Les Tables d'Olaria
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 À l'assassin

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Lambda
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MessageSujet: À l'assassin   À l'assassin EmptyMer 6 Juil - 17:20


- Ruben Gasseï -
Le bal battait son plein, l’ivresse gagnait les plus hardi des invités alors les autres s’étaient retirés. Ruben ne faisait partie d’aucune de ces deux catégories, il était là pour une mission bien précise, dont rien ne saurait le détourner. Il y avait ici une femme qu’on lui avait désigné pour cible, elle en dérangeait certains, elle n’était pas la bienvenue, elle allait donc mourir. D’un regard méprisant, il balaya la salle : la joie et la bonne humeur qui se lisait sur tous les visages allaient bientôt s’effacer au profit d’une terreur sans nom, perspective qui l'enchantait par avance. La mission était dangereuse, excessivement dangereuse, mais il n'avait aucune crainte quant à sa réussite, il gagnerait beaucoup d’argent et il pourrait se retirer quelques temps, de manière à ce que l’agitation causée par l’accomplissement de sa mission retombe un peu. Avec le Siège et les nombreux problèmes auxquels le Gardan Edorta Ysor devait faire face, l’assassinat de son éphémère fiancée l'occuperait un temps, quelques jours peut-être, avant qu'il n'ait à se préoccuper d'autres soucis.

L'Assassin appréciait cette tension, aboutissement des stratégies et études qu'il avait mené avant l'heure fatidique. Il n’avait pas droit à l’erreur, l’occasion était unique, et il ne doutait pas de son parfait succès, comme il en avait l'habitude. La proie était facile à atteindre, et d'autant plus ce soir, malgré la foule, les soldats, les regards aristocratiques en tous sens, pour se juger, se jauger. Il était arrivé au Bal des Fiançailles avec beaucoup de plaisir... Alors qu'il était habitué à la sobriété sommaire, sombre et discrète des atours dont il était vêtu pour effectuer ses autres missions, il avait fait une entorse à ses traditions : il avait adapté ses vêtements à la circonstance. Sa tenue pourpre était brodée de fils dorés, plus élégante et riche que tout ce dont il avait l’habitude. C’était un simple veston pour petit noble, sans rien de particulier si ce n’était les aménagements qu’il y avait apporté : quelques coutures plus lâches, quelques dentelles en moins, une pochette ajoutée pour y glisser le fin poignard qu’il avait acheté pour l’occasion, elle était désormais bien plus adaptée à sa besogne.

Arrivé parmi tant d’autres sans être présenté, Ruben s’était fait discret, mais naturel. Il était au bras d'une femme d'âge mûr, connu de la Cour Ilédore, car Noble de Sang d'une grande famille, influente. Officiellement il n'était que son compagnon, mais elle avait par derrière, bien des attraits à le garder dans ses amis, lorsqu'elle devait faire taire quelques amants trop bavards sur ses vices. Au loin, il avait bien sûr aperçu Alecto, avec qui il avait promis d'assister au Bal... Il n'avait passé le temps qu'à lui lancer des regards sournois et il savait qu'elle avait enragé, il le savait si bien... Ces yeux froids d'Olarile n'avaient pas de secrets pour lui, Ruben savait y lire la froide fureur qu'il recherchait tant... Et s'en était amusé, jusqu'à la provoquer encore, avant l'heure du crime, en se rapprochant de sa cavalière.

Il savait comment la soirée allait tourner et souhaitait attendre le moment propice pour attaquer, aussi, il prit le temps de repérer les mouvements de sa prochaine victime, de voir à qui elle parlait, et d’analyser le comportement des personnes qui l’entouraient. Il avait repéré cette Olarile que le Fou avait prise pour cible et qui ne lâchait pas la Promise du regard. Il avait étudié la position des gardes, bien trop loin pour pouvoir l’empêcher de faire quoi que ce soit. Plus il attendait, moins les personnes réagiraient vite, tant elle serait aux prises de toutes sortes de substances, mais paradoxalement, il augmentait le risque qu’elle ne se retire dans ses appartements. Ce serait là laisser une occasion sans pareille lui échapper.

