Les Tables d'Olaria
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 Ravitaillement Révolutionnaire

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Sögur Bàthour
Ilédor
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Sögur Bàthour


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MessageSujet: Ravitaillement Révolutionnaire   Ravitaillement Révolutionnaire EmptyLun 9 Avr - 14:56

C'est étrange comme le monde est contradictoire, quand les gens se voient obligé de faire des choses, beaucoup de celles-ci s'opposent, l'envie de suivre un homme, la peur de se faire prendre, une journée longue à se décider, une nuit courte à attendre le moment venu. C'est exactement ce qui se passait dans la tête de l'historien ... Sögur Bàthour n'était pas un révolutionnaire, enfin si mais pas vraiment, il avait décidé de suivre un homme dont il admirait la prestance, malheureusement ou heureusement pour lui cet homme était Beltxior Olarii, le leader de la Révolution. Pour le moment il n'avait pas pris part aux actions, trop peureux, trop peu investit, il n'était pas de ses hommes d'actions près à sacrifier leur vie pour des idéaux. Oh bien sûr, il admirait ces gens, mais lui ne pouvait se résoudre à abandonner ce qu'il avait, pour lui rien ne valait un bon livre, un bon alcool et la compagnie d'une femme. Malgré tout à moment un homme arrive à chemin et doit prendre une décision, Beltxior lui avait fait ouvrir les yeux sur l'omnipotence et la manipulation du Conseil, que lui : Sögur, le grand historien, était devenu contre son gré le porte parole d'un régime de puissant. Bien entendu on peut prendre part à la Révolution sans en devenir une image publique, il y en a bien assez. Toujours assurer ses arrières, toujours.

C'est ainsi que le géographe avait accepté la mission, celle de mener un chariot plein de ravitaillement et aller le distribuer dans les quartiers pauvres. Il était dans sa tente, après avoir passé une nuit blanche ses yeux lui brûlaient comme jamais, il se sentait sale et ses mains tremblaient. Après un rapide passage près du pichet d'eau pour sentir l'effet salvateur du liquide sur son visage, Sögur se dirigea vers son armoire pour y choisir ses vêtements. Ses yeux se posèrent sur l'armure de cuir que l'on avait déposé dans sa tente la veille. Fichtre, une armure, pourquoi, pourquoi, je ne suis pas un guerrier, je suis un homme de lettres ... Le choix de ses vêtements fut rapide, une chemise de bonne qualité et légère de couleur blanche, un pantalon lui aussi de bonne facture et de couleur marron, puis il s'attaqua à l'armure de cuir. Oh bien entendu elle n'allait pas le protéger d'un d'épée ou d'un carreau d'arbalète, mais pourquoi il devrait y en avoir obligatoirement, l'armure légère avait un petit côté rassurant, l'esprit humain est étrangement fait parfois. Après plusieurs minutes d'un combat épique, Sögur réussit à vaincre son armure et à l'enfiler et à la faire tenir, maintenant à l'épée ... Bon sang de bon sang, une épée, une armure, mais on va simplement donner de la nourriture, comment des gardes pourraient attaquer un chariot de nourriture !
L'acier de l'épée était froid et inhabituelle pour la main de l'écrivain, le fourreau à sa gauche inconfortable, cette mission allait être longue, pourvu que l'épée ne lui servirait pas, et même si elle devait être sorti, comment s'en servir ?
Il se vêtit d'une longue cape muni d'une capuche, un morceau de tissu accroché à son poignet qui allait lui servir à dissimuler son visage une fois en ville.

Il faisait encore nuit quand il sortit de sa tente, le camp était encore endormi, en marchant vers l'endroit de la réunion Sögur repensa à ce qui l'avait mené à être ici à ce moment-là. Il n'avait pas été forcé, il n'y avait pas été de son plein gré non plus, mais le fait qu'il n'avait fait aucune action pour le moment commençait a déplaire à certains révolutionnaires, il ne voulait pas non plus perdre la confiance de Beltxior, l'obtenir avait été si difficile. Et puis au moins, il allait devenir acteur des actions qu'il aimait tant raconter.

La réunion fut brève et rapide, la tension était palpable, personne ne se parlait, cette mission était importante, aucun échec n'était permis. Pourtant, Sögur souriant, sans doute le stress et l'adrénaline, quoi qu'il en soit la mission était simple : se rendre avec le chariot remplit de ressource dans le quartier humble et y faire la distribution, montrer que les révolutionnaires sont là et qu'ils pensent aux plus pauvres. Pour cette mission il allait faire équipe avec une Olarii, cela ne faisait pas longtemps qu'il était avec ces combattants pour la liberté, mais savoir que ce peuple, cette nouvelle race avait rejoint le mouvement était une énorme source de motivation, il allait pouvoir parler en tête-à-tête avec une de ces personnes. Son nom était : Liiken, peu physionomiste, il ne savait pas à quoi elle ressemblait, il verrait bien une fois arrivé au chariot.

