[Aube Funeste]

L’aube. Oril prenait son tour de garde. Il sortait à peine de l’auberge que des cris provenant d’un attroupement le pousserons à s’approcher. La pres de la statue de Diron une foule s’agite. Les rumeur circulent, vite.

C’est le médecin.
Comment cela a-t-il pu arriver?
Traître?

Rumeurs, chuchotements. Oril fronce les sourcil et poursuit son chemin à travers la foule affolées.


*Qu’Est-ce qui c’est passé?*

Difficile de se frayer un chemin, le groupe est dense et compacte, il doit jouer des coude écarter les badaud , et finalement signaler pleine voix son statut de garde pour qu’on finisse par le laisser s’avancer plus facilement.
Le spectacle n’a rien d’agréable, le guérisseur est la pendu avec une inscription sanglante sur la peau.
« TRAITRE », il ne comprenait pas ce mots, il l'avait reconnu en tant que tel et si il parvenait à le prononcer, ne parvenait pas à en comprendre le sens. Vite agir, calmer la foule, leur donner une occupation. Il avisera un enfant d’une dizaine d’années dont la mère masque les yeux de ses mains. Deux enjambées et il s’accroupi près de lui avant de lui saisir les épaule et d’orienté le garçon dans le sens opposé et de lui glisser à l’oreille.


Va vite à la caserne, la bas-tu dira que Oril réclame immédiatement Eldar près de la statue de Diron pour une affaire très grave. Ensuite tu iras chercher Lysandre et tu lui dira la même chose. Va vite sans te retourner…. D’accord?

Le gosse hoche lentement la tête tout en tremblant. Oril le pousse alors légèrement dans le dos et il partira à grande enjambées en direction de la caserne ou est supposé se trouver Eldar. Avec un sourire Oril se redresse en direction du corps inanimé.

Deux hommes avec moi pour soutenir ce pauvre homme pendant que je sectionne la corde.
Qu’on aille chercher un draps ou autre chose pour le recouvrir, inutile de le laisser dans cette tenue. Apportez moi une civière aussi. Les autres, inutile de rester ici, vous pouvez retourner à vos activité, votre présence ne sert à rien.

Tout en parlant il s’exécute et commence à escalader la statue afin d’atteindre la corde. Dans son esprit les question tourne.

*Pourquoi le guérisseur ce serait-t-il suicidé? A cause de ses histoire de cœur récente? Non impossible, à quoi correspondrait ce mot?*

Quelque seconde et la corde est sectionnée, sous le poids de Zéphir une fois libéré, les deux homme fléchiront légèrement. Oril les rejoindra pendant que la civière est amenée.

Vous pouvez l’allonger la, et merci de votre aide.

S’il à l’air calme, Oril n’en est pas moins très ébranlé intérieurement, que ce soit un suicide ou autre chose, la perte du principal de ses guérisseur était toujours signe de problème pour une communauté, Zéphir était très doit et connaissait presque tout le monde ici. Et toujours cette inscription qui le tracassait, pourvu qu’Eldar arrive vite, la foule semblait avoir du mal à ce dispersée d’autre personnes se joignait même au groupe et il craignait des problème, le pire c’est qu’aucun autre membre de la garde ne se montrait. Mais bon puisque ça en était la. Le corps de Zéphir reposant entre lui et la statu de dirons il attendra. Prendre d’autres initiative serait prématuré.

[ Oril, Vesper est parti de la place, je crois, donc je pense qu'il ne peut pas t'aider à détacher la statue Je vais faire comme s'il était parti, tu n'auras qu'à éditer après. ]

La Place des Ires était le lieux d'établissement des Garthesia. Nombreux étaient ceux qui avaient trouvé le corps de Zéphir en premier à l'ouverture des échoppes, le matin. La statue de Diron était par endroit ponctuée du sang du médecin.
Amiguel affichait un masque de terreur: Zéphir avait été tué, et l'on avait gravé " Traitre " sur son torse. On l'avait littéralement exécuté, d'un geste propre et rapide. Sans doute le Guérisseur n'avait-il pas eu le temps de se rendre compte de sa propre mort. Le corps d'Amiguel était stoique, au milieu de la foule. Son ame était bouillonante, mélange de sentiments cotradictoires ou similaires. On l'avait débarassé de la menace que représentait Zéphir. Ce " on " de l'anonymat serait probablement difficile à retrouver, de toute façon, il était désormais libéré de Lunard et du savoir qu'il possédait sur lui...

