Les Tables d'Olaria
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 Jarlès Karnimacii

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4 participants
AuteurMessage
Jarlès Karnimacii
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Jarlès Karnimacii


Nombre de messages : 123
Age : 33
Date d'inscription : 11/03/2012

.:: Le Carnet ::.
Âge du Personnage: 23 ans
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MessageSujet: Jarlès Karnimacii   Jarlès Karnimacii EmptyJeu 15 Mar - 23:12

Jarlès Karnimacii Iledor

Jarlès Karnimacii Vous
Derrière l'Ecran, le Joueur.

    • Pseudo Whisper
    • Âge 21 ans
    • Localisation Devant l’ordi

    • Autre personnage Lell Llureyin, Bellone Lastareth

    • Temps consacré au net (et au forum) dans une journée Variable
    • Comment avez-vous connu Les Tables d'Olaria ? Je ne me souviens toujours pas
    • Quelque chose à ajouter ?


Jarlès Karnimacii Autre
Devant Vous, le Personnage.

    Jarlès Karnimacii Identite

  • Prénom(s) Jarlès, Domenic, Allart
  • Nom Karnimacii
  • Âge 23 ans
  • Sexe Masculin
  • Statut Noble de Sang
  • Profession ou métier Fuyard ?

  • Positionnement :
      • Dissident, envers et contre sa famille


    Jarlès Karnimacii Physique
  • Taille 1,81 m
  • Poids 83 kg

  • Description physique détaillée
    Que dire de Jarlès ? La métamorphose qui s’est opérée chez le jeune homme en laisse plus d’un pantois. A commencer par sa propre famille.
    L’adolescent effacé qui semblait vouloir disparaître au moindre regard, le garçon frêle n’osant croiser le regard de son père ou de ses pairs et qui marchait les yeux résolument tournés vers le sol a laissé la place à un jeune homme bien plus épanoui qu’il ne l’était auparavant. Certes, sa nature discrète ne s’est pas éclipsée pour autant, elle reste marquée par son attitude réservée et circonspecte qui le fait paraître toujours un peu à l’écart des autres, et par sa manière de se vêtir. Des coupes sobres mais soignées, sans fioritures, bien loin des toilettes tapageuses que leur impose régulièrement sa sœur Asmée. Le tissu reste cependant riche, digne d’une grande famille de la Noblesse, et met certainement sa silhouette en valeur. Après tout, son père ne lui permettrait jamais de déshonorer sa famille en passant pour un pouilleux aux yeux du monde.
    Ainsi si les Karnimacii clament leur position sociale par la richesse de leurs habits, Jarlès se démarque par « un total manque de goût » pour ne citer que sa sœur. Celle-ci a bien tenté d’y remédier de nombreuses fois mais sans jamais réussir à avoir le dernier mot. A croire parfois qu’il n’est pas réellement un Karnimacii.

    En somme, il s’agit d’un jeune homme qui souhaite surtout passer inaperçu encore aujourd’hui, mais il s’agit d’un combat qu’il est malheureusement pour lui en train de perdre. Car son année et demie en tant qu’Aspirant dans l’armée a étoffé sa silhouette maigrichonne d’adolescent en un corps svelte et musclé qui n’a rien à envier à ses frères, ou à son père au même âge… et qui ne laisse pas indifférente la gente féminine. En cela, c’est bien de son père qu’il tient.
    D’aucuns s’accordent à dire qu’il a aussi oublié d’être laid, surtout depuis que ce sont effacés les derniers vestiges de l’enfance. S’il a davantage hérité de sa mère, au moins a-t-il pris de sa beauté : les yeux verts Dalisterii qu’il a en commun avec sa sœur, un visage fin au teint clair, agrémenté d’un bouc qu’il entretient depuis trois ans (celui là, il ne le tient évidemment pas de sa mère),et les cheveux clairs et ondulés de Cybel, qu’il porte cependant courts. Du reste, s’il ressemble moins à Riarg que ses aînés, l’héritage paternel se retrouve dans la taille du fils qui avoisine celle de son père, et dans sa propension à plaire aux femmes (bien souvent à son grand dam car il n’est pas coureur de jupons).

