Les Tables d'Olaria
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 Aramyntha Esberethan

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3 participants
AuteurMessage
Aramyntha Esberethan
Ilédor
Ilédor
Aramyntha Esberethan


Nombre de messages : 41
Age : 31
Date d'inscription : 04/04/2012

.:: Le Carnet ::.
Âge du Personnage: 34 ans
Profession: Épicière, poétesse
Positionnement : Conservatrice
Aramyntha Esberethan Empty
MessageSujet: Aramyntha Esberethan   Aramyntha Esberethan EmptyJeu 5 Avr - 16:08

Aramyntha Esberethan Iledor

Aramyntha Esberethan Vous
Derrière l'Ecran, le Joueur.

    • Pseudo : Ebene
    • Âge : 19 ans
    • Localisation : Belgique

    • Autre personnage : Asmérel Jaktarii

    • Temps consacré au net (et au forum) dans une journée : toujours aussi variable, mais je réponds généralement aux RP dans la semaine.
    • Comment avez-vous connu Les Tables d'Olaria ? j'y étais déjà ?
    • Quelque chose à ajouter ? Pas grand chose... Ah ! si, en fait : l'épicerie d'Aramyntha s'appellera Le Camelot. Et je mettrai la soeur d'Ara', Armonia, dans les prédéfs une fois que j'aurai un peu de temps. Sinon, c'est tout ! ^^


Aramyntha Esberethan Autre
Devant Vous, le Personnage.

    Aramyntha Esberethan Identite

  • Prénom(s) : Aramyntha Symphonielle
  • Nom : Esberethan
  • Âge : 34 ans
  • Sexe : Féminin
  • Statut : Bourgeoise
  • Profession ou métier : épicière et poétesse

  • Positionnement : conservatrice

    Aramyntha Esberethan Physique
  • Taille : 1m53
  • Poids : 42kg

  • Description physique détaillée
    Vous venez de pousser la porte du Camelot. Une clochette tinte, faisant lever la tête à l'unique occupante de la petite boutique. C'est là la première image que vous avez d'Aramyntha Esberethan : une femme menue, assise sur une petite chaise rembourrée, souvent le nez dans un livre ou penchée sur un coin du comptoir, la plume ou le crayon en main. Elle referme son livre ou pose sa plume, puis se lève. A bien y regarder, vous constatez qu'elle n'est guère plus grande debout qu'assise... D'une voix douce, plutôt grave, elle vous demande ce qu'elle peut faire pour vous. Vous jetez un oeil sur le contenu de la boutique.

    Soudain, l'odeur des épices et des fruits vous assaillit. Vous avez refermé la porte, malheureux, et vous voilà parti en Orient ! Heureusement, ça sent très bon : une dominante d'épices chaleureuses, avec de petites notes de fraîcheur et de fruits. Le parfum est tellement prenant qu'Aramyntha le traîne partout où elle va, ce qui la dispense plus ou moins de se parfumer. Vous jetez un oeil sur le contenu de la boutique. Devant la vendeuse, un comptoir vitré divisé en plusieurs compartiments expose plusieurs chocolats fins, mais aussi des douceurs et des pâtes de fruits, puis des plantes séchées et des épices en petits pots. Derrière elle, les murs sont garnis d'étagères supportant le poids de flacons d'huiles et de vinaigres, de sauces et de condiments en tous genres à côté de bouteilles de liqueurs et de vins. Vous comprenez mieux l'origine de l'odeur étrange qui vous chatouille le nez depuis tout à l'heure.

    Mais il vous faut passer commande. Vous relevez les yeux vers la dame, croisez son regard céruléen un peu égaré la plupart du temps, souriez, lui demandez deux flacons d'ambré, une once de cuir de poire, une roquille de condiment pimenté et une livre de légumes marinés... sans oublier quelques bâtons de sucre candi pour les enfants. La dame se hisse sur un escabeau, tend le bras pour attraper l'alcool, semble parfois avoir un peu de difficulté avec sa petite taille. Puis, elle redescend de son perchoir et dépose les deux bouteilles dans votre panier. Armée d'un petit couteau très pointu, elle découpe la lanière de cuir de fruits, la roule et l'emballe. Vous observez la précision minutieuse de ses gestes, les précautions avec lesquelles elle manipule ses denrées. Elle attrape un pot, le remplit de sauce pimentée, le ferme, l'ajoute au panier avant de peser les légumes marinés et de les mettre en bocal avant de les ajouter à votre butin. Enfin, elle glisse quelques friandises pour vos enfants dans un sachet et s'occupe de l'addition.

    Pendant tout ce temps, vous avez eu tout le loisir de l'observer plus en détail. Vous notez les longs cheveux bruns ondulés, maintenus en place par un filet doré, sans doute en laiton. Ces cheveux couvrent un front relativement haut et encadrent un visage aux joues creuses et à la mâchoire volitive. La bouche est large et rosée, le nez, long et en trompette, les yeux bleu océan profondément enfoncés dans l'orbite, cernés et écrasés par les sourcils épais. Vous ne passez guère de temps sur le cou, des plus banals, ni sur la poitrine moyenne. Vous regardez plutôt la robe, toujours de couleurs chatoyantes, travaillées sans sembler trop riches pour une femme de sa condition, souvent taillées dans des tissus doux tels que du velours, de la soie ou du taffetas. Vous remarquez que la manche s'arrête au coude et laisse l'avant-bras nu, ce qui est toujours plus pratique étant donné son travail. Si vous lui demandez un objet fort en hauteur, vous remarquez que le bas de la robe s'arrête toujours un petit peu au-dessus de la cheville pour ne pas la gêner. Toujours dans un souci de confort, Aramyntha porte presque toujours des chaussures plates soit noires, soit assorties à sa robe. Enfin, vous notez l'absence à peu près totale de bijou ou de parure, excepté le filet en laiton mentionné, ainsi que le maquillage presque inexistant.

