Les Tables d'Olaria
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 Les apprentis de l'Administrateur

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Ergan Dialon
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Ergan Dialon


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MessageSujet: Les apprentis de l'Administrateur   Les apprentis de l'Administrateur EmptyLun 16 Nov - 21:56

Ergan Dialon pénétra dans la tente. A son entrée, près d’une dizaine d’adolescents se levèrent d’un bond. Ergan Dialon posa un regard lointain sur chacun d’eux, puis boita jusqu’au centre, en face d’eux. Il se reposa sur une table assez haute, incapable de vraiment s’asseoir sur une chaise normale. En face de lui, les adolescents s’assirent par terre et ne quittèrent pas leurs gants et leurs bonnets. Il faisait froid. Ils prirent leur morceau d’ardoise mal taillée et leurs blocs de craies grossiers.

Ils avaient entre quinze et dix neuf ans. C’étaient des adolescents qui théoriquement auraient dû être en apprentissage auprès de leurs parents. Pourtant, ils avaient échoué dans cette tente, à en être réduit à suivre une formation ingrate auprès du nouvel Administrateur.

Il fallait remonter en arrière, pas plus de quelques jours. Ergan Dialon avait de moins en moins de problèmes de mains d’œuvre brute, mais il manquait de plus en plus cruellement de main d’œuvre qualifiée : a part lui, personne ne maîtrisait suffisamment l’arithmétique pour pouvoir correctement faire un quelconque inventaire, ou être autonome sur une répartition. L’Administrateur perdait un temps fou à faire des tâches idiotes, alors que des choses bien plus importantes souffraient de son absence. Il était occupé à distribuer des couvertures au lieu de s’occuper de coordonner les volontés pour sécuriser le campement. Il lui fallait de la main d’œuvre qualifiée, et il ne connaissait personne parmi les Olarils qui s’occupait de gestion. Il y avait bien sûr quelques Garthésia, mais leur horizon ne dépassait pas le magasin, et seul Ergan Dialon avait une expérience suffisamment large pour s’occuper de la gestion d’un chantier aussi large.

D’où l’appel qu’il avait lancé à toutes les familles qui le pouvaient : l’Administrateur recherchait des jeunes gens, pas encore déterminés dans leurs métiers, qui feraient un apprentissage dans les domaines de la Gestion et de l’Administration. On lui avait presque rit au nez. Ergan Dialon avait été humilié quand on lui répondit que son métier n’était pas un métier solide, et que les parents des enfants préféraient encore confier à leurs adolescents « un vrai bon métier » plutôt qu’une occupation dans ce genre. La pilule avait été très lourde à avaler. Ainsi donc, un bûcheron et un fermier étaient plus utiles qu’un gestionnaire ? Alors qu’au départ, il avait dans l’intention de faire de ses apprentis des bouches-trous et des serviteurs, il prit la résolution de faire de ses futurs élèves de VRAIS gestionnaires, des gens dont ce serait le métier, et dont on ne pourrait jamais rire. Ce serait la vengeance d’Ergan Dialon face au mépris qu’il recevait parfois.

Malgré tout, dix apprentis l’avaient rejoint. L’Administrateur pointa son bâton vers le premier sur sa gauche :


« Toi ! Qui est tu et pourquoi est tu ici ? »
« Euh… Garret Khelan, monsieur. Mes parents m’ont envoyé ici parce qu’ils ne pouvaient plus continuer mon apprentissage de pêcheur. Notre bateau à coulé. »

Ergan Dialon acquiesca, puis désigna chaque enfant tour à tour avec son bâton :

« Nat Olinarel, de la famille Pélégon. Mes parents m’ont chassé de la maison parce que j’avais volé quelque chose. J’avais trop faim. »

« Myriel Edorta, et je n’ai plus de parents. Alors venir ici ou ailleurs… Au moins ca change du reste de ma famille. »

« Palan Garthésia. Mes parents m’ont un petit peu formé dans leur commerce, mais maintenant qu’on a plus de magasin, ils m’ont dit de venir vous voir, au moins, vous êtes un Garthésia… »

