Télanis Ptolia
Ilédor
Nombre de messages : 188
Age : 34
Date d'inscription : 05/01/2012
.:: Le Carnet ::.
Âge du Personnage: 35 ans
Profession: Garde privé
Positionnement : Révolutionnaire
 | Sujet: Télanis Ptolia  Mar 10 Jan - 16:00 | |
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Derrière l'Ecran, le Joueur.
- Pseudo Cendre
- Âge 23 ans
- Localisation Confédération Helvétique
- Autre personnage Naki Alagareth
- Temps consacré au net (et au forum) dans une journée Je dois vraiment l’avouer ? Bien trop.
- Comment avez-vous connu Les Tables d'Olaria ? Ca n’a pas changé.
- Quelque chose à ajouter ? ♥
Devant Vous, le Personnage.
 - Prénom(s) Télanis
- Nom Ptolia
- Âge 35 ans
- Sexe Féminin
- Statut Pauvres
- Profession ou métier Garde privé, officieusement combattante clandestine dans les auberges malfamées.
- Positionnement :
Révolutionnaire, active et dévouée à la cause.
- Taille 1m72
- Poids 84 kg
- Description physique détaillée
Yeux noirs, chevelure d’une blondeur si pâle qu’ils paraissent blancs, peau hâlée, un visage sec, une démarche imposante et souple, Télanis est dès le premier regard une personne impressionnante. Inquiétante.
Ce n’est pas une personne de grande taille, sans toutefois être petite.
Elle ne respire pas l’amabilité, peu avenante, elle ne dément pas cette impression sévère qu’elle dégage.
Ses yeux perçants qui se voilent de menaces ne sont pas là pour adoucir son expression, ni ses lèvres boudeuses qui se plissent d’un pli malsain alors qu’elle saisit sa masse, ni encore son corps qui se ramasse en une puissance tranquille. Télanis est un fauve.
On peut de loin la confondre avec un homme, tout comme de près malgré ses traits féminins. Son attitude corporelle n’ayant rien de doux ou de délicats. Il n’est pas surprenant de la voir cracher, jurer. Seule sa voix trop haute pour être celle d’un homme trahi tout à fait et très nettement sa nature de femme.
Elle a comme seule fantaisie féminine une tresse. Cette longue mèche qui ondule au creux de ses épaules est la seule rescapée de ses cheveux coupés court. Elle sourit peu mais elle sait rire autour d'une tablée en partageant une bonne bouteille. Elle sait partager la joie d'une bataille remportée avec ses frères d'armes.
Mais il y aura toujours ce rien de retenue, cette froideur.
Personne ne la connait réellement et elle ne confie rien de ses émois ou sentiments.
Elle ne porte jamais de robe, se vêtit d’habits masculins rarement chatoyants. Sa classe sociale ne lui permettant de toute manière aucune fantaisie colorée. Elle porte rarement autre chose que ses armures.
Armure Lourde :
Télanis porte souvent une armure lourde impressionnante qui n’est pas tout à fait une gangue gênante. Confectionnée par son père et son frère sur mesure, c’est une tenue impressionnante. Elle recouvre entièrement son corps de métal ingénieusement agencé pour lui laisser la plus grande liberté de mouvements possible. Les piques sur ses membres ne sont pas décoratifs et ses poings sont aussi mortels que sa masse. Un long entraînement lui permet de se déplacer sans effort apparent. Elle est capable de courir mais de manière moins rapide étant donné le poids colossal de cette armature de métal. Les seules parties de peau visibles sont ses mains et son visage, mais elle peut si elle combat en mêlée ajouter des gants renforcés et un casque pour se protéger de manière tout à fait optimale. Il est dès lors difficile de dire si l’on fait face à un homme ou une femme. L’idée d’avoir affaire à une femme ne traverse pas même l’esprit un instant.