* Et surtout... *

Il jeta un coup d'oeil à Vesper Astar, qui disparaissait au coin d'une ruelle. Il fronça imperceptiblement les sourcils.

* Ma première impressions était étrange, mais cet homme cache quelque chose... Il est dangereux *

Il détourna le regard et observa le Garde qu'il avait aperçu l'autre soir, en compagnie de Kermaat, Oril. Il savait prendre les choses en main, et avait déjà demandé à un gosse d'aller chercher son supérieur, Eldar.

* Les gardes... J'ai entendu dire qu'Eldar était intelligent et fin... *

Alors, il retrouverait peut-etre le tueur, en compagnie de son subordonné, Oril, ou d'autres. Mais qui était-il, ce tueur... ?
Amiguel Garthesia fit quelques pas en avant. Il s'agenouilla près du cadavre de son cousin et du Garde. Il lui demanda, d'une voix vraisemblablement contrariée et perplexe:

- Si je puis vous aider pour rechercher la cause de la mort de mon cousin, Oril, je ferai tout mon possible...

Il observa l'entaille sur la gorge, et le diamètre des lettres gravées sur le corps.

- Une dague, probablement. Soit de chez Timberg, je suis passé chez lui récemment; ou de chez Kiriel Edorta, mais j'ai cru comprendre qu'il n'avait pour le moment fourni que les Gardes. De toute façon, Mulciber ne produit plus d'armes, en ce moment, ce qui laisse peu de possibilités hormis celles-ci...

Il déglutit un instant. Sans lacher une larme, son visage laissait paraitre que, malgré le conflit qui l'opposait aux yeux de tous et de toutes à son cousin, sa mort le laissait coi.

- Il va falloir retrouver comment est-il mort, Oril.

Il plongea son regard perplexe dans celui du Garde.

- Selon vous, a-t-il été tué... ?

Luminara ne menait pas une vie ascète, mais un besoin étrange de méditation la tira de son lit et de la magnifique fourrure dont lui avait fait cadeau sa tante, pour son passage à l'Age Adulte en tant que Chasseresse. Elle avait un peu transformé la vérité, avec Zephir. Certes, aux Jeux, elle avait superbement réussi sa danse ; certes, elle s'était surpassée ; certes, elle avait oublié en montant sur scène. Malgré tout, elle n'avait pas vu ce qu'elle voulait voir. Zephir était un homme de parole : il l'avait regardée jusqu'au bout, il avait même applaudi. Mais elle ne lui avait pas souri, elle avait été jusqu'à l'ignorer, avec une fierté qu'elle se reprochait un peu. Luminara n'avait pas réussi à donner le change jusqu'au bout, puisqu'elle s'était éclipsée rapidement après sa danse. Une fois les félicitations entendues, les formules de politesses échangées avec les membres de sa famille, Luminara avait rejoint sans tarder son foyer. Mais la rapide œillade échangée avec sa tante l'avait rassurée : elle veillerait à ce qu'il n'y ait pas de malentendu. Mais voilà que les semaines avaient passé et que Luminara n'avait pas eu l'occasion de revoir le guérisseur.

