Glyssiin Aryassat

● Joueur ●

Pseudo Fanfan
Âge 18 Ans (et toutes mes dents!)
Localisation France, près de Fontainebleau (1h de train jusqu'à Paris, quoi^^)

Autre personnage Nan^^

Temps consacré au net dans une journée Ca dépends des périodes. Disons que j'essaie de passer au moins une fois par semaine, le temps nécéssaire pour répondre à mes Topics. Mais je ne saurais pas donner de temps précis ^^'
Comment avez-vous connu Les Tables d'Olaria ? Par partenariats interposés.
Quelque chose à ajouter ? J'aime le Design. J'aime la foultitude de détails du Background. J'aime le soin apporté par les Admins. Purée, j'crois bien que j'aime le Forum tout court, en fait oO


Prénom: Glyssiin.
Nom: Aryassat.
Famille: Famille Astar, par son Père, son Frère et sa Mère.
Âge: 20 ans.
Sexe: Féminin.
Profession ou métier: Glyssiin appartient à la caste des Saltimbanques. Son domaine de prédilection est la danse, bien qu'elle pratique également toute sortes d'acrobaties, de tours d'adresse ou de passe-passe.

Taille: 1m75
Poids: 63 Kilos.

Description physique détaillée: On sent, en voyant Glyssiin, que c'est une fille de chaleur. Sa démarche franche et son maintient fier, sa peau tannée et on regard perçant, qui ne se voilerait pour rien au monde, tout ceci concourt à lui donner une sorte d'aura étrange. Rien qu'en la voyant, on la sent prête à mordre la vie, ainsi que ceux qui tenterait de l'en empêcher!
Sa silhouette toute en courbe est radicalement féminine. L'androgynie? Pas chez elle, merci! Bien au contraire, elle est fière de ses formes et n'hésites pas à les mettre en valeur par son habillement. Lequel habillement consiste, généralement, en corsages de peau lacés et grandes jupes à volants, le tout dans des tons flamboyants, qui ne manquent pas de s'orner d'une ribambelle de perles et piécettes d'argents dont le son guilleret annonce sa venue.
Glyssin est brune, de ce brun très sombre qui s'accorde avec les peau de terre de sienne. Sa chevelure ondulée est généralement laissée longue, cascadant sur ses épaules et jusque dans le décolleté, car c'est un bon moyen d'attirer un peu de clientèle, et vraiment plus pratique. Toutefois, lors de certains tour compliqués, de fêtes ou d'occasions spéciales, elle les attaches de façon plus ou moins sophistiquée, en fonction de ses envies du moment.
Elle a un visage plutôt marqué et peu gracieux, du moins pour une femme. Ses traits déterminés, bien que souriants, sont forts et décidés, durs sitôt qu'un froncement de sourcils vient les actionner. Ses yeux très noirs sont surmontés de sourcils fins, mais si noirs qu'on ne peut les manquer, et brûlent de cette étincelle qui montre qu'elle "en veut" comme on dit.
Son cou, droit et fin, s'orne généralement d'un collier d'argent fin, qu'on lui a offert petite et qui souligne la longue cicatrice qui longe le tracé de sa jugulaire pour se perdre dans la clavicule. Passons rapidement sur la poitrine, qu'elle a généreuse et bien formée, mais non opulente, et intéressons nous de plus près à sa taille. elle n'est pas extrêmement fine, en vérité, mais les hanches larges de Glyssiin tendent à dissimuler cet état de fait. Une chute de reins ferme pose un point final à un dos lisse, d'ou ne dépasse aucun os, et donne sur une paire de jambe moyennes, mais galbées et musclées par l'exercice physique.
En somme, et bien qu'il puisse paraître pléonasmique de le préciser, Glyssiin est une femme féminine, avec une vraie silhouette de femme, et non pas une de ces brindilles maigrichonnes qui se prennent pour des hommes avec de la poitrine.

Particularité physique notable: Outre une fossette marquée à l'épaule droite, Glyssiin arbore sans honte une longue cicatrice au cou. Heureusement fine et bien dessiné, elle longe sa jugulaire jusqu'à l'os de sa clavicule droite, ou elle s'arrête brutalement.

Description psychologique détaillée: Comme toute le monde, Glyssiin à des défauts. Soupe au lait, trop franche pour son propre bien, un peu peu grande gueule sur les bords, elle a un léger côté 'pousses toi de la que je m'y mette'. elle a apprit tôt que, dans la vie, les choses ne vont pas toujours bien et, bien qu'elle n'aie jamais eu à souffrir de conditions matérielle trop pénible, elle a un constant besoin d'être rassurée sur sa situation. Mais attention, pas question pour autant de se laisser materner! Désespérément contradictoire, elle repousse énergiquement toute tentative de protection, qu'elle juge abusive et dangereuse pour son indépendance, à laquelle elle tiens plus qu'à tout.
Malgré ce côté 'oui, non, j'sais pas' Glyssiin parvient à être quelqu'un de droit, honnête, et relativement serviable, dans la limite de sa patience qui, malheureusement, ne compte pas parmi celle qu'on qualifierait d'angélique. Douée d'un solide sens de l'humour et du pratique (dans son métier c'est indispensable) Glyssiin n'hésites pas à faire pour les autres ce qu'elle refuse qu'on fasse pour elle: aider et protéger. D'ailleurs, elle ne rechinge jamais à répondre aux éventuelles question des badauds sur son art ou sa vie (pas trop privée, quand même) qu'elle aime à faire partager.
Outre ceci, Glyssiin adore les enfants. Non pas parce que la procréation est une chose sacrée entre toute, mais parce qu'elle trouve ça terriblement amusant et attendrissant de voir ces petits bouts de chou essayer de ressembler au grand: ça la fait craquer. Elle aime également les fleurs, la musique, les jours de pluies et les histoires d'amour. Eh oui, on peu vivre seule au grand air et adorer les romans à l'eau de rose... La bohème, vous n'avez jamais entendu parler?
Evidement, il y a aussi des choses que Glyssiin n'aime pas. Par exemple, elle n'aime pas la viande trop cuite, ou le thon en salade. Elle n'apprécie guère la lâcheté, déteste les Hypocrites et vomit littéralement toute personne martyrisant plus faible que soit.
Assez souple en ce qui concerne les règlement, elle sait imposer des limites claires et les respecter autant que les faire respecter.
En somme, c'est quelqu'un qui prends la vie comme elle vient, sans chercher à tout prévoir, tout en gardant une certaine maitrise des évènements.

