Les Tables d'Olaria
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 Ad Vitam Aeternam

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Amiguel Garthesia
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Amiguel Garthesia


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MessageSujet: Ad Vitam Aeternam   Ad Vitam Aeternam EmptyLun 19 Oct - 19:18


Découvrez Lacrymosa!


Un oeil sombre, hagard. La vision trouble, une douleur cinglante. De l'horizon, une silhouette claudicante se découpait.
Amiguel Garthesia, désemparé, brisé, effaré, marchait pour sa vie. Sa mine était lamentable. Du sang coulait abondamment de sa tempe, sa peau était déchiquetée sur toute la longueur de sa joue droite, ce qui lui laisserait probablement une belle cicatrice. Sa chevelure habituellement proches de l'immaculé était à présent teintée d'un rouge sang tirant sur le marron coagulé, lui donnant un air étrange, surnaturel. Cela laissait présager une sérieuse contusion à l'arrière de la tête. Il boîtait, sans doute un muscle avait-il été claqué ou rompu. Le bras droit pendait, le moindre mouvement lui causant d'atroces douleurs. Il semblait fermer une plaie béante de l'avant-bras à l'aide de sa main droite, qui était d'ors-et-déjà gantée de sang. Sa bouche était ouverte, lui procurant un air béat. Il était simplement absourdi. Etait-il en état de choc ? Toujours est-il qu'il ne sentait pas la douleur, ou du moins qu'il ne l'appréhendait que comme un vague froid carbonique répandu sur la totalité de son corps.

Amiguel Garthesia était quasiment incapable de formuler la moindre pensée cohérente. C'était probablement l'une des rares fois où il ne comprenait pas ni ce qui se passait, ni ce qui lui était arrivé. Seul son instinct guidait ses gestes. L'instinct de préservation, qui, à travers des durées séculaires, malgré les modifications subies par l'évolution et les héritages apportés par les mutations, n'avait pu être éliminé de la nature olarile. La raison l'avait abandonné.

Marcher, respirer. Un pas. Un autre. Vivre. Vivre à tout prix. De l'aide. Les autres ?

Lui qui avait été si souvent à la frontière de sa propre démence, il l'avait vue, il l'avait ressentie de tout son être et avait plongé au coeur de celle-ci. Il ne comprenait pas, et ne souhaitait pas comprendre. Déjà, le processus de refoulement achevait son oeuvre. Il ne se souviendrait pas. Il oublierait quelle sombre angoisse il avait ressentie au cours de son coma, quel genre de furie capricieuse l'avait effroyablement harcelé pendant son inconscience. Un simple noir, évident, protecteur. Ce serait tout ce dont il se souviendrait. Un réferrent. Un bloc de granit plongé au coeur d'une tourmente de vagues déchaînées de colère et de folie.
Pendant vingt-quatre heures, Amiguel Garthesia avait connu l'enfer de son propre esprit. Son pire ennemi.

Marcher, respirer. Un pas. Un autre. Vivre. Vivre à tout prix. De l'aide. Les lumières ?

Comment en était-il arrivé là ? La question apparaît comme tenant de l'ordre naturel des choses. Il ne savait pas. Il ignorait tout. Peut-être, les chevaux... Le haras ? Oui ? Non ?
Un mal de tête pernicieux le fit vasciller. Il arrêta sa marche.

Ne pas s'arrêter, marcher. Un pas, puis un autre. Respirer pour vivre. De l'aide. Olarils ?

Il se força à continuer, titubant à l'arrêt, s'ébrouant, trébuchant.


_______________


" « Que Bakarne nous protège » murmura le barbu. « Allons nous mettre à l'abri ! »

L'homme s'enfuit en direction d'une maison en bois, laissant Amiguel seul. Ce dernier semblait étrangement calme, mais son coeur commença à battre plus fort dans sa poitrine. Étaient-ce les prédictions de Sineàd qui s'accomplissaient ? Lui, qui avait toujours été un grand sceptique, commença à croire que les Dieux montraient leur colère.
D'autres cailloux tombèrent, à une cadence de plus en plus rapide. L'un d'eux manqua de toucher le géant blond, qui s'esquiva juste au bon moment.
Il commença à marcher rapidement pour s'éloigner, puis finalement, il se mit à courir. Il emprunta le chemin qui menait à la ville.

