Les Tables d'Olaria
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 Il fallait se remettre rapidement [Nydearin]

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Lysandre Hirune
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MessageSujet: Il fallait se remettre rapidement [Nydearin]   Il fallait se remettre rapidement [Nydearin] EmptyJeu 29 Oct - 19:44

Il fallait se remettre rapidement.

Quelques jours suffirent. Lysandre n'avait plus d'autres volontés que de cesser de ressentir les brulures de sa chair, et pire que tous, sa peau qui semblait se déchirer à chaque respiration. Plusieurs fois, son bandage avait été refait, et elle avait pu constater l'ampleur des dégâts... Elle serait certainement marquée à vie, de plusieurs cicatrices boursoufflées et violettes, rayant à plusieurs reprises de sa poitrine jusqu'à l'aine... Elle songea plusieurs fois à son corps, après, quand tout aura cicatrisé, et qu'elle espèrera être séduisante... Mais ce n'était que secondaire, tout comme les questions qu'elle se posait au sujet de ses futures grossesses. Pourrait-elle seulement enfanter ?

Elle l'ignorait, et pire, à l'heure actuelle, elle ne souhaitait pas le savoir, et ce n'était pas ceci qui l'empêchait de fermer l'oeil plus de deux heures, clouée au lit. Elle avait vu Luminara et Sorastrata, Nydearin veillait sur elle... Mais Jezabel, et sa mère, Úna, et tous ces autres visages qu'elle n'avait pu voir à son chevet ? Elle ressentait une telle angoisse lorsqu'elle songeait à cette question-ci, avaient-ils survécu, qu'elle n'osa pas le demander à son mari. Le Prêtre d'Hésione lui aurait certainement dit, si elles avaient trouvé la mort...

Mais ce matin-là, la douleur de son abdomen se trouvant amoindrie par une boisson brûlante que les Guérisseurs lui avait administré, Lysandre réussit à rester debout suffisamment pour marcher jusqu'à ses vêtements, certains ayant été sauvés dans les décombres du Foyer, et aves beaucoup de grimaces successives, elle parvint à se vêtir seule... Car Nydearin était sorti, et elle préférait cela. La Question prenait désormais trop de place, elle devait savoir : pourquoi sa mère n'était-elle pas à son chevet, et où était Jezabel ? Pourquoi n'avait-il rien dit... ?!

Ce fut avec un frémissement, loin d'être un mal physique, qu'elle attacha, à sa taille rendue plus large par les bandes épaisses, la lourde ceinture de cuir où trônait à son flanc, l'Epée des Dieux. L'arme était lourde, et pesait sur les coutures qu'on avait opérés sur tout son buste, mais il était désormais trop important pour elle de reprendre au plus vite ses Devoirs. Elle avait été absente trop longtemps, elle avait entendu des rumeurs, bien que Nydearin souhaite, pour la préserver et lui garantir le rétablissement rapide dont elle avait besoin, ne rien lui dire des choses qui se tramaient au Campement.

Seulement, il était temps, maintenant. Elle se tenait debout, chancelait à peine, et supporterait la douleur. Inutile de plus encore lui cacher ce qui se produisait. Elle voulait savoir.

Et comme elle allait soulever les toiles ouvertes de la tente qu'elle occupait, le vent moins gelé d'un hiver qui s'estompait apporta également l'arrivée de son époux. Lysandre afficha un visage satisfait, mais plutôt fermé. Elle voulait faire preuve de sérieux et de rigueur, et vite revenir sur le devant de la scène : son Peuple avait besoin de sa présence, elle avait assez dormi.

« C'est toi que j'allais chercher... » Fit la jeune femme qui profita de devoir remettre à plus tard sa première sortie au grand jour pour faire demi-tour et s'assurer une meilleure position en prenant place sur un siège à l'assise réparée à la va-vite.