« Marie Telaran, mon maître d’apprentissage est mort, et je suis trop âgée pour être prise ailleurs. »

« Hannah Astar. Mes parents ont commencé à m’apprendre à élever des chevaux, mais maintenant que tout notre élevage s’est enfui, je n’ai plus que votre offre pour décrocher un métier. »

« Orrin Fallman, de la famille Thelaran. Mon père était en train de faire son métier de mineur au moment de la catastrophe. Depuis, ma mère n’arrive pas à nous nourrir tous. Comme je suis le plus vieux, je me sacrifie. »

« Eva, je n’ai pas de nom, ma mère est une prostituée. Elle ne veut pas que je fasse le même métier qu’elle, alors elle préfère encore que vous vous occupiez de moi. »

« Torrin Malak. De la famille Khelan. Mes parents sont un petit peu en disgrâce là bas, et ils espèrent que je m’en sortirais mieux avec vous. »


Jusqu’ici, ce n’était pas réjouissant, Ergan Dialon avait récolté tout ce qu’Arestim comptait de désespéré, d’adolescents devenus déchets. Mis à part un ou deux, tous venaient ici contraints d’une façon ou d’une autre. Tout le problème était que l’apprentissage de ce genre de métier requerrait un minimum de maturité, qui de l’avis d’Ergan Dialon, n’était pas atteint avant minimum l’âge de quinze ans. Or à cet âge là, quand on n’était pas encore apprenti, c’est qu’il y avait un problème majeur. Cependant, l’Administrateur n’était pas au bout de ses peines. Il désigna le dernier garçon. Celui-ci se leva, et toisa l’Administrateur.


« Je suis Erthan Alagareth, du moins l’étais je jusqu’à il y a trois ans. Aujourd’hui, je ne me sens plus le droit de me revendiquer de cette famille. Ils ont tenté de m’initier à la forge, mais je n’étais pas assez fort pour manier les outils de la forge. Après, ils m’ont trouvé une place chez les Astar, mais j’avais peur des animaux, et je n’aimais pas la vie de la ferme. Après ils m’ont mis chez les Khelan, mais j’avais le mal de mer et peur de l’eau. Ils m’ont mis chez les Telaran, puis chez les Pélégons, et j’étais trop maladroit pour faire de l’artisanat. Finalement, ils m’ont laissé tomber, en disant que j’étais incapable de faire quoi que ce soit, et que je n’avais qu’à me débrouiller. Aujourd’hui, j’ai dix neuf ans, et dans quelques mois je suis censé être adulte. Alors je me suis dit que la seule chose que je n’avais pas tenté, c’était faire le Garthésia… »

Là c’était le pompon. On atteignait un sommet. Un garçon aussi peu doué que celui-ci devait vraiment être malheureux. En même temps, ce fut celui qui séduisit le plus Ergan Dialon, car Erthan Alagareth respirait l’intelligence et la maturité. Il avait connu la partie la plus dure de la vie avant de connaître le meilleur, et il avait une expérience que les autres n’avaient pas.

« Faire le Garthésia… Ici, je ne vais pas te demander d’accomplir des actes phénoménaux. Ne pense pas non plus que ce que je vais t’apprendre, ou plutôt ce que je vais vous apprendre, sera facile. Vous savez tous plus ou moins compter, mais personne ici ne sait calculer suffisamment rapidement. Je vais vous apprendre d’abord toutes les finesses du calcul, et des chiffres. Ensuite, je vous enseignerai tout ce que je sais sur la gestion. La théorie sera très rapide à enseigner, mais je ne vous lâcherai pas sur le terrain avant au moins votre âge adulte, c'est-à-dire à peu près cinq ans. Une erreur dans la gestion est très lourde de conséquence, et un gérant ne peut pas se permettre aucune erreur.