Elle porte ses armes à la ceinture principalement. Son armure a pour complément une redoutable masse d’armes. Elle ne porte pas de bouclier, l’efficacité de son armure est donc primordiale. Et pour l’instant, elle n’a souffert d’aucune faiblesse. Elle est capable de supporter le poids et de manier ses armes sans gêne visible bien que cela restreigne ses possibilités, elle complète sa défense d’une main gauche. Lame simple mais efficace.
Armure Légère :
La guerrière possède également une armure légère. Un ensemble de cuir renforcé et d’une côte de maille. Elle porte généralement par-dessus des vêtements de tissus sombres et un large manteau. Elle utilise principalement cette armure pour chasser, se déplacer furtivement ou tout simplement se reposer. A l’instar de son armure lourde, celle-ci lui permet d’être très rapide dans ses déplacements. Un choix stratégique pour certaines occupations…
Sous l’armure :
Télanis est une femme de constitution forte et d’une force étonnante. Son corps entraîné est parcouru d’une musculation noueuse et puissante. Une carrure rare chez une femme qui lui permet de porter son armure avec efficacité et qui en fait une personne si impressionnante. A la regarder, il n’est pas dur de deviner qu’elle est entraînée au combat, que le combat est sa vie. Elle n’est pas couverte de cicatrices, seule sa tempe gauche est barrée d’une vieille cicatrice ainsi que son abdomen. Son ventre est lézardé par une large trace blanche. Une blessure qui faillit lui coûter la vie. Cependant, en plus d’être forte, Télanis est endurante et résistante. La polyvalence est le fondement de sa manière d’être. Elle sait jongler entre la rapidité et la puissance. Elle n’a rien à envier à un homme. Sa volonté a su compenser et pousser son corps de femelle à devenir l’instrument qu’il est devenu.
Malgré son âge, elle ne souffre pour l’instant d’aucune faiblesse physique. Et son visage trop marqué par les combats n'est pas un reflet fidèle. Elle n’est plus jeune, cela se voit, mais elle est la seule, avec les membres de sa famille, à pouvoir estimer correctement son âge.
- Particularité physique notable
Lorsqu’elle marche peu de personnes osent se mettre sur sa route. Et ils ont bien raison.
- Description psychologique détaillée
Télanis est un être complexe. Elle est dure, abrupte, peu sociale et sévère. Et bien plus avec elle-même qu’avec les autres. Elle s’impose une exigence terrible, ne tolère pas la faiblesse et encore moins l’échec. La Volonté qu’elle a épousée avec Therdone est sans failles. Une volonté qui aurait pu lui faire prendre la voie de moniale si le combat n’était pas tant sa raison de vie. Car Therdone l'a crée pour le combat, c'est une évidence. Une vie violente qui l’a toujours comblée. Elle n’est heureuse que lorsqu’elle sent chacun de ses muscles rouler sous sa peau, quand l’adrénaline se répand dans ses veines. Elle n’éprouve pas de remords ou de regrets à donner la mort. Car la mort a été sa compagne trop souvent. Eux ou elle. Elle a toujours choisi elle. Question de logique. Elle considère que cela fait partie de l’instinct primaire de tout homme et qu’il ne faut pas lutter contre sa nature.
Elle est très pragmatique et manque considérablement de parcimonie. Faire dans le détail n’est pas quelque chose dans laquelle, elle aime perdre du temps. Elle sait être d’une patience viscérale en chasse, autant et très paradoxalement, elle peut faire montre d’un manque de patience effrayant.
Elle est très prompte à la colère si on touche à ce qui lui est précieux. Et ce ne sont jamais des colères douces, un poing au visage est un argument qui laisse coi l’adversaire. C’est bien plus efficace que mille discours.
Il ne faudra pas, malgré sa brutalité, la prendre pour une bête stupide. Si la diplomatie n’est pas une option abordable, elle sait se montrer hypocrite et mentir pour ses intérêts. L’homme est un prédateur plus terrible que les animaux, mesquins et trompeur. Lorsqu’elle se sera fixé un objectif, qu’importe le prix, elle l’accomplira. La mort ne l’effraie pas le moins du monde. Et le doute n’est pas venu la déranger jusqu’à présent. Malgré ce qu’il peut paraître, Télanis n’est pas tout à fait irréfléchie. Elle réfléchit différemment, voilà tout.