Luminara n'aimait pas les concessions. Elle ne se sentait pas forcée d'entretenir une relation qui ne lui plaisait pas. Pourtant, l'amitié de Zephir lui semblait digne d'intérêt et elle lui aurait volontiers fait à nouveau confiance, maintenant que sa colère était passée. Fondamentalement, Luminara n'était pas une personne aigre ou malveillante, aussi n'en voulait-elle plus vraiment au guérisseur. S'il osait à nouveau s'approcher d'elle, elle reprendrait sa pensée moins brutalement, et verrait rapidement s'il était possible de repartir sur de nouvelles bases. Bienheureuse innocente ! Peut-être que, malgré son expérience en ménage, Luminara n'avait pas totalement cerné Zephir. Sinon, elle n'aurait pas pensé ainsi...

Celle qui avait dédié sa vie à deux divinités commença donc sa journée tôt, en plaçant sous leurs bonnes augures sa journée. Elle s'habilla rapidement, décidée à profiter des Jeux de Bakarne sans se laisser troubler et de montrer sa bonne humeur à tous. Seulement, à peine eut-elle fait quelques pas hors du Foyer qu'elle entendit comme une étrange rumeur. Un vague brouhaha, et personne dans les rues. Surprise par le caractère inhabituel de la chose, Luminara se tourna rapidement vers le centre, et au fur et à mesure de sa progression, croisa des personnes au visage fermé. Craignant un accident lié à Lysandre, la Chasseresse s'adressa d'un ton autoritaire à un passant :

- Quelque chose est arrivé au Chef ?

L'Olaril la toisa d'un regard mauvais, comme si Luminara disait quelque chose de totalement déplacé. Puis, il répondit sans grand enthousiasme :

- Le Chef n'a rien, non. Toujours comme ça, les Hirune. Ça se préoccupe d'abord de soi...

Luminara comprit qu'elle était tombée sur un pro-Edorta et allait s'adresser à un autre passant quand les dernières paroles du passant la plongèrent dans un surprenant désarroi.

- Ya le guérisseur qu'y a laissé sa peau. C'est pas beau à voir, la statue de Diron.

Le guérisseur. Combien de guérisseurs y avait-il à Arestim ? Le cerveau de Luminara calculait avec une rapidité effroyable les chiffres et les probabilités pour qu'il s'agisse de Zephir. Sa voix ne tremblait cependant pas quand elle demanda :

- Le guérisseur Garthésia ?

Ne voyant pas où elle voulait en venir, l'homme répliqua :

- Oui, je pense...

Luminara ne l'écoutait plus, elle avait pris ses jambes à son cou. Comme si elle était en traque, elle avançait avec toute la célérité dont elle était capable, au milieu des Olarils étonnés. La statue de Diron, la statue de Diron, la statue de Diron... Oh Hésione !

Au milieu de l'attroupement qui entourait la statue tachée de sang, Luminara vit une forme allongée soigneusement recouverte. Sans s'arrêter pour répondre à ceux qui l'interpellaient et lui posaient des questions, la danseuse se glissa entre les personnes jusqu'à atteindre le drap. Un mort chez les Olarils ? La violence de l'acte lui donnait envie de vomir. Le suicide était rare, et Luminara n'envisageait pas encore l'assassinat. Jusqu'à ce qu'elle soulève délicatement le drap, ignorant totalement les injonctions lui indiquant le contraire. Elle devait savoir. Si elle avait prêté attention à ceux qui l'entouraient, sans doute aurait-elle reconnu des Olarils. La découverte de la dépouille de Zephir la coupa définitivement du monde extérieur. Comme si elle n'avait été qu'avec le cadavre, elle regarda la dernière position du guérisseur. Les yeux étaient ouverts et fixaient quelque chose que la danseuse ne verrait pas avant longtemps... Elle ne tenta pas de les fermer, il devait être trop tard pour changer quoi que ce soit. Le corps était froid. Le visage de Luminara s'était fermé, mais pas une larme ne coula. Non, l'esprit de Luminara était assailli par l'affreuse marque qu'elle venait de découvrir. Hésione ! Elle allait vomir. Que signifiaient donc ces quelques lettres tracées au sang ? Si seulement elle avait reçu l'éducation des prêtres d'Aimar ! Encore plus pâle, la danseuse reprit ses esprit et se releva, reculant de quelques pas après avoir remis le drap, refusant que quiconque voie la dernière infamie infligée à Zephir. Pourquoi donc ? Qui ? Les questions tournoyaient et valsaient sans répit. Où était Lysandre ? Savait-elle seulement ? Il fallait qu'elle lui dise ce qui était écrit ! Luminara réfléchissait déjà par élimination. Seuls ceux qui savaient écrire allaient être impliqué ; sa cousine allait au-devant de gros ennuis...