    Mais voilà que la commerçante a terminé son addition. D'une voix posée, mais ferme, elle exige de vous douze maras et huit plats pour la marchandise achetée. Vous comprenez rapidement qu'il vaut mieux ne pas essayer de marchander avec elle, sous peine de voir le prix augmenter. De toute façon, vous vous attendiez à une addition salée : les prix sont affichés, et en effectuant rapidement l'addition, vous obtenez un résultat égal à celui qu'elle exige de vous. Aramyntha vend certes cher la plupart de ses denrées, mais c'est une commerçante honnête et scrupuleuse. Tant mieux pour vous. Vous déboursez la monnaie et quittez la boutique, non sans échanger avec elle un salut légèrement distant. La dame n'est pas des plus promptes aux effusions.

    Quelques jours plus tard, vous vous promenez en rue quand vous croisez l'épicière. Il n'est pas tard, pourtant... Ah ! oui, c'est vrai, aujourd'hui, elle ferme boutique l'après-midi pour aller se fournir aux marchés. Vue de près, elle est vraiment petite ! Pourtant, son visage et sa posture droite contribuent à la grandir un peu, dénotant certaines origines. Peut-être la trouverez-vous jolie, peut-être pas, c'est une question de goût. En tout cas, vous remarquez qu'elle semble avancer comme dans un rêve, à pas plutôt lents, regardant autour d'elle presque avec étonnement. Vous en déduisez qu'elle sort fort peu, si ce n'est pour faire les courses. Elle traîne toujours dans son sillage cette puissante odeur d'épices, d'alcool et de fruits. Parfois, quand elle croise une de ses connaissances, elle échange avec elle un sourire, parfois quelques mots. Vous vous étonnez que cette femme sévère puisse être sympathique avec quelques personnes, bien que cette sympathie ne soit pas des plus exubérantes. Vous trouvez peut-être son sourire agréable. En tout cas, il la rajeunit un peu. Après quelques mots échangés, vous la voyez s'éloigner à nouveau, de sa démarche éthérée, puis revenir vers le Camelot en portant plusieurs paniers de courses, s'efforçant de ne pas trébucher dans sa robe. Elle pousse la porte de sa boutique, se glisse dans l'entrée, est accueillie par un aboiement et referme sa porte.

    Et parfois, vous la voyez, presque tirée par le Paon, sa soeur, marcher calmement vers un quelconque lieu de réjouissances. Vous notez qu'elle a fait un effort de toilette : elle a enfilé une paire d'escarpins à talons, elle a mis une robe plus travaillée que ses tenues ordinaires, elle s'est légèrement maquillée et a mis l'un ou l'autre bijou. Vous constatez que ses parures ne sont pas très riches : de l'argent, parfois du laiton, des pierres semi-précieuses telles que l'agathe, l'améthyste ou l'aigue-marine, ou parfois une perle. La parure ne semble pas avoir beaucoup d'importance pour elle. Vous notez également qu'elle s'est un peu plus fortement maquillée qu'à l'ordinaire et qu'elle a quitté son filet à cheveux pour une coiffure plus complexe sans être alambiquée. Pendant le bal ou pendant la soirée, vous remarquez qu'elle danse peu, qu'elle mange peu, qu'elle parle peu. Les quelques mots qu'elle jette dans l'assemblée la sauvent du mépris général, car elle a de la chance d'avoir de l'esprit, mais le plus souvent, elle se tait et elle écoute, elle ne bouge pas et elle regarde. Lorsqu'on la presse un peu trop pour danser, elle accepte avec un petit sourire, s'avance avec son cavalier. Vous constatez qu'elle n'est pas la meilleure cavalière qui soit, que ses pas ne sont pas des plus assurés, qu'elle n'est pas dotée d'une grande souplesse. Elle-même le sait et file se rasseoir avant d'être la risée de tous.

    Quel que soit le moment où vous la voyez, vous avez l'impression d'une femme introvertie, réfléchie, sédentaire, plutôt jolie, mais discrète et ferme, qui ne vit que pour ce qui l'intéresse et met de la mauvaise grâce dès qu'il s'agit de faire le reste. Une poétesse doublée d'une commerçante, en somme.


  • Particularité physique notable Aucune.

    Aramyntha Esberethan Psychologie
  • Description psychologique détaillée Sans doute le personnage d'Aramyntha Esberethan vous aura-t-il paru assez distant, lorsque vous êtes entré au Camelot. Vous n'auriez pas tort de le penser : elle affecte toujours un certain recul par rapport à la situation présente, semblant ne pas trop se troubler à l'annonce de quelque événement, que ce soit l'arrivée d'un client ou le dernier régicide en date. À son estime, cette distance critique et froide est nécessaire à l'évaluation d'une situation, tandis que l'emportement n'aide qu'à mieux se fourvoyer. Certes, il est parfois nécessaire de faire un coup d'éclat, mais ce n'est pas dans sa profession ni dans sa position que c'est le plus recommandé, n'est-ce pas ? Faisant partie de la petite bourgeoisie, bâtarde de surcroît, Aramyntha n'est pas en droit de prendre farouchement parti sans courir de risques commerciaux. Or, sa sécurité et celle des siens passe avant tout par-là...

    Vous l'aurez compris, Aramyntha est également assez calculatrice. Prudente serait le mot juste, que ce soit en matière de finances, de commerce ou de relations : elle veille sans cesse à ses intérêts, n'affiche pas franchement de tendance, préfère ne pas trop s'attacher à quelqu'un de peur d'être prise en traître... Bon, évidemment, il y a des exceptions à cette règle, à commencer par sa soeur, mais ne dit-on pas que l'exception confirme la règle ? Oui et non. En vérité, Aramyntha est très attachée aux deux membres de sa famille proche, à savoir sa mère et sa soeur. Sans doute l'absence d'un père biologique et la mort d'un père adoptif, mais également le fait d'avoir été longtemps enfant unique, ont-ils largement alimenté cette affection entre les trois femmes. Ce qui ne signifie pas pour autant qu'elle ait fortement evie de fonder une famille à elle pour l'instant : de caractère fondamentalement indépendant, déjà fort occupée par son commerce, l'assouvissement de sa curiosité intellectuelle et son oeuvre, Aramyntha n'a encore jamais véritablement envisagé la perspective d'emprunter le chemin de l'existence au bras d'un homme. Peut-être ce sentier est-il trop étroit à ses yeux pour qu'on s'y côtoie, d'ailleurs...