Ce qui la caractérise également profondément, c’est sa foi. Télanis est croyante. Absolument et farouchement, elle croit en l’accomplissement de la Prophétie des Oracles.
Et de fait elle a fait siens les buts de la Révolution. Elle a soutenu et soutient Beltxior farouchement. Télanis admire cet homme. Un des seuls qu’elle considère comme son égal.
Télanis ne s’est guère intéressée aux hommes, ou sans succès car elle s’est rendue compte après quelques années qu’elle était bien plus attirée par la gente féminine. Son homosexualité ne la gêne pas et elle n’en tire aucune honte. Elle sait qu’elle doit rester discrète et ses occupations l’ont toujours tenue éloignée des tourments amoureux. Une fuite qu’elle dénie mais qui est bien réelle.
Pour elle, ce n’est pas une chose qui va à l’encontre de son Divin Guide. Elle ne comprend pas tout de Sa Volonté, mais c’est ainsi que sont les choses. Elle s’inquiète peu du futur et ne s’y projette pas vraiment
C’est une personne sensible envers ses proches. Mais cela personne ne le soupçonne sous cette armure rigide et violente. Seule Lara, son père et son frère ont accès à son cœur clos.
- Particularité psychologique notable
Sauvage et Pragmatique, Télanis est un être incompréhensible et terriblement impitoyable envers la faiblesse
- Connaissances, Savoirs, Capacités
Son corps est sa connaissance. Le combat est sa passion sous toutes ses formes.
Télanis manie les armes avec une adresse et une puissance peu commune. Son arme de prédilection est une masse d’armes redoutable. Elle use de sa main gauche une lame, elle n’est pas ambidextre mais c’est le fruit d’années de travail et à son âge elle a une expérience très large. Elle adore jouer avec tout ce qui coupe, elle possède de nombreuses dagues qu’elle saura lancer avec précision.
Elle sait tirer à l’arc pour chasser mais ce n’est de loin pas son arme préférée. Rien ne vaut le plaisir d’une mêlée. L’arc n’est qu’un outil pour se nourrir.
Elle sait également monter à cheval, l’escalade n’est pas un souci.
Par contre elle lit avec peine, écrit maladroitement et ne possède pas une culture très développée. Son manque d’érudition, de talents artistiques, ne lui causent aucune honte. Ce sont des pertes de temps inutiles.
- Enfance
La mère de Télanis mourut lorsqu’elle avait cinq ans. Elle devait mettre au monde un troisième enfant et est morte en couches. Le nourrisson n’a pas survécu non plus. Mais à cinq ans et quelques mois, on n’est guère touché par la perte d’un frère qui n’a pas vécu. L’absence d’une figure maternelle ne fut pas bien longue, son père trouva rapidement une nouvelle épouse. Il n’est pas bon de rester seul, qui plus est avec des enfants en bas âge. Télanis s’occupa de sa petite sœur de deux ans sa cadette, Lara et ne rejeta pas sa belle-mère. Cette dernière était une brave femme, un peu ronde, petite, mais adorable. Il leur fut expliqué très sérieusement la situation et comme papa avait retrouvé le sourire, c’était bien. Télanis ne garde de sa véritable mère que le souvenir d’une belle femme aux longs cheveux blonds. Et surtout le parfum de ses cheveux, une image floue et douce.
Elle habitait dans un village isolé au sud-ouest de la Province. Son père forgeron était un homme très apprécié. Dans ces milieux rudes où les barbares sont monnaie courante, les armes ont une place prépondérante dans la vie des villages qui survivent tant bien que mal. Dans son milieu pauvre, ils jouissaient donc d’un certain confort. Sa belle-mère eut rapidement un fils, ce qui ravit son père qui voyait en lui un héritier à sa forge. Ce fut pour Télanis la cause d’une jalousie qui ne cessera de croître au fil des années.