Lionora tourna au coin de la rue, elle aperçut un atrouppement de plusieurs olarils qui chuchotaient fébrilement, sa curiosité aiguisée elle s'approcha, questionnant le premier habitant qu'elle vit.

- Que ce passe t-il vers la statue Diron?

- Ben, il paraît qu'il arrivé un truc au médecin..J'en sais pas plus j'ai pas encore vus.

* Au guérisseur? Etrange*

Lionora fit usage des coudes pour essayer de se frayer un chemin afin de voir d'un peu plus près, lorsqu'elle parvint à une distance résonnable elle observa la statue, et là horreur!

- Ahh!! Dieux tous puissants!

La vision de Zéphir se balançant au bout d'une corde et au vu de sa gorge tranché, Lionora avait un désagréable goût de bil, qui lui montait subitement à la bouche, elle detourna vite son regard, posant une main sur son coeur, essayant de reprendre une respiration moins saccader, elle netendit vaguement ses concitoyens au tour d'elle, murmurer quelque chose au sujet d'une inscription, s'en fut trop pour elle, son coeur se souleva une deuxième fois et elle partit sans un regard en arrière.

La foule ne diminuait pas, quand certains s’en allaient soit horrifier par la nouvelle ou par la vu du cadavre, pour ceux qui l’avait vu, d’autres les remplaçaient. Les conversations ne cessaient pas, les suppositions se multipliait, sous peu certains diraient que le guérisseur c’était lui-même fait cette inscription avant de se trancher la gorge puis de ce pendre. Une idée qui tournait également dans l’esprit d’Oril, il faudrait examiner la blessure, mais un élément manquerait toujours dans ce cas. Amiguel c’était approché, Oril n’eu pas le temps de réagir qu’il examinait déjà Zephir et faisait par de ses supposition.

Je vous remercie pour ces quelque précision Amiguel mais pour le moment je ne peut rien vous affirmer, vous comprendrez que je doit d’abord en référer à mon supérieur, même si la thèse du meutre reste la plus probable….A première vue.

IL avait évité de parler trop fort, et ne voulais pas trop en dire à Amiguel même s’il avait déjà saisi de nombreux détails.

Croyez bien que nous allons faire le maximum et examiner tout les détail que vous venez de relever.

Ce faisant il allait se pencher pour réajuster le draps lorsque Luminara le devancera pour s’agenouiller près de Zephir. IL avait vu les deux discuter à l’auberge récemment, dans une bonne ambiance, c’est pourquoi il lui permettra de rester quelque peu près du défunt. Lorsqu’elle se relèvera il annoncera.

J’ai déjà envoyé quelqu’un chercher Eldar et Lysandre, ils arriverons sous peu j’espère. Si vous voulez,rendez vous à l’auberge et dite à Helena de vous servir quelque chose de fort. Vous semblez en avoir besoin. Dite lui que vous venez de ma par.. Et ne la laissez pas sortir s’il vous plait.

Il avait bien insisté sur la fin de sa phrase.

Il n'avait pas été le premier véritablement à voir le corps, disons qu'il était dans les premiers. Dans sa grande cape doublée de fourrures pour le protéger de la morsure de l'hiver, capuche sur la tête, le jeune Hirune restait figé devant le corps du guérisseur. Un meurtre, ça ne faisait aucun doute pour l'être sombre et immobile qui regardait la scène alors que les badauds s'agglutinaient de plus en plus autour de la statue.