    Le plus grand changement s’est cependant opéré après son départ de la demeure familiale pour la fange des Bas Quartiers. Son départ, ou devrais-je plutôt dire sa fuite.
    Une fuite, et surtout une émancipation vis-à-vis de sa famille qui lui a permis d’acquérir davantage de maturité, physiquement et psychologiquement. Si jusque là son attitude était celle d’un jeune Noble silencieux et plutôt maussade, ces quelques semaines sans influence directe Karnimacii ont fait des merveilles. S’il a du abandonné le luxe de l’Insulae familiale, Jarlès a pourtant gagné au change. Bien sur, il est toujours aussi silencieux, certains traits restent immuables, mais sa démarche s’en trouve plus volontaire, son dos plus droit, et ses yeux brillent un peu plus, comme s’il avait enfin trouvé sa voie.

    En conclusion, s’il reste un jeune homme discret de nature, ne cherchant pas à se mettre en avant (il laisse cela à ses aînés), les changements qui se sont opérés au cours des dernières années, et plus récemment, lui ont fait gagner en maturité et en prestance. Certes, elle est bien loin d’égaler celle du père ou des frères et les changements évoqués peuvent paraître mineurs au premier abord, mais son retour au bercail pourrait causer bien des surprises à ceux qui le connaissaient.


  • Particularité physique notable /

    Jarlès Karnimacii Psychologie
  • Description psychologique détaillée
    Opérée sur le plan physique, la métamorphose ne l’a pas moins épargné psychologiquement. Si Jarlès était effacé physiquement, il l’était tout autant, sinon plus, de caractère. Rarement un mot plus haut que l’autre, et jamais, au grand jamais, devant son père.
    A vrai dire, cadet d’une illustre famille, il lui était plus facile de se dissimuler derrière sa fratrie plutôt que de chercher à s’en distinguer. D’un caractère passablement affirmé, ses frères et sa sœur ne lui laissaient que peu de place afin qu’il puisse s’épanouir librement. De plus, facilement manipulable, Jarlès constituait une cible facile dans les jeux des enfants… L’adolescent était bien loin de l’héritier attendu par Riarg Karnimacii pour sa famille, et celui-ci le lui fit savoir bien assez tôt.

    Mais ceci était l’adolescent. D’un naturel taciturne, il ne se mêlait guère aux autres, jusqu’à ce qu’il eut dix-sept ans. Si l’armée lui permit de modeler le physique d’un homme, elle lui apprit aussi à s’intégrer et à s’affirmer. L’enfant soumis devint un jeune homme bien plus réfléchi et volontaire, moins malléable pour le tout venant, bien qu’il lui arrive encore souvent de faire le jeu de ses amis.
    Sa réserve naturelle reste cependant le trait de caractère principal de Jarlès. Celle-ci l’empêche d’ailleurs bien trop souvent de prendre la parole, ce qui ne fait pas de lui un bon meneur.
    Il n’aime pas prendre part aux débats politiques, non pas qu’il soit incapable de formuler sa propre opinion si on la lui demandait, mais c’est un mauvais rhéteur, au grand désespoir de son père. Néanmoins, s’il manque de la répartie nécessaire à tout bon politicien, il est capable de mentir convenablement, sa sœur y a veillé en l’entraînant convenablement.

    S’il est discret, il est néanmoins observateur. Être en retrait possède parfois des avantages : s’il ne participe pas aux conversations, il écoute, observe avec attention son environnement. Et si l’on s’étonne de ne jamais l’avoir vu briller en stratégie, ce n’était pas du à son manque de réflexion, mais plutôt à un manque total de confiance en lui.
    Car fréquenter la fille des Jagharii, bien que cette relation ait mis hors d’elle sa sœur, lui a appris à réfléchir par lui-même. Lui qui ne vivait, ne pensait que pour l’honneur des Karnimacii fut contraint à un véritable effort de réflexion, éloigné comme il l’était de la sphère d’influence familiale.