La soirée était déjà bien avancée quand l’opportunité se présenta enfin de remplir sa mission. La jeune femme parlait avec Therdorus Uldarii. Imbu de lui-même plus que personne d’autre, il ne remarquerait pas quelqu’un passer derrière Lis, bien que l'Assassin puisse supposer que sa Vision serait clairvoyante. Ce challenge rajoutait à son excitation... Avec cette discrétion professionnelle, avec aisance, Ruben s’approcha de l’Olarile, se fondant dans la masse des personnes encore présentes, Noblesse qui s'acoquinait déjà. Sans être arrêté par qui que ce soit, il arriva derrière la jeune femme au ventre rond. En moins de temps qu’il n’en faut pour le dire, il sortit le poignard de sa petite cachette et le planta entre les côtes de celle qui ne se méfiait de rien après la danse qu'elle avait eue avec l'Oracle, l'homme se retirant à grands pas. Alors même qu’elle s’effondrait et que tous les yeux se rivaient sur elle, il marcha en direction de la sortie la plus proche ; son pas était assuré et il filait sans qu'on ne l'aperçoive, dans cette cohue. Courir trop vite le ferait repérer immédiatement, mais il valait mieux s’éclipser le plus rapidement possible, aussi se fraya-t-il un chemin, sans mal, vers les couloirs.

Il n’avait rien voulu laisser au hasard, comme il en avait la méthodique habitude, il ne laissa pas tomber le poignard rougit par l'hémoglobine de l'Olarile, le gardant comme arme au cas où il en aurait besoin dans sa fuite. Il essuya discrètement le sang qui s’en écoulait afin de ne pas laisser stupidement de traces derrière lui. Ces habitudes faisaient désormais partie intégrantes de lui ; il n'y songeait même plus, tant elles étaient naturelles, innées. Instinctives.
Quand la panique gagna peu à peu les convives, qui se mirent à hurler en tout sens, que la fiancée avait été assassinée, il sut que sa mission était accomplie, mais aucun sourire ne vint saluer sa victoire. Dans la cohue qui régnait maintenant dans la salle, il put s’éclipser sans attirer l’attention des gardes. Le plus dur était encore à faire : sortir du palais sans se faire repérer. L'Assassin ne craignait pas cette étape, bien qu'il sache qu'elle soit délicate. C’est lorsqu’il entendit des pas précipités, derrière lui, qu’il comprit qu’il avait sans doute été repéré. Ruben n'eut aucun mal à déceler la présence de plusieurs femmes, à leurs pas, dont une plus massive ou du moins, la démarche était plus nette. Il n'eut bientôt plus aucun doute, et ce sans même avoir besoin de se retourner, sur l'identité de l'une d'entre elle...

Un léger sourire fendit son visage, et ses yeux brillèrent. Son pas s'accéléra cependant, bien qu'il eut pu passer pour n'importe quel Noble regagnant ses appartements, pour fuir tout ce Chaos. Pourtant, c'était pour lui que ces Dames étaient sur ses talons... Il le savait, et se préparait à contre-attaquer si elles avaient la folie de chercher à le stopper.
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Meare Askarii
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MessageSujet: Re: À l'assassin   À l'assassin EmptyMer 6 Juil - 19:35

[Suite de ce post]

Une impression étrange avait envahit la jeune Ilédore. La satisfaction d’avoir recruté quelqu’un, certes, mais aussi la peur d’avoir fait une erreur, de ne pas avoir été à la hauteur. Elle essaya de se persuader que c’était le changement d’ambiance qui la mettait à fleur de peau. D’habitude, elle savait très exactement où elle posait les pieds mais à présent, force lui était d’avouer qu’elle ne savait pas vraiment ce vers quoi elle avançait.
Après tout, Alecto avait l’air parfaitement sincère et elle s’était juste engagée à lui faire rencontrer un Dissident plus élevé mais elle aurait terriblement eue besoin que quelqu’un la complaise dans son choix.
Elle promena son regard sur la foule, essayant vainement de repérer Sipik, quelque part au milieu des couples enlacés. Elle la savait déguiser en servante mais elle ne reconnaissait aucun visage parmi ceux qu’elle apercevait.

Elle sortit de sa torpeur lorsque l’Olarile lui répondit et elle accueillit ses paroles d’un sourire.
« Très bien, je vous ferai donc chercher au Coq en Pâte. J’espère que vous n’aurez pas à y rester trop longtemps … »
Elle savait la réputation du lieu et n’aurait souhaité à aucun de ses amis d’y loger.

