Les Tables d'Olaria
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 Nisa Sandragil

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2 participants
AuteurMessage
Nisa Sandragil
Ilédor
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Nisa Sandragil


Nombre de messages : 134
Age : 34
Date d'inscription : 02/07/2012

.:: Le Carnet ::.
Âge du Personnage: 27
Profession: Militaire, Sergent
Positionnement : Conservatrice
Nisa Sandragil Empty
MessageSujet: Nisa Sandragil   Nisa Sandragil EmptyMar 3 Juil - 20:09

Nisa Sandragil Iledor

Nisa Sandragil Vous
Derrière l'Ecran, le Joueur.


    Pseudo Cendre
    Âge 22
    Localisation Helvétie
    Autre personnage Naki, Télanis
    Temps consacré au net (et au forum) dans une journée fluctuant



Nisa Sandragil Autre
Devant Vous, le Personnage.
    Nisa Sandragil Identite

  • Prénom(s) : Nisa
  • Nom : Sandragil
  • Âge : 27
  • Sexe : Féminin
  • Statut : Bourgeois
  • Profession ou métier : Militaire, Sergent.
  • Positionnement :Conservateur

    Nisa Sandragil Physique
  • Taille : 1m78
  • Poids : 72 kg

  • Description physique détaillée
    Nisa aime son visage. Il est, à ses yeux, loyal à ses principes. Les traits sûrs, l’œil décidé, les lèvres sévères. Il est simple, droit, sans fioriture ou coquetterie. Un visage qui inspire la confiance, la sûreté de soi, un visage qui sans être banal n’est pas laid. Si elle souriait un peu, elle pourrait sembler jolie, mais elle ne sourit pas. Ses yeux d’un gris limpides ne remédient pas à cette impression froide, au contraire, ils en accentuent le côté aiguisé. Peu d’expression peignent son visage. Elle sait être décidée, volontaire, inspirer la confiance, la ferveur, elle sait galvaniser, punir, rabaisser, combattre. Parfois une ombre de doute assombrit son regard, si peu éclairé par la joie et encore moins par les rires. Lisse, voilà tout, fermée.

    Son corps est taillé pour son métier, façonné par les entraînements. Elle se satisfait grandement de sa taille qui est pour une femme plutôt grande. Elle n’est pas faite pour la puissance, mais pour la rapidité et la souplesse. Sa musculature est élégante, sèche, noueuse sous sa peau. On peut parfois douter de son statut tant elle semble fine, quelconque au premier abord. Et puis on la voit bouger, se déplacer. Ce n’est pas une colombe gracieuse, c’est un rapace impitoyable.

    Elle semble s’illuminer lorsqu’elle exerce sa passion, le tir à l’arc. Dans cet art, elle sait qu’elle rivalise avec les meilleurs des hommes sans distinction. Son œil semble en tout point assuré, elle est capable de tirer dans des positions improbables. Il y a toujours une étincelle de satisfaction au fond de ses yeux quand elle touche. Et dans les rares fois où elle ne parvient pas à son but, c’est une profonde colère contre elle qui agite les yeux couleur orage.

    Elle porte des armures légères, faisant partie des troupes d’archer, la mobilité et l’aisance au tir est la chose la plus importante. Qui plus est pour courir mieux vaut voyager léger. Jamais de robe, jamais d'habits autres que ses tenues militaires.

    Courir, c’est voler. Courir, c’est puissance. Courir, c’est plénitude. Courir, c’est douceur. Courir, c’est douleur.
    Courir, c’est tout simplement vivre.