« Où est ma mère ? » Demanda-t-elle immédiatement, une main à la hauteur de son ventre qui se soulevait à mesure de ses respirations, et l'autre caressant la garde de l'Epée. « Où est ma mère, réponds-moi maintenant, et où est Jezabel. » Il devait le lui dire. Il devait répondre maintenant, elle en avait assez d'attendre et de se taire, et assez qu'on la préserve. Elles étaient mortes ?
A cette pensée, sa main se crispa sur le cuir de sa tunique, ce n'était pas son ventre qui cherchait à percer ses sutures... Elles ne pouvaient être mortes. Luminara et Grand Mère étaient en vie, elles devaient l'être aussi. C'était ainsi...

« Réponds ! »
Hurla-t-elle en se crispant de nouveau, son cri la faisant souffrir plus que de simples paroles et lui arrachant un gémissement. Elle en avait assez d'attendre. Elle devait savoir.


Dernière édition par Lysandre Hirune le Ven 30 Oct - 13:11, édité 1 fois
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MessageSujet: Re: Il fallait se remettre rapidement [Nydearin]   Il fallait se remettre rapidement [Nydearin] EmptyVen 30 Oct - 2:31

Combien de temps déjà ? Il n'a pas compté les jours, il ne s'est que trop peu reposé. Tant de tracas, il a certes des alliés, mais si peu. L'administrateur est un homme comptétent, et sincère. Le frère de Mithra s'est dévoilé, appelant le peuple olarils de l'autre côté de la Gérax. Certes lui-même considère que l'avenir des Olarils est ailleurs mais partir sans préparation est similaire au suicide, autant plonger dans une crevasse. Mithra, étrangement, est une adversaire tenace mais honorable et veillera toujours à la sécurité des Olarils – tout comme Lysandre... Mais le pire de tous, le plus exécrable, l'individu qui s'est révélé sous un nouveau jour. Kal'Berrik Filialanël, le Pontife...

* J'ai fait preuve d'imprudence, mais il est hors de question de laisser le Pontife atteindre son but. Lui à la tête des Olarils est similaire à la fin des Olarils. Ceux qui s'opposeront seront considérés comme des hérétiques... Serait-ce le prix à payer ? Et pourtant je sais qu'il ment, les Dieux ne nous parlent plus... *

C'est perdu dans ses tracas qu'il soulève la toile de la tente pour tomber nez à nez avec sa femme, il n'a pas pu parler, d'un coup les tracas ont été remplacés par d'autres difficultés. Sa mère... C'est exactement ce qu'il craignait, comment lui annoncer ? Son visage, que dit son visage ? Nydearin a bloqué son âme, il a fermé les rideaux sur son visage, ne présentant jamais qu'une seule expression, sauf dans l'intimité. En un instant, tout est revenu, d'abord la joie de la voir sur pied mais également la tristesse, tristesse d'avoir perdu tant d'êtres chers – car lui plus que personne n'a plus grand chose à perdre. Lysandre revient à la charge, essayant de percer les frontières de son âme mais rien ne sort, comment seulement lui expliquer la situation, il y a tant de chose. Jezabel ? Quelque part dans le campement sans doute. Mais comment présenter la situation, ta mère est morte, ta soeur n'a pas jugé utile de venir te voir. Non non et non.
Répondre... Mieux vaut en effet ne pas la faire attendre d'avantage, Le Grand Prêtre d'Hésione s'éffondre sur le lit de fortune, comme harassé par ses occupations précédentes, il en viendrait presque à vouloir être face au Pontife pour n'avoir pas à dire ce qu'il s'apprête à dire. C'est dans un presque murmure qu'il s'adresse à sa femme.

« Jézabel est vivante, probablement quelque part dans le campement. » Au moins ça c'est fait, ce n'était pas bien difficile d'annoncer une nouvelle aussi...banale... « Quant à Una... » La tristesse qui ressort de son visage en dit long sur ce qu'il s'apprête à dire, lui-même ne l'accepte qu'à moitié. « Elle est morte. »

Comment réagira-t-elle ? Acceptera-t-elle ce cruel destin ? Sa main cessera-t-elle de caresser le pommeau du glaive ? Peu importe, il n'est pas temps de se poser des questions, il n'a pas ce genre de privilèges à présent et avance immédiatement vers sa femme, attrapant au passage une chaise délabrée pour se poser face à elle.

