surtout dans l’atelier où sa mère lui faisait découvrir sa passion.

    Un deuxième évènement survint quelques années plus tard, quand le mécène qui soutenait l’amphithéâtre depuis toujours tomba en disgrâce et dut s’exiler hors d’Edor Adeï. L’affaire de Baruch entra dans une période de vaches maigres, et les revenus de Sesha, déjà fluctuants, souffrirent aussi de la déchéance de leur bienfaiteur. En conséquence de quoi, les Sandragil ne purent donner à Gribus la même éducation que Nisa. Après ces quelques années, il était évident que le garçon n’était plus en danger, mais Sesha était tout de même inquiète à l’idée d’envoyer son fils à la rencontre du dehors. Avec raison : Gribus était un enfant maigrelet, semblant étrange ou maladif, rêveur, dépourvu d’énergie ou d’envie de jeu par vertu de sa faiblesse physique et des conseils de sa mère, qu’on envoyait dans une classe de plusieurs dizaines d’enfants de son âge. L’issue en fut douloureuse.

    Durant toute son enfance, Gribus fut traité au mieux comme une curiosité, au pire comme un monstre. Certains de ses camarades furent plus gentils que d’autres, mais pour la plupart il était la tête de turc, l’être bizarre de la classe. Sa mère ne pouvait pas y faire grand chose, à part le rassurer et lui offrir une échappatoire dans son atelier et ses travaux ; sa soeur tâchait de lui offrir la camaraderie qui lui manquait, et aurait bien voulu le défendre, mais elle avait sa propre classe, à quatre élèves pour un Instructeur. Quant à son père, il était bien trop occupé à tenter de sauver son amphithéâtre, sans grand succès, et à se demander pourquoi les choses avaient si mal tourné ; peut-être parce qu’il blâmait son étrange fils pour ces revers, il préféra utiliser ses restes de ressources pour préserver l’éducation de sa soeur, plutôt que pour améliorer la sienne. Après tout, elle semblait bien plus capable que lui.

    Le meilleur conseil qu’on put donner à Gribus fut d’ignorer les moqueries et de se concentrer sur ses études. Il est difficile d’encaisser les coups sans réagir, mais c’est ce qu’il fit. Au bout d’un temps, à mesure que son caractère si retiré se formait, il cessa d’être le centre de l’attention, et n’eut droit qu’à un mépris occasionnel. A ses yeux, cela n’avait déjà plus tant d’importance : sa soeur et surtout sa mère lui répétait qu’ils avaient tort, et que rien n’allait mal chez lui, et il les croyait. Les autres ne valaient pas la peine qu’on les écoute.

  • Adolescence : Dès ses 12 ans, Gribus se dirigea vers une carrière artistique comme une évidence. Il n’y avait rien d’autre qui l’intéressait véritablement, et suivre la voie de sa mère semblait naturel. Ayant passé 6 ans les yeux baissés sur une feuille, à noter des leçons sans regarder ses camarades, il s’intéressa aux belles lettres et voulut immédiatement devenir écrivain. Mais pendant ce temps, Baruch s’enfonçait de plus en plus dans les difficultés financières, et le jeune garçon prit la mesure de la situation au fil de ce qu’il entendait des conversations et disputes de ses parents. Nisa était partie pour son Apprentissage Militaire, et au vu des ambitions qu’elle affichait, elle y ferait sûrement le reste de sa vie. Le petit Gribus se rendit très intelligemment compte que ce n’était pas d’un artiste de plus que la maison avait besoin.

    Abandonnant ses rêves de littérature, il adopta une autre forme d’art et prit la voie du copiste. Sa mère lui ayant laissé des notions de dessin, il apprit très vite les subtilités des lettres, la grammaire des âges plus anciens et l’art de manier la plume, même si ce n’était que pour faire de belles figures. Les habitudes de ses premières études étaient restées, et il se révéla être un apprenti très prometteur grâce à son caractère studieux. Son albinisme lui attirait encore des moqueries et des regards de travers, mais il savait à présent faire abstraction des autres : l’important à ses yeux était son travail, et l’emploi qui lui permettrait d’aider son foyer.

