Coup de feu.

Une heure ou deux tu parle !!

La voix s’élève dans l’auberge légèrement plus forte que les murmures emplissant la salle. En vidant son plateau Hélena regarde son frère en souriant alors que sa tête s’agite d’un balancement négatif.

Elle avait besoin de repos ce n’est pas rien de gérer un tel établissement tu sais….

Avec un grognement il commence à remplir le plateau de sa sœur avec de nouvelles choppe pleine. Comme souvent Oril râle, plus pour s’occuper l’esprit que par réel énervement ; D’ailleurs il ne fera très probablement pas de remarque à Irae lorsque celle-ci ce décidera à revenir.

Ce n’est pas rien peut être mais en attendant c’est elle la gérante et nous laisser comme ça juste avant le coup de feu ce n’est pas très sympathique.

« Sympathique ». Il avait préféré utiliser ce mots la qui démontrait que malgré ces dire il n’était pas réellement fâché. Dans la salle les client se permettent un sourire, car comme à chaque fois qu’Irae tarde à revenir prendre son poste, Oril râle, comme toujours et ce spectacle ne cesse de les amuser car ils savent parfaitement que la demoiselle ne sera finalement pas inquiété.

Elle est allée au terme. Tu connais les effets de l’eau chaude toi aussi. Je connais une paire de fille qui ont entendues ronflé un colosse avec une drôle de coiffure dans un des bain à de nombreuse reprise. Je me demande d’ailleurs si elles n’ont fait qu’écouter.

L’éclat de rire ne tarde pas, la salle complète pouffe, certain se tiennent les côtes, tous glissent une main devant leurs lèvres afin de dissimuler un sourire.

N’importe quoi.

Sera sa seul réplique. Oril grimace et si sa peau n’avait pas cette teinte sombre que lui confère des heures de soleil le rouge de ses joues en feu aurait été parfaitement visible.

Va donc servir ils doivent avoir la gorges sèche à force de rire.

Finalement il le prend avec humour et lance un clin d’œil à sa sœur qui s’éloigne avant de servir de nouvelle choppe ou de préparer d’autre assiette.

Si elle ne revient pas vite je vais la chercher et je la traîne ici par la peau des fesses.

Habitude quand tu nous tien.

Irae rentra dans la taverne calmement, pas vraiment consciente d'avoir lâché ses amis au pire moment de la journée, le coup de feu commençait a se tasser lorsqu'elle arriva et les clients qui étaient sur le point de partir restèrent quelques minutes de plus, commandant un dernier verre dans la foulée.

Elle sourit a tout el monde, détendue, heureuse, elle avait passé un temps fou dans l'eau chaude et laiteuse des thermes, avait parlé de ragots et finalement rien ne pouvait gâcher cela à ses yeux...Certes elle n'avait pu parler bijoux ou ornements, mais qu'importe, avec une femme moche, on ne parle pas de choses qui fâchent....

Cet aspect de Jezabel l'avait plus choqué que le fait qu'elle soit une Hirune, une chasseresse, et tout occupée à la plaindre, Irae n'avait rien vu de son caractère dangereux.

En entrant elle remarqua le monde et les gens qui la regardaient tous et se dit que décidément, les Thermes l'avaient mise en beauté, ne se doutant pas une seconde de la vraie raison de cette curiosité. Elle trouva Oril en train de travailler et avec un sourire désarmant de sincérité dit

"Bonjour Oril je n'ai pas été trop longue?"

Et d'une certaine façon elle espérait qu'Oril ne lui en voulait pas...D'un autre coté, s'il s'était avisé de lui en vouloir, elle se serait sans doute énervée très rapidement, Irae avait...Ce qu'on appelle gentiment un tempérament de feu, pour le dire plus crument, elle s'énervait vite.

Ça ce calmait enfin, il était temps, surtout pour Hélena don les joues rougies pas les nombreux allé retour entre le comptoir et les tables témoignent des efforts produits par la jeune femme. Pour un coup de feu, c’en était un beau on peut le dire. Et évidemment Irae l’avait manqué. Ça risque de souffler lorsqu’elle se décidera à pointer son museau. Bien sur elle était la, mais trop occupé par la vaisselles sale il ne l’avait pas vu entrer. A lui donc de sursauter lorsqu’elle lui parlera et de couler ver elle un regard plus qu’étonné pour finalement lui répondre.

Pas trop longue? Non non juste deux heures deux trop, de quoi esquiver le service.

Ces quelque mots plus qu’une grande beuglante feront sûrement plus d’effet, pas un trace de colère dans sa voix, elle a disparut lorsqu’il à vu la jeune femme et n’a pas pu l’exprimer à cause de son arrivée surprise. Toutefois la remarque bien que prononcé sur un ton presque jovial n’en resta pas moins un témoins de ce que l’on pourrait appeler sa déception.
Les clients quand à eux en sont quitte pour la dispute de vieux couple qu’ils s’attendaient à voir en cet instant. A moins bien sur qu’Irae ne surenchérisse. Mais Oril ne ferait probablement que la sourde oreille; A bien y repenser jamais on ne l’avait vu crier après la donzelle.

Irae sourit à Oril

Je sais, je sais, mais je discutais avec la sœur Hirune et ...J'ai oublié l'heure, nous parlions de ragots et tu me connais....