    Jarlès n’est pas un garçon rancunier. Du moins, tant que la coupe ne déborde pas. Il est capable de supporter beaucoup, un trait obligatoire pour un garçon timide ayant trois aînés, mais s’il ne mord pas, il serait tout à fait capable aujourd’hui de montrer les dents.
    Il ne se lie pas facilement d’amitié. La distance qu’il établit, volontairement ou non, avec les autres constitue une barrière pour tous ceux qui tentent de l’approcher. Ce que l’on peut considérer comme du mépris voire de l’indifférence n’est en réalité que la crainte de mal faire. Pour ceux qui parviennent à briser la carapace, il devient moins réservé, plus enjoué et capable de conversations de plus de trois mots. C’est un ami fidèle, sur lequel on peut compter, mais il supporte mal toute trahison quoi qu’il soit trop souvent prêt à accorder une seconde chance.
    En somme, s’il semble effacé au premier abord, il l’est certes moins que dans son adolescence. Pour tout ceux qui le connaissent, il reste certes réservé mais beaucoup plus accessible qu’auparavant.

    Concernant sa famille, il a beaucoup d’amour pour sa mère, pour sa sœur aussi malgré son caractère impossible. Pour Riarg, le respect prime sur l’amour qu’il devrait à un père, car il éprouve toujours une certaine angoisse face à lui. Il sait pourtant être aimé autant que ses frères et sœur, mais c’est un état qui date de son enfance et dont il n’a jamais pu se débarrasser tout à fait.
    Pour ses frères… ce sont ses frères. Voilà tout. Jarlès n’a jamais vraiment participé à leurs jeux sauf lorsque ces derniers souhaitaient une cible facile à manipuler. Il ne leur en garde pas rancune, simplement… ce sont ses frères.
    S’il était jusque là dévoué corps et âme à sa famille, malgré ses fréquentations, sa récente fugue pourrait bien avoir changée beaucoup de choses, à commencer par ses allégeances… Il se pourrait bien que le jeune homme réserve des surprises à son entourage.


  • Particularité psychologique notable Vous ai-je dit qu’il était réservé ? Ah oui, tiens, c’est marrant, j’aurais juré que non !

  • Connaissances, Savoirs, Capacités
    Comme tout jeune Noble, il a suivi un apprentissage rigoureux auprès de différents instructeurs, mais aussi avec son grand-père. Suite à son apprentissage militaire, il sait manier une lame correctement, suffisamment pour se défendre, mais cela ne fait pas de lui un bretteur émérite. En vérité, il est plutôt moyen, ne brillant pas dans un domaine particulier. S’il aime lire, surtout les livres d’histoire, il sélectionne cependant ses lectures, privilégiant celles qui traitent des périodes qu’il préfère et négligeant totalement les autres. Il est régulier dans l’administration des comptes, mais ne se montre pas plus intéressé que ça à la tâche.
    Ce sont sans aucun doute les raisons qui ne feront jamais de lui l’héritier de sa famille…


    Jarlès Karnimacii Passe
    Si la naissance de Jarlès se passa plus facilement que celle de ses aînés, elle laissa cependant Cybel Karnimacii dans le même état de fatigue. Ce n’était pas pour la vie de l’enfant qu’on craignait, mais plus pour celle de la mère à qui le médecin conseilla d’éviter une nouvelle grossesse avant quelques années. Jarlès, lui, fut mené jusqu’au sanctuaire où il fut plongé dans les eaux glacées de la cérémonie et baptisé de son nom.
    Comme pour le reste de sa fratrie, il fut confié à une nourrice chez ses grands-parents Dalisterii, mais il n’y resta pas longtemps. Sa mère se remettant bien de l’accouchement, elle demanda à ce qu’on lui ramène l’enfant. Après tout, le bébé n’était pas difficile. En bonne santé, il pleurait peu et dormait beaucoup, Cybel fut donc autorisée à récupérer son dernier né.