    Mais le paragraphe précédent mentionne beaucoup de choses qu'il est sans doute utile de développer quelque peu. Commençons, si vous le voulez bien, par sa curiosité intellectuelle. Aramyntha a, en effet, dès son plus jeune âge, fait preuve d'une insatiable curiosité, fascinée qu'elle est et a été pour le monde qui l'entoure et dont les secrets l'attirent. Si l'enfant adorait la faune et la flore, la femme se préoccupe davantage de l'Homme et de sa vie sociale. C'est pourquoi l'Histoire et la politique retiennent longuement l'attention d'Aramyntha. Outre ces connaissances assez techniques, elle a toujours aimé la littérature, l'art d'encenser les héros et de conter des récits épiques. À force de lire et d'apprendre, elle a fini par elle-même se mettre à la poésie et par composer quelques chansons de geste. Celles-ci ont été racontées par sa soeur, bien plus extravertie et de loin meilleure conteuse qu'elle, sur les places de la ville. De leur succès, Aramyntha ne se préoccupe guère : elle n'a jamais aimé briller sous les feux de la rampe, laissant cet honneur à sa soeur sans en éprouver la moindre rancoeur. Son ambition, très différente, n'est qu'intellectuelle.

    Peut-être trouvera-t-on curieux que cette épicière calculatrice et finaude se livre à la poésie. À vrai dire, ça le serait si la poésie qu'elle pratique était lyrique et expressive, mais tel n'est pas le cas. Aramyntha pratique les genres traditionnels de la poésie, elle écrit en vers assonancés parce que c'est élégant et plus facile à retenir pour Armonia, qui donne vie à ses lettres. En outre, la pratique d'un genre littéraire à contraintes assez pesantes et le défi qu'il représente ne pouvaient que plaire à un esprit aussi rigoureux que celui de notre amie, sans omettre le fait qu'il lui permet de participer à l'éducation globale des foules sur des sujets plus pointus que ceux généralement enseignés par les Instructeurs. Enfin, écrire en vers lui permet de mieux comprendre l'Histoire, en tentant de se mettre dans la peau de ses principaux protagonistes et en imaginant leurs motivations... Ce qui colle on ne peut mieux avec sa volonté d'en savoir le plus possible.

    Savoir plus, mais savoir par elle-même. Aramyntha est très indépendante, ce qui peut se remarquer dans chacune de ses attitudes et chacun des actes de sa vie : une position politique neutre, un caractère distant et réfléchi, une profession sélectionnée avec soin pour ne dépendre que de la Nature (ou presque) en limitant au maximum les revendeurs et les modifications de sa marchandise, une volonté très tôt manifestée de faire tout toute seule, en grande fille qu'elle était... Sans doute cet état de fait est-il parfaitement capable de la mettre dans des positions périlleuses (qu'elle abhorre pourtant), et sans doute aura-t-elle à mettre cet aspect de sa personnalité en veilleuse si elle veut obéir à la raison plutôt qu'au coeur. Quoique... Seul l'avenir nous le dira...

    Enfin, nous avons mentionné plus haut la réserve froide et digne d'Aramyntha. Il est temps de développer quelque peu ce point. Disons d'emblée que ce n'est certainement pas une personne extravertie, bien au contraire : sa présence est généralement assez peu perceptible, elle est de ceux qui se taisent et qui écoutent, mais qui n'en pensent pas moins et ne donnent leur avis que lorsqu'ils ont quelque chose d'intelligent à dire. Aramyntha est taiseuse et pondérée, elle ne s'impose en rien en tant que personne, c'est ce qui fait facilement accepter sa présence et pousse la plupart des gens d'Edor Adeï à la voir comme quelqu'un d'aimablement indifférent, mais de bon conseil. Dans le privé, Aramyntha n'est pas beaucoup plus démonstrative : si vous vous attendez à des câlins et des caresses de sa part, c'est plutôt raté, car elle est surtout du genre à manifester son affection par de petites attentions, par des mots aimables, des encouragements, mais jamais de grandes démonstrations. Ce n'est simplement pas dans son caractère.

    Ces quelques points posés, il n'est pas étonnant de mentionner qu'elle est également autoritaire et souvent persuadée d'avoir raison en vertu à la fois de ses capacités intellectuelles et de sa culture générale. Ce qui ne veut pas dire qu'elle s'enflamme dès qu'on la remet en question. Tout de même pas. Si elle aime le débat à condition d'être face à quelqu'un d'ouvert et d'intelligent, les échauffourées verbales stériles et vaines l'agacent prodigieusement, ce qu'elle fera sentir sans se mettre en colère... sauf si on la pousse vraiment, vraiment, vraiment à bout. Mais c'est rarissime. Autoritaire, Aramyntha l'est également dans la gestion des biens et du commerce : du fait de son âge et de ses capacités, c'est elle qui gère les finances de la petite famille et les recettes de la boutique. Inutile de préciser dès lors qu'elle se montre gestionnaire rigoureuse et un peu trop près de ses sous au goût de sa soeur et de sa mère, par moments du moins. Enfin, notons qu'elle est un véritable bourreau de travail qui dort peu et qui mange peu, mais qui passe son temps à préparer ses produits, à en vérifier la qualité,à s'assurer de leur conservation, même quand ce n'est pas nécessaire. Mais bon, quitte à être un peu maniaque...


  • Particularité psychologique notable : aucune.