Particularité psychologique notable: Mis à part une certaine tendance à réfléchir tout haut quand elle a une décision importante à prendre, Glyssiin n'a pas vraiment de signe particulier dans le domaine psychologique.

Equipement et possessions: Pour une Saltimbanque, Glyssiin est plutôt "riche", si tant est qu'on puisse employer ce mot pour qualifier un olaril, bien sûr. Elle possède une roulotte bien à elle ainsi que le cheval qui la tracte. Certes, la roulotte n'a plus de toit, grince de partout et part en miettes, et le cheval, borgne et presque sourd, n'est plus passé au trot depuis longtemps maintenant. Mais ils n'appartiennent qu'à elle, et cela déjà est rare dans la profession.
En plus de ceci, Glyssiin dispose d'une sommaire mais confortable paillasse qu'elle roule au fond de sa charrette. Ajoutez à cela quatre couvertures, deux capes, trois ensembles pour la vie quotidienne et un costume de fête, plus un briquet, une outre de peau, une besace de cuir, un couteau, une casserole cabossée, un collier d'argent et deux bracelets de la même matière... voila, vous avez son inventaire complet. Certes, on peu considérer que c'est assez peu, mais pour quelqu'un qui bouge toujours sur les routes, c'est plutôt fournit!

Connaissances, Savoirs, Capacités: Danser, marcher sur les mains, effectuer des tours de passe passe ou des démonstrations d'adresse, Glyssiin en a fait son métier... C'est donc qu'elle s'y entends. Elle donne également dans la musique et le théâtre et, à un degré moindre, le dessin.
En outre, à force de voyager, elle a finit par toucher un peu à tout les domaines: elle connait plutôt bien les simples, pêche, chasse et piste bien assez pour se nourrir. Par ailleurs, elle a du acquérir quelques notions en metière de combat rapproché: même en Arestim, une femme qui voyage seule doit savoir se protéger. Enfin, elle est capable de dispenser les premiers soins d'urgence aux hommes comme aux animaux ce qui, la encore, s'avère être utile.

Animal de Compagnie: Bien que boiteux, borgne et quasiment sourd, Krashin n'abandonnerait son poste pour rien au monde. Cet étalon grisonnant, à la robe ternie par l'âge, est d'une fidélité à toute épreuve, bien plus grande que celle de n'importe quel chien, et d'une insistance à accomplir son devoir telle qu'on pourrait presque la prendre pour du zèle. Monsieur est terriblement doux et affectueux, mais il a également son petit caractère: qu'on fasse seulement mine de le dispenser de travail, et il exprimera son désaccord et sa vexation par de petits coups de naseaux dans les côtes, aussi longtemps qu'il le faudra pour que sa maitresse change d'avis. C'est un compagnon calme et particulièrement bavard, qui n'hésites pas à guider les réflexion de sa maitresse par de petits hennissements auxquels on peut donner le sens qu'on veut... Sauf si on s'appelle Glysiin, bien sûr.
Dans leur sillage, Glyssiin et Krashin ont accueillit Lampo. Lampo est un renard roux, rachitique et caractériel qui, un jour d'hiver à décidé de venir quémander quelque chose à grignoter. Depuis, il continue de suivre Glyssiin et Krashin à la trace, les rejoignant à l'heure du repas, et à cette heure seulement. Le reste du temps, il est quasiment impossible de l'apercevoir, a fortiori lorsqu'on traverse un hameau, village ou ville. C'est un animal assez discret et farouche, mais plutôt bon compagnon: il met un peu d'animation dans le quotidien, ce qui est plutôt agréable.

Position face aux derniers évènements Lysandre est une Hirune? Et alors? Certains pourraient penser que cette réaction est due à un manque d'intérêt pour la politique, ils se tromperaient. Glyssiin considère simplement que, l'important, ce n'est pas le nom de Lysandre mais bel et bien la façon dont elle gouvernera son peuple. Après tout, c'est bien ça le plus important: que les olarils vivent bien, de préférence heureux. Et si la Hirune peut leur apporter ça, eh bien tant mieux.

