Cyrilis Jaktarii Décédé
Nombre de messages : 19 Age : 49 Date d'inscription : 05/04/2010
.:: Le Carnet ::. Âge du Personnage: 35 ans Profession: Conseiller (Finances et Guerre) Positionnement : Conservateur
| Sujet: Lorsque l’on voit un Fantôme, la Camarde est proche. Jeu 10 Oct - 20:04 | |
| Si l’on m’avait permis de songer un jour à cet instant, je n’aurais pu l’imaginer ainsi. Naturellement, c’était ce dont je rêvais secrètement, peut-être inconsciemment. Non. C’était mon plus grand espoir en réalité. Ne soyons plus si mensonger. Peut-être aurais-je préféré que ce jour vint plus tard. Bien plus tard. Dans d’autres circonstances.
En cette matinée de début d’automne, je suis enterré. Auprès de ma famille dans un caveau glorieux. Ma femme se trouve près de moi, le voile noir qu’elle porte masque un visage blafard. Pauvre Asmérel. Veuve, si jeune. Tous les faciès sont fermés, éteints. Il y a même du respect dans le regard de certains. Pensé-je un jour y avoir droit ?
Qui suis-je pour avoir autant d’honneurs, une foule de Grands, de Nobles. De Puissants. Le Gardan Edorta, même. Je n’aurais espéré moins en vérité. Mais pas maintenant.
J’aurais dû m’en douter... lorsque l’on voit des hommes qui devraient être morts, la Faucheuse n’est pas loin. Je suis certain que mes yeux ne m’ont joués de tours. Cette fois, j’avais eu ma réponse... Elandor Arlanii n’était pas mort. Nous nous en doutions... Je n’osais l’affirmer. Et pourtant, après l’Assassin, c’est vers moi qu’il s’est tourné. L’intelligent, le brillant, le rebelle Arlanii avait masqué son visage, mais n’avait pas trompé l’Aîné.
Quel triste sort que d’être ainsi enterré, dans une cérémonie des plus grandiose, dans ce Santuaire Major. Si tôt... Emporterais-je mon secret dans la tombe ? J’en doute. Mertens était là, il a tout vu. Que va faire Riarg désormais qu’il sait l’identité de l’Al Faret ? Lui qui l’a tant aimé jadis, que ressent-il ? Comme tout ceci me semble lointain désormais. Inutile. Sot.
Lorsque l’on voit un Fantôme, la Camarde est proche. Ma Volonté fut moins farouche que la sienne. Gageons qu’Il ne s’arrêtera pas à mon cadavre. | |
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