Derrière lui, un jeune homme, Ahran Estolan, se mit à le suivre, tenant son glaive à la main. Il cria quelque chose qu'Amiguel n'entendit pas. Ce dernier hésita à s'arrêter, mais alors, il entendit un grondement. Le sol se mit à trembler.
Puis ils arrivèrent.
Durant un quart de seconde, il ne réalisa pas ce qu'il se passait. Son esprit ne fit pas tout de suite l'association. Quand il comprit enfin que les chevaux s'étaient échappés de leur enclos et fondaient sur eux, il écarquilla les yeux, figé.
Il eut le temps de voir clairement le jeune Olaril blond qui tenait son glaive se faire piétiner par le troupeau. Le malheureux n'eut pas le temps de se mettre à couvert que déjà, les sabots dévastateurs de ces bêtes si puissantes le piétinèrent sans lui laisser la moindre chance. En tout, une vingtaine d'animaux durent lui passer dessus...
Amiguel eu plus de chance, car il eut le réflexe de sauter sur la bas côté de la route pour échapper au même sort que Ahran Estolan.
Mais alors qu'il pensait se heurter à un carré d'herbe qui aurait amorti sa chute, il tomba dans une crevasse rocailleuse. Il ne l'avait pas calculée dans l'urgence, ni même aperçue...
Son corps massif chuta lourdement au fond du trou étroit, et sa tête râpa les parois pour finir par se cogner sur une pierre. Le commerçant sombra alors dans l'inconscience... "


_______________


Le glaive ? Le garçon ? Les chevaux ? Les idées s'accumulaient dans l'esprit confus du commerçant. Vaguement, il comprit qu'il avait été la cause de la mort de l'homme qui l'avait suivi avant de se faire piétiner. Il avait dû perdre son arme en fuyant. L'autre, en dépît de la catastrophe qui avait fendu le ciel d'Arestim, avait choisi de le suivre pour le lui rendre. Fatale erreur.
La douleur l'empêcha de formuler une seule pensée de plus. Il ne put pas associer son physique à celui de l'homme, et donc, ne put pas appréhender le fait que ceux qui en avaient retrouvé le corps avaient dû immédiatement penser à lui en trouvant son glaive à ses côtés.
La catastrophe ?

Qu'était-il arrivé ? Des roches ? Du tonnerre ? Un ciel sombre ?
L'intuition lui suggéra que la Gerax avait décidé de se réveiller. Cette furtive impression s'évanouit dans la douleur du pas suivant. Chaque mouvement respiratoire équivalait à ingurgiter quelques grammes de cendre. Il toussait.

Marcher, respirer. Un pas. Un autre. Vivre. Vivre à tout prix. De l'aide. Lysandre ?


_______________


Le noir. Clic. Le gris. Clic. La douleur. Clic. La lumière.

Dès l'instant, où Amiguel avait ouvert les yeux, son coeur s'était emballé. Il sortait à peine de l'intance folie dans laquelle il avait été immergé de force. Au plus profond de lui-même, il avait voyagé, du plus noir de sa pensée inconsciente, il avait ressurgit. Sueurs froide.


* Je vis. *

Il inspira une goulée d'air en ouvrant grand la bouche et en tentant de se redresser. Il regretta doublement. D'une part, il suffocait, la gorge emplie de cendre, d'autre part, il eut à peine décollé l'arrière de son crâne de la pierre qui lui avait servi de coussin que la douleur le frigorifia.
Il fallut plus de quelques minutes à son organisme pour comprendre qu'il était en mauvaise posture. Amiguel ne savait pas où il était, il doutait de son identité. Tout était mécanique, artificiel, c'était comme dans un rêve. Il n'avait aucun contrôle sur ses agissements, ses pensées, et même sa vision. Il comrpenait simplement qu'il sortait d'un entretien fulgurant avec lui-même, qu'il évacua aussitôt de son esprit. Il s'observa se relever depuis le fond de la crevasse. Il sentit son cerveau estimer que six mètres, un bras, une jambe et demi et un froid le privant de toute sensation le séparaient de la surface. Il ne chercha pas à comprendre comment il était arrivé là.
Il vit son bras intact saisir une roche de la paroie, et tenter de le hisser. Douleur fulgurante. Une jambe et demi.