  • Connaissances, Savoirs, Capacités : en bonne épicière, Aramyntha connaît sur le bout des doigts les recettes qu'elle prépare, les produits qu'elle vend et ceux qu'elle fabrique ainsi que les ustensiles dont elle se sert. Puisqu'elle est commerçante, il est normal qu'elle sache assez bien compter et marchander, histoire de ne pas avoir de problème de gestion dans son commerce. En outre, Ara' a toujours été passionnée par l'étude de tas de choses, et en particulier par celle de l'Histoire. Dotée d'une certaine facilité à faire des vers et à raconter des histoires, elle met son talent à profit entre deux clients et remet ses oeuvres à son Oratrice de soeur. Enfin, rompue à la politique bien qu'elle ne la pratique pas elle-même, elle est assez douée lorsqu'il s'agit de mijoter des combines pour s'en sortir au mieux...

    Aramyntha Esberethan Passe
    La genèse d'Aramyntha Esberethan est, au fond, à la fois simple et compliquée. Mais pour mieux la comprendre, il convient de remonter aux origines...

    Aramyntha est l'une des deux filles d'une Joyeuse appelée Moïrea Veladan, née dans les provinces du continent d'Isle, dans un village assez proche de la capitale. Fille de paysans, cadette de plusieurs enfants, Moïrea passa sa jeunesse à récolter les fruits des vergers que ses parents exploitaient pour le compte d'une famille noble. Les siens en tiraient plusieurs profits en plus du produit brut : préparation de confitures, de fruits séchés,... Il est donc bien normal que la jeune Moïrea s'y accoutume ! C'est néanmoins vers l'âge de quinze ans qu'elle décida de quitter la demeure familiale pour Edor Adeï, où elle avait dessein d'améliorer sa condition en épousant un quelconque homme relativement fortuné : elle était des plus jolies, pourquoi végéter en province à travailler chez l'herboriste ?

    Arrivée en ville après quelques jours de voyage à pied, elle trouva facilement un emploi en tant que Joyeuse dans une auberge cossue de la ville, où se rendaient souvent grands bourgeoisie, petite et moyenne noblesse histoire de boire un bon verre. Son patron paracheva son éducation, tandis que ses jeunes charmes attiraient un peu la clientèle. C'est dans ces lieux-là qu'elle rencontra, vers 20 ans, Riarg Karnimacii. Celui-ci était de deux ans son cadet, il devint facilement son amant. D'un soir, puis de deux, le temps de son service. Huit mois environ après avoir fait sa connaissance, elle tomba enceinte de lui. Son patron, désireux de lui éviter les ennuis, décida alors de la marier à son neveu, un certain Sylvius Esberethan, chef des marmitons de l'auberge et destiné à reprendre le flambeau lorsque son oncle ne serait plus en état d'assumer sa charge.

    Vite décidée, l'union fut rapidement conclue afin de cacher au mieux la grossesse de Moïrea. Six mois plus tard, elle donnait naissance à Aramyntha, une enfant qui lui ressemblait énormément... sauf en ce qui concerne sa mâchoire, signe discret qu'elle descendait des Karnimacii. L'enfant supporta parfaitement le trajet au sanctuaire et se montra d'une assez belle résistance en dépit de son air frêle. La mère elle-même se remit de son accouchement assez promptement et, une fois assurée que l'enfant allait survivre, elle alla trouver Riarg Karnimacii. Elle devait être honnête avec lui : l'enfant qu'elle avait eu était le sien. Mais qu'il ne s'inquiète pas : son mari, Sylvius, avait reconnu la petite comme sienne et subviendrait à ses besoins. Elle voulait juste le mettre au courant.

    Les relations qu'entretenaient Moïrea et Riarg Karnimacii prirent dès lors un tour totalement différent. Qu'il ne se soucie pas de l'enfant, elle s'y attendait. Elle en fut sans doute un peu déçue, mais ne tarda pas à taire ces regrets. Il lui avait enjoint de se taire, sans quoi il ne donnait pas cher de leurs existences à tous trois. Elle se tut donc. L'enfant grandit dans un climat paisible, sans heurts. Quelques mois après sa venue au monde, Anthe, le patron de l'auberge et oncle du mari de Moïrea, embaucha un nouveau cuisinier. Celui-ci était en vérité un espion, envoyé là par Karnimacii pour s'assurer du silence de sa compagne de quelques nuits. Excepté Anthe, qui le savait, personne ne s'en douta. Fort heureusement pour tout le monde.

    Un an après la naissance d'Aramyntha, Sylvius et Moïrea Esberethan eurent un second enfant, un garçon, Anthel. L'enfant survécut au trajet vers le sanctuaire de Therdone, survécut au bain glacé et mourut de maladie une semaine après. Si le père fut très affecté, la mère fut quasiment dégoûtée de la maternité et ne voulut plus d'enfants, craignant trop de les perdre. Elle redoubla d'attentions à l'égard de sa fille, dont la curiosité et le caractère plutôt calme la charmaient. Les quelques années qui suivirent ce triste événement sont absolument sans intérêt pour notre biographie. Notons simplement qu'Aramyntha grandissait, qu'elle se montrait plutôt sage, mais très curieuse, et ça suffira.

    Ce fut à six ans qu'Aramyntha Esberethan entra chez un instructeur. Son beau-père et sa mère décidèrent de commun accord de sacrifier un peu plus que prévu pour l'éducation de leur fille, à la fois parce qu'elle n'était pas vraiment leur fille (mais celle de Riarg Karnimacii) et parce qu'elle était intelligente et sage. Aramyntha fut éduquée avec des enfants de la belle bourgeoisie, enfants certes un peu méprisants à son égard, mais au fond qui lui importaient peu : tant qu'elle pouvait apprendre, elle ne songeait pas trop à fréquenter ses camarades. Pendant les cinq premières années de son apprentissage, Aramyntha se montra singulièrement intéressée par l'Histoire qu'elle lisait, beaucoup plus que par les travaux manuels ou religieux. Quoi qu'il en soit, elle satisfaisait son instructeur, inutile d'en dire plus.