    Nisa Sandragil Psychologie
    Une éducation simple et pourtant soignée. Une éducation avant tout militaire. Une façon d’être, une façon de penser. Changer de vie, voilà ce qu’elle a fait en devenant soldat. Brillante, Nisa le semble à tous. Ayant gravi avec facilité les échelons hiérarchiques et la maîtrise des arts guerriers, elle est peu habituée à l’échec ou à la résistance. De ce fait, elle à qui tout réussissait, vit généralement très mal les obstacles et difficultés. Elle les affronte avec une violence ouverte ou silencieuse. Jamais sereinement, cela se caractérise par une impatience et une impulsivité à fleur de peau. Le seul frein à une ascension à un grade plus élevé selon ses supérieurs. Excellente mais malheureusement irréfléchie.

    Elle peut parfois être colérique. Elle serait sûrement profondément désagréable si pour elle donner une impression de maîtrise et de perfection n’était pas si important. Elle se veut forte, sans peur, sans faille. Elle a oublié tout ce qui la faisait douce, aimante, empathique. Elle a gardé ce qui faisait d’elle le rocher, la flèche impitoyable qui fend l’air quoi qu’il advienne, quoiqu’elle traverse jusqu’à sa cible.

    Nisa se lie très peu, des liens de camaraderie, des liens hiérarchiques jamais plus. Et c’est déjà tant que cette fidélité, cette entraide, ce devoir absolu. Solidaire. Elle a trouvé en ces hommes l’admiration, la sureté de ne jamais être abandonnée. Cette confiance mutuelle liée à leur survie à tous. Eux. Elle. Ensemble. Un sentiment qui la fait vibrer, quelque chose pour laquelle elle se bat avec acharnement. Celui qui ose toucher à ses hommes est certain de trouver un sort désagréable ou en tout cas de s’exposer à ses foudres. Et pour eux, elle veut être parfaite. Elle le doit. Ils lui font confiance.

    Quand il s’agit de s’ouvrir, de se confier, elle est très maladroite. A l’opposé du militaire inébranlable, elle est hésitante, effrayée. Elle fuit tout contact, toute relation trop exigeante. Certaine de ses réactions sont parfois peu compréhensibles de prime abord car à la voir si assurée, on ne se doute pas rencontrer une telle maladresse.

    Particularité psychologique notable Nisa adore son petit frère qui restera pour lui un être à protéger de tout. Une mission vouée à l’échec qui la torture et la prive de relation sereine avec sa famille.

    Connaissances, Savoirs, Capacités
    Nisa a après son école de recrue, été retenue à l’école d’officier. Promue sergent, elle a donc toutes les connaissances offertes par ce cursus.
    Spécialisée dans le tir à l’arc, c’est une archère redoutable. Elle sait manier l’épée, arme dévolue aux gradés sans être une lame experte. Elle la manie avec adresse mais manque de sensibilité et de puissance pour être véritablement douée.

    C’est une grande coureuse. Courir est pour elle un exutoire, une raison de vivre. Sentir exploser son corps, son abdomen, ses reins, ses jambes devenir fous alors que son souffle manque.
    Souplesse et rapidité ont su compensé son manque de force.

    Nisa Sandragil Passe
    « Sergent Sandragil, deuxième compagnie d’archer mobile, à votre disposition. »
    Claquement de talon, main sur le cœur. Fierté d’appartenir à ce régiment d’archer réputé pour son efficacité et son courage au combat.