Passé:

Il portait bien son nom, Garrigue. Sec, abrupt, dur, mais passionné, il était sans nul doute l'un des meilleurs apprentis Pisteurs de la Grande Famille des Altar. Il fréquentait peu les filles et, lorsqu'il le faisait, cela se passait généralement mal. enfin, surtout pour elles. Séducteur, bien que de physionomie banale, il s'intéressait essentiellement à des filles timides, qui n'osaient pas le contredire ou résister à ses avances plus qu'insistantes. Il n'aimait pas celles qui avaient des caractères trop marqués, elles étaient plus difficiles, plus énervantes, aussi.
C'est sans doute pour cette raison qu'il détesta Flèche dès leur première rencontre. Forte tête, l'apprentie chasseresse avait un caractère si semblable au siens que, très vite, ils entrèrent dans une compétition sans merci. c'était à qui récolterait le plus de louanges dans son domaine d'activité, à celui qui accumulerait le plus de conquêtes... De l'avis de tous, ces deux là se haïssaient.
Ils eurent vingt ans en même temps, et leurs passages à l'age adulte respectifs eurent lieu sensiblement au même moment. Flèche, qui était une belle femme, eut très vite le choix entre plusieurs prétendants. toutefois, le seul à qui elle accorda un peu d'attention, Glenn, ne le resta guère longtemps...

La place du Village était bondée de monde. Massées autour de la fontaine, les jeunes femmes badinaient gaiement, pas encore accaparée par leurs responsabilités de maitresses de maison, et profitant du temps qu'il leur restait. Le ciel, bien que lourd, ne semblait pas décidé à laisser tomber son stock d'eau, aussi les activités se poursuivaient-elles normalement.
Flèche tentait vainement de rassembler ses longs cheveux auburn en un chignon qui ne fasse pas trop négligé, quand Grainne, l'une des ses camarades de Chasse, lui donna un léger coup de coude dans les côtes.
De l'autre bout de la place, Glenn s'avançait vers elles, l'air déterminé. Il en avait même oublié de poser son marteau de Forgeron.

"Flèche! Il faut qu'on parle!"

Son visage était rouge de confusion et de gêne. Malgré sa forte carrure et ses muscles nettement dessinés, Glenn était un forgeron timide.

"Hem... voila, en fait... je..." Il inspira un grand coup puis, comme on se jette à l'eau, termina sa phrase... en un seul mot. "J'voudrait'pouser..."

N'ayant rien compris, Flèche fronça les sourcils, avant de l'inviter à répéter sa phrase plus lentement. Ce qu'il fit, avec pas mal de difficulté, cela dit. La jeune femme ouvrait la bouche pour répondre, lorsqu'une voix grave le fit à sa place:

"Elle est déjà fiancée."

Garrigue se tenait la, juste derrière Flèche, qui se maudit intérieurement. Comment ne l'avait-elle pas entendu venir? Il posa une main possessive sur son épaule, et elle fut trop surprise pour s'en dégager.
Une première goutte tomba, vite suivie par d'autre, mais personne ne bougea. Tous les jeunes gens présents voulaient savoir comment tout ça allait se terminer.

"F... Fiancée? Avec qui?"

"Avec moi."

On retint un "oh" de surprise collectif chez les filles, mais la plupart des jeunes hommes ne se gênèrent pas pour railler leur camarade. S'il pensait avoir ses chances face à Glenn...
Pourtant, à la surprise générale, ce fut le visage du forgeron qui se décomposa. Bien qu'il mesurât deux têtes de plus que son vis à vis, Glenn se contenta de jeter un regard en coin à Flèche, qui ne dit rien, ni dans un sens ni dans l'autre. Après quoi, le Forgeron tourna les talons et s'éloigna en marmonnant quelques excuses étouffée par la pluie qui battait désormais.

"Alors comme ça je suis ta fiancée?" Interrogea Flèche, sarcastique. "Et depuis quand?"

"Ne me dit pas que tu allais lui dire oui?" se récria Garrigue. "Tu vaut mieux que lui!"

"Ah bon? Comme qui? Toi?"

Le sourire de Garrigue suffisait à répondre à cette question.

"Evidemment," fit de l'air de quelqu'un qui veut se montrer conciliant, "si tu ne te considère pas assez bien pour moi..."

"Ah!" L'interrompit flèche. "Je vois le genre. Môssieur fait le fier à bras devant un grand timide, mais dès qu'il s'agit d'aller au bout de sa parole, môssieur se défile!"

Sous ses mèches noires détrempée, Garrigue afficha un air surpris, qu'il remplaça hâtivement par une attitude nonchalante.

"Oh, mais je ne voulais pas t'effrayer. Tu sais, juste au cas ou tu aurais eut peur de dire oui.."

"Moi? Peur? Ah! Tu ne me connait pas, Garrigue Aryassat!" Flèche se leva, toute tentative de se coiffer oubliée, ses cheveux et sa robe trempés de pluie. "Si tes parents et toi ne vous êtes pas présentés à la Maison demain soir, tu peux me faire confiance pour faire de ta vie un long cauchemar!"

Flèche tourna les talons et partit en direction de son domicile d'un pas énergique, laissant seul un Garrigue au sourire triomphant.