    Aramyntha avait dix ans et demi lorsque naquit sa petite demi-soeur Armonia. L'apprentissage ne lui laissait pas trop le temps de fréquenter le bébé, d'autant plus que leur mère refusait de faire entrer son aînée dans la chambre de la cadette de peur de la réveiller. Huit mois s'écoulèrent encore avant que Sylvius Esberethan, qui travaillait encore pour son oncle, ne cherche malencontreusement à séparer quelques individus qui en venaient aux mains dans la rue, près de l'auberge. L'un d'entre eux tira un poignard, le jeune homme le reçut en plein ventre à deux ou trois reprises. Il mourut quelques dizaines de minutes plus tard.

    Ce fut un choc pour toute la famille, en particulier pour Moïrea : comment allait-elle parvenir à subvenir aux besoins de sa famille, maintenant qu'elle était seule, compte tenu du fait que son mariage était de toute manière des plus arrangés et qu'elle n'avait plus les charmes d'il y a douze ans ? La réponse vint sans doute de l'endroit le plus improbable qui soit. Riarg Karnimacii avait appris la mésaventure, que ce soit parce que l'assassin du mari était un jeune noble ou parce que l'infiltré qu'il avait placé à l'auberge le lui avait révélé. Et il avait décidé, sachant bien que la peine du tueur serait très légère en raison de son état d'ébriété, de lui verser une pension pour l'éducation de sa fille. Décision exceptionnelle, d'autant plus que Moïrea avait bien dit qu'elle ne lui demandait rien, mais décision tout de même. Inutile de préciser la surprise de la femme lorsqu'elle fut demandée par l'un des hommes les plus importants de la ville, homme qu'elle avait à peine croisé ces derniers temps ! Leur entretien fut relativement bref. Il lui remit une bourse, qu'elle refusa, mais il la força à l'accepter pour leur fille. Elle se résigna. Elle aurait été bête de refuser par fierté une aide dont elle avait véritablement besoin. Mais elle l'assura d'une chose : elle ne serait jamais une entretenue. Elle travaillerait plus, elle s'en sortirait.

    Le procès du meurtrier fut, comme on s'y attendait, sommaire. Il avait tué un petit bourgeois, il était en état d'ivresse, ce n'était pas vraiment la mort ! Il fut juste condamné à verser une petite amende à la veuve, et ce fut tout. Moïrea mit l'argent de côté, recommença à travailler plus intensément à l'auberge. Son physique empâté par trois grossesses n'était sans doute plus le corps idéal pour une Joyeuse, mais elle pouvait toujours tenir un rôle de serveuse ou de cuisinière. Ce qu'elle fit. L'oncle de son mari accepta de la garder comme employée, augmenta même un peu sa paie, tandis qu'elle confiait sa fille cadette à la tante de son défunt époux. Quant à Aramyntha, pourtant ébranlée par cette mort qui ne put que contribuer à la faire rentrer davantage en elle-même, Moïrea estimait qu'elle était assez grande pour rester seule et faire quelque chose d'utile de ses soirées. Elle lui confiait parfois de petits travaux de couture ou de vaisselle, mais laissait le plus souvent l'enfant lire quelque livre que lui prêtait parfois son instructeur. Aramyntha s'intéressait également aux comptes, regardant attentivement faire son grand-oncle et posant parfois des questions.

    Quelques mois plus tard, Aramyntha découvrait la botanique et l'herboristerie avec un plaisir non feint, mais elle découvrait par la même occasion les déboires du maniement des armes : n'étant ni très vive, ni très souple, on comprit vite qu'elle était faite pour une profession plus intellectualisante que physique. Mais elle n'avait pas le choix et dut se livrer aux exercices corporels plusieurs fois par semaine pendant de longues années encore... À quatorze ans, il fut temps pour elle de se spécialiser. Sa première grande, énorme hésitation : l'histoire ? l'herboristerie ? Elle opta pour la seconde, pensant de toute manière qu'elle pourrait toujours étudier l'histoire à côté. Bientôt, alors qu'elle apprenait de plus en plus à se servir des épices, elle comprit qu'elle n'était pas faite pour vendre des remèdes à de vieux décatis et s'orienta davantage vers l'épicerie. On la confia à un maître pendant un an et demi, elle apprit énormément de choses et trouva que cette voie lui allait parfaitement bien.

    À dix-sept ans, il fut temps pour elle de faire son service militaire. Une corvée. Une horreur. Elle était d'une parfaite incompétence et, de guerre lasse, on finit par l'envoyer servir d'aide aux infirmiers et médecins, dans un lieu où ses connaissances d'herboriste pourraient être utiles. Elle remplit ces fonctions sans grand entrain, mais avec soulagement, pendant les dix-huit mois qu'elle passa au camp.

    Une fois libérée de la corvée militaire, Aramyntha était décidée. Elle savait vers où elle allait, et rien ne la ferait reculer devant son but. Elle demanda au cousin de son père (qui avait succédé à son propre père à la direction de l'auberge) s'il avait une petite place pour elle en cuisine. Elle travailla trois ans, gardant sa paie de côté pour financer la chose la plus importante de sa vie : l'achat d'une boutique. Elle avait réuni un tiers de la somme lorsque ce qui allait devenir le futur Camelot fut mis en vente. Avec l'aide de sa mère (et, indirectement, de Riarg Karnimacii), elle acheta l'endroit, retroussa ses manches et rénova certaines parties de l'endroit. Comme elle risquait de manquer de fonds, sa mère et elle décidèrent de revendre leur petite maison et d'emménager au-dessus de la boutique. Une partie de l'argent ainsi obtenu fut employé à la constitution d'un stock d'épices et de denrées fines, une autre partie compléta le prix de la boutique et le reste fut soigneusement mis de côté. On s'installa, la vie continua.

    Les premières années ne furent sans doute pas les plus faciles. Aramyntha travaillait dur, certes, mais ne connaissait pas encore toutes les ficelles du métier. Et puis, peu à peu, sa situation s'est améliorée. Sa clientèle s'est agrandie, elle a commencé à innover culinairement parlant, elle a trouvé certains trucs pour réduire ses frais ou pour améliorer la qualité de sa marchandise... Et l'établissement a gentiment prospéré.