    Que dire ensuite ? L’arrivée de ce petit frère trouva un écho particulier chez Asmérel, de six ans son aînée. Si la petite chose gigotante dans le berceau était intéressante, celle qui se déplaçait à quatre pattes, puis sur ses deux pieds l’était encore plus. Bien qu’il fût trop jeune pour lui permettre de jouer avec lui, il ne l’était certainement pas pour qu’elle puisse exercer son rôle de grande sœur tyrannique. Si Jarlès en a souvent souffert, jamais il ne s’en plaignit à qui que ce soit. Heureusement, l’instruction donnée à ses aînés lui permit de souffler un peu et de vivre autant qu’il le pouvait sa vie d’enfant. Ce qui n’était pas chose facile…
    Du bébé facile à vivre, il devint un petit garçon discret, très sage, ne piquant jamais de crises de colère, ou si rarement que comparée aux crises légendaires de sa sœur, elles passaient presque inaperçues. Il jouait souvent seul, Tibal s’étant bien vite désintéressé de ce petit frère trop mou pour Mandren, bien plus énergique pour jouer à la guerre.

    Arriva sa sixième année où il fut temps pour lui de commencer son éducation. L’année précédente avait vu la maison plus calme puisque les heures de jeux de Tibal avaient été réduites par ses instructeurs. Jarlès en avait profité pour s’accaparer totalement sa mère, profitant largement de l’absence du reste de la fratrie. Son père, il ne le voyait que très rarement, et il en avait peur. Sa haute stature et ses yeux noirs effrayaient le petit garçon qui préférait éviter la figure paternelle plutôt que devoir avouer sa peur. Une peur qui resta tenace longtemps, encore même aujourd’hui…
    Son éducation débuta donc, et ses instructeurs étaient plutôt contents de lui bien qu’ils désespéraient tous de sa timidité. La complicité avec sa mère qu’il avait volée à ses frères et sa sœur l’année précédente lui manquait, tout comme les encouragements qu’elle prodiguait à son dernier né, encouragements qui commençaient donner leurs fruits, c'est-à-dire à faire sortir les autres aspects de son caractère, outre sa timidité.
    S’ils ne s’en inquiétèrent pas au début, la réserve du petit garçon devint rapidement la préoccupation principale de ses instructeurs qui tentèrent par tous les moyens, mais en vain, de la faire disparaître.

    C’est à cette époque que Riarg signifia très clairement qu’il ne serait jamais un héritier acceptable. Ce n’était pas dit avec méchanceté, simplement la constatation d’une vérité que Jarlès, âgé alors de neuf ans, pouvait voir de lui-même lorsqu’il se comparait à Mandren, ou à Tibal… ou encore à Asmée. Mais elle lui fit tout de même mal. Cependant, il l’encaissa, sans plainte ni reproche, ce qui ne fit que conforter son père dans son avis.
    Ce n’est pas pour autant qu’il ne fit pas de gros efforts pour tenter de plaire à son géniteur, mais on mettait un tel entrain à vouloir faire ressortir son assurance et accroître sa confiance en lui que l’effet contraire se produisit. A dix ans, ils le laissèrent enfin en paix, non sans avoir accentué au passage ce qu’ils combattaient vainement depuis deux ans.

    Dès qu’il fut suffisamment débrouillard en selle, on l’emmena dans la campagne visiter les terres agricoles les plus proches. Très souvent, il partait avec l’intendant et l’un ou l’autre de ses frères, parfois, Riarg les accompagnait. Jarlès appréciait ces moments à part où il pouvait quitter la Cité parfois trop étouffante pour gagner ses étendues avec les arbres pour seuls obstacles. Et puis monter lui était agréable, il pouvait parler au cheval sans contrainte car celui-ci ne le jugeait pas pour ses paroles. Il conserve d’ailleurs une certaine relation avec les animaux bien qu’il n’en ait pas de sien propre, si l’on excepte le cheval qui lui est attribué aux écuries de son père.

