Les Tables d'Olaria
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 Hérésie

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AuteurMessage
Kal'Berrik Filialanël
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Kal'Berrik Filialanël


Nombre de messages : 59
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Âge du Personnage: 47 ans
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MessageSujet: Hérésie   Hérésie EmptyMar 12 Jan - 17:47

- Comment ? S'étrangla Kal'Berrik.

La situation était impensable. Improbable. Insolente, même. C'était tout bonnement irréaliste, une grande fable fantaisiste qu'il niait de toute ses forces. Comment Lysandre avait-elle pu, malgré ses mises en garde, prendre une pareille décision ? Comment pouvait-elle prétendre pouvoir égaler les Dieux en passant à travers la Gerax ? Comment même envisager de quitter les terres ancestrales, là où toute l'histoire du peuple Olaril s'était déroulée, dans un moment aussi terrible et catastrophique que celui-ci ? Pourquoi s'était-elle laissée entraînée dans le délire du frère d'un Chef mort qui agissait comme s'il escomptait reprendre un pouvoir qu'il considérerait comme sien ?

Les yeux exorbités, le Pontife fanatique fixa le Sergent. Ce grand colosse aux yeux de dément était son homme le plus fidèle, et le meneur de ses troupes. Mais, l'espace d'un instant, il oublia toute considération pour lui et l'avisa, tel le porteur de mauvaises nouvelles.


Le discours avait été porté quelques minutes plus tôt, en la présence du Garde religieux, et celui-ci s'était empressé d'aller lui rapporter l'information. Il se tenait à présent droit devant lui, après lui avoir fourni à peu de choses près mot pour mot le discours du Chef. Mais il craignait la réaction du Pontife, parce qu'il craignait l'homme lui-même.

Kal'Berrik posa son coude sur la table, ferma les yeux et se posa la main sur le front en se pinçant l'arrête du nez, le corps penché légèrement sur le côté. Il réfléchit.


* Une intolérable ingnominie, rien d'autre ! Que signifie cette manoeuvre ? Compte-t-elle reconquérir l'ensemble de son peuple par cette décision tenant du fantasme et de l'épopée ? Ses rêves de Gloire ne l'ont donc pas abandonnée ? La leçon ne lui a pas suffit ? N'a-t-elle pas compris qu'en cherchant à rpouver ce qu'elle n'est pas parvenu à faire la première fois, elle ne fera que renforcer le sentiment de colère qui anime le Panthéon ? Est-elle totalement idiote ? *

Le visage de l'homme s'assombrit alors qu'il se redressait et que sa tête penchait en avant. Il était fou de rage, et peine pour une fois à contenir ses émotions. Il beugla sur le Sergent:

- Allez immédiatement préparer la totalité de nos hommes. Cela ne se passera pas comme ça, vous m'entendez ! Elle est allée trop loin ! Il nous faut réagir, et nous allons immédiatement la détrôner.

Le Sergent hésita. La situation était précaire. Un affrontement entre Olaril tiendrait de l'unique dans l'histoire du Vrai Peuple.

- M'avez-vous entendu ? S'enquit le Pontife, les yeux injectés de sang.

Cette vision suffit à faire palir le colosse, qui fit mine de tourner les talons. Mais au moment où il s'apprêtait à sortir, Kal'Berrik le retint.

- Non, attendez.

L'homme ne savait plus vraiment quoi faire. Il se prit à nouveau la tête, dans les deux mains cette fois, et médita à nouveau.

* Non... Non, c'est trop tôt. Pas maintenant. Il faut prendre la chose avec plus de subtilité. Que faire, que faire... ? Les laisser partir et préserver une minorité d'handicapés, de mourrants, ici pour entamer la reconstruction d'un peuple de bras cassés ? Ou alors, partir avec les autres, et agir en conséquence sur la candeur des désespérés ? Non, non, non... je m'égare. Il est hors de question de suivre cette petite imbécile dans sa folie hérétique... *

Le Hiboux battit frénétiquement des ailes, totalement anxieux. Il ne comprenait pas ce qui se passait mais sentait la tension de Kal'Berrik, et cela l'ennuyait en tant qu'il aimait cet homme qui lui fournissait de quoi manger chaque jour qui passait.

Le Pontife resta de longues minutes murés dans un silence religieux. Le Sergent patienta, n'osant déranger son supérieur. Enfin, Kal'Berrik releva la tête, et annonça d'un regard terne:


- Je crains pour la sécurité de ceux qui entreprendront cette folle aventure. Allez annoncer aux hommes que le Culte et la Garde religieuse suivront ceux qui partiront. Et portez la nouvelle à qui voudra l'entendre. Précisez bien que le Culte ne croit pas au bien fondé de cette entreprise, mais qu'il assurera la sécurité physique et morale des imprudents.

L'homme s'inclina, sans chercher à comprendre les raisons de ce revirement, puis disparut. Kal'Berrik attendit quelques secondes en silence, observant le vide.

* Il est impensable qu'elle s'en sorte seule, même avec tous ses soutiens. J'aime ce peuple, mon seul souci est de le conduire vers ce qu'il y a de mieux pour lui. Mon rôle sera de préserver ceux qui partiront de l'hérésie de Lysandre. Ils peuvent encore être sauvés, je le sais. Les accompagner les préservera de la fureur des Dieux...*

Il leva les yeux vers le haut de sa tente.

*... N'est-ce pas ? Ô Bakarne, si j'y vais, ne déverseras-tu pas ta rage contre les innocents entraînés dans cette triste folie par une petite impertinente ? Ô Hegoa, mère de tous, veilleras-tu sur eux, sur nous ? Hésione, donneras-tu la force aux Chasseresses et aux Gardes de lutter contre les dangers, ne laisseras-tu pas les prédateurs s'élancer contre nous ? Filhakan, laisseras-tu ce sourire sur les bouches de mes ouailles, ne les priveras-tu pas du peu de plaisirs qu'il leur reste, au cours de cette action désespérée ? Panpale... C'est pour toi que la vieille sorcière est désormais au service des Olarils, aussi je t'en supplie, ne provoque pas plus de problèmes qu'il ne risque d'en avoir... Et toi, Aimar... *

Pour la première fois depuis des années, le regard de Kal'Berrik fut empli d'inquiétude.

* ... Au nom de tous, au nom du Culte, en mon nom... Réponds-moi ! Que trouverons-nous, de l'autre côté ? *

Une intuition le poussait à croire que tout ceci était une mauvaise idée, qu'il ferait mieux de rester de ce côté-ci du volcan. Sans qu'il parvienne à le saisir, sans doute sentait-il au plus profond de lui-même que les bases du pouvoir qu'il brandissait seraient probablement ébranlées par ce voyage, et son issue. Mais autre chose, une force plus insidieuse encore, lui hurlait de partir.

* Lysandre devra périr après ce voyage, ou me céder sa place. *
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