Neuf mois après leur union, Flèche, alors âgée de Vingt et un ans, mis au monde des quadruplés, qui firent beaucoup parler d'eux. Liiken, Vanye et Paume, les trois filles, étaient plus brunes encore que leur père, mais leurs yeux verts étaient ceux de leur mère. Pferd en revanche, avait tout pris de sa mère. Elancé, les cheveux auburn et les yeux d'émeraude, c'était un garçon de carrure assez chétive, mais suffisamment tête de mule pour que cela compense amplement!
Deux ans plus tard, la famille accueillit Corso. Lui aussi peu musclé, il s'avéra rapidement être de nature plus conciliante que ses aînés (qui avaient en commun un caractère un peu trop bien trempé) et aussi beaucoup plus rapide à la course, malgré ses deux année de moins.
Six mois après vinrent les jumelles, Fidès et Dyane, aussi différentes que les quadruplés étaient semblables. La ou Dyane courrait, bougeait, riait et s'écriait plus qu'elle ne parlait, Fidès était une enfant calme et réservée, presque trop timide pour son bien. Leur physique aussi différait car, si les cheveux noirs de l'une accentuaient la pâleur de sa peau, l'autre au contraire arborait une chevelure auburn qui contrastait peu avec sa peau bronzée.
De six mois le cadet des jumelles, Gato naquis le jour des 24 ans de sa mère. Très calme lui aussi, il s'entendait particulièrement bien avec Fidès, en compagnie de qui il restait très souvent des heures durant, dédaignant à son profit les jeux des garçons de son âge.

Après Gato vint une "période creuse" durant laquelle Flèche n'enfanta pas. Cette période dura jusqu'à ses 30ans, soit six ans après la naissance de Gato. Ce fut à ce moment qu'elle mit au monde Glyssiin, par un très beau jour d'été.

Le ciel d'un bleu éclatant faisait ressortir le blanc des nuages qui s'étalaient paresseusement devant lui. bien plus loin en bas, sur terre, on se prélassait au bord d'une rivière. Deux adultes et huit enfants s'étaient établis à l'ombre d'un bosquet d'arbre. C'était un confort sommaire, en vérité: une nappe, des paniers remplis de nourriture, et beaucoup d'espace. Dans une fratrie ou les plus âgés n'avaient encore que neuf ans, c'était amplement suffisant.

"Maman, maman! Vanye elle fait rien qu'à m'embêter!"

Flèche soupira en secouant la tête et s'adressa à sa fille aînée.

"Vanye! Laisses ton frère tranquille!"

"Mais c'est lui qu'a commencé!"

C'était, somme toute, une journée tranquille, pleine de la vitalité et des chamailleries habituelles. Fidès et Gato, ignorant superbement leurs ainés, observaient avec intérêt une sauterelle escaladant un brin d'herbe, et Dyane comptait soigneusement les secondes que Corso mettait à parcourir on ne savait trop quelle distance. Journée ordinaire, donc, jusqu'à ce que le visage de Flèche ne se contracte en une grimace douloureuse.

"Maman!" S'exclama Liiken. "Ca va?"

Garrigue, qui s'était éloigné pour discuter avec Paume, tourna la tête dans leur direction, et surpris l'expression inquiète de sa fille. En deux foulées souples, il fut au côté de sa femme, et rassura ses enfants, à présents rassemblés en cercles autour d'eux.

"Ce n'est rien." Dit-il calmement. "Le bébé arrive, c'est tout!"

Un murmure de soulagement parcourut la fratrie, avant que Garrigue ne reprenne:

"Corso, tu es le plus rapide. Court au village, et dis aux Erudits de venir. On ne peu pas transporter ta mère dans cet état."

L'enfant acquiesça et parti ventre à terre vers les maisons qu'on devinait de l'autre côté de champ.

"Fidès," reprit le père, "j'aimerais que Paume et toi vous priiez les Dieux, d'accord? Il ne faudrait pas qu'il soient fachés que le bébé ne naisse pas à la maison!"

"Moi aussi, je peux aller prier, Papa?" Interrogea Gato.

"Oui, vas-y."

Les trois enfants s'éloignèrent de quelques pas, et chacun rassembla ce dont il avait besoin pour improviser un autel. Paume, qui était la plus érudite en matière de religion, choisit d'honorer d'abord Hegoa, car c'était elle qui présidait aux accouchements, et dont on avait le plus besoin à ce moment. Fidès, elle, choisit d'honorer Hésione, afin qu'elle donne force et courage à son petit frère -ou petite soeur, qui savait? Enfin, Gato bâtit à la hâte un petit autel, ou il déposa son tambourin, ainsi qu'une coupelle de vin, en hommage à Filhakan. Après tout, quoi de plus festif que la naissance d'un enfant, surtout au milieu d'un pique-nique, qui en soit déjà était une fête!

Pendant ce temps, Pferd, Dyane, Vanye et Liiken s'affairaient à rendre la position de flèche aussi confortable que possible. Sous les instructions de leur père, ils rassemblaient de l'eau, des linges propres et du bois, préparant ainsi la venue au monde du bébé.
Enfin, lancé au grand galop sur un cheval de trait brun, l'Erudit du Village arriva, Corso juché derrière lui. Plus loin, dans la même direction, les femmes de la famille d'Astar approchaient à grands pas, prêtes à accueillir le nouveau né comme il se devait.

Enfin, après une longue heure de travail, Flèche put accueillir sur son sein son neuvième enfant, une fille qu'on prénomma Glyssiin.