    Son adolescence passa sans faire de vague. Le départ d’Asmée pour l’armée le laissa un peu seul dans la maison. Puis ce fut au tour de chacun de ses deux frères d’aller y faire son instruction. Son départ à lui en tant qu’Aspirant se fit dans la même année que le mariage de sa sœur. Il n’aimait pas son époux, Cyrilis Jaktarii, mais accorda tous ses vœux de bonheur à son aînée. Ce n’était pas lui qui la ferait changer d’avis là où son père avait échoué.

    A dix sept ans, de fils de Noble il devint donc Aspirant. Ce qui marqua le début d’un gros tournant dans sa vie. Il continua sur ce qui avait rythmé son instruction : il n’était pas mauvais, il n’était pas bon non plus, on ne pouvait pas vraiment se plaindre de lui. Si l’on hésitait au début à lui donner des corvées eut égard à son nom, au bout de trois mois, il fut sérieusement question de lui secouer les puces en le mettant de quart avec des jeunes issus de la bourgeoisie. Si la situation n’avait pas dérapé à cause d’un élément externe, son capitaine instructeur se serait sans aucun doute retrouvé avec le même résultat que les précepteurs qui avaient essayé dans son enfance.

    L’élément externe se trouva être le sergent Jagharii, la pire ennemie d’Asmérel, celle-ci lui ayant très souvent rabâché les oreilles de ses crêpages de chignon avec la fille du Lion. L’élément déclencheur fut la grande gueule de ses camarades de quart. Ces derniers se vantaient de s’être descendus plus de pintes qu’ils ne pouvaient en compter puis d’être allés se taper des prostitués en veux tu en voilà. Et tout cela agrémenté de détails salaces, de tapes dans le dos et d’exclamations comme quoi ouais, ils étaient de vrais mecs auxquels aucune femme ne pouvait résister.
    C’est à ce moment qu’un grand éclat de rire surgit de nulle part et vint les cueillir dans les poses héroïques qui agrémentaient leur discours. Sortant de l’ombre, le sergent Jagharii se planta face à eux.
    « Alors, c’est comme ça que ça monte la garde ici ? Ne vous a-t-on rien appris ou vos têtes sont-elles trop épaisses pour enregistrer ce qu’un gamin connaît déjà ? » Le silence se fit, les trois regards figés sur la femme qui leur faisait face. « Et ça se prend pour de vrais hommes hein ? Je vais vous montrer ce que c’est que des vrais hommes. Suivez-moi, immédiatement. » Son sourire se fit carnassier, et s’étira franchement lorsqu’elle aperçut la silhouette en retrait. « Toi aussi Karnimacii ! »
    Elle l’avait reconnu, mais ce n’était pas la première fois qu’ils étaient amenés à se croiser. Mais jusque là, il était protégé par son rang et par sa sœur. Ici, elle était au dessus de lui. Jarlès repéra la lueur dans ses yeux qui ne présageait rien de bon pour lui.
    Ils quittèrent le Quartier Militaire pour l’auberge du Ceste Clouté, repère incontournable des soldats. Le sergent les fit s’asseoir à une table et leur commanda un alcool bien fort, et Jarlès vit pâlir ses camarades de quart.
    « Voilà ce que boivent les vrais hommes, petits bébés. On va voir si vous êtes capables de suivre le rythme. » De ce qui suivit dans l’auberge, Jarlès ne garda que de vagues souvenirs. Il se souvient avoir trouvé l’alcool brûlant en comparaison du verre de vin qu’il avait l’habitude de boire à la table de son père. Il se souvient avoir vu les deux garçons s’écrouler sur la table sous les railleries du sergent qui avait bu bien plus qu’eux.
    Il lui reste encore quelques flashs du retour, où titubant, il tentait de regagner les Quartiers Militaires en soutenant à la fois le sergent et les deux comparses : c’était le moins éméché des trois. Mais il ne se souvient pas de comment il réussit à se retrouver dans la chambre de la Jagharii. Il se souvient juste l’avoir trouvée belle, nue devant lui.
    Et le lendemain matin, la sonnerie du tocsin le trouva avec une gueule de bois épouvantable et aux côtés d’Elenor. Comment décrire ce qu’il ressentit à cet instant ? Il ne gardait de cette nuit qu’un goût sucré sur les lèvres et le fantôme de caresses données et reçues. Du reste, rien. Plutôt pathétique pour une première fois.
    Le bond qu’il fit en sortant du lit réveilla l’endormie qui lui renvoya un sourire moqueur quand il s’aperçut qu’il était complètement nu. Cette fuite fut la plus rapide qu’il ait jamais entreprit. Il déguerpit en quelques secondes sur une invitation à revenir le soir même.
    Jarlès ne vint pas le soir, ni le suivant, ni celui d’encore après. Il passa ces trois jours dans une tension palpable, littéralement sur les nerfs, tremblant de se retrouver à nouveau face à la Jagharii. Honte, peur, désir ? Trop de sentiments contradictoires l’habitaient pour qu’ils puissent se décider.
    Elle ne vint pas le trouver non plus, elle lui laissa le choix.
    Il se décida à y aller le quatrième jour. Il ne savait pas trop ce qu’il faisait, attiré par cette femme comme un papillon par une flamme. Sa sœur l’avait pourtant dépeinte en des traits peu flatteurs, lui découvrait une femme sans commune mesure, une véritable lionne.