    Débâcle, les troupes sont débordées. En contre bas, l’infanterie se fait décimer. La peur est palpable comme un animal furieux qui se débat dans les entrailles de chacun, affamée. L’infanterie, reflue, les cors sonnent la retraite. « Archers tenez la position ! Tirs de couvertures ! Ne rompez pas la position ! » Le Capitaine hurle, arrivant sur son cheval au poitrail couvert d’écume blanche. « Section, en position, Groupes en ligne ! Arme en main ! » Elle court le long des rangs, répète son ordre inlassablement. Courage. L’infanterie reflue vers eux, la compagnie est répartie en tenaille. Bientôt les rescapés s’engouffrent au milieu de leurs lignes. « Archers, préparez-vous » Les flèches sorties des fourreaux bruissent légèrement dans l’air lourd de cet après-midi néfaste. Elle entend le galop du cheval qui s’éloigne, le Capitaine est parti.
    Un instant, il lui prend l’envie de partir en courant, comme beaucoup ici en voyant les révolutionnaires fondre sur eux. « Archers, armez ! » Sa voix ne faiblit pas, couvre le bruit de l’armée venant. « Pour une première volée, tirez ! » Elle entend à quelques mètres, le sergent Golber et Hyien faire de même. Une volée de flèches décolle, une pluie mortelle qui s’abat sur leurs cibles. Elle court le long des rangs, exhorte ses hommes à se battre, jusqu’au bout, de ne pas faillir. « Pour une deuxième, volée, armez ! Tirez ! » Elle hurle. Tirez, tirez encore qu’il n’en reste plus un seul. Elle court toujours, court alors que les larmes perlent aux coins de ses yeux. Ils sont sacrifiés. Pourquoi ? Leur compagnie était en bon état, peu de perte, une efficacité prouvée, méritée, loyaux. Des hommes forts, courageux. Tirez.
    Ils sont trop nombreux. Ça va être une boucherie. Un homme se tourne vers elle, un regard horrible à la fois effrayé et calme, une seule évidence, la mort. Au contact, cela va être un carnage, ils ne résisteront pas. « Rompez les rangs ! Rompez les rangs, repli ! Repli ! » Elle entend l’ordre à côté, une masse furieuse de révolutionnaire est en train de massacrer un flanc de la compagnie qui se disperse.

    Ses hommes n’ont pas bougé. Parfois tiré des flèches désespérées. « REPLI ! SAUVEZ-VOUS ! REGAGNEZ LA ZONE SÉCURISÉE PAR VOS PROPRES MOYENS ! » Elle s’est résignée. Sa section se disperse, détale comme un troupeau de lapin effrayés. Une majorité mourra. La chance, le destin cruel a voulu que l’ennemi commence par le flanc opposé, leur laissant l’espoir d’un miracle pour certains fuyards. Rappelez-vous, de ce que je vous ai enseigné, courir pour vivre dans l'honneur. Elle s’en va en dernier, un de ses hommes est blessé, quelques uns le portent pour l’abriter, un autre en retrait se prépare à les défendre.

    Cris. Douleurs. Rivières pourpres.

    Sergent. Courage. Tenez-bon. Ah, sa vue est trouble, elle ne distingue rien. Un visage près du sien, une odeur de sueur acide. De quoi faut-il se rappeler ? Tant sont morts, et elle ? Pas encore. Courage sergent. On y est presque. Il ne cesse de l’encourager alors que sa conscience vacille pourquoi continue-t-elle à mettre un pied devant l’autre ? Son corps n’est qu’un marasme de douleur.


    Ainsi périt la deuxième compagnie d’archer mobile. Avec honneur. Une poignée survécu, le sergent Sandragil fit partie de ces miraculés, portée par un de ses hommes alors que blessée elle n’arrivait plus à avancer.
    Il y en avait qui avaient des enfants, ils croyaient en ce pays, et ils sont morts sacrifiés. Bruit d’un cheval au galop.
    Le reste des troupes ne survécut pas, les rescapés parvinrent à gagner la ville. Les blessés furent pris en charge. Nisa avec eux. Courage, sergent.

    Souvenirs.
    Ils l’ont souvent hantée toutes ses nuits, toutes ces journées immobiles.
    Le souvenir de son enfance, de son père Baruch gérant d’un amphithéâtre et sa mère, Sesha, meilleure sculpteuse que mère. De cette jeune enfance elle ne se souvient que de l’amphithéâtre, ses couloirs sombres dans lesquels elle déambulait, courrait déjà. Jouait à cache-cache, ce qui rendait folle sa mère car elle était très douée, à cache-cache. Une fois, elle se cacha si bien qu’on l’oublia. Elle eut tellement peur la nuit toute seule dans le bâtiment grinçant qu’elle cessa ses parties pour la plus grande joie de sa mère. Lorsque Sesha tomba une nouvelle fois enceinte, ce fut une grande joie. Nisa avait cinq ans et on s’inquiétait de la voir grandir seule. On lui apprit à aimé avant qu’il ne vienne cette sœur ou ce frère.