Tout en se dirigeant vers le chariot, Sögur extirpa de sa poche une pipe, un peu d'herbe à pipe et son nécessaire à feu : les premières bouffées de fumée sont les meilleures. Il s'installa sur le chariot attendant sa partenaire pour la journée. De ses lèvres sorties une douce mélodie, il aimait siffler lorsqu'il fumait, cela le calmait et lui permettait de reprendre ces esprits. Tout en continuant sa mélodie il se perdit dans ses pensées, s'imaginant le parcours emprunté, il avait tellement arpenté ses rues, pour y trouver calme et chose à raconter, il essaya d'imaginer un parcours avec peu de gardes, sait-on jamais. Les habitations seraient un endroit idéal, pas trop proche des commerces, éloigné de la place, de plus s'était le matin, la vie allait commencer à sortir des maisons, oui, oui, cela semble un bon endroit. Cela lui arrivait souvent de se parler à lui-même, sifflant, fumant, remuant les lèvres sans parler. L'écrivain se plaisait à s'imaginer pour une journée : un guerrier révolutionnaire.

- Les habitations, oui, oui mon ami, direction les habitations ! 


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Liiken Aryassat
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Liiken Aryassat


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MessageSujet: Re: Ravitaillement Révolutionnaire   Ravitaillement Révolutionnaire EmptyLun 28 Mai - 22:44

Le grand jour était arrivé et l’angoisse étreignait les entrailles de Liiken. Aujourd’hui, elle prendrait un risque énorme comparé à tout ce qu’elle avait pu faire jusqu’ici. Erwan avait marqué une légère désapprobation avant qu’elle ne lui fasse remarquer qu’il avait distribué des manifestes dans le palais du Gardan Edorta, ce qui était bien plus risqué que ce qu’elle allait faire. Après tout, distribuer de la nourriture à des pauvres était-il vraiment répréhensible ? Tout ce qu’elle avait vu et compris d’Edor Adeï la poussait à le croire, mais c’était pour ça qu’elle se battait aussi. Elle ne voulait pas que ses enfants grandissent dans un monde de terreur, de guerres et de crimes. La jeune femme aspirait à des jours meilleurs pour les siens.

Levée aux aurores, la jeune femme parcourait maintenant les rues presque désertes de la ville. Erwan s’était levé en même temps qu’elle et avait proposé de l’accompagner jusque là-bas, mais elle avait refusé en pensant aux enfants. Si aucun de leurs deux parents n’était là au moment du réveil, ils risquaient de ne pas être contents. Il avait d’abord argué que Sorastrata pouvait très bien s’en occuper pendant une petite heure, le temps qu’il revienne, mais elle avait refusé. Il semblait mécontent mais ça ne l’avait pas empêché de serrer sa femme dans ses bras avant de la laisser partir en murmurant : « Sois prudente ». Liiken était décidée à suivre ce conseil du mieux possible. Se battre pour les siens, oui, mais pas risquer l’impossible. Si la situation se dégradait, elle ne resterait pas. Hors de question de perdre les siens !

Jamais encore elle ne s’était rendue dans le camp des révolutionnaires, mais Erwan lui avait expliqué plusieurs fois en détail le chemin à suivre et elle était convaincue de pouvoir y arriver. Au début, la moindre ombre la faisait sursauter, puis, comprenant que son attitude était plus suspicieuse qu’autre chose, elle prit le temps de se calmer. Lorsqu’elle arriva à l’embranchement des canaux, elle se sentait déjà beaucoup plus à l’aise. Le visage à découvert, elle s’approcha du passeur et lui donna son nom de code et celui de sa mission. Quelques minutes plus tard, elle était de l’autre côté. Un frisson d’effroi la parcouru toute entière : cette fois, il n’était plus question de reculer. Cette évidence imposée à son esprit, elle se sentit nettement plus à l’aise et poursuivit son chemin.

Voyant l’aube pointer à l’horizon, elle se rendit compte qu’elle était légèrement en retard et accéléra le pas. Lorsqu’elle arriva dans la tente où la réunion de préparation devait avoir lieu, les personnes étaient en train de se disperser vers les chariots de vivres. L’Olarile demanda lequel lui était assigné et l’homme imposant à qui elle s’était adressé le lui indiqua. Perché sur celui-ci, elle vit un homme barbu, la pipe à la bouche et dont l’attitude transpirait l’insouciance. Profitant des quelques mètres qu’elle avait encore à faire avant de le rejoindre, elle prit son temps pour l’étudier. Il y avait en lui quelque chose qu’elle ne comprenait pas, une nonchalance, ou une douce aura de folie peut-être... Elle l’entendit parler tout seul et se demanda quelques secondes si c’était à elle qu’il venait de s’adresser. Légèrement mal à l’aise, la jeune femme s’approcha de lui et se présenta.

« Bonjour ! Je suis Liiken Aryassat. C’est avec vous que je vais distribuer ces vivres, c’est bien cela ? »

Liiken observa les autres groupes qui se formaient autour d’eux. Hétéroclites, pour le moins, il régnait dans cette petite foule bigarrée une atmosphère joyeuse. Distribuer des vivres était sans doute l’une des missions la moins risquée de toutes. Rassurée par cette pensée, l’Olarile avait soudain hâte de commencer, et surtout de partir de ce camp où elle ne se sentait pas à sa place. Prenant son courage à deux mains, elle interpela à son étrange interlocuteur.