    Dix ans plus tard, nous en sommes là. Aramyntha a trente-quatre ans, onze d'épicerie derrière elle. Son commerce marche bien, si bien qu'il a acquis la réputation d'être l'une des meilleures épiceries d'Edor Adeï, en dépit de ses modestes dimensions. Financièrement, la situation est assez tenable, en dépit du siège qui l'empêche de se ravitailler décemment. Heureusement pour elle, Aramyntha a encore beaucoup de famille en province, avec laquelle sa mère est encore fréquemment en contact. C'est par lettre que les trois femmes ont appris que deux de leurs cousins étaient parmi les révolutionnaires. Belle aubaine si on veut se ravitailler en douce et à prix bien plus bas que la moyenne ! Sans parler du fait qu'Armonia est, de son côté, bien capable d'obtenir des prix assez faibles en échange de quelques faveurs... Commercialement, le siège n'est donc pas trop dérangeant... pour l'instant, du moins. Et pour le futur, on avisera. Quoi qu'il en soit, il est bien évident qu'Aramyntha fait encore plus scrupuleusement que d'habitude attention à ses finances...

    Justement, parlons-en, du siège, ainsi que de l'arrivée des Olarils. En bonne historienne cultivée, Aramyntha n'a pu manquer d'être surprise, pour ne pas dire un peu inquiétée, par l'arrivée de cette peuplade de doux sauvages. En tant que personne, elle porte sur les Olarils un regard indifférent : ce sont des humains comme tout le monde, après tout, pas des curiosités de saltimbanque. Par contre, il va sans dire que l'art et la culture de ce peuple ne manquèrent pas de l'intéresser... En tant que peuple, les Olarils lui sont donc plutôt sympathiques. En tant qu'entité politique, par contre, ne sont-ils pas la fameuse peuplade annoncée par la prophétie ? Leur nom tend à le laisser penser, mais comment envisager que ce peuple sympathique, rural et pacifique puisse prendre le pouvoir face à l'armée ilédore ? L'idée paraît complètement absurde aux yeux d'Aramyntha, en dépit de sa croyance sincère en Therdone. Et elle est absurde, cette idée, parce qu'il est à peu près impossible que la Révolution parvienne à rester unie très longtemps. Pas besoin d'être un grand génie pour avoir compris que s'il y a bien un révolutionnaire qui convoite le trône de Gardan Edorta, c'est bien Beltxior Olarii ! N'est-il pas issu d'une grande famille de rebelles ? Sans parler du fait qu'une bonne partie des Ilédors seront pour se place sous ses ordres plutôt que sous ceux d'un Olaril, qui ne connaît pas leurs coutumes... Après tout, on a toujours craint (pour ne pas dire haï) un roi étranger. À côté de ce Beltxior, un prétendant olaril au trône. Ce prétendant-là n'avait sans doute que peu de chances, en dépit de sa légitimité théorique... mais si on venait à l'éliminer, ça provoquerait la rébellion d'une partie des Révolutionnaires. En bref, aux yeux d'Aramyntha, la Révolution est une véritable poudrière qui peut exploser à la moindre étincelle : la moindre rivalité trop évidente entraînera au moins la scission du parti, les factions en viendront à se battre entre elles et il sera dès lors très facile de les vaincre. Par conséquent, Aramyntha estime que le siège ne durera pas des années... surtout si on provoque sa fin, d'ailleurs...

    Ajoutons un petit mot sur la manière dont Aramyntha a vécu la disparition d'Elandor Arlanii et le début des problèmes de la cité. Certes, le meurtre d'un homme de son âge l'a tout de même choquée, d'autant plus qu'il s'agissait du Gardan Edorta, mais elle était suffisamment fine (et suffisamment au courant de la situation politique réelle) pour se douter qu'il y avait anguille sous roche. Et quand il y a des anguilles dans le coin, mieux vaut se munir d'un filet avant de vouloir les pêcher. Prudence, donc, prudence ! Quoi qu'il en soit, il allait de soi que cet acte n'allait pas laisser les gens indifférents, qu'il y aurait dse ennuis... Prudence, encore ! Par conséquent, Aramyntha s'est retranchée derrière son petit aspect de bourgeoise pragmatique. Quand on lui demandait ce qu'elle pensait des événements, elle se contentait de ne pas répondre et de dire que les affaires des puissants n'étaient pas les siennes. Une position parfois critiquée, certes, et surtout par les plus engagés, mais que voulez-vous ?

    Par contre, quand la dissidence est apparue sur des placards et a commencé à se répandre, Aramyntha a fini par se dire que la neutralité n'allait peut-être pas être un si bon plan que cela : elle les mettrait en danger si l'un des deux camps gagnait. D'où une petite discussion avec sa soeur...


    Aramyntha Esberethan Viesociale
  • Position face aux événements politiques La position d'Aramyntha est assez claire aux yeux de toute la cité : la politique ne l'intéresse pas plus que ça, tant qu'elle peut se consacrer à son petit commerce et à son goût pour la culture. Elle est donc généralement vue comme neutre, pour ne pas dire apolitique. Néanmoins, sa prétendue neutralité n'est pas si neutre que ça, puisqu'elle entretient des relations assez proches avec des gens issus des trois factions. En outre, sa soeur Armonia est plutôt dissidente (et même membre active). Ce qu'on sait beaucoup moins, c'est que les deux soeurs ont pour projet de conclure une alliance... Mais avec qui ?