    On ne se doute pas à cet âge qu’une si petite chose peut chambouler une vie. Elle y repense à présent avec attendrissement à son arrivée. Ce petit bébé chétif et tout pâle, son petit frère. Elle ne comprenait pas la raison de l’inquiétude de ses parents, à l’aube de ses six ans, les raisons de sa maladie et de ses conséquences la dépassaient complètement. Elle se contenta de jouer et de rire. C’est moche un bébé, et celui là, il l’était encore plus que tout ceux qu’elle avait vu ! Et c’était au fond une grande fierté pour elle, d’avoir un frère si différent. On ne se rend pas bien compte à cet âge… elle l’avait jalousé au début, en le voyant couvert d’attention, mais elle y avait ensuite renoncé. Si papa et maman le protègent aussi bien, moi aussi !

    Il y a quelqu’un que Nisa aimait beaucoup c’était son percepteur. Elle aimait apprendre, pas par curiosité. Pour être la forte, la meilleure et que papa soit fier comme il l’est toujours. Très sensible, chacun des regards attendris autant que les reproches la façonnaient. Calculer, elle aimait ça, écrire un peu moins mais elle s’appliquait. Elle avait tout simplement soif du monde, soif de le conquérir. Partir en croisade, déjà son esprit de compétition et de bataille se formait en elle.

    Elle et Gribus grandirent, ensemble. Nisa était la seule à jouer avec lui sans avoir aucune résistance quant à son apparence. De toute manière père et mère ne le laissait pas sortir. L’attachement de son petit frère la rendait heureuse, elle avait l’impression d’être utile, de lui procurer un peu de sa propre liberté, de la partager.
    L’enfance s’éloigna, Nisa commença à devenir une jeune demoiselle. Elle jouait un peu moins avec Gribus, très occupée par son apprentissage. Son petit frère commençant également ses classes. Puis un jour, ce fut le début de la fin. Le mécène de l’amphithéâtre quitta la ville, exilé. L’affaire fit faillite faute d’argent. Pour Nisa il lui sembla logique que père finisse de payer ses études plutôt que celle de Gribus, elle ne le remarqua même pas. Elle voulait trouver un travail très vite pour aider ses parents. Père avait raison de lui faire confiance, elle avait déjà tout préparé, il fallait juste un peu de temps.

    Rien n’alla mieux.

    Déprimée par cette ambiance pire chaque jour, elle ne prit pas une nuit de plus à réfléchir. Père était faible. Gribus est faible, il ne se défend jamais des moqueries, mère est trop distraite. Cette famille la tirait vers le bas et bien qu’elle les aime, elle les quitta. Elle allait gagner de l’argent pour les aider.

    A dix-sept ans, elle avait l’âge de commencer l’Apprentissage Militaire. Ses premières armes, ses premiers pas, les souffrances, les joies, elle se sentait enfin épanouie. Loin de ce foyer étouffant, lugubre, presque heureuse. Les années passèrent. Elle devint soldat, étant bourgeoise et sans autre argent que sa solde, il lui fallut quelques années pour payer l’école d’officier. Le reste de ses économies allaient à sa famille. C’était sa manière à elle de leur dire qu’elle les aimait, une manière froide et distante. Elle les vit de moins en moins. Non pas qu’elle les fuyait, mais elle fut très occupée.

    Gribus effectua son service, elle entendit dire qu’on le maltraitait mais ne pu jamais l’aider. Son école la tenait éloignée des jeunes recrues. Cela l’endurcirait, cela ne lui fera pas de l’armée. L’armée avait été pour elle le meilleur. Elle l’avait poussée à devenir plus forte. Pourquoi cela serait-ce différent pour son petit frère ?
    Père mourut de maladie. En faible.