Si quelqu'un s'était donné la peine de regarder le jeune chasseur, il y aurait vu un visage inexpressif doublé d'yeux écarquillés fixés droit sur le pauvre défunt. Mais en dessous de ça, plusieurs choses et sentiments tournaient dans la tête du garçon. Déjà la colère, qui avait osé commettre un tel crime, et surtout qui avait osé doubler cet acte odieux d'une offense pareille attacher nu le corps à la statut du plus ancien et révéré chef des Olarils, celui qui était presque comme les Dieux. Peur, un meurtre alors que lui aussi à peine quelque jours avant avait failli commettre l'irréparable quel climat de folie s'étendait donc sur les Olarils, il avait failli en être la première victime entraînant le premier acte odieux, mais il y avait résisté et maintenant quelqu'un d'autre avait agit, mais qu'est-ce qu'il se passait. Tristesse, il connaissait bien Zéphyr et l'appréciait beaucoup, c'était lui qui avait permis à Gwyddion de se sortir sans séquelle de sa quasi éventration, et il en était venu à rendre de temps en temps visite à l'homme qu'il considérait un peu comme un exemple, lui le donneur de vie. Incompréhension, pourquoi? Mais cette fois-ci il n'était pas le seul à se poser cette question, et surtout pourquoi le mot "traître"?

De plus en plus de personnes commençaient à arriver, très vite il entendit la voix d'Oril le garde, un type bien que Gwyddion respectait. Très vite il prit les choses en main, demandant à un gamin d'aller prévenir le capitaine des gardes et Lysandre, demanda à la foule de se disperser (ce qui ne fonctionna pas), et héla deux hommes pour décrocher le pauvre malheureux. Puis arriva une autre personne, et Gwyddion dut avoir recours à toute sa concentration pour ne pas bouger. Il ne l'avait pas vu ni entendu parler, mais il semblait que le simple bruit de ses pas soit reconnaissable entre tous.

"Mais qu'est-ce qu'il peut bien faire, ici... comment ose-t-il paraître et parler comme ça dans un tel lieu. Et comment une pourriture comme lui peut-il paraitre désolé pour une mort dont il est certainement profitable."

Amiguel, cet homme venait de paraître, de s'agenouiller auprès du corps et de donner son avis sur le meurtre et tout ça. Il devait certainement être innocent et s'inquiéter vraiment, mais ça Gwyddion n'en avait rien à faire, comme la simple présence de cet homme le révulsait.
Mais la personne qui se fit connaitre juste après accapara toute l'attention de jeune chasseur. Traversant la foule sans s'arrêter ni faire gaffe à quiconque, une autre personne qu'il connaissait bien apparut et se jeta sur le corps maintenant voilé. Luminara souleva le drap et se figea net quand elle vit le visage et le corps de l'homme. Elle était devenu toute pâle, le visage figé, Gwyddion inquiet fit un pas comme il la voyait déjà s'évanouir sur place. Mais elle remit le drap en place, et dans un geste d'une lenteur d'une perfection presque irréelle elle se releva et fit quelque pas avant de s'immobiliser de nouveau. Peu de temps après Oril s'adressa à elle lui disant d'aller à la taverne, mais elle ne sembla pas réagir.

-Je te remercie Oril. Et je te souhaite bonne chance pour la suite.

Voyant la non réaction de sa soeur Gwyddion s'était avancé. Il en enleva sa capuche et attrapa Luminara par l'épaule, serrant et la secouant un peu afin qu'elle reprenne ses esprits.

-Allez Luminara, il faut y aller ma soeur. Ce n'est pas en ces lieux qu'il faut te donner en spectacle.

Eldar était la, les chose allaient pouvoirs avancer plus facilement. Pendant qu’il examinait le corps Oril se chargera de faire reculer encore les olarils et cette curiosité les animant, qu’il jugeait pour le moins macabre mais impossible à dissoudre. Il évitera de même de répondre au première question d’Eldar, avec trop de détail préférant le faire en priver une fois qu’ils auront emmené le corps ailleurs comme il l’avait été suggéré.