« Trop de silence, ta mère est morte, mes parents sont morts, mes sœurs sont mortes, comme bien d'autres... Cependant... Ils sont toujours à nos côtés, dans nos souvenirs, dans nos écrits, dans nos cœurs. »

Il a choisi une proximité limitée, son ventre n'est encore que partiellement cicatrisé, un mouvement trop brusque pourrait ouvrir l'une ou l'autre plaie. Croyez bien qu'il est ardue de ne pas lui sauter dessus, la serrer dans ses bras, sentir son souffle contre lui, ressentir cette proximité dont il s'est privé durant tout ce temps... Il ne fait que capturer la main caressant inopinément l'Epée des Dieux dans la sienne. Il a bien d'autres choses à lui dire, beaucoup de mauvaises nouvelles et peu de bonnes nouvelles.

« J'ai pris en charge le campement pendant ton absence, à présent... » Brisant le contact avec sa femme il enlève la besace qu'il porte en bandoulière, l'ouvre et en sort les Tables pour finalement les donner à sa femme. « ...Ceci te revient. »

Il a tenu parole, les Tables lui devait lui remise dès qu'elle était sur pieds et lui n'en a plus la possession. Il les a protégé de sa vie, les gardant jalousement, empêchant même ses proches d'y toucher.

« Peut-être y a-t-il déjà eu un évènement similaire par le passé... Crois-tu que l'on pourrait en apprendre plus dans les Tables ? Nos précédents Chefs n'ont-ils pas laissés leurs confidences dans les tables ? »

Questions, que de questions... Pour autant il a déjà sa réponse, si la Gerax a déjà agit de la sorte alors leurs ancêtres auront pris note de ce rare déchaînement dans les Tables d'Olaria. Il se reprend, l'hiver, ou tout du moins ce qu'il en reste sera aussi rude que ce qu'il a eu à supporter jusqu'à alors. Mais à présent elle est là, il ne sera pas seul à se dresser face à ces opposants dépourvu d'honneur. Il n'a pas attendu qu'elle lui réponde pour reprendre la parole

« Qu'importe après tout... Il y a d'autres priorités pour l'instant. »

Silence, le plus grave n'est encore qu'à venir, tel est ce que son visage dit.

« Préfères-tu que je commence par les bonnes ou par les mauvaises nouvelles ? »

Il vient immédiatement dans le vif du sujet... C'est au moins ça de fait.
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MessageSujet: Re: Il fallait se remettre rapidement [Nydearin]   Il fallait se remettre rapidement [Nydearin] EmptyVen 30 Oct - 13:55

Ses entrailles se déchirèrent lorsque la Chasseresse se leva d'un bond, à l'entente de cette nouvelle. Terrible nouvelle ? Le mot n'était que trop faible, car elle ne put rester debout que quelques secondes, à peine, vacillant sur ses chevilles devenues molles et tremblantes ; contrainte à s'asseoir, ou du moins, à retomber comme un sac de grains contre l'assise déformée et fragile, rien ne fut plus aigu que la douleur qui lui poignardait le cœur. Pas même les points qui s'étaient élargis sous le mouvement vif, si même par ses respirations, saccadées, déchainées, l'expiration et l'inspiration se confondant parfois, la forçant à tousser.

En plaquant la main contre sa bouche, celle que Nydearin avait laissée seule, Lysandre laissa ses sanglots exploser et se mordait la lèvre pour ne pas hurler. Hurler sa détresse, hurler sa colère... Envers qui ? Les Dieux ? Avouer qu'ils étaient fautifs et injustes serait-il une bonne chose ? Elle craignait de devoir avouer par la même qu'ils avaient agi ainsi pour la punir, comme de nombreux Olarils le pensaient... Ils le disaient ouvertement : si Arestim Dominae était détruite, c'était par la faute d'un Chef incompétent. Etait-ce là donc, un châtiment nécessaire que des Divinités lui envoyaient ? Elle ne pouvait plus y réfléchir, tant les larmes coulaient.