    Grand Edor fait que je ne sois jamais comme lui. Je ne lui ressemblais pas. Je ne suis pas faible comme lui, pas faible comme Gribus, je ne suis pas d’argile. Maman a pris du marbre dur pour me sculpter, le plus résistant.
    Les années passaient, Nisa gravissait les échelons avec facilité. Sa vie la comblait, elle était heureuse. Avec le temps, elle gagna une certaine sagesse, un état d’esprit tout militaire. Elle aurait souhaité vivre cette vie à l’infini. Entre les entraînements, les permissions, l’alcool et la satisfaction. Celle de faire partie d’une compagnie réputée, d’être parvenue aussi au malgré une origine modeste. Rien ne pourrait l’arrêter. A passé vingt-cinq ans, elle continue à verser de l’argent à sa mère. Elle n’a pas besoin de cet argent, de toute manière, l’armée lui donne tout. C’est sa raison de vivre.

    La guerre commença. Tout changea. Définitivement.

    Courage, sergent. Tenez-bon.



    Elle rouvrit les yeux, observant le plafond de l’infirmerie de ce refuge pour soldat. Elle se tourna dans ce lit miteux. Courage, sergent. Elle revoyait tous ces morts. Les siens, ses hommes. Elle a cessé de pleurer, il y a en a trois en plus d’elle qui ont survécu. Deux sont déjà réaffectés aux défenses de la ville, l’autre est estropié à vie, il ne sera jamais plus rien d’autre qu’un mendient.

    Sergent Sandragil, deuxième compagnie d’archer mobile… La dernière de cette compagnie fantôme. Abandonnée.
    Elle ravala sa bile amère et se lèva pour s’habiller. L’infirmier lui sourit. Elle lui plait, elle le sait. Mais elle n’a plus envie de rien. Retrouver sa place. Courage, sergent.

    Pour eux. Ensemble. Retrouver sa place, une utilité.

    Le médecin a dit qu’elle était rétablie, après toutes ces semaines, elle va se rendre au bureau de logistique.
    Pâle, lassée, elle a perdu avec ceux qu’elle aimait beaucoup. Sacrifiés comme de la viande avariée. Le bruit du cheval au galop. Fuir, elle veut fuir ces images, cette existence immobile.

    Combattre.
    Se relever, elle le doit. Quitter cette infirmerie, revenir.

    Elle n'est pas un héros comme on le prétend, juste une survivante.
    Elle observa la porte, c'était le jour de ses permissions mais elle savait qu'il ne viendrait plus. Lui, il avait compris. En fermant à demi les yeux, elle pouvait encore se le représenter. De sa taille, le visage fin et anguleux, une barbe de quelques jours, les yeux bruns noisette. Elle pouvait se rappeler de chaque nuance de sa sueur, de la moiteur de sa peau. Celui qui lui avait sauvé la vie, là-bas. Courage, sergent, tenez-bon. Il était venu la voir ensuite alors que lui avait déjà réintégré une nouvelle compagnie.

    Ce n'était pas un homme bavard, réservé et calme. C'était un précieux soutien, un homme qui l'avait suivie invariablement dans cette campagne. Il s'asseyait au bord de son lit, lui tenait la main, la tenait informée des progrès militaires. De l'attente, du siège. Elle avait écouté, d'abord trop affaiblie pour faire autre chose que rester étendue.
    Il ne lui enjoignait pas d'être forte comme tous les autres visages inquiets qui se penchaient à son chevet, médecins, infirmiers, moines. Il ne souriait pas non plus, il ne souriait pratiquement jamais. Elle voyait dans ses yeux cette paisible confiance pour celle qu'il voyait comme un chef. Une vie liée dans le sang se passe de mot.