Un bras, puis une jambe. Grimper. Vivre. Vivre par tous les moyens. De l'aide. Arestim ?

Il ne su jamais combien de temps il lui avait fallu, ni même quel genre de courage ou de vitalité l'avait poussé à atteindre le sommet de la crevasse. Toujours est-il qu'il constata qu'il se trouvait " à l'air libre " après un instant - ou des heures ? - d'incohérence mentale. Il avait regardé sans les voir les cadavres de chevaux qui n'avaient pas pu éviter les rochers, mais n'avait pas pu distinguer le corps d'Arhan Estolan, son quasi-sosie. Par la suite, il se demanda même s'il avait vraiment pensé à lui.

Le spectre d'instinct qu'était devenu Amiguel avait dès lors commencé sa Marche pour la vie, à travers les décombres la cendre, le sang. Il avait manqué à plusieurs reprises de tomber dans d'autres crevasses. Il avait observé avec effarement des bâtisses complètement détruites, des cadavres mutilés ou des bras émergeant de pierres énormes fichées dans le sol.

Mort. Débandade. Souffre. Cendre. Nuit noire. Froid. Désir primaire de survie.

Marcher, respirer. Un pas. Un autre. Vivre. Vivre à tout prix. De l'aide. Machian ?


_______________


Amiguel distingua les premières lueurs du campement après être passé au large de ce qu'il ne voulait pas croire qu'elles étaient les ruines d'Arestim Dominae.
Il ne sut pas ce que c'était. Il comprit qu'il y avait de la vie. Il devait se diriger vers la vie, c'était tout ce qui comptait.

Marcher. Un pas. Un autre. Respirer. Ne pas s'arrêter. Vivre. Vivre à tout prix. Vivre par tous les moyens.

* Venez me chercher... *



[ Un peu d'aide ? ]
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Oril Elanessë
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Oril Elanessë


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MessageSujet: Re: Ad Vitam Aeternam   Ad Vitam Aeternam EmptyDim 25 Oct - 13:54

Le camp n’était que tristesse et larme, rien de bon ne ressortait chez lui à rester parmi tout ces gens, même sa famille, il venait d’apprendre le décès de son père par sa mère et sa sœur en larmes, une brève étreinte avait suivit à laquelle il avait mi fin pour s’éloigner des autres. Ce n’est pas comme si cette mort ne le touchait pas, mais il en avait déjà tellement vu jusque la, tellement de gens trouvés sans vie sous les décombre, ou tellement mal en point qu’ils n’avaient pu supporter le temps d’attente avant qu’on ne puisse le soigner de manière adapter.
Tellement de morts qu’il était parvenu à s’en détacher, à les regarder sans les voir, même celle de personnes proche.

Les abords du camp par contre était plus approprié à ses besoin, calme, presque désert, de temps en temps des personne y entrait ou en sortait, on ramenait encore quelqu’un des décombre de temps en temps, rarement quelque de vivant. On n’espérait plus retrouver quelqu’un de vivant de toute façon.

Jusqu'à ce qu’une silhouette apparaisse dans son champ de vision, la démarche plus qu’incertaine, et avec le rythme horriblement lent d’une personne fournissant de gros effort pour parvenir à faire le prochain pas.


Amiguel ? Amiguel Garthesia ?
Bien longtemps avant le séisme il n’avait pas revu le commerçant, un homme avec qui il avait peu parler avant cela leur rencontre étant surtout du à un évènement fâcheux.

Laissez moi vous aider, mais il va falloir que vous marchiez encore.

Le Garthesia étant aussi massif que lui-même, voir plus Oril aurait été bien en peine de le porter, et quand bien même il aurait pu, Amiguel ne semblait pas capable de supporter d’être ballotter sur l’épaule e quelqu’un, même sur une courte distance. Il l’aidera donc à rejoindre le camp en glissant son épaule sous le bras du marchand pour le soutenir.
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