Journée banale... [Libre]

Rurick est seul à la forge par un bel après-midi. Son père est parti aller chercher des métaux pour la forge, et sa mère est partie faire des courses. Il n,a aucune commande à faire, alors il fait ce qu'il fait de mieux : il forge des couteaux divers. Il est devant le four, avec de grands gants de cuir; il fait chauffer un bout de métal. Au bout de quelques minutes, et de plusieurs coups de soufflet, la barre de fer est rouge; prête à être martelée. Rurick la sort des flammes à l'aide d'une grande pince et la pose sur l'enclume, en la tenant toujours fermement. Il empoigne un marteau de l'autre main et la frappe de toutes ses forces. Les éclats de métal rougeoyant volent un peu partout dans la grande pièce, et déjà, la barre commence à prendre forme. Lorsqu'elle commence à être un peu moins chaude, il la trempe dans l'eau afin de la faire saisir et de rendre la lame plus solide; puis, il va la remettre dans le feu. Entre deux coups de soufflet, il se rend compte qu'il manque d'eau dans son bac, et qu'il devra aller en chercher tout à l'heure - pas tout de suite, car il ne faut jamais laisser une forge sans surveillance. Les deux fenêtres d'avant sont grandes ouvertes, mais Rurick a quand même très chaud. Après avoir terminé la première partie de sa dague, il allait prendre une pause. Puis, l'ébauche d'arme est rouge et prête à être frappée. Il la pose de nouveau sur l,enclume et la framme, avec un peu moins de force cette fois : la lame commence déjà à se former et il faut qu'elle soit bien droite. Il continuer de répéter ces quelques étapes plusieurs fois, en trempant l'arme dans le bac d'eau de son père, puisque le sien est trop vide. Puis, il laisse le début d'arme reposer, afin que la lame soit bien solide et coupante lorsque Rurick aura terminé. Puis, il se pose le fessier sur une chaise dernière le comptoir de vente, en silence, en regardant dehors.

Amiguel passa l'âtre de la forge. Il s'arrêta à quelques pas de là, et observa la pièce dans son ensemble. Les Timberg étaient réputés pour forger de très bonnes armes, peut-être pourrait-il dénicher de bonnes affaires à troquer. Il avait le talent.
De son regard dément, il observa l'apprenti, qui devait avoir un an de plus que lui-même. Lui n'avait pas eu la chance d'hériter d'un membre de la famille. Dommage. Il aurait encore à attendre pour disposer de son indépendance...

Il fit quelques pas, silencieux, dans la forge, observant de coup d'oeils rapide les armes et le four. Tout cela semblait l'intéresser. Il s'approcha du comptoir et apostropha le jeune homme d'une voix grave et profonde:

- Bonjour. Amiguel Garthesia, commerçant.

Il se tut, observant brièvement son interlocuteur. L'individu était assez carré, de taille moyenne, au corps visiblement puissant travaillé par le labeur de la forge, et surtout, ses yeux bleus semblaient surgir de manière intense du fond de ses sourcils sombres. Amiguel rit intérieurement: il avait probablement face de lui le genre de personne qui préférait cogner plutôt que penser. Un Olaril brutal, en somme.
Il poursuivit sur le même ton d'une voix rapide:

- Je viens pour observer le stock de votre père. Il se peut que j'aie besoin de marchander avec lui par la suite, si jamais les armes venaient à manquer aux gardes ou aux chasseresses. Anticiper n'est-il pas le meilleur moyen de faire du profit ? ajouta-t-il en riant doucement.

Il s'arrêta à nouveau.

- Comment vous prénommez-vous, monsieur Timberg ?

Rurick, qui n'était assied que depuis quelques minutes, aperçu l'inconnu entrer dans la forge, et ne savait pas si l'homme avait fait une commande ou non. Comme à son habitude, Rurick laissa l'autre parler le premier et attendit :

- Bonjour. Amiguel Garthesia, commerçant.

Amiguel, donc. Rurick ne se souvenais d'aucune commande à ce nom, alors il présuma qu'il n'était jamais venu dans la forge. Il continua de se taire, en essayant de ne pas avoir l'air trop froid. Puis, il décida de se décroiser les bras, se disant qu'il paraîtrait probablement moins distant et moins sauvage.

- Je viens pour observer le stock de votre père. Il se peut que j'aie besoin de marchander avec lui par la suite, si jamais les armes venaient à manquer aux gardes ou aux chasseresses. Anticiper n'est-il pas le meilleur moyen de faire du profit ? ajouta-t-il en riant doucement.

Rurick esquissa un petit sourire, il trouvait que cet Amiguel semblait très sympathique, mais restait aussi distant de l'homme. Puis, il se souvint que son père lui avait demandé - avant de partir - de BIEN s'occuper des clients qui allaient venir dans la forge, et se dit qu'il se devait d'être un peu plus courtois avec Amiguel.
Juste comme il se décidait à devenir plus loquace, l'sutre lui posa une question :

- Comment vous prénommez-vous, monsieur Timberg ?