    Une fois que ses flancs cicatrisèrent et que sa jambe se ressoudait, elle put s'assoir, discuter. Il y avait de merveilleux avec cet homme qu'elle pouvait lui parler, de tout, de rien sans avoir à chercher ses mots. Un frère d'arme qu'elle appréciait mais qui lui, désirait bien plus.

    Elle aurait pu répondre à ses avances, accepter cette vie qu'il aurait pu lui offrir. Mais elle ne pouvait pas, elle s'était jurée de ne jamais avoir d'aventure avec un soldat, qu'il soit son subordonné ou son supérieur. Dans les auberges, les tavernes, en permission, elle s'était permise cette autre découverte d'elle-même. Mais pas avec lui.
    Dans ses yeux, elle ne pourrait jamais rien voir d'autre que des fantômes. Et s'ils avaient des enfants, quelle vie auraient-ils ? ... enfants de militaires, non, il fallait un père civil qui ne soit pas lié à la mort. Pas comme elle.
    Elle savait qu'il lui faudrait bien penser au mariage, un jour. Elle en avait l'âge.

    Elle entra dans la salle de prière, c'était avec son lit et la salle d'entraînement, son deuxième lieu de vie. Se nettoyer, se purifier jusqu'à la moelle. Laisser l'eau couler sur son corps et son âme. Elle se refusait à vivre selon les désirs d'autres, à vivre dans le souvenir. Elle devait passer à autre chose, et ne surtout pas mourir ici. Ne pas mourir ici d'une mort honteuse.

    La rééducation fut une autre épreuve, mais elle avait la volonté. Une volonté de recouvrer ses moyens pour ne pas tomber dans une vie honteuse. Elle avait retrouvé l'usage de ses jambes, de son épaule. Son corps redevenu faible fut travaillé, chaque jour pendant des heures pour récupérer. Tirer à l'arc de nouveau. Elle en pleura de joie, ses premières larmes depuis des mois alors que sa flèche vibrait encore au centre. Enfin. Cette première flèche marqua l'accélération de son rétablissement. Petite, Nisa était une enfant joyeuse pleine de vie. A présent, la guerre lui avait volé sa joie innocente mais pas sa vitalité.

    Elle avait hésité à aller voir sa mère et par extension Gribus mais avait renoncé. Qu'aurait-elle fait ? penser à la chaleur maternelle ne provoquait chez elle qu'une envie de pleurer. Aussi ne quitta-t-elle pas l’enceinte militaire, continuant simplement à verser sa solde à sa mère. Seule signe pour elle de sa survie.

    A présent, pratiquement entièrement remise, elle observait cette convocation qu'on lui avait remise. Un officier mielleux, l'armée a besoin de vous sergent, de gens compétent comme vous.


    Nisa Sandragil Viesociale
  • Position face aux événements politiques
    Politiquement, elle est bien entendu conservatrice, mais pondérée. Après le massacre de ses troupes, elle a vu les idéaux militaires fragilisés par une politique corrompue. En somme, elle se méfie de ce milieu qui ressemble pour elle à une fosse à serpent. Elle obéit, voilà tout.

    Des révolutionnaires, de ses ennemis, elle ne pense guère de bien même si elle comprend qu’on puisse se révolter, leur manière de faire est tout simplement condamnable. Si leur combat était juste, ils n’auraient pas eu à le revendiquer dans le sang d'innocents. Une bande de lâche, à la volonté voilée qui ne causent que la mort guidé par des leaders égoïstes souhaitant reprendre le pouvoir. Rien de plus, le pouvoir, pas un idéal pur. Ce n'est qu'un tissu de mensonge haineux, un prétexte.
    Si le gouvernement actuel n’est pas parfait, ce qu’apportent les révolutionnaires est pire. Il s’écrit avec le sang d’homme comme eux tous. Et dans le sien aussi, ils ont brisés ce qu’elle avait de plus cher, ils paieront.