  • Relations Sociales particulières Les relations sociales d'Aramyntha sont, à vrai dire, assez peu nombreuses. Outre les collègues du métier (à savoir les autres commerçants de bourgeoisie), avec qui elle entretient des relations à la fois cordiales et distantes, peu de gens ont l'heur de faire partie de ses relations proches. Citons néanmoins :
    • Armonia Esberethan, dite "le Paon", soeur cadette d'Aramyntha, qui exerce la profession de danseuse et conteuse. Bien qu'il y ait une grande différence d'âge et de caractère entre les deux femmes, leur complémentarité est étonnante et leur solidarité, extrême. Si Aramyntha a une confiance absolue en quelqu'un, c'est en Armonia et en personne d'autre... Même si, publiquement, ça se voit (au fond) assez peu.
    • Moïrea Esberethan, sa mère, avec qui elle entretient des relations affectueuses, mais un peu distantes. Ce qui n'est pas étonnant, au vu du caractère généralement froid et introverti de notre épicière...
    • Riarg Karnimacii : son père biologique, avec qui elle n'entretient que très peu de rapports. Elle sait bien qu'il a cherché à avoir tout de même quelques nouvelles d'elle régulièrement, et cette marque d'attention à son égard alors qu'il aurait parfaitement pu la considérer avec indifférence la pousse à éprouver respect et reconnaissance à l'égard de l'Aîné. Néanmoins, ils ne se voient pour ainsi dire jamais.
    • Sögur Bathour : l'un des modèles d'Aramyntha, et peut-être l'un des historiens dont elle admire le plus les travaux (qui lui sont d'une grande utilité lorsqu'il s'agit d'écrire). Néanmoins, elle ne l'a encore jamais rencontré de visu et sait qu'il est parti d'Edor Adeï il y a longtemps déjà...

  • Équipement et possessions Aramyntha possède avant tout sa boutique, l'épicerie Le Camelot, dont les bénéfices sont assez bons jusqu'à présent. Elle possède également un chien de garde pour garder ladite boutique et surtout les précieuses denrées qu'elle contient. Au reste, elle ne possède pas grand chose : quelques robes, quelques bijoux ornés de pierres semi-précieuses et une cassette contenant les bénéfices de la boutique.

  • Animal de Compagnie : Théomantine, une chienne des plus sympathiques... sauf si vous entrez par effraction au Camelot, bien entendu. Théomantine est de taille moyenne pour un chien, a des poils noirs ras sauf sur les pattes et le museau, où ils sont fauves. En bref, elle ressemble à un dobermann.

    Aramyntha Esberethan Futur
  • Pistes de Développement pour votre personnage Aramyntha a conscience que les événements politiques commencent à tourner sérieusement à l'aigre et redoute fortement l'avenir. Il convient donc pour elle d'assurer ses arrières, quel que soit le camp vainqueur. Jusqu'à présent, elle a toujours affiché une certaine neutralité, faisant celle qui ne se préoccupe pas trop de politique, mais ça ne peut plus durer. Après mûre réflexion, il lui semble que la Révolution est le camp le moins à craindre et le moins intéressant pour l'instant en Edor Adeï. Restent le parti conservateur et la dissidence. Encore après réflexion, la solution qui lui semble la plus appropriée est qu'elle s'implique davantage dans la politique conservatrice, même si plus ou moins indirectement : son statut de bâtarde de Riarg Karnimacii rendrait dangereuse une position dissidente tout en lui faisant perdre certains avantages qu'elle pourrait gagner chez les conservateurs ; tandis que sa soeur, Armonia, bien plus intégrée qu'elle dans les milieux populaires d'Edor Adeï, ferait une dissidente des plus convenables. L'arrangement est donc conclu entre les deux femmes, sachant que chacune protégera l'autre (qui lui servira d'indic par la même occasion) lorsque l'un des partis aura l'avantage voire la victoire. Un plan sans doute tiré par les cheveux, mais qui pourrait fonctionner...


Dernière édition par Aramyntha Esberethan le Jeu 28 Juin - 18:37, édité 1 fois
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MessageSujet: Re: Aramyntha Esberethan   Aramyntha Esberethan EmptySam 23 Juin - 17:24

Et voilà, fiche termineé ! Wink
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MessageSujet: Re: Aramyntha Esberethan   Aramyntha Esberethan EmptyDim 24 Juin - 18:24

Je lirais ta fiche ce soir Wink
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MessageSujet: Re: Aramyntha Esberethan   Aramyntha Esberethan EmptyDim 24 Juin - 22:08

Alors, pour ce qui est de la fiche, je n'ai que peu de critiques à émettre, étant donné que globalement le contexte est bien respecté.

Je n'ai qu'une demande, qui concerne la politique et les évènements récents. Tu parles un peu, dans l'histoire et le positionnement, du regard qu'elle porte sur les conservateurs et les Dissidents, mais tu n'évoques que de façon très laconique la Révolution. Or, celle-ci est portée par une prophétie dont on considère dans le contexte que l'ensemble des Ilédors doit y être au moins sensible (Tous ne sont pas des fanatiques, bien entendu, ni très pieux, mais il y a un minimum requis).
Du coup, ton personnage n'a pas pu être totalement indifférent à la venue des Élus, coïncidant précisément à l'arrivée aux portes de l'armée de Beltxior Olarii. Elle n'en a peut-être pas fait grand cas sur le coup, mais cette arrivée a forcément eu des effets sur elle, ne serait-ce que du point de vue religieux (cela renforce la prophétie, la concrétise) ou économique (certains, dont sans doute des herboristes, se sont installés dans les quartiers commerçants, et ils bénéficient de beaucoup de popularité en ce moment, l'art, et l'artisanat Olaril est pour ainsi dire très fashion). Sans compter qu'avec le siège, se procurer des denrées rares, type épices relève du miracle, et se fait à des tarifs qui sont exorbitants et mettent les commerçants à genoux. Les Révolutionnaires sont maîtres du marché noir, et pratiquent des tarifs qui sont très dur à tenir pour faire tourner une boutique. En gestionnaire scrupuleuse, Aramyntha souffre donc sans doute de cette situation !