Contrairement à nombre de Survivants de la catastrophe, elle n'avait pas eu à pleurer toute l'eau d'un corps qui avait été endormi... Elle avait encore en elle la tristesse infinie de devoir découvrir un mort supplémentaire à chaque minute. Et les pleurs ne se tarissaient pas. Et à chaque reprise d'oxygène, les maux redoublaient, qu'ils proviennent de son cœur ou de son ventre. Les reproches vinrent vite en tête, pourquoi ne lui avait-il pas dit dès son réveil ?! Pourquoi l'avait fait attendre tout ce temps, alors que le cadavre de sa mère était quelque part, dans le Campement ? Elle voulut lever sa main pour que Nydearin cesse de la câliner, malgré qu'il veuille bien faire, elle devenait aveugle et sourde à ses gestes de tendresse, mais il fut plus rapide, et sortit de sa besace de chasse les Tables d'Olaria.

A leur vue, il y eu un réel conflit dans son esprit. Savoir que son action avait sauvé ce que les Olarils possédaient de plus précieux, la satisfaction de les retrouver intactes et protégée par son époux, s'opposait à la douleur qui accaparait toutes ses pensées. Elle était incapable de cerner la priorité, désormais, jusqu'à se demander comment Nydearin pouvait être aussi insensible, au point de lui parler de l'organisation des Survivants, de ce qui se passait actuellement dans le Camp. Mais elle ne parvenait pas à parler, craignant de devoir crier et préférant d'ailleurs ne pas savoir jusqu'où pourraient porter ses hurlements. Il lui semblait impossible de s'exprimer autrement...

Mais les Tables avaient le pouvoir, sur elle comme sur beaucoup semblait-il, de faire réaliser à quel point Elles étaient importantes. A quel point il était primordial qu'Elles soient sauves. Et Lysandre sentit peu à peu ses larmes s'amoindrir, alors qu'elle cherchait dans les mots précédents de son mari, d'autres moyens de penser. Penser à Jezabel, à Sorastrata, à Luminara... Aux Olarils qui étaient eux aussi vivants... Elle était leur Chef, et avant d'être la fille de Úna, elle avait à reprendre le flambeau allumé par son époux. C'était ainsi, elle aurait sans doute le temps de pleurer et de demander pourquoi, de veiller les morts et de compter les pertes qu'il s'agisse de ses proches ou de ceux de Nydearin... Plus tard. Son peuple, encore debout, mais blessé, avait besoin d'un Chef.

« ... » Elle ne réussit pas immédiatement à parler. « Les Mauvaises. » Murmura-t-elle en sentant reprendre ses sanglots, qu'elle ne contint qu'à moitié. Annoncer le décès de sa mère ne suffisait pas ? Elle craignit un instant qu'il n'ait d'autres défunts à recenser, mais sans doute, à la vue de son visage fermé, l'homme avait-il des nouvelles qui touchaient aux vivants... Elle ne put s'empêcher de penser aux Olarils qui voulaient sa chute, avaient-ils profiter de son sommeil et de sa convalescence pour agir ? N'avaient-ils pas des cadavres à enterrer, ou des blessures à panser, eux aussi ? Elle prit peur, cherchant sans réponse des signes dans les yeux de son mari, et reprenant instinctivement la caresse du pommeau offert par les Dieux.
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MessageSujet: Re: Il fallait se remettre rapidement [Nydearin]   Il fallait se remettre rapidement [Nydearin] EmptyDim 1 Nov - 15:54