    Les dissidents, elle ne les cerne pas. Elle en a très vaguement entendu parler. Ayant été hors de la ville pendant les combats, puis convalescente, elle n’a pas réellement eu d’information plus concrète que des « on dit que » et Nisa se méfie trop des rumeurs pour s’en faire une opinion.

    Des Olarils, elle n'en pense pas grand chose, des rumeurs toujours. On les dit vulgaires, primitifs, on en dit beaucoup de choses, mais au fond qu'en sait-on ?

    Nisa est un soldat, elle a juré. Qu’importe tout ce qu’il se passe, ce qui se décide. Un ordre est un ordre, c’est un mode de pensée qu’elle ne saurait quitter sans autre. Aussi ne prête-t-elle qu’une vague attention à la politique qui ne la concerne pas. Ils décident, l’armée agit. Chacun son rôle, chacun sa place.


    Elle éprouve un profond respect pour Bellone, son général. Simplement parce que c’est une femme, d’origines similaires aux siennes, qui a réussi à atteindre le sommet. Et de le mériter. Elle ne la connait pas personnellement mais cela suffit à faire d’elle une figure idéale de la femme militaire. Forte et Volontaire. La réussite tout simplement, un idéal guerrier.
    Cela dit, sa dernière épreuve a apporté son lot de doute. Le général a-t-il voulu cela ? Aurait-elle pu éviter cela ? Pourquoi ont-ils tous été abandonnés comme des chiens ?

  • Relations Sociales particulières
    Bellone Lastareth, son modèle.
    Gribus Sandragil, son étrange petit frère.
    Sesha Sandragil, sa mère artiste rêveuse.
    Quelques soldats, des camarades de promotions, beaucoup de mort, beaucoup de fantômes.

  • Équipement et possessions
    Une armure légère, cuir et côte de maille.
    Plusieurs arcs, des flèches.
    Le blason de la deuxième compagnie d’archer mobile.
    Une épée d’officier.

    Nisa Sandragil Futur
  • Pistes de Développement pour votre personnage
    Retrouver sa place.
    Comprendre, pourquoi.
    Ne jamais devenir comme son père.
    Aider maman et Gribus, continuer à leur verser sa solde.
    Devenir sans cesse meilleure.
    Retrouver toutes ses capacités.
    Oublier les fantômes.
    Sauver la ville. Combattre jusqu’à la mort.
    Mourir peut-être, mais pas comme père. Mourir dans l’honneur, arc en main.
    Être digne. Ne plus avoir peur, effacer définitivement la demoiselle effarouchée.

    Vivre.


Dernière édition par Nisa Sandragil le Jeu 5 Juil - 17:43, édité 19 fois
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MessageSujet: Re: Nisa Sandragil   Nisa Sandragil EmptyMar 3 Juil - 20:10

A Bellone et Gribus de me dire si ceci leur convient dans ce qui les concerne.
Je corrigerai et peaufinerai les détails plus tard.
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MessageSujet: Re: Nisa Sandragil   Nisa Sandragil EmptyMer 4 Juil - 17:41

Voilà convalescence complétée, orthographe corrigé au mieux.
Les deux concernés ont donné leur feu vert.

Doooonc, je vous la soumets officiellement. ICanFly!


Dernière édition par Nisa Sandragil le Mer 4 Juil - 18:15, édité 1 fois
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MessageSujet: Re: Nisa Sandragil   Nisa Sandragil EmptyMer 4 Juil - 18:03

Okip !