Dire qu'elle croit la Révolution trop faible pour vaincre, c'est donc possible, mais ça ne suffit pas, car cela entre en contradiction avec des considérations qui sont, je trouve, un peu trop absentes de la fiche, alors que le personnage, parce que Volontaire, et commerçant, s'y prête très bien ^^. Du coup, si tu maintiens ça en dépit des éléments soulignés plus haut, j'ai besoin que ce soit plus étoffé, argumenté, et qu'on ait un point de vue plus affûté sur la Révolution afin d'avoir les éléments pour pouvoir le valider Wink.
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MessageSujet: Re: Aramyntha Esberethan   Aramyntha Esberethan EmptyMer 27 Juin - 10:23

(Juste pour dire que je n'oublie pas Aramyntha, mais que j'attends l'avis de Riarg sur le contenu, au cas où elle aurait des remarques à me faire. ^^ Pour le fait de se procurer des épices, je réfléchis à une hypothèse qui pourrait être intéressante - pour Ara, du moins - mais qui demande à être un peu étudiée. ^^ Je vous tiens de toute manière au courant. Wink )
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MessageSujet: Re: Aramyntha Esberethan   Aramyntha Esberethan EmptyMer 27 Juin - 17:49

Tiens moi au courant des modifications demandées, surtout Wink histoire de m'indiquer où tu les auras faites ^^

pour le reste, prends ton temps.
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MessageSujet: Re: Aramyntha Esberethan   Aramyntha Esberethan EmptyJeu 28 Juin - 18:38

Et voici les modifications effectuées :

Citation :
Dix ans plus tard, nous en sommes là. Aramyntha a trente-quatre ans, onze d'épicerie derrière elle. Son commerce marche bien, si bien qu'il a acquis la réputation d'être l'une des meilleures épiceries d'Edor Adeï, en dépit de ses modestes dimensions. Financièrement, la situation est assez tenable, en dépit du siège qui l'empêche de se ravitailler décemment. Heureusement pour elle, Aramyntha a encore beaucoup de famille en province, avec laquelle sa mère est encore fréquemment en contact. C'est par lettre que les trois femmes ont appris que deux de leurs cousins étaient parmi les révolutionnaires. Belle aubaine si on veut se ravitailler en douce et à prix bien plus bas que la moyenne ! Sans parler du fait qu'Armonia est, de son côté, bien capable d'obtenir des prix assez faibles en échange de quelques faveurs... Commercialement, le siège n'est donc pas trop dérangeant... pour l'instant, du moins. Et pour le futur, on avisera. Quoi qu'il en soit, il est bien évident qu'Aramyntha fait encore plus scrupuleusement que d'habitude attention à ses finances...

Justement, parlons-en, du siège, ainsi que de l'arrivée des Olarils. En bonne historienne cultivée, Aramyntha n'a pu manquer d'être surprise, pour ne pas dire un peu inquiétée, par l'arrivée de cette peuplade de doux sauvages. En tant que personne, elle porte sur les Olarils un regard indifférent : ce sont des humains comme tout le monde, après tout, pas des curiosités de saltimbanque. Par contre, il va sans dire que l'art et la culture de ce peuple ne manquèrent pas de l'intéresser... En tant que peuple, les Olarils lui sont donc plutôt sympathiques. En tant qu'entité politique, par contre, ne sont-ils pas la fameuse peuplade annoncée par la prophétie ? Leur nom tend à le laisser penser, mais comment envisager que ce peuple sympathique, rural et pacifique puisse prendre le pouvoir face à l'armée ilédore ? L'idée paraît complètement absurde aux yeux d'Aramyntha, en dépit de sa croyance sincère en Therdone. Et elle est absurde, cette idée, parce qu'il est à peu près impossible que la Révolution parvienne à rester unie très longtemps. Pas besoin d'être un grand génie pour avoir compris que s'il y a bien un révolutionnaire qui convoite le trône de Gardan Edorta, c'est bien Beltxior Olarii ! N'est-il pas issu d'une grande famille de rebelles ? Sans parler du fait qu'une bonne partie des Ilédors seront pour se place sous ses ordres plutôt que sous ceux d'un Olaril, qui ne connaît pas leurs coutumes... Après tout, on a toujours craint (pour ne pas dire haï) un roi étranger. À côté de ce Beltxior, un prétendant olaril au trône. Ce prétendant-là n'avait sans doute que peu de chances, en dépit de sa légitimité théorique... mais si on venait à l'éliminer, ça provoquerait la rébellion d'une partie des Révolutionnaires. En bref, aux yeux d'Aramyntha, la Révolution est une véritable poudrière qui peut exploser à la moindre étincelle : la moindre rivalité trop évidente entraînera au moins la scission du parti, les factions en viendront à se battre entre elles et il sera dès lors très facile de les vaincre. Par conséquent, Aramyntha estime que le siège ne durera pas des années... surtout si on provoque sa fin, d'ailleurs...

J'espère n'avoir rien zappé dans le reste de la fiche, mais normalement, c'est bon. Smile
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MessageSujet: Re: Aramyntha Esberethan   Aramyntha Esberethan EmptyJeu 28 Juin - 18:56

Globalement, les olarils sont plutôt vus par le peuple comme les Élus, donc de façon très positive (je dis ça par rapport au fait que tu dis que les Ilédors ne se laisseraient pas gouverner par eux, ce qui est le cas de pas mal d'Ilédors, notamment Dissidents et Conservateurs d'ailleurs, mais je ne pense pas de la majorité d'entre eux que la religion pousse à croire aux Olarils) mais on a l'impression que ce n'est que l'opinion d'Aramyntha, donc ça passe ^^ Je te le re-précise juste pour qu'en jeu ce soit davantage nuancé lorsque cela dépassera le personnage Wink

Pour le reste, ça me va, il ne manque plus d'infos donc tu es validée ^^

Il te reste donc à ouvrir ton parchemin et tes possessions, ainsi qu'à générer ta mini fiche dans ton profil. Je m'occupe de te mettre ton rang et ton groupe dans l'intervalle ^^
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MessageSujet: Re: Aramyntha Esberethan   Aramyntha Esberethan EmptyJeu 28 Juin - 19:01

Je confirme, c'est bel et bien son impression. Smile Merci pour la validation, je m'occuperai de sa fiche, de ses infos et du reste au fur et à mesure ! Very Happy
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