Oui je leur ais déjà dit de s’éloigner, mais… je pense que même les plus âgés d’entre nous n’on jamais vue ça. C’est à la fois fascinant, et terrifiant, je pense qu’une fois que nous auront évacué le corps ils se calmerons.

Ou alors cela empirerait parce que ceux qui n’ont pas pu le voir voudraient à tout prit y jeter un œil. Depuis quand c’en il mis à considérer les Olarils ainsi? Un instant il fermera les yeux avant de se passer la main sur le visage, ce n’est franchement pas le moment de faire l’analyse de ses congénère.
Au sujet du déplacement il réfléchissait déjà et avait peut être une idée.

Irae va sûrement râler mais le sous sol de l’auberge est frais. Cela éviterait les dégâts que pourrait subir le corps.

Il avait dit cela ainsi pour éviter de dire que la fraîcheur conservait mieux la viande. Et en plus l’auberge était juste à coté ce qui leur éviterait de faire un trop long chemin en transportant le corps sous les yeux des civils.

Mais il s’agit d’un cas de force majeure après tout. Et puis elle n’osera pas s’opposer à l’autorité de Lysandre. Quoique connaissant son caractère.

Faible tentative d’humour pour se détendre un peu.
Sont regard glissera sur le corps couvert du draps puis sur la foule.

S’il y’a eu des témoins, ils ne se sont pas manifesté, il faut dire que vue l‘endroit, cela a du ce produire en plein milieu de la nuit. Amiguel Garthésia à eu le temps d’examiner le corps.

On pouvait sentir dans sa voix qu’il aurait préféré que non.

Il à fait plusieurs remarque asser intéressante donc si vous voulez le voir il faudra le faire venir. Certaine personne on peut être peur ou je ne sais quoi. Faire passer une annonce par le crieur serait probablement nécessaire pour les insister à venir. Lysandre devrait peut être même faire une annonce officiel pour renforcer cette idée, le gosse que je vous ais envoyé devait allé la chercher également. Il y’a aussi une inscription sur le corps mais….Je ne sais pas lire.

Cette dernière annonce était probablement très difficile même si la plupart des olarils étaient comme lui.
On peut être étonné de voir ce jeune homme analyser si froidement la situation, passer les première minute de fébrilité, il avait fallu se mettre à réfléchir, et la logique l’avait emporté sur les sentiments.

La civière que j’ai demandé est la. Nous devrions le transporter tout de suite comme vous l’avez dit. Enfin si l’auberge vous convient.

Est-ce que la foule les laissera passer sans encombre? Sûrement oui, curieux mais pas téméraire, et surtout le cadavre les effraye trop, cette attirance mêlée de répulsion était étrange, vouloir voir quelque chose mais sans trop s’en approcher de peur qu’un étrange sort leur inflige le même mal.

Luminara attendait Lysandre, sans se rendre compte que sa position, proche du cadavre, pouvait prêter à confusion. Pourtant, la Chasseresse ne tremblait pas. Elle avait un statut et une réputation à préserver, et elle comptait parmi les Olarils qui côtoyaient la mort. Elle était juste... profondément scandalisée par ce qu'elle avait vu. Et sans doute blessée, aussi. Mais ça, elle ne l'aurait laissé voir pour rien au monde. Le fait que Zephir ne soit pas mort naturellement la rassurait et la dégoûtait. Paradoxalement, elle avait eu peur que le guérisseur ait un geste démesuré suite à son refus de la veille. Au moins, ce n'était pas elle qui était la cause de cette horreur sans nom. Luminara ne se serait sans doute pas sentie coupable bien longtemps, son optimisme naturel faisant office de catalyseur, mais elle n'aurait pas été sereine avant longtemps. D'un autre côté, c'était presque pire de savoir que quelqu'un avait décidé d'arrêter la course du guérisseur. De quel droit ? Luminara n'était que fureur face à cet être qui avait osé défier les dieux, défier Lysandre, défier les Olarils !