C'était un semblant d'excuse, pas de dispute, Oril était déçu elle l'avait senti et au fond d'elle, sans l'admettre, elle se savait coupable.

Bon allez je vais me mettre à la vaisselle

Ajouta-t-elle en souriant et en retroussant ses manches.
Elle traversa tout de même la salle avec un petit mot gentil pour chaque client et un sourire avenant, après tout cela faisait partie du métier, de se faire connaitre ainsi pour sa gentillesse, même si tous connaissaient son égocentrisme et son goût prononcé pour les jeunes et beaux garçons...D'ailleurs le bucheron assis près de la cheminée li semblait mignon, elle le salua et lui offrit même un verre de vin pour l'amadouer, oubliant soudain totalement la vaisselle qu'elle venait de promettre de faire.

" Etonnant, je ne crois pas que l'on se connaisse, je me nomme Irae, je suis la tavernière, et je suis enchantée de vous voir dans mon établissement. J'espère que tout vous convient? Puis-je vous offrir un verre de vin en gage de mon plaisir de vous avoir rencontré aujourd'hui?"

Flatté le bucheron, qui connaissait déjà Irae depuis quelque temps et avait enfin la faveur d'un regard de sa part accepta en souriant, riant intérieurement de l'intérêt soudain de la jeune fille. Il faut dire qu'il avait passé l'été à travailler et que sa peau halée et ses muscles bien dessinés étaient nouveaux. Irae n'avait donc pas fait le lien avec le jeune gringalet qu'il avait été.
Irae s'assit à sa table en ramenant le verre de vin et entama la conversation, elle commença par demander au bucheron son avis sur la nouvelle dirigeante, comme si cela l'intéressait vraiment...Il faut toujours faire croire aux garçons qu'on les recherche pour leur conversation et leur avis politique, et puis qui sait, parfois on tombe sur un garçon qui connait quelques ragots racontés par sa mère ou sa sœur.

Assise en face du bucheron, Irae n'avait d'yeux que pour lui, ne remarquant pas le sourire de la plupart des clients, et l'air fatigué de son amie Héléna, elle ne regardait même pas Oril et ignorait tout de ce qu'il pouvait bien ressentir, d'ailleurs il y a fort à parier qu'elle l'avait oublié sitôt le bucheron aperçu.

Oui je te connais.

Petite phrase annoncée dans un simple soupir alors qu'elle s'éloignait pour saluer les clients. Il savait également que la pseudo culpabilitée de la jeune femme ne durerait q'un temps tres bref et que tres vite elle n'y penserait plus. Pas plus que lui d'ailleur, jusqu'à la prochaine fois bien entendu. Une prochaine fois qui arrivera sous peu. rien qu'a voir sa démarche lorsqu'elle s'approche du bucheron Oril sait qu'elle a déjà complètement oubliée la vaisselle qui pourtant s'accumule. En parlant de vaisselle il souffle discrètement à Héléna qui allait s'y atteler.

Laisse elle a dit qu'elle allait s'en charger.

T'est vraiment vache Oril.

Ca lui fera les pieds, ont peut pas toujour tout lui passer.

Comme tu voudras, mais ce sera à toi de la calmer apres.

C'etait, petit, bas, mesquin, vil et méchant, mais il fallait bien ce genre de petite vengeance de temps en temps pour relacher la pression. Quand on gère une auberge on a pas le temps de faire du gringue au client, à moin d'avoir plus de personnel ou tres peu de clients. A la voila atablée maintenant, insouciante alors qu'elle appate sa futur proie.
Que faire? La remèttre sur le droit chemin maintenant ou attendre encoe un peu? Un coup d'oeil lancer en direction de la pile de vaisselle lui indiquera qu'il pouvait patienter encore quelque minute avant de briser la tranquillité de son amie et le rêve dans lequel le bucheron ce trouvait plongé.

Irae souriait aimablement au bucheron qui ne lui avait pas encore révélé son nom et donc son "passé et son physique ingrat de l'année précédente.
Elle le draguait plus qu'ouvertement, papillonnant des cils, souriant, quelques clins d'oeil entendus venant ponctuer tout cela.
Les mots en eux même par contre étaient d'une banalité affligeante, quelques questions sur le jeune homme, dont elle oublierait bien vite les réponses d'ailleurs et quelques considérations généralistes sur le temps, la chaleur étouffante qu'il fait encore, surtout près de la cheminée....

Le jeune homme toutefois ne perdait pas la tête ni le Nord et au bout d'un moment, tout en souriant il dit

"Je suis enchanté de te connaitre Irae mais je dois y aller, le travail n'attend pas, avec l'approche de l'hiver il me faut couper du bois pour ma famille et pour Arestim.

J'espère que nous aurons l'occasion de nous revoir, discuter avec toi est très agréable."

Irae poussa un léger gémissement

"Tu dois vraiment y aller? nous étions si bien. Enfin si tu veux reviens ce soir, l'auberge est souvent pleine mais il te restera bien une table près de la cheminée."

Le bucheron acquiesça et s'en alla, Irae se tourna donc vers la cuisine et vit la pile de vaisselle qui l'attendait.

" Helena!! Mais enfin, pourquoi n'as-tu pas fait la vaisselle? Cela s'entasse et ça a sécha, ça va être impossible à laver!"

Irae soupira * On ne peut vraiment compter sur personne franchement!!*

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