Puis, sans vraiment réfléchir, (le client ne lui avait tout de même demandé que son nom) Rurick répondit :

- « Euh! oui!, désolé... Rurick... Timberg. Mon père devrait revenir d'ici peu, en attendant, vous pouvez faire le tour et regarder ce que vous voulez. »

Puis, il pris une petite pause pour réfléchir à ce qu'il venait de dire, et se rendit compte qu'il manquait une petite spécification :

- « Si vous avez des questions, je suis à votre disposition. »

Puis, il pris un couteau dans ses mains et commença à jouer avec et à le faire tourner dans sa main, car il n'avait pas très envie d'être serviable et de parler beaucoup. Cependant, il était fier d'avoir réussi à dire les quelques mots sans trop hésiter ni bégayer. Il continua alors de regarder simplement les gestes du client, attendant des questions ou des commentaires.

Rurick observa Amiguel en continuant de jouer avec son couteau. Amiguel commença par le regarder, il avait l'air obnubilé par le jeu de dague de Rurick. Puis, son attention se tourna ça et là dans la forge, s'attardant un peu sur ceci, puis un peu sur cela...

* Mais que fait-il donc dans la forge à vagabonder sans but réel... Personne ne vient dans une forge s'il n'en a pas besoin... *

Puis, il pris une lame, une belle création du père de Rurick et joua avec elle l'espace d'un moment, avant de la reposer. Puis, il sembla comparer sa propre dague avec une dague que Rurick avait forgée. Elle n'était certes pas aussi géniale que celle qu'il portait à sa taille, mais elle faisait l'affaire. En fait, elle avait une petite imperfection dans la lame que Rurick n'avait pas réussi à arranger, et cela débalançait toute la dague. De plus, il ne sait pas pourquoi, cette dernière est de loin plus lourde que sa propre dague. Peu importe : il éludicerait le mystère du poids de la dague un autre jour. Puis, Rurick remarqua le sourire d'Amiguel, et fut content qu'il semble apprécier le travail.

- A combien estimez-vous le coût de la totalité de ce que contient votre étalage présentement, en terme de grammes d'or ?

Rurick fut surpris par la question, et hésita quelque temps avant de répondre :

- « À vrai dire, je ne sais pas vraiment, il faudrait plus demander à mon père. Cependant, si j,avais à faire une estimation, je dirais environ un kilogramme. Ce que je vous dit, bien sûr, est sous toute réserve. C'est certain que certaines oeuvres ont plus de valeurs que d'autres. Les pointes de flèches que vous voyez là-bas [Rurick pointa un carquois remplis d'une douzaine de flèches à l'air très agressives et affilées.] valent beaucoup plus que presque tout dans cette forge. C'est la fierté de mon père. »

Puis, Rurick pris une pause, et poursuivit :

- « Pourquoi vous intéressez-vous au prix de nos articles ? Vous avez des besoins quelconques que nous pourrions combler ?»

Rurick était vraiment fier de lui, enchaîner des phrases comme ça pour plaire à un client n'était pas choses facile pour lui, et même si ses répliques étaient très loin de la perfection, le simple fait d'avoir réussi à parler de façon fluide était un réel exploit. C'était peut-être la confiance que son père avait eu e lui en lui laissant la forge qui l'aida à surmonter sa réserve habituelle, qui sait.

[désolé pour le délai avant la réponse, je ne trouvais pas d'inspiration, ça devrait aller maintenant ^^]

* Un kilogramme... C'est bien. Il n'en faudrait pas plus. *

Il fut étonné de la prestation orale de l'apprenti. C'était quelque chose d'étrange de voir un forgeron parler avec une telle vélocité. Il esquissa un sourire. Bourru mais pas ingénu.
Il répondit directement, usant de son Art comme toujours:

- Ma foi, il me semble vous avoir déjà exposer la raison de mon intérêt. Je viens simplement me renseigner sur vos stocks. Et, si je remarque un jour que les tendances vont dans un sens plus que dans un autre, alors je me fournirai. Telle est la logique marchande, Rurick, si vous permettez que je vous appelle par votre prénom.

Il s'arrêta un instant.

- Il faudra que je passe également du côté des Astar, là encore, on ne sait si du jour au lendemain la pénurie est là. Il faut tout de suite agir si l'on veut profiter. Je suis un Garthesia, le tout est de savoir anticiper au bon moment.

Il lui sourit, puis se tourna à nouveau vers les armes. Il se pencha vers les pointes de flèches. idéales pour les chasseresses. Il en tira une, et la porta à quelques centimètres de son oeil. Elle avait l'air parfaite. Il émit un gémissement d'approbation puis la reposa:

- En effet, elles n'ont pas d'irrégularités. Je félicite le travail de votre père.

Il resta encore quelques instants dans la forge, puis s'inclina respectueusement, expliquant qu'il repasserait probablement si l'envie le prenait de faire son stock. Il quitta les lieux.

[hrp: pas de souci // Je clos ici le sujet, puisqu'il faut le faire avant le 1er décembre. ]