    Puis arrivèrent ses 17 ans, et Gribus eut l’impression de reculer de dix pas. L’Apprentissage Militaire fut pour lui un enfer. Tandis que Nisa engageait fièrement une carrière d’officier dans l’armée, lui se retrouvait à marcher au pas, à cultiver les cals avec le maniement des armes et à s’épuiser chaque jour un peu plus. Des exercices physiques à longueur de journée sur un champ poussiéreux, sous un soleil de plomb…au cours de ces 18 mois, Gribus crut à plusieurs reprises qu’il allait bel et bien mourir. Ses instructeurs n’allaient pas le pousser au trépas, mais ils prirent bien soin de lui rappeler que ni ses faiblesses physiques ni son albinisme ne pouvaient l’excuser de ce devoir universel. Quant à ses camarades de régiment, ils prirent bien soin de lui rappeler les pires années de son enfance et de les surpasser. Inutile de dire que l’opinion que Gribus a aujourd’hui de l’armée n’a rien de favorable. Encore une fois, le jeune homme encaissa et s’efforça de penser que tout ceci prendrait bientôt fin, et qu’il pourrait vite retourner à sa plume.

    Mais lorque le tourment s’acheva enfin, l’infortune revint frapper à la porte des Sandragil. Baruch était tombé malade entre temps, et sa santé ne cessait de se détériorer. Epuisé par la lutte pour garder son amphithéâtre à flot, le gérant avait essuyé échec sur échec et avait finalement cédé à la lassitude. Tandis que sa femme se rongeait les sangs et que son fils entamait enfin son entrée dans la vie adulte, Baruch perdait la Volonté de vivre ; alors que Gribus avait 19 ans, il succomba à la maladie et laissa derrière lui une famille privée de revenus. Nisa avait à présent acquis une bonne position, mais elle ne pourrait passer sa vie à soutenir sa mère : il faudrait bien qu’elle-même fonde un jour une famille. Quant à Gribus, il était simple copiste et ne pouvait guère que subvenir à ses propres besoins. Il semblait donc bien que Sesha dusse vivre à nouveau de son seul art, et abandonner le confort qu’elle avait connu depuis son mariage.

  • Jusqu'à nos Jours : Le jeune homme ne mit pas long à se remettre de la mort de son père. Baruch, bien qu’aimant, avait été une figure distante toute sa vie durant, et il était après tout le principal responsable des difficultés que Gribus avait rencontrées. Son passage à l’armée avait achevé de faire du garçon rêveur un homme indifférent. Laissant sa mère et sa soeur faire leur deuil, il préféra se tourner vers le vide que laissait son père. Gribus ne supportait pas l’idée que sa mère puisse mener une vie aussi hasardeuse, qui pourrait l’amener aussi bien à la Cour que dans les rues. Mais malgré toute son inquiétude, toute son intelligence et tous ses efforts, l’un comme l’autre ne pouvaient que se serrer la ceinture et compter sur Nisa, en attendant de meilleurs lendemains.

    Et par chance, ces lendemains arrivèrent bien vite, descendant des puissantes hauteurs du Palais. Elandor Arlanii était sur le point d’être couronné Gardan Edorta, et la rumeur dans la rue prétendait que le jeune roi s’était mis en tête d’avoir une nouvelle maisonnée, aussi jeune que lui. Qu’ils soit véridiques ou non, le fait était que des bruits couraient, et qu’un en particulier attisa la convoitise de Gribus. Etant toujours à l’affût d’une occasion pour améliorer sa condition, il parvint à apprendre que l’intendance du Palais cherchait en ce moment même un nouveau Scribe. Entrer au service permanent d’un Noble était un futur que le jeune homme avait envisagé, mais une telle possibilité dépassait l’entendement.

    Par chance, les efforts qu’il avait déjà déployés s’avérèrent payants : Gribus s’était fait une réputation de qualité et de persévérance pendant ses études, des vertus qui n’avaient fait que se confirmer entre temps. Son attitude courtoise et studieuse lui avait attiré la sympathie de plusieurs vétérans du métier, ainsi que l’attention de certains aristocrates. Un dernier coup de pouce de sa mère et de ses nombreux amis artistes, et en définitive, grâce à sa jeunesse et sa modestie, Gribus l’emporta sur les poulains des grands mécènes, dont les flatteries étudiées et la course aux faveurs déplurent apparemment à l’intendant, ou peut-être au prince.

    C’est ainsi que Gribus Sandragil devint Scribe du Gardan Edorta, et que sa vie changea du tout au tout. Partant vivre au Palais, auprès de son maître, il laissa sa mère derrière lui avec la promesse de lui rendre souvent visite et de lui venir en aide à chaque occasion. A peine sorti de l’adolescence, le jeune homme prit plusieurs semaines pour encaisser la splendeur du Palais et pour s’habituer à la vie parmi les atours royaux. Il se jeta naturellement à corps perdu dans son travail, au point parfois de se priver de sommeil, pour accompagner l’ambitieux Gardan dans les dernières heures de la nuit. Le jeune roi sut apprécier les qualités de ce domestique fiable et zélé, et l’avenir de Gribus sembla dès lors bien engagé.