Cinq Nobles des deux sexes les dépassèrent, les bouches s’enlaçant et s’échangeant au hasard. Les deux femmes échangèrent un bref regard et Meare sourit. Elle n’était pas la seule à désirer s’enfuir au plus vite.
Néanmoins, elle aurait ardemment souhaité pouvoir ne serait-ce qu’apercevoir sa cousine avant de filer. Son regard s’égara au milieu des froufrous, recherchant la livrée bleue sombre des domestiques.
Peut-être est-ce pour cette raison qu’elle ne remarqua pas le brusque arrêt de son interlocutrice. Elle ne l’avait pas vu faire mine de la saluer mais, lorsqu’elle se retourna vers elle, elle perçut son regard, fixé vers le fond de la salle et le pli dur de ses lèvres qu’elle n’essayait même pas de masquer.
L’Askarii pivotait sur elle-même pour suivre son regard lorsque les premiers cris éclatèrent.

Tout d’abord, elle fut tout à fait incapable de savoir ce qui se passait. Les gens s’agitaient au fond, là où s’était trouvé il y a peu l’Oracle, s’entretenant avec la future Reine. Un instant, elle eut peur qu’il ne soit arrivé quelque chose à Therdorus. Malgré son opposition au régime politique en cours, elle demeurait très croyante et ne pouvait imaginer qu’on s’en prenne à un Oracle. Mais puisque cela s’était déjà produit lors de l’arrivée des Olarils …
A la faveur d’une bousculade, elle entraperçut l’origine de la cohue. La Future Reine s’était repliée sur elle-même et sa robe se teintait peu à peu de rouge. Meare étouffa un cri, bien trop consciente des conséquences que pouvait avoir un tel assassinat. Elle se figea, incapable de réagir et ses pensées lui parurent soudain gelée. Connaître l’existence de tel acte était une chose, en être témoin, une toute autre …

Soudain quelqu’un lui saisit violemment le bras et elle sursauta, trébuchant sur les pans de sa robe alors que son agresseur la faisait pivoter et l’entraînait vers la sortie. Sa première réaction fut de se débattre mais elle s’arrêta net en tombant face-à-face avec le visage de l’Olarile. Un masque dur et effrayant était plaqué sur son visage et l’Ilédore y lut une haine et une détermination sans faille.

Elle lui parla mais le chaos qui s’étalait à quelques pas d’elles emporta ses mots. Meare ne put que deviner ce qu’Alecto essayait de lui dire. Elle avait vu l’assassin et allait partir à sa poursuite.
La scène lui parut avoir avancé au ralentit mais elle se rendit compte que quelques secondes à peine s’étaient écoulées depuis les premiers hurlements. Par un heureux hasard, elles étaient assez proche de la sortie et l’Olarile l’entraîna avec force vers celle-ci. Meare releva sa robe mais elle savait fort bien que ni sa tenue, ni ses chaussures ne lui permettraient de maintenir le rythme de sa compagne. Elle abandonna ces dernières sans aucun remord et s’élança.
Elles percutèrent de plein fouet une horde de domestiques qui, alertés par le bruit, s’étaient précipités vers la salle. Son coude heurta violemment une servante mais, au lieu de s’excuser en s’étalant à plat ventre, face contre terre, celle-ci lui saisit l’avant-bras sans le lâcher. Une nouvelle fois, la jeune fille se sentit terrifier et elle eut honte du cri étouffé qui s’échappa de ses lèvres. Le visage lui était inconnu mais elle écarquilla les yeux lorsqu’elle reconnut les iris sombres. Meare se sentit bénie par Therdone : Elenor se tenait là, devant elle. Un regard leur suffirent et Miroir désigna à Sipik l’Olarile qui tentait de franchir la vague bleue qui s’était abattue devant elles. La Dissidente brune comprit en un instant et, adressant un regard complice à sa cousine, s’élança à la suite de leur future recrue.