Après cette entrée au monde quelque peu mouvementée, mère et fille furent ramenée au domicile familial, ou elles purent prendre quelques jours de repos bien mérité avant que, comme toujours, le quotidien ne revienne s'installer, avec ses habitudes rassurantes.
Les premières années de Glyssiin s'écoulèrent sans heurt, mis à part les traditionnelles bosses dues à l'apprentissage de la marche. Ses frères et soeurs l'accueillirent avec chaleur, comme ils l'avaient fait pour tout ses ainés, et elle n'eut à souffrir d'aucune jalousie.
Environ un mois avant ses deux ans (et donc, l'année des 32 ans de Flèche) la famille vit arriver une nouvelle frimousse: Rukwind. En dehors de cela, pas d'évènement particulièrement notables dans la vie de Glyssiin. Elle adorait son petit frère et, l'attention qu'elle ne pouvait plus obtenir de sa mère (car elle était bien obligée de s'occuper du plus jeune) elle allait la chercher auprès de ses ainés, surtout des quadruplés, qui avaient à présent 11 ans.
Il tout de même à noter que l'arrivée de Rukwind fit passer la famille Aryassat au statut de Famille Nombreuse, ce qui n'est pas rien lorsqu'on vit à Olaria.

Vers trois ans, Glyssiin commença à manifester un intérêt tout particulier pour les arts corporels, qu'ils s'agisse d'acrobatie ou de danse...

Les premières notes de Musique s'élevèrent sur la place, et les adultes du villages se positionnèrent en cercle autour de la fontaine qui en marquait le centre. Tandis que la musique commençait, paisible et lente, la famille Aryassat se frayait une place parmi ceux qui, étant en charge d'enfants, ne pouvaient danser avec les autres.
Glyssiin se tortilla dans les bras de Garrigue, et ce dernier la posa à terre, avant de se tourner pour calmer Paume, qui jouait à agacer Dyane. Lorsqu'il voulut reporter le regard sur sa dernière fille, elle avait disparue.

Positionnée au milieu du cercle, elle écarquilla grand les yeux lorsque les danseurs tapèrent du pied pour la première fois, tandis que le rythme des violons s'accélérait. Le deuxième battement la surpris moins et, lorsque leur rythme se fit plus soutenu, elle battait gaiement des mains, en parfaite synchronistation avec eux.

"Flèche, regardes ça!"

Réajustant Rukwind sur sa hanche, Flèche obéit à son mari et découvrit avec attendrissement une petite Glyssiin encore toute potelée qui tournoyait allègrement sur la place, au milieu des autre danseurs.
Vint le moment ou les danseurs rompirent le cercle pour s'éparpiller sur la place, homes et femmes tournoyant les uns autour des autres en de gracieuses pirouettes, que l'enfant s'efforçait d'imiter.
Lorsque le rythme changeait et s'accentuait, elle accélérait le pas jusqu'à ce que, incapable de maitriser une telle vitesse, elle ne s'effondre sur le pavé en hurlant de joie.

Une autre musique débuta, portée par une voix de jeune fille, et Glenn, le parrain de Glyssiin, l'entraina légèrement à l'écart pour lui montrer comment danser. L'enfant exultait littéralement, ses grands yeux brillants d'excitation, tandis que la musique s'accélérait brusquement.
Avec application, elle reproduisait les mouvements qu'on lui montrait. Ses mouvements, quoi qu'étant encore maladroits, n'étaient pas effrayés, et on voyait qu'elle était déterminée à les réussir du mieux possible.
Garrigue, lâchant un moment sa fille du regard, rencontra les visages envieux de ses autres enfants, et sourit gentiment.

"Vous aussi vous pouvez aller danser si vous le voulez, les enfants."

Paume et Pferd furent les premiers à s'élancer, rejoignant Glenn et Glyssiin dans une ronde endiablée. Les deux autres quadruplées les rejoignirent rapidement, Dyane sur les talons. Mais il fallut l'intervention de Grainne pour que Fidès et Gato (le filleul de Grainne) acceptent d'emboîter le pas à leurs aînés.

Après cette fête, on ne songea plus vraiment à l'enthousiasme dont Glyssiin avait fait preuve pour la danse. Pensez, on avait bien d'autres choses à considérer! D'abord, il fallait trouver des Maitres pour les Quadruplés qui, à Douze ans, pouvaient se lancer plus intensément dans l'apprentissage d'un métier. ensuite, il fallait organiser le premier anniversaire de Ruckwind, récolter les dernière plantations, préparer les réserves pour l'hiver... ah, oui, décidément, on avait bien d'autres choses auxquelles penser!
On oublia donc cet épisode jusqu'à l'arrivée, lors de la sixième année de Glyssiin, d'une étrange troupe à la vêture colorée.

"Maman, maman! Regardes ma nouvelles robe!"

Occupée à surveiller le lait qui chauffait sur le poêle, Flèche ne répondit d'abord que par un "Oui, oui" absent et un mouvement vague de la main, avant que le sens des mots ne parvienne réellement à son oreille. Comment ça, une nouvelle robe?
Se retournant vivement, elle constata que Glyssiin portait, non pas son habituelle tenue de toile brune, mais un petit gilet brun qui laissait voir son nombril, et une jupe d'un épais tissus rouge vif, ou pendaient force de grelots, perles et piécettes d'argent. Tâchant de rester calme, la chasseresse posa une main sur son ventre arrondi par ses trois mois de grossesse et s'appuya sur le rebord du poêle.

"Ou est-ce que tu as eut cette robe, ma chérie?"