Je lis celle de Zagmar, puis je lirais la tienne (je l'ai presque terminée, il ne me restait que l'histoire)
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MessageSujet: Re: Nisa Sandragil   Nisa Sandragil EmptyMer 4 Juil - 18:08

*pioute poulette*
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MessageSujet: Re: Nisa Sandragil   Nisa Sandragil EmptyMer 4 Juil - 23:48

Alors, j'ai quelques observations sur ta fiche ^^

  1. Globalement, pour l'histoire, j'ai aimé le format, pourtant, il est aussi un peu piégeux ^^ Dans la partie "souvenirs" de l'histoire, tu as été extrêmement synthétique. Trop, selon moi ^^ C'est un peu disproportionné du coup ^^ On a une avalanche d'infos sur ce qui se passe au moment de la guerre, et rien sur ce qui a fait d'elle ce qu'elle est ^^
    Par exemple, la mort de son père, on en sait absolument rien ^^" On a sans doute la raison dans la fiche de Gribus, mais ta fiche doit se suffire à elle-même et par conséquent, cette information manque ^^
    Bref, de façon générale, je te demanderais d'étoffer cette partie de l'histoire pour qu'on ait pas la sensation qu'elle soit trop à trous, même si c'est difficile avec la narration que tu as adoptée ^^

  2. Ensuite, je souhaiterais que dans la partie sur son positionnement politique, tu développes davantage son opinion sur les autres groupes. Que pense-t-elle de la Révolution, l'ennemi ? Et de l'arrivée des Olarils, événement majeur approchant la Prophétie ? Et de la Dissidence, si populaire dans l'armée, car proche des idéaux d'Elandor Arlanii, et luttant contre le parachutage des petits chefs nobles qui, mis en place par le Conseil, nécrosent l'armée ?
    Le positionnement qu'elle a peut être tout à fait cohérent, après tout elle a prêté serment à Ysor, mais je te demanderais de le développer dans cette partie, et surtout de donner son opinion sur les événements récents.

  3. Ensuite dans les relations, tu dis que Bellone est son modèle. Je veux bien, mais en quoi ? Là on a un peu l'impression que ça tombe comme un cheveu sur la soupe, que ce n'est lié ni à son histoire, ni à celle de Bellone ^^ C'est quand même une observation très forte, qu'il va falloir étayer Wink


Pour le reste, la fiche me convient Smile Elle se lit bien, et elle est dans l'ensemble synthétique, ce qui est un bon point parfois ^^ Je te laisse corriger tout ça et me tenir au courant une fois que c'est fait Wink
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Nisa Sandragil


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MessageSujet: Re: Nisa Sandragil   Nisa Sandragil EmptyJeu 5 Juil - 17:40

Voilà, corrigé selon tes consignes.

J’ai beaucoup développé la guerre puisque c’est le point crucial de son passé.
Je t’ai étoffé le reste de ses souvenirs.

La politique, c’est développé. Nisa ne s’y intéressant pas plus que cela, je ne peux guère faire plus. Surtout qu’elle a été longtemps tenue éloignée de la ville, elle n’a donc pas réellement pu suivre l’actualité en détail.

Pour Bellone, il n’y a aucune autre raison que le fait que ce soit une femme, une militaire, et un général brillant. Elle n’a jamais rencontré Bellone, n’a jamais personnellement été connue d’elle, ni l’inverse. C’est une admiration distante, l’image de quelqu’un qu’on admire. C’est avant tout l’exemple de sa réussite qu’elle suit. Normal que ça semble comme un cheveux si tu attendais une raison affective.
C’est tout à fait dans le cadre de l’armée. Ce genre de profond respect pour un supérieur, une forme de confiance.
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Mithra Edorta
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MessageSujet: Re: Nisa Sandragil   Nisa Sandragil EmptyJeu 5 Juil - 17:47

Pour la relation avec Bellone, je ne te demandais pas forcément quelque chose d'affectif Wink Mais ce que tu me dis là comme justification, et qui est amplement suffisant, devait figurer pour plus de clarté, c'est tout ^^

Bref, à présent ça me semble complet, donc c'est bon, je valide la fiche ^^

Pendant que je te mets ton groupe, tu connais la chanson, Carnet, Parchemin, Possessions, RP, toussah toussah Razz
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