Miroir soupira en songeant qu’elle serait bien en peine de les suivre, malgré l’abandon de ses chaussures et les déchirures qui abîmaient déjà le bas de sa robe.
Un sourire éclaira finalement ses lèvres soigneusement maquillées lorsqu’elle trouva le moyen de les aider.
Le Guet et la plupart des Soldats étaient dans la Salle et se précipitaient maintenant vers la porte devant laquelle elle se trouvait, repoussant sans ménagement les Nobles et les Bourgeois qui leur barraient la route.
D’autres étaient postés à l’extérieur mais Miroir n’y pouvait rien. Ceux-là, en revanche, elle pouvait les retenir quelques instants … Minutes qu’elle espérait précieuses à ses deux alliées. L’assassin devait être stopper par des Dissidents. Sinon, il emporterait ses secrets dans la tombe que lui réservait le Conseil …

Meare se glissa entre les domestiques, jouant des coudes et des hanches comme une vulgaire pauvresse. Elle parvint sur le pas de la porte, large mais pas assez pour laisser plus de trois personnes à la fois, soit environ la longueur de son corps.
Elle répugnait à se laisser tomber au sol mais elle n’avait pas vraiment le choix … Ses bleus seraient ses premières blessures de guerre ! Les gens se pressaient autour d’elle mais elle résista tant bien que mal, tenant sa position. Lorsqu’elle aperçut que les soldats étaient à quelques mètres d’elle, elle poussa un cri strident et s’écroula de tout son poids sur le marbre froid. Comme prévu, son corps étendu empli l’espace et les hommes s’arrêtèrent à quelques pas d’elle. Quelles que soient les circonstances, piétiner une Noble évanouie n’était dans les habitudes d’aucun Ilédor. Certains domestiques accentuèrent le chaos en s’agenouillant à ses côtés pour vérifier son état. Après avoir constaté qu’elle n’avait pas perdu connaissance et qu’elle ouvrait péniblement les yeux, ils l’aidèrent à se relever. Elle fit mine d’être étourdie et avança de quelques pas hésitant en travers de la porte, en barrant toujours le passage. N’y tenant plus, un soldat gradé la plaqua sur le mur, libérant ainsi suffisamment de place pour que ses hommes s’y avancent. Ils n’en devaient pas moins passer à la queue leu leu et à présent, ils avaient perdus toutes avances sur les Nobles. La cohue les empêchait de courir efficacement et leur retard sur les deux Dissidentes ne s’en accru que davantage.

S’écartant enfin, Meare s’éloigna clopin-clopant souffrant de la perte de ses chaussures et des ecchymoses qui devaient maculer sa hanche et son épaule.
Mais malgré la douleur et alors qu’elle suivait la débandade désordonnée des Nobles qui s’enfuyaient, Miroir souriait.

Ce qu’elle venait de vivre était inouïe dans sa petite vie tranquille et son cœur en battait encore la chamade. Les conséquences de cet assassinat, elle y réfléchirait plus tard, lorsqu’elle saurait si les Dissidents avaient réussit à arrêter le meurtrier. En attendant de savoir à quoi s’en tenir, elle s’attarda avec les quelques Nobles qui s’étaient déjà arrêté et qui envahissaient à présent les couloirs de leurs présences et de leurs discussions effrayées. Peut-être aurait-on encore besoin d’elle … Quoiqu’il en soit, un tout nouveau sentiment de fierté l’étreignait déjà.


Dernière édition par Meare Askarii le Jeu 7 Juil - 17:44, édité 2 fois
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MessageSujet: Re: À l'assassin   À l'assassin EmptyJeu 7 Juil - 10:58

Depuis le début de la soirée, Elenor frayait parmi les invités, invisible et muette, elle n’attirait l’attention de personne, insignifiante insecte dans une fourmilière qui avait déjà trop de reines. Si cela était, pour le coup, fort pratique, elle n’en avait pas l’habitude, et se sentir à ce point méprisée et peu considérée la sidérait quelque peu. Elle n’avait pas souvenir d’avoir méprisé à ce point les domestiques du palais, lorsqu’elle se trouvait, par exemple, aux côtés d’un Elandor adolescent et flamboyant, ici même… A moins, peut-être, qu’elle ne s’en soit pas aperçue, comme ces braves gens qui, concernés par une fort importante conversation, ne pouvaient s’interrompre le temps d’adresser à la personne qui les servait deux mots ? Elle avait eu des échanges avec des domestiques, charnels, notamment… Elle gardait une image très vive de ce jeune écuyer modeste, modeste jusqu’à ce qu’elle le débarrasse de ses atours flanqués des couleurs Arlanii, puis farouche et indécis… Et enfin, explosif ! Au souvenir de ces ébats mémorables, la servante d’un soir sentit poindre le rouge à ses joues sous le maquillage savant d’Eleni… Sa poitrine se gonfla sous la livrée bleue et elle dut entrouvrir les lèvres, pour que son soupir ne soit pas trop sonore… Une jouvencelle ridicule, dans la peau de l’amant d’autrefois… Et sérieusement en manque de tendresse, de toute évidence.