Je vous le dis tout de suite, Garret, Nat, Myriel, Palan, Marie, Hannah, Orrin, Eva, Torrin et Erthan. Vous n’avez pas choisi un métier facile. En fait, il est même plutôt ingrat. Un gérant, c’est quelqu’un dont le métier est d’assurer le bien être des autres. Un administrateur, c’est quelqu’un de bien utile, mais qu’on méprise dans son dos. Un intendant, c’est un serviteur assimilable à un cheval dressé. La Gestion est un Service, cela veut dire qu’il y a aura toujours un chef au dessus de vous, et ce chef sera rarement compréhensif.

Vous connaîtrez l’humiliation et le mépris de la part de ceux qui jugeront leur métier supérieur au vôtre car plus « traditionnel ». Vous subirez les moqueries des jeunes gens athlétiques qui railleront votre silhouette maigre. Vous verrez les jeunes filles vous fuir, tout à fait désintéressées par ce qui à leur yeux ne sont que de simples serviteurs, des chiens aux pieds de leurs maîtres. Vous n’aurez pas d’amis, juste des clients, des fournisseurs, et des mécontents. Les jours de fêtes, on viendra vous voir, non pas pour vous joindre à la fête, mais parce que quelque chose manque et on vous engueulera.

Non, vous n’avez pas choisi le métier le plus facile. Les chasseurs, les pêcheurs, les travailleurs du bois et les orfèvres se méfieront de vous, et de vos petits tours de « Garthésia » persuadés que vous allez les voler. Voilà ce que vous êtes venus chercher. Qui veut partir ? »


Les adolescents étaient pétrifiés. Mais personne ne leva la main. Erthan sembla hésiter, mais il puisa une force de courage et regarda bravement Ergan Dialon droit dans les yeux. L’Administrateur soupira. Toutes les choses qu’il avait cité lui était arrivées au moins une fois. Olaria n’était pas un grand royaume où les fonctionnaires étaient enviées. C’était une nation à taille humaine, où ne pas avoir de métier manuel était un handicap, presque une tare.

« Bien, mon objectif est que d’ici trois jours, vous soyez capable de dénombrer à une vitesse raisonnable et dresser un petit inventaire. Pour cela, il va falloir écrire quelque part les différents chiffres que vous relevez. »

« Vous savez écrire vous ? » demanda Erthan Alagareth.
« Non, mais il n’y a pas besoin de savoir écrire pour s’inventer un système de repères. Je veux juste que vous adoptiez tous le même, afin que nous puissions travailler au mieux ensemble. Prenez vos ardoises. »

Il prit sa propre ardoise, et il traca une barre verticale.

« Voici le signe que j’utilise pour dire « un » »
et il montra le pouce pour signifier le chiffre.
« Pour deux et trois, j’utilise deux barres verticales et trois barres verticales. »
Il les nota sur son ardoise.
« Pour cinq, je me suis aperçu que c’était bien plus facile de faire ce signe plutôt que d’écrire cinq traits. »
Il dessina quelque chose qui ressemblait à un « G »
« Et pour quatre monsieur ? » demanda Orrin.
« Quatre c’est combien ? »
Orrin Fallman mit beaucoup de temps à répondre. Ce fut Ergan Dialon qui donna la réponse :
« C’est cinq » il tendit sa main « moins un » il enleva un doigt, il en restait quatre. « J’écris quatre comme ca : IG. Vous vous en souviendrez ? Vous avez trois jours pour apprendre à l’utiliser ! Pour six sept huit, c’est cinq plus un, cinq plus deux, cinq plus trois. Donc je rajoute quoi à G ? »

Silence total. Erthan Alagareth leva la main.

« Un I ? »
« Où ca ? Devant ou derrière ? »
« Euh… Derrière ? »
« Si tu le mets derrière, ca veut dire que tu ENLEVES I à G, si tu le mets devant, tu l’AJOUTE à G. Donc comment est ce que j’écris huit ? »

Ce fut Eva qui leva la main.
« GII ! »
« Presque ! GIII ! Cinq plus trois ! Qui a compris ? »

Personne ne leva la main…
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MessageSujet: Re: Les apprentis de l'Administrateur   Les apprentis de l'Administrateur EmptyVen 15 Jan - 12:41