    Ils se fréquentèrent de cette façon pendant un an et demi, bien après que sa formation d’Aspirant fut terminée, quand elle rentrait des campagnes hors de la Cité. De cette relation naquit un sentiment de tendresse profondément ancré entre eux qui résista malgré le temps et les autres amants. Un sentiment qui perdure encore aujourd’hui comme l’attestent les récents évènements.

    Car c’est bien Elenor qui fut à l’origine de sa fuite de l’Insulae familiale. Les années qui suivirent l’armée le laissèrent à la merci de sa sœur qui ne se privait pas de lui rapporter les moindres ragots touchant la jeune femme. Et une chose était sûre et certaine, son père n’appréciait et n’approuvait absolument pas cette relation entre les jeunes gens. C’était d’ailleurs bien la première fois qu’il osait braver son père en continuant à fréquenter et à coucher avec l’interdit.

    La rumeur s’était répandue rapidement, l’aubergiste de la Jagharii l’avait laissée tomber pour une vulgaire putain des Bas Quartiers. Atterrissage bien rude pour la Noble, qu’Asmérel s’empressa de rapporter avec moult précisions et avis personnels. Son père fut la goutte d’eau qui fit déborder le vase. Insultes à son encontre, le mot prostitué fut même prononcé. Mais sa dernière remarque, cinglante, qui lui rappelait qu’il déshonorait son nom en côtoyant une telle déchéance, fut de trop.
    A ces mots, le jeune homme se leva, quitta la table le regard fixe, et sans un mot, il claqua la porte derrière lui. A vrai dire, il brûlait d’inquiétude pour Elenor et serait quand même parti la retrouver sans les paroles prononcées. Elles avaient juste précipité les choses.
    Aux dernières nouvelles, elle se trouvait dans les Bas Quartiers, en fuite depuis l’histoire avec Venarii.

    Jarlès déchanta vite. Très vite. D’une part, il se retrouva rapidement totalement perdu, d’autre part, il n’avait aucune idée de l’endroit où trouver la Jagharii ou de la façon de la contacter. Il la chercha durant cinq jours, le fond de bourse qu’il avait sur lui à son départ lui servant à se nourrir et à loger le soir. Cinq jours durant lesquels il dût se cacher du Guet ou des hommes de son père lancés à sa recherche. Il n’était pas homme à laisser son fils lui tenir tête, mais celui-ci n’était pas prêt à remettre les pieds là bas.
    Jarlès errait dans les rues, passant d’une taverne à l’autre, et demandant après elle. Personne ne l’avait vu, personne ne savait où la trouver. Si bien qu’au soir du cinquième jour, totalement découragé et maudissant son manque de prévoyance, il regagnait d’un pas lent ses pénates lorsqu’un couteau se glissa sur sa gorge.