Mais elle n’était pas là pour ça, et plutôt que de s’attarder sur sa savoureuse jeunesse, elle fit son œil plus acéré et parcourut la salle qui s’était déjà imprimée mille fois dans sa rétine. Elle les avait repérés, tous. Ci les conseillers qu’elle avait servi, par défi, sans qu’ils ne s’attardent un instant sur elle. Elle n’avait glané auprès d’eux rien d’intéressant, tous sous contrôle, attentifs à leur moindre geste. Elle avait eu plus de chance auprès d’autres nobliaux qu’elle savait proche du Conseil. Elle avait entendu des rumeurs, à mesure que les langues se déliaient. Des noms qui se gravaient dans sa mémoire, en une liste continue et enrichissante. Il faudrait tout vérifier, bien sur, mais la militaire, à mesure qu’elle saluait et ployait l’échine, les bras lourds de plateaux d’argent, enregistrait tout, le moindre détail. Elle savait aussi qui éviter… Il y avait la chef des Olarils, là, qui ne lui plaisait guère… Elle préféra approcher sa Cousine, celle qui avait aussi été incarcérée. Près de la Douairière… ? La vieille carne se sentait-elle une âme Révolutionnaire ? Prenant prétexte au service d’une personne tout près, puis prolongeant l’affaire en leur proposant des boissons qu’elles ignorèrent, elle entendit parler de mécénat. Ca alors… A nouveau sa mémoire se mit en branle, puis elle s’éloigna bien avant que leur entretien ne se termine. Un spectacle d’un genre nouveau ? Que se cachait-il là-dessous ? Ce groupe, plus fourbe encore que celui qui avait son allégeance, avait toute sa hargne… Sans doute était-ce là une erreur, peut-être n’étaient-ils pas leur ennemi principal… Et peut-être pas. Après tout, elle devait cette haine du taureau, comme une grande partie des leurs, à sa nature de militaire…

Elle avait aussi vu Lis Diantha, bien sur, sublime fiancée pour Ysor. Nourrissant, au fond, une certaine tendresse pour le jeune frère de celui au côté de qui elle avait grandi, elle espérait que cette beauté saurait épicer ses nuits et ses rêves… Et si elle avait au fond d’elle ce caractère qu’Elenor croyait deviner sur ce beau visage, elle pourrait peut-être même l’affranchir du pouvoir perfide de Karnimacii… Restait à savoir de quelle nature était celui de cette flamboyante sorcière. Le fait était qu’Elenor ne se souvenait pas non plus de l’avoir vue, lors de leur arrivée, auprès des autres… Cet éloignement était de bon augure, et si elle avait pour les autres Olarils un profond mépris, alors elle gagnait un peu de l’estime d’Elenor. Elle ne s’approcha pas d’elle, cependant, incapable de percer sans attiser les soupçons la horde de domestiques qui papillonnait déjà autour d’elle. Elle évita également Venarii et consors, qui étaient bien sur présents au Bal, et bien en vue. Ils étaient peut-être méprisables, mais ils étaient riches, après tout… Dans un coin, Bellone, et un homme qui lui était inconnu… L’Inventeur du Gardan Edorta… En tout cas, il avait l’air attentif à son amie et doux. La militaire ne lut nul fiel sur les traits de cet homme, ni plus de manipulation. Cette vision, si elle l’attrista pour Elandor, avait quelque chose de réconfortant. Elle n’approcha pas cet étrange petit couple, craignant que l’œil acéré de son amie ne la démasque. Que Therdone leur donne la Volonté d’être heureux… Et qu’ils ne fassent rien qu’ils puissent regretter, le jour où ils sauront… Elle aurait pu y aller, se pencher à l’oreille de la rouquine et lui glisser cette étonnante vérité, la mettre en garde… Mais elle appréciait trop son bonheur apparent pour le briser et, un mince sourire aux lèvres, elle se détourna de ce spectacle…