Un chantier titanesque à réaliser. Une centaine de volontaires et quatres personnes en tout et pour tout pour les encadrer. L'Administrateur et ses trois apprentis. Trois apprentis, sur la dizaine qui existait au départ. La plupart étaient partis, effrayés par le métier d'intendant, qui ne leur convenait pas, qui était trop exigeant, qui était « un mauvais métier ». L’un d’entre eux lui avait même dit qu’il préférait crever de faim plutôt que de faire un métier aussi ingrat que l’intendance. Ergan Dialon l’avait laissé partir, il n’avait pas besoin de jeunes gens démotivés. Les trois qui restaient, il les formerait d’autant mieux, il leur apprendrait tout ce qu’il avait appris par lui-même.

Il ne restait désormais plus qu’Eva, la fille d’une pute, Orrin Fallman, qui s’était « sacrifié » pour nourrir ce qui restait de sa famille et Erthan Alagareth, qui du haut de ses dix neuf ans n’avait jusqu’ici pas trouvé de métier à son pied. De ces trois là, aucun n’avait l’étoffe d’un intendant pour l’instant. Eva était trop sensible, Orrin pas assez professionnel, et Erthan fuyait trop facilement la réalité. Mais ils n’étaient que des apprentis, et ils apprendraient. La véritable folie, c’était de leur demander de faire le même travail que leur Maître Dialon, alors qu’ils n’en étaient pas capables, et que l’Administrateur devait passer derrière eux. Mais une semaine, c’est peu, trop peu pour qu’Ergan Dialon ait pu se permettre de ne pas utiliser leur aide. Après tout, ils avaient été un peu formés dans ce domaine, ils s’y débrouillaient mieux que la plupart…

Il était midi, tout le monde mangeait un repas plutôt rapide, avant de reprendre ses activités. Qui leur travail, qui leur bagages, qui la reconstruction. Ergan Dialon se rapprocha du petit groupe formé par ses trois apprentis mangeant ensemble, une habitude qu’ils avaient prises. Depuis qu’ils étaient entrés au service de l’Administrateur, ils n’avaient plus le temps de voir leurs précédents amis, et ceux-ci se défiaent d’eux. Ergan Dialon arriva poussiéreux, et un rictus à chaque pas. Il n’avait cessé de courir à droite à gauche tout au long de la matinée, et au quatrième jour de ce régime, sa jambe lui faisait atrocement mal. Quatre jours qu’il dormait deux à quatre heures par nuit, il était à bout, mais on avait besoin de lui. On avait besoin d’organisation jour et nuit. Les apprentis cessèrent un moment de mastiquer le temps pour leur Maître de s’installer contre le chariot et se mettre en appui sur la roue. Dialon ferma les yeux un moment, poussa un soupir, puis demanda :


« Où en êtes-vous ? Erthan par exemple, tu as calculé notre autonomie ? »

Erthan Alagareth essuya précipitamment sa bouche. Des trois, c’était celui qui se débrouillait le mieux avec les calculs, il étonnait par fois Ergan lui-même par la justesse des ses mathématiques.

« Mf ! Oui, monsieur Dialon ! Alors considérant qu’une famille de cinq personnes consomme par jour près de… »
« Je t’ai demandé le résultat, pas le calcul ! Le calcul je le vérifierai après. »


Rougissant, Erthan lui donna le résultat brut. Ergan Dialon soupira. C’était jouable, mais la marge de manœuvre était restreinte.
« Et le fourrage des bêtes ? »
« Il nous faudrait deux quintaux de plus, trois par sécurité… »
« On verra. »


De sa canne, il désigna Orrin, qui s’occupait lui de tout ce qui était transports. Il rassemblait les bêtes de sommes près du Sabot d’Or et supervisait la réparation des chariots. Sous l’égide d’Ergan Dialon qui dans les faits dirigeait plus ce chantier que son apprenti. Au signe de l’Administrateur, Orrin fit immédiatement son rapport.
« Comme l’a dit Erthan, il faudrait un peu plus de fourrage pour les bêtes pour être tranquille lors du voyage. On a actuellement trente-cinq ânes, vingt bœufs, et une douzaine de chevaux qui peuvent servir de bêtes de sommes. Par contre du côté du chantier de réparation, on rencontre quelques problèmes… »