Les Mauvaises... Quelque part il préfère commencer par les mauvaises nouvelles, le plus dur étant de les décorer sans véritablement leur enlever de leur gravité. Les dangers sont véritablement présents. Trop peut-être, à présent il ne sera probablement plus jamais question de rester à la périphérie de la société Olaril, lui-même a franchit un cap évident et s'est ouvertement opposé au Pontife, dans son esprit il a pris une décision irrémédiable et a choisit d'également s'opposer à la création de sa garde religieuse. Serait-il préférable de commencer par le plus mauvais ou non ? Il y a de moindre mals, Arngrim Edorta appelle à l'Exil mais ne partira jamais qu'avec ceux qui voudront bien le suivre – et l'Hirune est bien conscient que peu sont prêt à abandonner un passé révolu.
Nydearin ne peut que remarquer le choc émotionnel en fonction dans sa femme, les sanglots sont si évident, si évident qu'il aimerait la serrer contre lui. La politique est ardue, la supporter après de tels évènements est chose ardue, il en a ressentit la réalité pendant le Campement s'était trouvé être sous sa direction. Il ne fait pas preuve d'une passion ardente, ce n'est pas le moment... Le temps viendra où il l'entraînera dans leur couche commune mais pas de suite. Il effectue un Crescendo dans ses mots, commençant par murmurer quelques paroles en partie intime. Sa main se perd dans les cheveux de son épouse, par la tendresse il tente de réfréner les sanglots de sa femme.

« Lysandre Hirune, ma petite femme, le pire n'est encore qu'à venir... »

Il augmente l'intensité de sa voix, employant alors un ton emplit de gravité, dans ses yeux se mêlent tendresse et dureté, tendresse en ce sens que sa femme se trouve face à lui en état de se déplacer et dureté car il est conscient de la gravité de la situation actuelle.

« ... Durant ton sommeil plusieurs opposants se sont révélés, jusqu'alors seul Mithra s'opposer ouvertement à toi mais aujourd'hui elle n'est que la plus honorable de nos adversaires. Si je ne suis pas prêt à la laisser agir à sa guise je considère qu'elle est de loin la moins dangereuse pour les Olarils. »

Kal'Berrik Filialanël, il a compris sa réalité suite à leur dernier entretien. Le Pontife ne reviendra pas sur ses mots. Le visage de l'Hirune change radicalement d'expression, l'ombre d'une colère inassouvie se reflète dans ses traits. Son ton reflète une rage qu'il ne contrôle qu'avec difficulté, des idées de meurtre s'invite dans son crâne mais il ne peut agir de la sorte, pour elle il doit contrôler ses ardeurs.

« Kal'Berrik Filialanël, le Pontife, est sortit de l'ombre et a profité de ta faiblesse présente pour se révéler un dangereux opposant. Il n'hésitera pas à tuer ceux qui s'opposeront à lui. »

Murmure.

« Laclaos m'avait avertit à son sujet... J'aurais dû l'écouter par le passé... Je n'ai réalisé mon erreur que trop tard. »

Reprise de parole sur d'une voix normale.

« J'ai eu un entretien avec lui sous sa demande. Je n'ai pu que constater sa réalité. Il fera tout ce qui est en son pouvoir pour prendre ta place. Il n'a d'yeux que pour lui et ne s'intéresse aucunement à l'avenir des Olarils... »

Le Mari de la Chef serre les poings, cessant toute marque d'affection envers sa femme. Sa voix se fait piquante et aiguisée.

« Cette raclure souhaite créer une Garde Religieuse. Il est évident qu'il ne conçoit pas de refus, dans le cas contraire il m'a fait comprendre qu'il nous déclarerait hérétique. La prudence voudrait que l'on accepte sa demande mais... j'y suis fermement opposé, plus les choses progresseront, dans un sens comme dans l'autre, plus il tâchera de posséder de plus en plus de pouvoir. Je serai d'avis de prendre ce risque et de s'opposer dès maintenant à lui. La décision cependant te revient... Sans parler que ma conscience refuse de jouer le rôle de son intermédiaire. »

La noirceur de l'Hirune est canalisée, il réfléchit clairement et est visiblement conscient des risques probables, il a choisi de se montrer imprudent, il l'a déjà été face au Pontife, et selon lui il est trop tard pour reculer.

Il a commencé par utiliser un Crescendo à présent il passe au Decrescendo.

« Mis à part ça... Le beau-frère de Mithra Edorta, Arngrim Edorta, appelle les Olarils à s'exiler dès maintenant de l'autre côté de la Gerax. Si j'admets que l'avenir des Olarils n'est plus à Arestim je ne pense que se précipiter de la sorte nous soit bénéfique. Il serait préférable de le freiner dans ses projets. »

Presque au dernier moment il s'est rappelé d'un détail, minime mais réel.