Les deux aînées allaient à l’école du village. Une arrière salle de l’auberge qui servait de classe l’après-midi. Tous les enfants du village y allaient. Ce fut donc l’occasion d’apprendre à lire, à écrire et à compter. Et également de découvrir les joies des bagarres. Télanis se transforma en ange vengeur des filles embêtées par les garçons, puis à coups de poings se propulsa au rang de chef de bande. L’école ne l’intéressait pas beaucoup, mais elle étudiait un minimum pour ne pas que Lara devienne meilleure qu’elle. Elle était déjà quelqu’un d’obstiné et orgueilleux. Son père lui avait fabriqué une épée de bois et les enfants s’adonnaient à des batailles dignes de grands héros. Télanis était bien évidemment le général de sa bande.
Ils apprenaient également les prières et la foi. Un jour à l’école, un jour à la prière puisque le moine était également le maître d’école de ce modeste village. Télanis commença donc son chemin de foi avec simplicité et innocence. La Volonté est maîtresse de leur Destin, et cela lui plaisait. Pas au point de consacrer sa vie à Therdone dans un sanctuaire. Ce que fit sa petite sœur Lara.
Ce fut à la fois pour Télanis un grand chagrin et une grande fierté. Lara était un bijou de délicatesse. Elle possédait une soyeuse chevelure blonde, des joues rebondies et des allures fragiles qui la rendaient appréciée de tous. Télanis, sa protectrice depuis la mort de leur mère, en conçut un grand vide quand elle partit à l’adolescence pour le Sanctuaire le plus proche.
Une autre petite sœur vint compléter la fratrie mais Télanis ne l’aima pas. Parce que mère la couva comme un trésor précieux. C’était une petite chose brune et fade, toute rouge et boudinée. Elle trouvait que mère aurait dû plus s’occuper de Lara qui souffrait de voir l’attention accaparée par les deux derniers. Ce manque était comblé par leur père qui quoiqu’un peu bourru les adoraient. Il leur répétait souvent combien en grandissant elles leur rappelaient sa défunte épouse. Elles savaient aussi que c’était grâce à la nouvelle mère que leur père ne s’était pas laissé aller au désespoir et qu’il avait trouvé la force de se consacrer à ses enfants et à sa nouvelle famille. Cela pardonnait un peu à cette femme son manque de jugement.
Télanis eut donc une enfance plus ou moins heureuse. Entre ses jeux, les apprentissages religieux, Lara et sa bande, ce ne fut qu’insouciance et douceur.
- Adolescence
Télanis grandit rapidement, la dureté de sa vie la rattrapa bien vite. Avec le départ de Lara tout d’abord qui fut sujet de beaucoup de larmes. Personne ne sut les comprendre ou les consoler, pas même son père. « Tu dois t’endurcir, Téla. Elle est heureuse, et nous devons bénir Therdone.» Et elle le bénissait car comme Lara, elle était fervente et dévouée au Dieu. Son père instruisait son petit frère pour qu’il reprenne sa suite. La nuisible petite sœur était trop jeune, et on commença peu à peu de parler de marier Télanis.
Elle en comprenait la raison, mais ne pouvait se résigner à unir la vie à ceux qu’elle commandait encore il y a peu à coup de poings. Mais de moins en moins car une femme pour chef de gang ce n’était plus normal. L’adolescence changeait les esprits et la plupart commençaient à trop travailler aux champs pour pouvoir encore jouer. Son village était un village de paysans qui défrichaient la terre et lui arrachaient ses fruits et richesses avec peine. On parlait souvent des raides barbares, de morts, de peurs, de luttes. Télanis prit peu à peu conscience de la situation politique de la Province. De leur abandon par la Capitale alors qu’ils travaillaient pour Edor Adeï, suant sang et eau nuit et jour. Sans jamais obtenir autre chose que mépris ou indifférence.