« Alors, nous y allons ? Direction les habitations, c’est bien cela ? »
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Sögur Bàthour
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Sögur Bàthour


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MessageSujet: Re: Ravitaillement Révolutionnaire   Ravitaillement Révolutionnaire EmptyMer 27 Juin - 11:12

Sögur ne connaissait pratiquement personne dans le camp, c'était dans sa nature, ne pas se mêler à la populace, même si celle-ci était riche et cultivée, mais il était de son devoir, vis-à-vis de Beltxior de participer à certaines missions. Tout en se parlant à lui-même il essayait de s'imaginer comment était la personne qui allait venir avec lui, avec son passé de non-guerrier la réponse était simple : un homme grand, fort, maniant les armes comme jamais, et pourquoi pas roux, les roux font toujours plus menaçant. C'était une équipe parfaite, il avait pour lui la connaissance, l'art oratoire et dans une moindre mesure la séduction, quand à son camarade, Olaril sans nul doute, aurait pour lui la puissance physique et la connaissance des combats, oui tout cela serait parfait.
Malheureusement pour lui, durant son monologue, une jeune femme s'était approchée de lui, il est inutile de préciser qu'elle n'était pas du coup le compagnon que s'imaginait l'historien.
Les premiers mots de la jeune femme eurent pour seule réaction : une ouverture de bouche libérant ainsi la pipe qui prit la direction du sol. Reprenant ses esprits, l'historien rechercha sa pipe, la nettoya légèrement, la remit dans sa bouche, et ne répondit rien pendant un certain temps. Remis de la surprise, Sögur regarda la jeune femme qui était devant lui, ce qui était sur c'était qu'à eux deux ils ne pouvaient éveiller les soupçons, on aurait dit deux personnes tout à fait ordinaire.

Et bien, mes salutation à vous damoiselle. Je crois que nous allons passer une partie de la matinée ensemble.

Sur ces mots il tendit sa main vers la dénommée Liiken afin de l'aider à monter.

Je me nomme Sögur Bàthour, je ne pense pas que vous ayez entendu parler de moi de l'endroit où vous venez. D'ailleurs, si cela ne vous dérange pas, j'aurais quelques petites questions à vous poser, vous voyez j'écris l'Histoire du monde, et votre peuple m'intéresse grandement. Bien entendu, durant le ravitaillement je ne vous poserais pas de question, la, hum, mission avant tout, n'est-ce-pas !?


En terminant sa phrase, le géographe laissa échapper un rire, un rire chaleureux et réconfortant, un rire qui va de pair avec un feu de cheminé durant un long soir d'hiver.

Comme vous l'avez si bien dit, direction les habitations, je pense qu'on ne devrait pas rencontrer de problème, enfin prions vos dieux et le mien que tout vas se passer correctement.

Et le chariot se mit en route pour la première mission de ces deux protagonistes. L'éducation de Sögur le faisait penser que si des problèmes pointaient leur nez, Liiken et lui étaient dans de beaux draps, en effet lui le littéraire et elle une femme, ils n'avaient aucune chance face à des soldats ou autres personnes au service des conservateurs. Mais ces longues années passées à parcourir le monde, le faisaient penser que dans certaines régions du monde des femmes savaient se battre, dans certains cas mieux que les hommes, pourvu que les Olarils étaient de cette caste !

Depuis quand avez-vous rejoint la Révolution chère amie ? Je pense que nous connaître pourrait être un bon passe temps et réduire l'adrénaline de la situation. Il me doit de vous l'avouer je ne suis pas très à l'aise avec une épée, une plume me sied mieux.


Après plusieurs dizaines de minutes, Sögur stoppa le chariot, ils venaient d'arriver à destination, le moment qui avait empêcher l'historien de dormir était arrivé, il fallait maintenant livrer la nourriture, passer un message au nom de la Révolution. Il réajusta sa cape, son capuchon afin de dissimuler ses cheveux gris, son écharpe pour cacher sa barbe. Il avait beau être dans le quartier des Humbles, il se pourrait que certains le reconnaissent, tout comme sa voix … Il regarda à droite et à gauche, comme prévu la population sortait de leurs habitations pour aller travailler, de plus aucun gardes n'étaient présent, peut-être avait-ils trouvé un autre chariot. Bon sang il n'était pas fait pour être un homme d'action.


Si tout ne se déroule pas comme prévu, prenez le chariot et rentrez, je connais cette ville comme personne ou du moins mieux que les gardes, j'ai des amis qui pourront m'héberger. Allons-y.

Du courage, il venait de faire preuve de courage, il n'en revenait pas lui même, il avait peur comme jamais au fond de lui, mais d'apparence il avait l'air serein, il adressa même un sourire à la jeune Liiken.

Prenant une voix encore plus grave et plus direct qu'à l'habitude, Sögur s'adressa à la populace.


- Habitants d'Edor Adeï, écoutez nous ! La Révolution et notre bon Beltxior vous offre ces vivres !
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