« J'ai failli oublier. Suite à la fureur de la Gerax, Ebanelle Hirune s'est soudainement souvenu de l'existence des Olarils et s'est présentée au Campement clamant haut et fort être envoyée par Panpale... Elle ment cependant. »

C'est somme toute un rapide résumé, une manière de mettre les détails les plus importants en quelques mots démontrant clairement ses impressions.

« Tu auras peut-être besoin de précisions, n'hésites pas à m'en demander. »
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MessageSujet: Re: Il fallait se remettre rapidement [Nydearin]   Il fallait se remettre rapidement [Nydearin] EmptyDim 1 Nov - 21:45

Lysandre avait déjà des douleurs dans la tête, les larmes et la pleine cognaient contre son crâne, mais elle réussissait encore à réfléchir, sans avoir à se boucher les oreilles... Sa concentration était perturbée, mais face à de tels éléments, narrés par le Grand Prêtre d'Hésione, la Chasseresse ne pouvait qu'être pensive. Ainsi, alors qu'elle était endormie, le Pontife avait profité de son absence sur la scène politique pour se tailler la part du Lion. Il avait l'intention désormais de rivaliser et pire, d'après ce qu'elle comprenait, était plus dangereux que Mithra.

Mithra... Elle était elle aussi venue la mettre en garde contre des opposants bien plus fourbes, ou bien plus vils. La Veuve de Laclaos avait le sens de l'honneur, et si elle craignait d'autres Olarils plus avides de pouvoir, ceux-ci ne devaient pas s'encombrer autant de morale et de limites. Comme Nydearin le disait, peut-être même, pourraient-ils aller jusqu'à tuer pour obtenir plus de pouvoir. Et à en croire la haine qu'elle ressentait dans le regard et l'attitude de son époux, le Pontife avait dû se révéler de la façon la moins appréciable, et la plus basse...

« Une Garde Religieuse ? »
Répéta-t-elle, incrédule. Mais ce fut vite la hargne qui se fit entendre, à l'image de son mari. « Tu as parfaitement raison ; il est hors de question qu'une unité armée soit à sa solde, les Olarils n'ont pas besoin d'être surveillés, ils ont besoin d'être protégés par la Garde, celle qui a toujours été, et en qui ils ont confiance. » Pesta-t-elle bientôt.

Ce qui lui faisait peur, cependant, ce fut la réelle menace qu'il représentait... Les Olarils étaient pieux, notamment en ces temps incertains et après le terrible événement qui avait submergé bien des familles. Aujourd'hui, perdus et sans repaires, ils auraient peut-être plus facilement envie de se rattacher au Culte des Dieux. Elle espérait cependant que les Olarils pouvaient douter de sa légitimité à elle, n'iraient pas immédiatement trouver en Kal'Berrick un Chef potentiel... S'il était aussi fourbe pour se manifester lorsque le Peuple était au plus bas, qui sait de quoi il était capable.

« Tu as bien fait de refuser. Et si refuser son souhait d'armée personnelle est être Hérétique, qu'il en soit ainsi. Les Olarils ont besoin de nouveaux repaires... Les Dieux semblent bien absents désormais qu'Arestim est détruite, et nous devons enrailler les divisions dès à présent. » Affirma alors l'Hirune, pensive, qui déjà passait au sujet suivant... Vraisemblablement, le frère de Laclaos avait lui-aussi choisit son Sommeil pour appeler les Olarils à lui. Mais elle savait sa femme souffrante depuis des années, elle s'étonna alors de le voir si visible, lui qui s'était exilé dans les Plaines avec son épouse, pour sa santé.

Toutefois, elle acquiesça légèrement aux paroles de son mari.