Télanis fut fiancée à l’âge de 16 ans. Ce ne fut pas un mariage forcé, les valeurs Therdone s’y opposant. Mais l’insistance de ses parents, les allusions maladroites, les autres qui se mariaient les unes après les autres, finirent par la pousser à dire oui. Juste pour qu’on la laisse en paix. La vie étant rude, la survie de leur communauté dépendaient de son nombre et de ses femmes. Mais son futur époux mourut (mal)heureusement dans une attaque de leur réserve d’eau. Elle fut honteusement soulagée de ne pas avoir à mettre en pratique l’apprentissage théorique qu’elle avait eu à ce sujet.
Cela lui permit de prendre conscience de sa propre volonté. Dès lors, cela marqua un tournant radical pour la jeune femme qui devint dure et inflexible. Plus jamais elle ne se laissera influencer de la sorte, ni se complaire dans une faiblesse honteuse. Il ne fut plus jamais question de mariage. Ce caractère dur s’épanouit lorsque vint le temps de l’apprentissage militaire. Cela lui plut énormément et elle quitta son foyer pour entrer sous les ordres. Enfant pauvre elle apprit à marcher au pas, à entretenir ses armes, à tenir une position et à obéir aveuglément. Se battre faisait partie de son sang, elle apprit avec brio. Elle fut remarquée mais après un long engagement finit par quitter l’armée. Elle n’avait pas oublié la colère de son peuple, la souffrance de ceux qui labourent la terre, l’abandon. Sa propre colère ne décrut pas, elle se nourrissait patiemment, ronflant au chaud de son cœur.
Elle retourna chez elle riche de cette expérience. Les habitants avaient constitué une milice pour pourvoir à leur propre sécurité. Elle rejoignit ce groupe d’hommes et de femmes farouches qui passaient leur temps à veiller, observer, monter la garde et patrouiller pour permettre aux paysans de travailler la terre.
- Jusqu'à nos Jours
Télanis connut le sang, la véritable peur, la douleur mais rien ne réfrénait son désir de servir et protéger les siens. C’était pour cela sa Volonté. Protéger.
Son père désapprouva le choix de son aînée mais la laissa libre d’agir. « Tu ne dois ni vouloir venger ta mère, ni ton fiancé en combattant. » C’est la seule recommandation qu’il lui adressa. Mais Télanis ne combattait pas pour la haine ou la revanche. Elle adorait ça, l’adrénaline, la puissance. Elle n’était heureuse qu’une arme à la main et fière d’être utile. Les années passèrent et Télanis grandit. Elle était désormais une combattante d’expérience. Elle chassait également pour vendre viande de gibier et peaux pour vivre. Que ce soit à l’aide de pièges ou à l’arc Télanis par la force des choses apprit très vite à survivre et se débrouiller seule. Elle passait plus de temps hors des murs de bois fortifié du village que dedans. Elle habitait dans la hutte des gardes. Cette bâtisse avait une salle commune au rez-de-chaussée et quelques chambres au grenier, c’est là que s’organisait la défense de leurs terres.
Son petit frère travaillait avec son père désormais. Ce dernier disait de son fils qu’il serait un bien meilleur forgeron que lui. Télanis s’entendait bien avec son cadet, c’était désormais un jeune homme fort et travailleur. Elle était heureuse de le voir faire le bonheur de son père. Et s’amusait de le voir courtiser en vain la fille du tisserand. Sa cadette par contre l’ulcérait. Et elle semblait malheureusement apprécier l’ennuyer. Il n’était pas rare de la voir traîner dans la hutte de la garde. Tant pour séduire les célibataires que pour la tourmenter.
Télanis la soupçonnait d’avoir toujours été jalouse de Lara et d’elle. Elle qui était brune et ronde comme sa mère. Déjà petite elle faisait tout son possible pour éclipser Lara des yeux parentaux. Sans y parvenir pour leur père. Et Lara partit, devenant une figure admirée et inatteignable de perfection. Il fallait quelqu’un sur lequel se venger et ce fut la grande sœur qui l’avait toujours défendue.