Et enfin, il y avait sa petite cousine, charmante et fort affairée auprès d’une autre Olarile qu’Elenor ne connaissait pas. Instinct protecteur en éveil, elle les servit à plusieurs reprises tandis qu’elles parlaient, sans qu’aucune des deux ne note sa présence. Elles observaient un homme, dans un coin, qui de toute évidence s’attirait par ses fréquentations les ires de l’Olarile. A son tour Elenor observa l’inconnu, mais ne le reconnut pas. Il n’avait pas été annoncé…

Elle s’apprêtait à se détourner lorsqu’elle perçu la tension de l’Olarile s’accentuer… Puis la panique s’éleva et Elenor, comme tout un chacun, se tourna pour voir la jeune fiancée d’Ysor baigner dans son sang. « Par Therdone… » Assassinée… Si belle, et si prometteuse… Pour ça. Sentant le sang gonfler ses veines, Elenor fronça les sourcils lorsqu’un mouvement non loin attira à nouveau son attention. L’Olarile avait empoigné Maere et l’entraînait à sa suite… Que lui voulait-elle ?! Elenor les contourna, souple et rapide, puis se mêla à la troupe des domestiques qui se précipitait pour les percuter de plein fouet. Arrachant Meare à la prise de la jeune femme, elle la saisit à son tour, et d’un regard tenta de la convaincre. C’est moi… c’est moi, Meare, fais-moi confiance et suis-moi… Nous devons sortir de là et vite… La situation s’envenimant, les Dissidents infiltrés allaient danser sur des charbons ardents… Le Guet allait peut-être même en cueillir certains. Périlleux, elle devait en sauver un maximum… Chaque Dissident saisi allait endurer milles souffrances, et c’était là une idée insoutenable pour Elenor.

Sa cousine la reconnut alors, au grand soulagement d’Elenor, mais plutôt que de s’en remettre au bon soin de la militaire, elle lui demanda de suivre l’Olarile. Elle n’était pas responsable de la mort de Lis, c’était physiquement impossible… Mais après tout… ? Elenor n’aurait pas été surprise de voir ce peuple de bouseux fâché de voir l’une d’entre eux se placer dans le giron du Gardan Edorta, les privant de leur pouvoir sur la Prophétie… Elle se mit donc alors en chasse, lâchant Meare et priant pour qu’elle s’en sorte sans dommage ce soir… Que quelqu’un, n’importe qui lui fasse du mal, et il se verrait cueilli, au cœur de la nuit, par la Jagharii vengeresse.

Elle sortit sans mal de la foule, à une seconde de la blonde. Très vite, Elenor se rendit compte dans sa course qu’elle ne fuyait pas… Elle pourchassait, elle aussi, quelqu’un. Voilà qui était intéressant… Ses jambes puissantes et entrainées, elle parvint sans mal aucun à se hisser à la hauteur de l’Olarile qui ne s’en formalisa pas. Un regard échangé, très bien, elles chasseraient ensemble… Afin de la rassurer (ou de la voir fuir, et à ce moment là elle mettrait un terme rapide à leur course) elle lui glissa à voix basse, son souffle sonore : « Meare m’envoit… » Et l’autre d’acquiescer, et, loin de la fuir, de se mettre à son rythme. Elle lui demanderait plus tard quelle était leur proie… L’assassin de Lis sans doute… Rapidement, Elenor contraignant l’Olarile à suivre un rythme qui aurait été insoutenable pour beaucoup, elles purent voir le dos de leur proie commune. Cet homme, qu’Elenor avait remarqué en suivant leur regard… Elle ne pouvait pas tout comprendre, bien entendu, mais les pièces du puzzle s’emboitaient une à une, et le reste, elle le découvrirait une fois qu’elles l’auraient eu.