« Le Village ne peut être reconstruit sur des ruines et des cadavres... Il y a tant de morts, que nous allons creuser toutes les Plaines pour les enterrer... »
Murmra-t-elle douloureusement, le souvenir de sa mère la hantant encore, et laissant ses yeux rouges. « L'hiver s'achève et bientôt, ce sont les pluies qui arriveront... Et avec elles, la puanteur et les maladies se développeront. Arngrim ne semble pas avoir tord, mais nous ne pouvons pas le laisser inciter les Olarils à partir maintenant ! Les Ilgéraxans ne nous laisseront pas pénétrer dans leurs terres, et personne n'a jamais franchi la Gérax à part... »

Elle se tut, levant la main pour caresser le cou du Prêtre. Elle avait dès lors besoin de ce contact pour réfléchir au mieux, et sans doute, garder les pieds sur terre.

« Ebanelle est une vielle folle ! Personne ne peut la croire ! Elle n'a plus toute sa tête, Panpale la manipule pour nous tromper. Il faut la faire taire. » Les sourcils froncés, elle se demandait pourtant comment réussir cette manœuvre sans user de la force. La vieille Sorcière pouvait faire peur aux Survivants et alors que leurs esprits étaient plus faibles à cause de la douleur et de la tristesse, ils pourraient être plus naïfs...
« J'ai entendu des voix derrière les toiles tendues de la tente... Elles chuchotaient que les Dieux nous avaient abandonnés. J'ai la conviction qu'ils ne peuvent pas nous laisser dans une telle situation mais... » Elle se tut. Au dehors, des pas résonnaient contre le sol encore sec de l'hiver...


[Ergan doit intervenir dans notre RP, mais si tu préfères que ce ne soit que des "passants", histoire qu'on évite d'attendre toute la semaine où il est absent, on le fera intervenir le week end prochain Wink]
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MessageSujet: Re: Il fallait se remettre rapidement [Nydearin]   Il fallait se remettre rapidement [Nydearin] EmptySam 7 Nov - 15:21

Ergan Dialon avancait vers la tente du chef en boitant, son bâton traversait la neige et laissait des petites marques rondes. Sa démarche assymétrique rendait l’Administrateur grotesque. Cependant, personne jusqu’ici n’avait osé regarder Ergan Dialon avec une seule once de moquerie. Il n’avait peut être pas encore acquis le respect des gens, mais au moins, il avait évité leurs mépris. Depuis la catastrophe de toute façon, le nombre de personnes infirmes ou handicapées avait explosé, et n’être « que » boiteux était mineur comparé à la perte complète d’une jambe, voire des deux jambes.

Suivant les indications de Nydearin, Ergan Dialon avait commencé à organiser tout le campement. Et ca n’était pas parti tout seul. Trouver des volontaires était difficile, tous les Olarils étaient encore recroquevillés sur eux même, mis à part quelques un qui s’agitaient dans tous les sens. L’Administrateur avait fini par renoncer à trouver des volontaires et avait désigné d’office des gens pour accomplir les corvées. Evidemment, ca n’avait pas contribué à sa popularité. Les gens s’en étaient même pris assez violemment à lui. Heureusement que Nydearin n’était pas loin, car Ergan Dialon s’était déjà réfugié dans sa carapace intérieure.

Il en était encore à mettre au travail tout le monde, et les problèmes d’organisations se limitaient à boucher les trous dans les différentes activités. Heureusement, de plus en plus de gens sortaient de leur torpeur et venaient rejoindre l’effort collectif. On ne désignait plus de volontaires, mais un autre problème survenait : Tout le monde voulait rechercher les survivants, et personne ne voulait faire d’activités ingrates, telles que creuser une fosse d’aisance collective, qui était pourtant plus que nécessaire : en l’absence de véritable entretien ou de personnes s’occupant du nettoyage, les excréments fleurissaient dans le campement.

Ergan Dialon se demanda si finalement sa tâche n’était pas ingrate elle aussi. Lysandre n’aurait pas à s’occuper de quelque chose d’aussi stupide que l’hygiène au quotidien. Elle n’aurait pas à gérer la prolifération des escrocs qui revendaient de la nourriture pillée dans une maison. Elle n’aurait pas à gérer les problèmes dûs à l’accès à l’eau, ceux qui accusaient les autres d’en pomper trop.