Ergan Dialon haussa les sourcils.
« Ca fait deux fois que les bûcherons nous ramènent des troncs pourris, les charpentiers ne peuvent rien en faire. Je leur ai fait remarquer, mais les bûcherons m’ont dit qu’ils faisaient ce qu’ils pouvaient. Bon, j’espère que ca ne leur arrivera pas trop souvent… »

Orrin pensait s’en être bien sorti, ca ne semblait pas être le cas, car l’Administrateur prit un ton irrité :

« Comment ca ils font ce qu’ils peuvent ? Ce sont des bûcherons, ils savent distinguer un arbre pourri d’un arbre exploitable ! Ils ont dû t’en abattre un ou deux pourris, mais facilement accessible plutôt que de se faire chier à en prendre un sain et difficile d’accès. Tu dois être plus ferme Orrin, plus ferme ! »
« Mais j’ai peur de passer pour quelqu’un de tyrannique après. Et puis, j’ai vingt ou trente ans de moins qu’eux. »


Pour la première fois depuis qu’il s’était énervé à propos de l’hôpital, Ergan Dialon eut de nouveau une bouffée de colère, et ce fut Orrin Fallman qui en fit les frais.

« Ce n’est pas parce que tu as seize ans que tu dois saboter ton travail ! Si tu dois engueuler les ouvriers parce qu’ils ont mal fait leur boulot, engueules les ouvriers ! Je te signale que si ce chantier tourne mal parce que les bucherons ont décidé de pas s’embêter, c’est TOI qui sauteras ! Et je n’hésiterai pas ! Compris ? Quant à ta popularité, excuse-moi mais tu n’es pas là pour ca ! »

Orrin était blanc face à la douche qui lui administrait Ergan Dialon. Mais il fallait qu’il comprenne qu’il ne pouvait pas se permettre d’être libéral. Il devait être strict, surtout en ce moment. Et ne pas chercher à plaire à tout le monde. Être plus professionnel. Ergan Dialon se calma et s’excusa :

« La prochaine fois tu y songeras, mais excuse moi, je ne pouvais pas laisser passer ca. » Grand soupir « Eva, tu… »

On vit l’Administrateur porter les mains à son front, et pousser un grondement de douleur. « Ma têêête. » Il s’effondra à genoux et se fit mal. Eva fut la première à le soutenir.

« Monsieur Dialon ca va ? »

Ergan Dialon voulut se relever en disant d’une voix lente et traînante :

« Oui, oui, il faut juste que je me remette debout. »

Mais il ne réussit pas à se remettre debout, il se tenait le front avec sa main. Cela faisait deux jours qu’il dormait deux à quatres heures par nuit, et qu’il ne prenait qu’une demi-heure de pause par jour. Il s’était tout simplement effondré de surmenage. Eva demanda de l’aide à Orrin et à Erthan.

« Il nous fait un malaise ! On va le mettre dans son lit. »

Ergan Dialon protesta vigoureusement d’une voix faible. « Non, non, je vais bien ! Il faut encore que je règle ces histoires de bûcherons, que j’aille contrôler les sacs produits par les tanneurs, que je m’assure que l’hôpital tourne bien »
« Après que vous vous soyez reposés monsieur Dialon, on vous emmène dans votre tente. »
« Que j’aille compter les barils de sels, que je vérifie les calculs d’Erthan, que je fasse le nécessaire pour engager un ou deux tanneurs, que je contrôle l’enclos. »
« Reposez vous monsieur Dialon ! »


D’ici deux heures, l’Administrateur serait de nouveau sur pied, mais en attendant, ce seraient à ses apprentis de faire tourner le campement.

Deux heures plus tard, Ergan Dialon fut tout simplement ravi :

Toutes les choses qui étaient à faire, et qu’il avait dit à ses apprentis lors de son malaise, étaient accomplies. Ergan Dialon fut fier d’eux.
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