"Je l'ai échangé à Louve contre ma vieille robe."

Réponse la plus évidente qui soit: elle l'avait troquée. La question restait de savoir ou et quand.

"Et qui est Louve?"

"C'est la dame avec un pantalon, sur la place."

Flèche allait pousser plus avant son interrogatoire quand Dyane déboula dans la cuisine, une heure avant l'heure habituelle à laquelle sa maitresse la laissait rentrer.

"Maman! Maman, viens voir sur la place, il y a des Saltimbanques qui sont arrivés! Viens, vite, tout le monde y va! Il faut se dépêcher, ou nous n'aurons plus de place!"

Comprenant enfin de quoi il retournait, Flèche leva les yeux aux ciel puis sourit.

"J'ai du lait sur le feu." Dit-elle en se retournant vers son fourneau. "Mais tu peux y aller si tu veux."

"Moi aussi maman, moi aussi!" Supplia presque Glyssiin. "Dis ouiiiiiiiiiii!"

"Bon, d'accord. Mais tu restes bien avec ta soeur!"

"Promis, promis! Merci maman!"

Les deux filles se précipitaient déjà vers l'extérieur du jardin, lorsque la voix de Flèche les rappela.

"Emmenez Rukwind et les autres avec vous!"

Ce fut le tour de Dyane et sa soeur de répondre par un vague mouvement de la main, laissant ainsi leur mère seule pour l'après-midi. Garrigue, rentré pour le déjeuner, les traita gentiment de petits ingrats, avant d'être rappelé par son devoir: il avait un apprenti à former.
Le soir, au dîner, c'était à qui aurait le plus de détails à donner au sujet des Saltimbanques. Même Fidès et Gato, pour cette fois, rivalisaient avec les (bruyants) quadruplés. Tout le monde parlait à tort et à travers, criant presque pour se faire entendre. Pourtant, ce fut Glyssiin qui, sans rien dire, ravit l'attention de tous.
Ayant saisit trois pommes dans la corbeille à fruits, elle s'exerçait à jongler avec. Elle effectuait ce tour avec concentration et adresse, et ce ne fut que lorsque Rukwind lança un "Oh" admiratif qu'elle laissa tomber l'un des fruits.
Garrigue fut le premier à sortir de sa stupeur, et sourit.

"Dis moi, Flèche, est-ce que tu penses à ce que je pense?"

"Je crois bien qu'il serait intéressant d'avoir une conversation avec cette femme. Comment s'appelle-t-elle, déjà?"

"Louve."

Louve et sa petite troupe partirent trois jours plus tard, en promettant de revenir quatre ans après, lorsque Glyssiin aurait atteint l'age d'entrer en apprentissage. D'ici là, elle pourrait toujours s'entrainer seule, avec ce qu'elle voudrait. L'un d'entre eux avait trouvé femme au Village, de toute façon, et il était tout à fait disposé à inculquer à la fillette les notions de base de son art. Ce fut donc en compagnie de Korde que Glyssiin découvrit le difficile art du contortionisme.
"Heureusement" dirait-il plus tard "que nous sommes passés assez tôt. Elle ne sera pas obligée de faire cela toute sa vie, mais la souplesse que nous lui avons fait gagner ainsi ne sera jamais perdue."
Et en effet, lorsque Louve revint la chercher quatre ans plus tard, Glyssiin était capable sans effort d'atteindre ses talons en se penchant en arrière.

"Tu as bien tout ton paquetage? Tes vêtements, ton pendentif..."

Glyssiin acquiesça en souriant. Oui, elle avait tout. Son pendentif rond pour honorer Hegoa, les robes que Louve l'avait aidée à confectionner, le couteau que Pferd lui avait offert, le bracelet de Fidès et celui de Gato, les portraits en miniatures de toute la famille, sa nouvelle paire de sandale ainsi que le diamant d'oreille transmit par Grand Mère, et qui pourrait toujours servir de monnaie d'échange en cas de gros problème, plus un certain nombre de petites choses inutiles, dont chacun savait qu'elle devrait s'en débarrasser, mais que tout le monde préférait savoir à ses côtés, au moins les premiers temps.

Enfin, après avoir embrassé toute la famille et s'être laissée barbouiller la joue de chocolat par Kylia et Aneth, les deux petites dernières (respectivement quatre et deux ans) Glyssiin prit une profonde inspiration et, suivant Louve de près, s'engagea sur le chemin qui disparaissait dans les bois.

Quatre ans passèrent. Glyssiin se perfectionna dans son art, repassant par son quartier natal chaque année pour les grandes fêtes d'hiver. En dehors de ces moments, elle ne voyait plus sa famille et ne recevait plus de nouvelles d'eux.
Heureusement, son apprentissage la passionnait, et elle mettait du coeur à l'ouvrage, aussi ne souffrait-elle pas trop intensément de cette situation. Les Années s'étaient écoulée paisiblement, sans grand bouleversement. Après la naissance d'un petit Rouge, Flèche semblait être arrivée au terme de son cota d'enfants (A 44 ans et 13 bambins, chacun était d'avis qu'il commençait à être temps!) et aucun accident fâcheux ne s'était jamais produit.

Pourquoi alors redouter les lendemains?

"Debout fainéante!"

"Mmmmh!"

"Allez, debout! et plus vite que ça!"