A vingt-deux ans, on a d’autres préoccupations que la jalousie d’une cadette et Télanis ne lui prêtait aucune attention. Elle continua sa vie solitaire. Ce fait ne choqua personne étant donné son efficacité et son apport bénéfique à leur garde. Sa Volonté était respectée et souvent admirée. Sa vie la comblait, aventureuse, libre et faite de maîtrise et d’entraînement.
Les années passèrent.
Les seuls changements notables furent sa progression dans le conseil du village et l’organisation de la garde. Son père lui offrit une armure taillée sur mesure pour ses vingt-cinq ans. Ce petit bijou lui avait pris des années de conception et d’essai depuis son retour. Ce fut pour elle, le plus joli et le plus beau présent qu’on lui ait jamais fait.
Elle rendit visite à Lara plusieurs fois. La savoir heureuse apaisa ses craintes. Elle n’avait osé lui rendre visite avant plusieurs années, nouée par une appréhension irraisonnée. Sa sœur allait bien, cela lui fit étrange de se retrouver devant une femme après avoir quitté une adolescente.
Télanis connut des amants, mais ce ne fut que des histoires sans lendemain.
Puis vint la révolte, le changement. Et dès ses débuts Télanis fut là. Elle rejoignit les rangs révolutionnaires, s’occupa à faire ce qu’elle savait le mieux faire. Les champs et bois avaient été depuis toujours ses champs de batailles, seul l’ennemi changeait. Ce furent les intermédiaires de Beltxior, fondateur de la Révolution, qui vinrent la chercher. Ceux qui connaissaient sa région isolée.
Elle aida à organiser les premières prises, les premières positions. Et surtout, le recrutement. Nombreux furent ceux qui se joignirent à eux sous les injectives de cette guerrière blonde à l’allure aussi inquiétante qu’impressionnante. Elle ratissa les campagnes reconnue comme une guerrière chez elle, cela contribua à favoriser les enrôlements. Elle avait appris à commander et convaincre du bien-fondé d’un mouvement. Et désormais, il fallait se lever, ensemble contre cette Capitale égoïste et esclavagiste.
Elle rejoignit plus tard Beltxior pour se retrouver au cœur du siège. Elle n’avait aucune pitié ou tourments. Ceux de la Capitales méritaient de connaître ce qui avait été le quotidien de sa vie sans qu’ils s’en préoccupent. Télanis eut donc un rôle clé dans les premiers instants qui s’estompa avec l’organisation et le temps. Certains murmurèrent qu’il y avait eu une histoire entre elle et Beltxior, mais il n’y eu jamais rien d’autres que des discours exaltés sur la stratégie militaire à appliquer, leur progrès, des rires et de l’alcool.
Myelle fut très opposée à elle au départ voyant en elle une rivale malvenue. Elle finit par se rassurer devant le manque d'intérêt absolu de Télanis pour les qualités de mâle de Beltxior et tolérer sa présence. Puis de l'estimer car elle partageait son admiration et son engagement pour la cause du Général.
Télanis ayant la confiance de Beltxior se chargeait de front plus éloigné, parfois de repartir en recrutement. Elle revient que lorsque les Elus et Arngrim arrivèrent. Elle revit Beltxior avec plaisir mais ne fut pas de celles qui soutinrent Arngrim. Elle accueillit ce changement avec prudence jusqu’à ce que Beltxior la convainque par sa position à accepter. La Prophétie était plus importante mais Beltxior aurait été un Roi. Un vrai.