L’Olarile commençant à peiner, Elenor comprit qu’à elles deux, elles ne pourraient pas l’avoir. Alors elle s’élança seule à la poursuite de l’homme, qu’elle rattrapa très vite. Jupons relevés, ses pieds battirent le sol à toute vitesse, se rapprochant de l’homme. L’épaule qui s’active, le coude qui part en arrière… Un éclair et Elenor se baissa et le saisit au niveau de la taille. Elle sentit l’acier lui mordre l’épaule, mais étouffa un cri de douleur dans un grognement et d’une poussée violente accompagna l’inconnu dans sa chute. Elle lui tomba dessus et du coin de l’œil remarqua que le fourbe n’avait pas lâché son arme sous le choc, et que celle-ci, tandis qu’elle le ceinturait toujours, non sans un gémissement tandis que son épaule blessée accusait le choc, s’élevait déjà au-dessus d’elle. Les pas de l’Olarile s’approchaient, elle allait devoir faire vite, pour la sortir de cette mauvaise passe. La Jagharii se redressa légèrement, sa main droite cherchant, sur sa cuisse découverte par le choc, le pommeau de la dague attachée à celle-ci… Un choc au-dessus… L’Olarile se tenait droite et l’éclair avait disparu dans la main de l’homme. Désarmé, en un éclair. Elenor se redressa, à bout de souffle et le bleu de sa tunique se teintant, au niveau de l’épaule, du prune de son sang s’infiltrant dans les fibres. Un léger râle et elle saisit l’homme au col pour le redresser tandis qu’elle s’appuyait sur ses tibias. « Dis-moi, l’Olarile, qui est ce fils de chien et ce que je dois en faire… » Sans un regard pour la blonde (elle se méfiait comme de la peste du meurtrier qu’elle tenait toujours) elle contrôla son souffle court et attendit la réponse. Elles allaient devoir faire vite. « La garde ne va pas trop tarder… Ou pire, le Guet, nous ne devons pas nous attarder ici. » Encore que, si c’était le Guet, le temps que cette bande de canards ventripotents les rejoignent, elles auraint un petit délais…

HJ - Pour ceux qui n'auraient pas lu le RP Elenor / Eleni, Elenor est grimée comme les Ilédors du sud par la petite métamorphe : la peau cuivrée, les traits ouverts, et ses tatouages comme ses traits habituels sont invisibles ^^
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Alecto Terdalis
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MessageSujet: Re: À l'assassin   À l'assassin EmptyJeu 7 Juil - 16:01

Ruben était à terre, maintenue dans cette position dégradante par la puissance de cette femme Ilédore, envoyée avait-elle dit par Meare. Alecto avait dû faire des choix, lorsque la jeune Noble et elle s’étaient élancées derrière l’Assassin, aussi avait-elle concentré toute son attention sur l’homme, délaissant la Dissidente lorsqu’elle s’était finalement arrêtée. L’Olarile n’aurait pu se permettre de laisser une seconde supplémentaire d’avance à son ancien amant.

Elle éprouvait, en le regardant, une forte satisfaction, malsaine, de le voir ainsi humilié, et par une femme qui plus est. Pourtant, son visage, bien qu’il transcrive l’effort qu’elle venait de produire afin de ne pas le laisser les semer toutes deux, et le rythme soutenu qu’imposait l’Ilédore, restait lisse et neutre. Ses yeux exprimaient seuls les sentiments qu’elle pouvait laisser exploser en elle, et qui n’avaient jamais réussi à passer les barrières de l’expression.

Il avait été presque facile de le désarmer. Jamais l’Apprentie n’aurait cru pouvoir s’y prendre avec autant d’adresse, car dans leurs exercices, il semblait toujours maintenir une avance toute naturelle, pour celui qui excellait dans l’Art de Tuer depuis des années. Et pourtant, cette nuit, l’Assassin avait trouver son Maître ; du moins, fermement cogné contre le sol, avait-il la superbe en berne, et, son poignard entre les mains de son Elève, les yeux de l’homme étaient emplis d’une fureur rivalisant avec les plus froides et les plus sourdes des colères.

Prenait-il conscience qu’elle se vengeait, actuellement et que tout ceci n’était que le commencement ? L’Olarile l’espérait, et savourerait encore cette victoire. Cependant, l’Ilédore avait raison : si elles voulaient avoir une chance de garder leur prise intacte, et ne pas se faire arrêter par le Guet ou les soldats du Gardan Edorta qui étaient sur le qui-vive, elles avaient à agir sans tarder. Le menton de la Prêtresse de Panpale frémit légèrement, et son faciès exprimait un énigmatique sourire, léger, aérien, mais qui laissait présager qu’elle jubilait, en caressant déjà sa Vendetta.