C’était ca, administrer. C’était s’occuper des excréments des autres, c’était lutter contre la partie animale de l’être humain, c’était forcer l’homme à cohabiter avec son voisin. Dans ces temps de chaos, beaucoup d’Olarils choisissaient de retourner à l’état naturel, et il fallait leur faire violence pour qu’ils acceptent de revenir à l’ordre d’avant.

Administrer était une tâche ingrate, une tâche qu’Ergan Dialon était heureux de faire.

Maintenant que le chef était guéri, il était temps qu’il se présente à son supérieur hiérarchique. Ergan Dialon attendait deux choses de cet entretien. Premièrement, une certaine… reconnaissance de son travail, une chose qu’il cherchait tout le temps de toute façon, et surtout, rencontrer tout simplement Lysandre Hirune, qu’il n’avait jamais approché.

Pour l’occasion, il s’était lavé les cheveux, les avait soigneusement rassemblés en une queue de cheval, et avait de nouveau pris soin de son bouc fourchu. Il était tout excité à l’idée de pouvoir rencontrer celle qui lui avait permis de retrouver la vie. Son regard luisait presque, et un demi-sourire timide éclairait son visage. Il boitait à travers le campement, vers la tente de Lysandre, le regard vissé sur celle-ci et indifférent aux autres.

Dans son cœur, il ressentait une certaine excitation, accompagnée surtout de gros doutes : son travail jusqu’ici était il satisfaisant ? Lysandre était elle en état de commander de nouveau aux Olarils ? Etait elle réellement d’accord avec les projets de Nydearin ? Pas de joie, juste de l’euphorie, comme un gamin qui serait sur le point de chiper une pomme. Oubliées, les années à juger impitoyablement Lysandre, à relever mesquinement chaque erreur politique, chaque mauvaise gestion. D’une part, sa nomination même, et ensuite, le travail qu’il accomplissait lui avait fait prendre conscience qu’il n’y avait pas de plus écrasantes choses que le pouvoir. Il était désormais plus indulgent, moins… opposant. De toute façon, il était à présent un des représentants du pouvoir de Lysandre, et Ergan Dialon détestait les situations peu claires. S’il travaillait pour Lysandre, il ne fallait pas la décevoir.

Jusqu’ici, Lysandre était un employeur comme les autres, si ce n’est la dimension humaine de ce que Nydearin avait demandé. Et Ergan Dialon n’avait jamais eu qu’une seule devise : Honnêteté, Travail, Rigueur. Il serait donc honnête, travailleur, rigoureux.

Ses bottes et son bâton l’amenèrent finalement au seuil de la tente. Avec sa démarche d’infirme, il ne fut pas discret. Il écarta un peu les pans de son manteau, secoua la neige qu’il avait sur lui et s’ébroua. Puis il entra dans la tente du chef, en espérant y être invité.

Le chef était encore mal en point, le teint pâle, mais elle était debout. C’était le mieux qu’on pouvait espérer. Son mari un peu sur la droite, semblait avoir été interrompu dans sa conversation, et gardait un masque sur ses expressions. Ergan Dialon se râcla la gorge, l’air gêné, et alors que son cœur battait la chamade, il tenta un salut en s’inclinant.

La tâche était plutôt difficile, et le résultat peu esthétique : Il plia le buste en s’appuyant sur sa canne, gardant ainsi le bras gauche stupidement en l’air, puis pour s’incliner un peu plus, il prit le risque de déplacer sa jambe gauche vers l’arrière. Il s’arrêta dès qu’il eut trop mal et ne put pas finir son mouvement. Il eut toutes les difficultés du monde à se remettre droit avec sa jambe blessée.

« Ma Dame, permettez moi de me présenter : Ergan Dialon, j’ai été nommé Administrateur du Campement grâce au choix de votre mari. J’appartiens à la famille Garthésia et j’ai pour unique métier la gestion.

Si je suis venu aujourd’hui, c’était pour pouvoir me présenter à vous, qui êtes et restez mon chef, et pour que vous me connaissiez que vous sachiez qui je suis. Etant donné que je vais travailler en votre nom et pour vous, cela me semblait important.

Je ne dérange pas ? »

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