Quand le garde, dont au final elle se souvenait bien, pour l'avoir croisé régulièrement après la fête d'Hegoa, Oril donc, lui conseilla d'aller boire quelque chose de fort à la taverne, elle se sentit furieuse contre elle-même. Ce n'était pas à elle, une femme forte, une Hirune, qu'on allait demander de s'écarter ! Or, si on lui proposait d'aller ailleurs, c'était qu'elle avait, l'espace d'un instant, laissé filtrer l'image d'une femme faible et sensible. Luminara se raidit et adopta sans s'en rendre compte l'attitude hautaine des Hirune. Elle avait les nerfs nécessaires pour ne pas être écarté comme toutes ces femmes fragiles qui peuplaient Arestim... Son visage se durcit encore, et elle ignora tout simplement Oril. C'est alors qu'elle vit son petit frère. Celui qu'envers et contre tout elle aimait appeler Petit Loup. Elle écouta attentivement ce qu'il avait à lui dire. Puis, en réfléchissant rapidement, décida qu'il avait raison. Elle n'avait pas à se donner en spectacle devant le peuple olaril. Zephir était mort, et savait que ce n'était pas par manque de respect envers sa dépouille. Or, Luminara voulait précisément en apprendre plus sur ce qui s'était passé. Et ce serait mieux que de rester plantée là à attendre. Si Lysandre avait besoin d'elle, Luminara savait qu'elle n'hésiterait pas à la faire chercher. Se déplaçant avec la grâce qui la caractérisait et qui, ajoutée à la majesté de la physionomie Hirune, lui conférait cette aura de beauté, Luminara rejoignit Gwyddion. Le chef de la garde était arrivé, et Luminara connaissait son calme et son efficacité légendaires. Observant un bref instant l'Edorta prendre la direction des opérations, elle disparut dans la foule avec Gwyddion, disparaissant avec dignité du lieu du drame.

Le réseau d'information avait mis du temps à transmettre la nouvelle. C'était normal, les enfants n'avaient pas été conviés au drame.
Garret courut vite, très vite, le plus vite qu'il put.
C'était l'événement à ne pas manquer. Un meurtre. Un vrai meurtre. Avec un cadavre et tout ce qui va avec.
C'était plus encore. Car le meurtre était un crime. Le crime était une énigme. L'énigme demandait une investigation. Et l'investigation appelait Garret à grands cris.

Une cacophonie de cris, de pleurs et de murmures entourait la place de la statue du premier chef, Diron.
Garret se demanda si le fait que le cadavre ait été retrouvé ici ne soit pas hautement symbolique...

Fonçant dans l'amas de bras, de jambes et de têtes toutes les unes plus grandes que les autres, il parut devant le cadavre. Celui-ci avait été recouvert d'un drap blanc.

La statue était là, elle-aussi, debout, le regardant, de sa peau de pierre ensanglanté. Un bout de cordage était resté accroché. Garret resta muet quelques secondes, imaginant un corps pendu au bout d'une corde, gigotant puis s'immobilisant. Fascinant. Terrifiant. Ecoeurant.

Mais quel dommage qu'il n'est put arriver dans les premiers...

-Ne reste pas ici petit ... Circule ...

Derechef, le gamin fit volte-face.

-Oh, scuse Garret, j't'avais pas r'connu. Dis donc, tu sais lire toi nan ?

Un sourire bienveillant au lèvre, l'enfant reconnut le garde. C'était un bucheron qui avait intégré la milice d'Eldar quelques semaines plus tôt. L'homme était sympathique et offrait un bol de soupe au Gandépine au moins une fois chaque hiver.

-Bonjour Torranz. Eu ... Ouai je sais lire. Pourquoi ?
-Bin en fait, ya un mot d'écrit sur le ... Enfin sur ...
-.. Sur le ...?
-Bin, sur le cadavre quoi ...

Encore une énigme ! Sans même attendre l'autorisation, Garret fonça vers le corps allongé sur le sol, se mit à genoux et souleva le drap.