Louve arracha sans ménagement la couverture sous laquelle Glyssiin venait de dissimuler sa tête, laissant cette dernière subir l'air glacé de cette soirée d'octobre. La jeune femme secoua ses cheveux emmêlés et, gagnant l'arrière de la roulotte à la lueur d'une lampe à huile, brisa la couche de glace qui recouvrait leur bassine commune pour s'y débarbouiller.
Il faisait presque nuit malgré l'heure encore peu avancée, mais il fallait d'ors et déjà installer les cordes qui délimiterait la scène du lendemain, et envoyer Pipo, l'apprenti Dresseur, donner le ton aux habitants de cet espèce de hameau, accompagné par ses chiens. Pendant ce temps, Louve et Onyx, le cracheur de feu à la peau couleur chocolat, déballaient et vérifiaient tout le matériel tandis que Glyssiin préparait le diner. Les chiens ne lui obéissait plus depuis l'arrivée de Pipo, qui les avait totalement charmés, aussi ne lui était elle plus d'une grande utilité. Parfois, dans certains quartiers riches ou l'on se devait d'impressionner davantage, elle suivait le garçon (de trois ans son cadet) et, de son tambourin, accompagnait le son aigu de son flutiau. Mais ils ne campaient pas près d'un quartier riche.

A dire vrai, en temps normal, il ne se seraient probablement pas arrêtés dans ce hameau qui regroupait à peine une dizaine de maisons, mais la saison hivernale s'annonçait si rude qu'on commençait à envisager de passer l'hiver dans le quartier de Glyssiin. Pour l'heure, ils étaient en plein préparatifs et conversaient gaiement par dessus leurs épaules respectives, lorsque Pipo et les chiens revinrent vers eux, la mine dépitée pour l'un et la queue basse pour les autres.

"Il n'y a personne." Annonça le garçon. "Juste un bonhomme bizarre qui s'est glissé dans une grange quand je suis passé. Tout le reste est vide."

"Impossible." Fit Glyssiin, catégorique. "Il y avait des enfants ici, l'année dernière. Des très petits. Ils ne peuvent pas être tous partis!"

"Dis que je ment, tant que tu y est!" Se récria Pipo en agitant son chapeau à large bord orné de plumes de faisan. "Je ne fait que dire ce que j'ai vu!"

"Ce n'est pas normal." Constata Louve. "Pas normal du tout."

"Tu veux que nous allions jeter un coup d'oeil?" Interrogea Onyx.

"Oui." Répondit la jongleuse, les sourcils froncés. "Les enfants, vous restez ici avec les Chiens. Nous allons essayer de parler à ce fameux bonhomme."

Les deux adolescents acquiescèrent, sérieux, et regardèrent les adultes disparaitre en emportant une lanterne avec eux. Tandis que Pipo rassemblait ses chiens, Glyssiin mit la dernière main au dîner, et s'installa sur le siège de la roulotte. Krashin, l'étalon qui les tractait, était accroché à l'arrière de la caisse et machônnait son foin sans conviction, piaffant nerveusement.
Sfiato, l'un des chiens, s'était tourné vers le bois tout proche et aboyait comme un forcené, tirant sur sa laisse avec obstination, rapidement imité par les trois autres.
Les adolescents tentèrent bien d'avaler leur repas, mais l'agitation des bêtes était contagieuse, et ils éprouvaient des difficultés à savourer pleinement la nourriture.

Finalement, la corde qui retenait Sfiato cassa, et il disparu dans la nuit qui environnait la roulotte et son petit braséro. Pipo bondit à bas du siège.

"Sfiato! Sfiato, ici! Reviens!"

Tétanisée, Glyssiin n'avait pas bougé du siège et fixait Pipo qui hésitait à sortir du cercle de lumière. On entendit des grognements étouffés dans la direction ou était parti Sfiato, et elle frissonna.

"Pipo, remonte dans la roulotte."

Elle même descendit pourtant du siège et se dirigea vers Krashin, qu'elle ramena à l'avant. L'animal s'agitait de plus en plus et hennit plaintivement tandis qu'on le poussait entre les brancards.

"Pipo!" Pressa Glyssiin. "Remonte dans la roulotte. Vite!"

Mais Pipo n'écoutait pas. Sfiato hurla, gémit, puis se tut brusquement, et Pipo bondit en avant. Lâchant Krashin, que seul un brancard retenait, Glyssiin s'avança jusqu'à la limite de la lumière prodiguée par le braséro et la lampe à huile, et appela.

"Pipo! Reviens ici! Pipo! PIPO!"

Aucune autre réponse que des grognements animaux ne lui parvint, et les chiens aboyèrent de plus belle. Hâtivement, gênée par ses mains tremblantes, elle détacha King, le petit frisé, et Pradja, une femelle colley noire et feu. Elle s'affairait en pestant sur le noeud horriblement serré qui retenait Noir, un énorme danois, quand Pipo cria.
Les chiens redoublèrent d'aboiements, tandis que leur maître accourait dans la neige, sa tunique déchirée et ensanglantée au niveau de l'épaule gauche.

"Des loups!" Hurla-t-il. "DES LOUPS!"

"Monte dans la roulotte, vite!"