    Moins d’un an plus tard, Elandor Arlanii disparaissait de la face d’Isle, qui le crut désormais mort. Le Scribe fut bien entendu surpris et choqué par ce brutal évènement, mais il n’en fut pas affecté bien longtemps. Le roi avait fait forte impression sur le jeune homme, mais il ne s’était pas passé suffisamment de temps ou de proximité pour que la froideur de Gribus fasse une exception. Pris au coeur de la tourmente de succession, il dût très vite ramener ses pensées sur ses devoirs, et il découvrit peu à peu un autre aspect de sa fonction. A présent qu’Ysor Arlanii était couronné et que les rènes du pouvoirs se faisaient plus lâches, de nombreuses personnes voulaient mettre la main à la bride et influencer le trône. Et le Scribe fut surpris de voir que bien des Nobles tentaient de l’utiliser comme voie détournée jusqu’au nouveau Gardan, s’attendant à ce qu’il puisse faire passer des messages ou relayer quelques informations et secrets. Gribus se rendit rapidement compte que le poste de Scribe pouvait avoir un pouvoir indirect qui valait bien des faveurs. Le jeune homme compte bien en profiter…

    Gribus Sandragil Viesociale
  • Position face aux événements politiques : Gribus a entendu les rumeurs au sujet de la disparition d’Elandor, et il a volontiers tendance à les croire. Il est loin d’être un maître des arts de la cour, mais il a suffisamment côtoyé les frères Arlanii pour voir leurs dynamiques respectives avec les Conseillers. Il ne fallait pas être un génie pour deviner qu’Elandor et son Conseil ne s’entendaient pas, et les bruits de couloir vont bon train au Palais. L’idée que les Conseillers veuillent se débarrasser aussi brutalement de ceux qui les gênent lui semble très probable, même logique. Quant à Ysor, Gribus n’a pas encore eu le temps de vraiment le connaître, mais il est manifeste que les rumeurs ont un fond de vérité : le
    « Régent », comme les autres l’appellent, n’a pas la force de caractère de son frère. C’est peut-être tant mieux pour lui.

    Gribus n’a pas vraiment d’opinion sur l’affaire de la mort d’Elandor. Malgré le respect qu’il lui portait, le Scribe ne s’était pas attaché au Gardan Edorta, et il se garde bien de mettre les doigts dans le brasier des luttes de pouvoir. Il est Conservateur par convenance, non par opinion ; il n’a pas de vrai positionnement politique : le statu quo tel qu’il est actuellement lui permet de poursuivre ses intérêts en toute tranquilité, et il n’a pas pour habitude de s’engager dans des combats. Pour cette raison, les Dissidents lui semblent incommodes, et les Révolutionnaires encore plus : lorsque le siège du pouvoir est renversé, le peuple en souffre. Il n’aime pas l’idée que ces bouleversements puissent le priver de sa position et de l’occasion unique qu’elle représente, que sa mère puisse en être atteinte, ou que sa soeur soit mise en danger par la guerre civile.

    Quant à la prophétie concernant les Héritiers de Bakarne, il ne sait qu’en penser. Les Oracles ne se trompent jamais, certes, mais c’est un sujet bien trop vague pour qu’il se fasse une opinion arrêtée. Là encore, l’idée d’un retournement de situation ne l’arrange pas, mais il n’estime pas pouvoir y faire grand chose. Malgré son intelligence, il reste jeune et n’est pas à l’âge où on pense à long terme.

  • Relations Sociales particulières : Les seules personnes qui ont une vraie importance affective aux yeux de Gribus sont sa mère et sa soeur. Sesha Sandragil représente presque tout pour lui, et sa vie est consacrée à prendre soin d’elle. Nisa, aujourd’hui officier militaire brillant, a longtemps été la seule vraie camarade du garçon, mais sa carrière l’a aujourd’hui peu à peu éloignée de sa famille. De plus, malgré son affection pour elle, Gribus ne peut s’empêcher d’être jaloux du succès et des avantages qu’elle a eus, alors qu’il devait se contenter de peu. Le jeune homme a beau être proche d’elles, il ne leur confie pas tant de choses et ne les voit pas très souvent, étant donné que sa fonction requiert qu’il vive au Palais.