    « Il paraît que tu me cherches ? » susurra la voix à son oreille. Cette voix… sa voix. Un sourire s’esquissa sur ses lèvres, vite effacé par le rappel à l’ordre de la lame sur sa gorge. « Je vois que tu vas mieux que ce qu’on raconte. »
    Ainsi, c’était elle qui l’avait retrouvé. Il avait totalement échoué dans son entreprise, mais il était heureux de la voir. Dans ses yeux se voyaient la tristesse et la colère face à la trahison qu’elle venait de subir, mais ils étaient toujours pleins de la force qu’il leurs connaissait.

    La suite ? Il fut emmené dans une planque dissidente, il n’était pas question pour la jeune femme de laisser un jeune Noble en vadrouille dans les Bas Quartiers, surtout après avoir posé tant de questions à son sujet.
    Là, on peut dire assez justement qu’il prit une douche froide. Bien loin du confort assurée par la demeure familiale, il apprit à vivre à la manière des gens modestes. Il ouvrit aussi les yeux sur le quotidien de personnes bien trop éloignées de son rang pour qu’il ait pu un jour y songer.
    La douche fut effectivement froide et elle ne fut pas un plaisir pour Jarlès qui perdait des illusions pourtant bien confortables. On ne lui força pas la main, loin de là. Il ne rencontra son premier dissident (si l’on excepte Elenor) que lorsqu’il le demanda. Et son entretien avec l’Al’Faret fut déroutant pour lui.
    Manipulé ? C’est ce que son père dirait en le voyant. Mais ce n’était pas le sentiment de Jarlès. Il voyait plutôt cela comme une prise de conscience qu’aucun des arguments de son rhéteur de père n’aurait pu contrer, dut-il y passer toute une vie.

    Mais Jarlès se rendit rapidement compte qu’il était totalement inutile au mouvement en l’état actuel des choses. Son père le cherchait toujours activement, et il ne possédait aucune qualité particulière qu’il était possible d’exploiter pour la dissidence. Aucune, sauf une.
    Il était temps de rentrer à la maison…


    Jarlès Karnimacii Viesociale
  • Position face aux événements politiques
    Confronté à un quotidien qu’il n’aurait jamais pu imaginer sans le voir, Jarlès a eu (selon lui) la chance de pouvoir voir de lui-même et ouvrir les yeux sur ce qu’il se cachait jusqu’alors. Son engagement dans la dissidence est récent, mais il compte bien apporter au mouvement des informations qu’il obtiendra à la source, auprès de son père. Il est prêt à mentir pour ça, et à trahir sa famille. Les paroles de l’Al’Faret l’ont touché au cœur plus qu’aucunes autres.
    Quant à la Révolution ? Très peu pour lui. Jamais au grand jamais il ne veut voir ce reître de Beltxior à la tête du pays. Est-ce son sang qui parle ou le bon sens ? Qu’importe, sa résolution sur ce point est prise.
    S’agissant des élus de Therdone, Jarlès y croit sans pourtant être bigot. Il a été élevé dans la croyance et le respect envers Therdone, et admet volontiers que ce sont les enfants de Lis Diantha qui seront amenés à diriger Isles lorsque leur temps viendra.


  • Relations Sociales particulières
    -Riarg Karnimacii : son père, qu’il craint et respecte. Pourtant, pour la seconde fois, Jarlès s’est opposé à sa volonté en s’enfuyant. Ayant été renié par son père, le retour s’annonce difficile pour le jeune homme.
    -Cybel Karnimacii : sa mère, qu’il aime de tout son cœur, mais continuellement malade.
    -Asmérel Jaktarii : sa sœur aînée, qu’il aime aussi mais dont le caractère se révèle bien souvent impossible à vivre. S’il soupçonne sa consommation de drogues, il ne lui en parle pas, craignant de perdre le lien affectif qui les unit.
    -Mandren et Tibal Karnimacii : ses frères. Voilà tout. Il n’entretient pas de relation particulière avec eux, et ceux-ci ne font pas davantage d’efforts à son endroit.
    -Elenor Jagharii : plus qu’une amie, elle fut une amante et est désormais comme une sœur. Le lien qui les unit est emprunt de la tendresse fraternelle bien qu’il ressente tout de même une certaine pointe de jalousie lorsqu’elle évoque ses autres amants.
    -Ysor Arlanii : Gardan Edorta qu’il voit désormais manipulé telle une marionnette par son père.
    -L’Al‘Faret : un personnage mystérieux qui a su le convaincre de le soutenir pour retrouver ce trône que prônait les idées d’Elandor Arlanii.