La surprise fut total. L'homme était d'un blanc pâle. Du sang séché lui recouvrait la gorge, les épaules et des éclaboussures avaient même atteint le visage. L'odeur soulevait le coeur.

L'estomac du petit malin rugit son désespoir, et Garret partit vomir quelques mètres plus loin. Quand il revint, Torranz eut l'amabilité de ne pas relevé.

Prenant sa respiration, il souleva le drap de nouveau et put sentir une nouvelle fois l'odeur inhumaine de la putréfaction.

-Bon alors, je lis un ... un T ... un R ... eu ... un A ... I ...encore un T ... encore un R ... et un E ... Donc sa donne ... T-R-A-I-T-R-E ... Voilà, c'est ça, Traitre. Par contre, je sais pas du tout ce que sa veut dire ...

L'enfant reposa délicatement le draps sur le corps, pour peut être, ne pas offenser l'âme du defunt. Puis il se tourna vers Torranz.

-Vous avez peut être une annonce à me faire faire ?
-P't'être ... Faut voir avec Eldar pis Oril. Ils sont ... Tiens, bin, ils arrivent...

Les deux hommes approchait, la mine renfrognée. Fallait-il croire que la nouvelle allait même mettre à mal les plus hardis Olarils ?

Garret était venu et avait soulevé le drap, sous les yeux effarés du Chef de la Garde. Eldar n'avait pas pu reconnaitre le mot gravé sur la poitrine, et Oril ne savait pas lire, en conséquence, l'arrivée du tambour de ville s'était avérée fructueuse: "TRAITRE" était le mot gravé dans la chair du corps.

Il y avait un semblant de témoin, en la présence d'Amiguel Garthesia, le commerçant, qui n'était pas loin. Eldar remarqua la présence d'esprit d'Oril lorsqu'il se refusa implicitement à répondre en public à sa première question. Il fallait désormais agir vite. En aucun cas le désordre ne devait s'éterniser.
Mais Kiriel arriva, et, prononça les premières paroles mortuaires dues à tout Olaril. Il posa ses questions. Eldar reconnaissait bien là son grand frère: spontané et direct. Malheureusement, il ne pouvait en aucun cas lui répondre présentement.
Il lui fit signe de patienter quelques secondes et lança à Oril:

- C'est bon, déplaçons le corps sur la civière.

Il chercha un homme du regard dans la foule, et trouva qui il cherchait:

- Amiguel Garthesia, c'est bien vous ?

Le commerçant acquiesça de la tete.

- Bon, venez avec nous à l'auberge, nous aurons probablement besoin de vos informations.

Amiguel Garthesia n'émit aucune objection et s'approcha d'Eldar. Celui-ci posa la main sur l'épaule de Kiriel et lui dit:

- Bonjour, frère. Je ne peux pas te répondre présentement, mais j'ai besoin de toi: il faut identifier la lame qui a transpercer le corps de ce pauvre homme, et tu es l'un des mieux placé dans le village pour cela. C'est une chance que tu sois venu, en pareilles circonstances.

Enfin, il se tourna vers le jeune Garret:

- Quant à toi, viens avec moi, j'ai des informations et des consignes à te donner pour ton annonce.

Il fit signe à Oril de prendre l'aute bout de la civière, puis entreprit lui-meme de soulever le corps de son coté. Ils firent quelques pas, puis il s'arreta au niveau d'un récent arrivé dans la Garde, un dénommé Torranz, avec qui le Crieur de Ville avait discuté brièvement.

- Fais passer le message aux autres Gardes, organise une dispersion de cette foule, et fait en sorte de prévenir Lysandre du lieu ou nous nous rendons.

L'autre détala sans plus de formalités. Ainsi, les premiers protagonistes de la tragédies quittèrent la statue de Diron pour se diriger vers l'auberge de Filhakan. Eldar savait au fond de lui-meme que cette atrocité n'était que le prémice d'une longue époque emplies de plaies...

[ Bon, je pense qui'l convient de conclure ce post ici, puisque les jeux commencent demain. ]