Des révolutionnaires, Télanis fut vite connue comme quelqu’un à ne pas contrarier. L’estime que lui porte Beltxior et son efficacité lui donnèrent une certaine réputation. Cette guerrière dans son armure, toujours devant convaincue du bien-fondé de leur lutte. Elle encourageait les plus frileux, montrait l’exemple. Sa volonté sans faille, cette confiance absolue qu’était enfin venu le moment de se libérer en faisait une figure exaltée. Elle distribua de nombreux coups, car Talénis n’est pas avenante, ni clémente. Ceux qui faiblissaient près d’elles étaient remis sur la juste voie par la manière forte.
Avec l’augmentation des troupes, Télanis se proposa à infiltrer la ville. Elle le fit en toute discrétion, en comité réduit. Certains furent un peu réticents, voir carrément contre ce qu’il considérait comme un sacrifice vain, mais Beltxior lui renouvela sa confiance.
Elle était partie du front dont elle supportait mal ses changements. Et elle avait envie de voir les affreux, dans leur cœurs, voir leurs peurs. Savourer leurs craintes. Oui, cela elle le voulait. Et puis cela semblait fou et dangereux, de quoi aiguiser son esprit aventureux.
Contre toute attente, elle réussit à s’intégrer sans trop de difficultés. Faisant taire, pour l’instant, les moqueurs. Elle s’appliqua à infiltrer les milieux intéressants et pourquoi pas de gagner un peu sa vie sur le dos des affreux.
Après quelques jours elle remporta une franche victoire. Elle se fit engager par Lothar Tehanii comme garde privé pour défendre sa demeure et sa (charmante) épouse, ainsi que son fils. Ce travail dans une des villas les plus riches d’Edor Adeï était une aubaine pour infiltrer un milieu peu accessible. L’absence du père militaire étant pour elle une facilité de plus. Ayant réussi à ne pas vomir sur leurs richesses écœurantes et leurs manières, ni de fracasser tout ce qui lui tombait sous la main devant tout ce qu’elle haït profondément, elle s’emploie désormais à devenir indispensable.
Et c’est une tâche de taille !
- Position face aux événements politiques
Fidèle de Beltxior, elle soutient et agit pour la révolution depuis ses débuts. Elle croit en la Prophétie et en la légitimité des descendants de Bakarne. Elle nourrit une profonde rancœur envers la Capitale et ses dirigeants actuels. Les Oralils ? Ce sont des mous du genou, idéalistes et rêveurs. Quelle pitié !
- Relations Sociales particulières
Télanis connait Beltxior, sans êtres véritablement intimes, ils se reconnaissent comme frères d’armes. Elle connaît la majorité des soldats révolutionnaires, étant donné qu’elle a activement participé au recrutement et à la formation du mouvement dans les campagnes profondes.
Elle est connue de nom ou de vue des révolutionnaires infiltrés.
Elle fréquente les milieux malfamés comme ceux des nobles.
Sa famille est restée là-bas. Son frère et sa sœur sont mariés, Lara est dans un Sanctuaire. Ils ne lui manquent pas le moins du monde mis à part Lara à qui elle pense souvent. Elle doit bien avoir un oncle ou un cousin qui participent au siège, mais elle n’est pas une femme très liante.
- Équipement et possessions
- Ses armures.
- Son arc et des flèches.
- Une lame et quatre dagues.
- Une masse d’armes.
- Un sac contenant un nécessaire utile à la vie en forêt et quelques habits
- Animal de Compagnie
Elle a monté quelques chevaux, mais ce n’était pas les siens et à présent elle n’en a plus besoin.
- Pistes de Développement pour votre personnage
La révolution, toujours et encore. Agir, s’infiltrer, glaner des informations, sans perdre contenance et rester maître d’elle-même dans ce milieu hostile. Vanhilde lui semble une cible intéressante, elle se méfie de son fils, les drogués sont certes influençables mais parfois trop bavards...
En bref, éviter de mourir ou de se faire attraper, aider la révolution, espérer voir s’accomplir la Prophétie. Et sans doute évoluer face à toutes ces nouveautés.
Dernière édition par Télanis Ptolia le Ven 12 Avr - 22:57, édité 2 fois | |
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