    [Cette liste n'est pas exhaustive et est susceptible d'évoluer au cours des RPs et des rencontres]


  • Équipement et possessions
    Ce que possède Jarlès appartient aux Karnimacii, c'est-à-dire qu’il ne possède rien lui-même. Un peu d’argent donné par son père pour ses achats personnels bien que son nom suffise à lui faire crédit chez tous les marchands de la Cité.

  • Animal de Compagnie /

    Jarlès Karnimacii Futur
  • Pistes de Développement pour votre personnage
    Pour être utile au mouvement qu’il vient de rejoindre, Jarlès va devoir retourner chez lui et s’amender aux yeux de son père. Cela passera par la dénonciation de noms choisis par les dissidents pour qu’il rentre à nouveau dans ses bonnes grâces. En retour, le jeune homme récupèrera toutes les informations susceptibles d’aider la dissidence, et le mieux, sans se faire prendre.
    Les choix vont donc être difficiles pour lui…


Dernière édition par Jarlès Karnimacii le Jeu 12 Juil - 11:07, édité 3 fois
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Riarg Karnimacii
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MessageSujet: Re: Jarlès Karnimacii   Jarlès Karnimacii EmptyVen 16 Mar - 9:18

Les karnimacii envahissent le forum !! Twisted Evil
Bientôt nous envahirons l'Isle ! Gare à vos arrières Dissidents et Révolutionnaires, les karnimacii sont en marche et rien ne les arrêtera !


*a un instant de silence*
Ah, on me souffle dans l'oreillette que ce Karnimacii là aurait des tendances dissidentes....


*a un deuxième instant de silence*
Bon disons que les Révolutionnaires n'ont qu'à bien se tenir déjà.
*se tourne vers jarlès*
Parce que tu ne vas pas rejoindre les révo non plus hein ?

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Jarlès Karnimacii
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MessageSujet: Re: Jarlès Karnimacii   Jarlès Karnimacii EmptyVen 16 Mar - 10:09

Non non papounet, je pense pouvoir promettre au moins ça Razz
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Mithra Edorta
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MessageSujet: Re: Jarlès Karnimacii   Jarlès Karnimacii EmptyVen 16 Mar - 16:03

Pour Elenor, c'est parfait !

Je ne vois pas non plus de soucis dans le reste de la fiche, mais vu que je suis subjective, pour le coup, je vais laisser un second staffeux venir avaliser mon jugement Wink

Dès que ce sera fait j'irais éditer ma fiche moi aussi Smile
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Liiken Aryassat
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MessageSujet: Re: Jarlès Karnimacii   Jarlès Karnimacii EmptySam 17 Mar - 18:28

Je viens de tout lire Very Happy Une bien belle histoire, et on a hâte de voir la fiche Very Happy

Rien à redire, tu es donc validé !

Mithra s'occupera de ton rang et tout le tintouin, tu peux générer la mini-fiche, si c'est pas déjà fait, et le parchemin et les possessions Very Happy
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Mithra Edorta
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MessageSujet: Re: Jarlès Karnimacii   Jarlès Karnimacii EmptySam 17 Mar - 18:32

C't'un plaisir de mettre du Karnimacii en orange xD
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MessageSujet: Re: Jarlès Karnimacii   Jarlès Karnimacii EmptySam 17 Mar - 19:08

Merciiii Very Happy
Je vais de ce pas faire tout ça !
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