Incapable de défaire le noeud, Glyssiin finit par trancher la corde qui retenait Noir, et se dirigeait de nouveau vers Krashin lorsqu'elle se sentit projetée à terre. Le dos dans la neige, son couteau hors d'atteinte, elle put sentir sur elle l'haleine de l'animal d'un gris terne, avant qu'il ne plante ses crocs dans sa gorge.
Presque aussitôt, il fut tiré en arrière, arrachant une partie de la peau le long de la gorge de Glyssiin, et la silhouette hérissée de Pradja entra dans le champ de vision de la jeune femme. Précipitamment, elle se redressa et se jeta sur son couteau. Elle le tira de son fourreau et s'en servit pour découper un lambeau de sa jupe, qu'elle appliqua sur sa gorge afin de bloquer l'hémorragie. Mais ou était Pipo?

"Pipo?" Appela-t-elle. "Pipo!"

"Glyssiin! Je suis là!"

Pipo sortit brusquement de sous la charrette et, avant que Glyssiin ne puisse l'en dissuader, un loup à la fourrure noire se jeta sur lui et le saisit à la gorge. Sans réfléchir, l'adolescente se mit à tirer sur les poils, tentant de donner des coups de couteau dans la chair de l'animal. Autour d'elle, tout n'était que crocs et fourrure: Pradja, Noir et King défendaient leurs maitres de toutes leurs forces, tandis que Krashin ruait comme un forcené. Il avait du sang sur la jambe avant, et son oeil gauche semblait être crevé.
Paniquée, Glyssiin donna un coup de couteau plus puissant que les autres, juste dans la nuque, et le loup s'effondra. Terrorisée, elle tira tant bien que mal un Pipo gémissant jusque sous la charrette en murmurant que tout irait bien, sans trop savoir qui est-ce qu'elle essayait de convaincre exactement.

Elle sentait Pipo s'amollir à ses côtés, bien qu'elle lui serrât convulsivement la main, et des taches noires commençaient à flotter dans son champ de vision. La dernière chose qu'elle vit avant de s'évanouir fut un loup au museau blanc qui s'effondrait, frappé par un flèche à la pointe de métal.

Elle sombra en pensant à sa mère.

Lorsque Glyssiin se réveilla, un mois après cette nuit là, on lui appris que Pipo, Sfiato et King n'avaient pas survécu au combat. Pradja s'était enfuie dans la nature, et Noir avait succombé à ses blessures deux semaines après.
Elle avait du son salut au fameux "bonhomme" de la Grange qui, armé d'une arbalète, avait prêté main forte à Louve et Onyx pour la secourir. Par miracle, elle s'en tirerait avec une très longue convalescence et une cicatrice le long de la gorge.

Il s'écoula encore trois long mois avant que Glyssiin ne soit autorisée à aller et venir normalement. Le printemps venait juste d'arriver lorsqu'elle se rendit pour la première fois chez Louve qui, entretemps, avait épousé Onyx et s'était installée avec lui dans une maison à l'écart du village. Elle serait, disait-ils, leur refuge pour l'hiver, car ils avaient décidé qu'ils passeraient cette saison en sédentaire. Ils ne voulaient pas risquer de nouveau ce genre d'aventure.

Malgré les réticences de Garrigue, Flèche et toute la famille, Glyssiin reparti deux semaines plus tard en compagnie d'Onyx et Louve, pour terminer son apprentissage. Elle resta encore avec eux durant cinq années, au terme desquelles elle pu recevoir son statut d'adulte, fière de tout ce qu'elle avait accompli.
Elle avait connu le labeur, les blessures, la mort, la faim, le froid, et elle ne s'était pas laissé faire. Elle estimait -et estime toujours- qu'elle pouvait bien se permettre d'éprouver de la fierté en regardant le chemin qu'elle avait parcouru.

Aujourd'hui, c'est seule qu'elle sillonne les routes, car Onyx et Louve ont pris leur retraite et vivent désormais non loin de ses parents. Elle même passe les voir deux fois par ans, au moment des grandes fêtes d'été et d'hiver.

Elle n'a pas renoncé à ses voyages hivernaux, et arbore désormais le grand chapeau à plume qui fut celui de Pipo.

Pour se rappeler que le malheur arrive n'importe quand.

Bienvenue Bis

C'est une bonne fiche que voilà, les descriptions et le styles sont très bons ! L'histoire est également correcte et conforme à l'Univers, à ceci près qu'Arestim est le seul village d'hommes (Olarils) dans tout Olaria... le fait donc que ton perso déclare aller de villages en hameaux me chiffonne un peu.

On connait un regroupement de huttes de pêcheurs proches du Delta, mais à part celà, il n'y a pas d'autres villages qu'Arestim Dominae.

Mais il est vaste, et rien n'empêche que tu tournes dans les différents coins de la ville toute l'année, en ne retournant voir tes parents/famille qu'une ou deux fois par an.

Le nom de "King" m'a également un peu choquée, pour sa sonorité anglophone. Mais vu que c'est un chien ce n'est pas nécessaire de le modifier !

Je n'ai rien d'autre à signaler ^_^
C'est un personnage intéressant et jovial, tu vas pouvoir t'entendre avec notre copain Heh !

Ouki douki! J'édite le petit détail d'Arestim et je vais remplir mon inventaire et ma demande de dons *SBAF* RP.

Bien alors je ne vois pas ce qui m'empêcherait de VALIDER ta fiche ^.^
Bienvenue parmi nous, tu peux d'ores et déjà répondre aux personnes isolées, participer à la fête d'Hégoa, ou ouvrir un nouveau topic =)

Bon jeu !