    Le Scribe n’a pas d’amis véritables, seulement quelques connaissances. Il continue d’entretenir des liens avec des artistes d’Edor Adeï, dont beaucoup d’amis de sa mère, et est très proche des ateliers de copistes et d’enluminure. Etant donné qu’il s’en tient strictement à son rôle de serviteur, il n’a pour l’instant pas de contacts bien établis à la Cour, bien que de nombreux Nobles l’approchent pour en faire leur agent.

    Gribus était assez proche d’Elandor Arlanii, un fait que très peu de gens connaissent. Sans être son ami, il a suffisamment travaillé avec lui pour lui devenir familier et lui être un serviteur de confiance. Par chance, les Nobles de la Cour ne sont pas au courant de cela. Il n’a pas servi Ysor Arlanii depuis aussi longtemps, mais il accomplit sa tâche avec le même zèle et espère obtenir également sa confiance. Il connaît bien sûr les autres serviteurs du Palais, mais n’entretient avec eux que des relations de travail, cordiales et distantes. Seul le Fou, qui se joue des convenances et des apparences, lui arrache une réaction différente, et bien que Gribus le trouve étrange, il apprécie poliment ses pitreries.

  • Équipement et possessions : Gribus n’est pas bien riche, mais sa position lui permet d’avoir un mode de vie confortable. Il envoie une bonne partie de son salaire à sa mère et fait donc du mécénat indirect. En dehors de ses vêtements de Palais et de Ville, de sa chambre et de son matériel, ses possessions sont limitées, d’autant plus qu’il n’est pas du genre à garder des babioles pour leur valeur sentimentale. Un fait à noter est qu’il se procure lui-même son matériel dans les Quartiers Commerçants.

    Gribus Sandragil Futur
  • Pistes de Développement pour votre personnage : Gribus compte bien exploiter les avantages de sa position pour obtenir des faveurs, des contacts et des amis à la Cour, mais il espère ne pas avoir à s’inféoder à un courtisan en particulier. Un des meilleurs moyens pour ce faire est tout simplement de bien servir le Gardan Edorta, et de rentrer dans ses bonnes grâces. Toutefois, la question est de savoir s’il parviendra à jongler entre les factions, et à tirer ses marrons du feu tout en gardant ses distances.

    Etant autrefois proche d’Elandor, il est très possible qu’il se fasse approcher par les Dissidents : l’ancien Gardan peut lui aussi connaître sa valeur en tant qu’espion, et vouloir le recruter. D’où le dilemme : Gribus n’aura probablement pas envie de s’engager dans une entreprise si dangereuse, mais peut-on vraiment dire non à Elandor Arlanii ?

    Etant donné qu’il descend souvent dans le Quartier Commerçant et qu’il est versé dans les anciens dialectes, il est possible qu’il tombe sur les Olarii, ou qu’on fasse appel à lui pour communiquer avec eux.

    Enfin, à plus de 20 ans, Gribus est au temps où l’on songe à se marier. Bien entendu, le projet ne lui a même pas effleuré l’esprit pour l’instant, mais il y aura des personnes pour le lui rappeler (sa mère, sa soeur, des membres de la Cour…). Après tout, il ne peut passer sa vie à prendre soin de sa mère, il viendra bien un jour où elle quittera ce monde. Peut-être qu’une jeune fille pourra toucher son coeur ? Qui sait…
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MessageSujet: Re: Gribus Sandragil   Gribus Sandragil EmptyDim 25 Avr - 23:10

Oops, pitit oubli je crois Razz

Fiche Validée \o/

On peut lâcher le scribe ! ayaaa
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MessageSujet: Re: Gribus Sandragil   Gribus Sandragil EmptyLun 26 Avr - 10:53

Zut oui j'ai été tellement prise ce week end que j'en ai complètement zappé ta fiche Embarassed
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Gribus Sandragil


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MessageSujet: Re: Gribus Sandragil   Gribus Sandragil EmptyLun 26 Avr - 11:09

Y a pas de mal^^.

Sinon, est-ce qu'on a encore une section pour les persos à la reprise quelque part ? Parce que j'ai une maman et une sœurette qui pourrait faire des intéressés.
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Lysandre Hirune
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MessageSujet: Re: Gribus Sandragil   Gribus Sandragil EmptyLun 26 Avr - 18:12

Je crois que tu as trouvé tout seul xD
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