« Tu détiens l’Assasin. Celui qui élimina une Futur Reine et un Jeune Roi. Et tant d’autres encore... » Les yeux de Ruben brillaient d’une effroyable cruauté, brûlant de l’intérieur comme deux billes sombres. Alecto se pencha alors qu’il se débattait, mettant à l’épreuve les réflexes de l’Ilédore, et la pointe aiguisée de la dague qu’elle lui avait volé en un éclair se retrouva sous son oreille, laissant perler une goutte de sang.
Il espérait, sans doute, qu’elle fasse preuve de remords ou de clémence, tant leur relation avait été fusionnelle. Mais une femme trahie par celui qu’elle aimait ne saurait se montrer miséricordieuse lorsqu’elle assène ses Châtiments.

L’Olarile aurait apprécié que cette torture, cette tension glacée perdure encore ; néanmoins, les couloirs hurlaient de part et d’autres, les pas des gardes s’approchaient, elle les percevait de plus en plus nettement. Elles devaient filer.

« Ceux qui emprisonneront l’Assassin détiendront la Vérité. » Elle ignorait si cette femme, envoyée par Meare, était un soutien aux Dissidents, et elle percevait mal ses traits, face au lourd travail de maquillage qui la masquait. Désormais que la jeune Noble n’était plus présente, Alecto commençait à se méfier d’elle, mais elle lisait dans ses yeux une puissante détermination. « Il faut que Meare sache qui il est, elle saura quoi faire. » Souffla-t-elle à la hâte, alors que Gasseï cherchait à ramper au sol ; l’Olarile força l’homme à redresser le visage, puis à le faire se lever, par la pression de la lame sous son menton.

Le brouhaha venait vers eux, mais la Prêtresse ne savait pas quoi faire : risquer de laisser l’Assassin entre les mains d’une inconnue, ou risquer d’attendre une seconde de trop, et se faire arrêter. Car elle le savait, Ruben ne ferait pas une seule heure entière en Prison : ses Commanditaires l’en feraient sortir, qu’ils soient ou non ceux qui avaient commandé au Meutre de la Fiancée d’Ysor Arlanii.
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Elenor Jagharii
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MessageSujet: Re: À l'assassin   À l'assassin EmptyDim 17 Juil - 22:17

« Tu détiens l’Assassin. »
« Celui qui élimina une Futur Reine et un Jeune Roi. »

Son regard se figea, un instant de suspens durant lequel la Jagharii, poing crispé sur le col de son captif, sentit son esprit s’égarer…
Le deuil, les larmes, la colère, la haine… Toutes ces souffrances endurées sans mot dire, parce qu’il le fallait bien, parce qu’elle n’en avait pas eu le choix… Pas eu le choix… Et parce que lorsqu’elle hurlait sa peine, on l’avait regardée de travers, comme une pestiférée dont la douleur était déplacée…

Et le responsable… De son exil, de la fin de son règne, celui qui en avait fait un paria, et d’elle une traitresse, était là, juste devant elle, au creux de son poing. Il ne tremblait pas, tout terrifié qu’il était à l’idée de ce qui suivrait, il semblait craindre bien plus fort l’Olarile que la Jagharii… Quelle erreur.

Les mots que prononça ensuite Alecto furent vagues, comme les échos lointains qui ne parvenaient qu’après maints voyages, de cimes en cimes… Les cimes qui trônaient sur la forêt de ses souvenirs et de son délire. A son tour, elle y fit écho, et ses doigts se crispèrent plus encore autour du col, rendant plus difficile la respiration de Ruben. Sans même y penser, elle chercha de sa main gauche la poignée de sa dague, toujours attachée à sa cuisse, mais elle était trop raide, et ses doigts trop lâches, pour parvenir à la saisir. Elle voulait voir le sang, elle devait… Lentement, trébuchant légèrement avec lui, elle obligea Ruben à se lever, toujours sous le joug d’Alecto, armée et menaçante au-dessus de lui.

Sans le lâcher, Elenor le poussa alors tout à coup, surprenant les deux autres, pour l’adosser à un mur où elle planta son œil de jais dans le regard de l’Assassin. Alors comprit-il que le danger n’avait pas qu’une source, et peut-être, dans le souffle précipité et sonore d’Elenor qui se retenait de le saigner sur place, saisit-il que son heure viendrait sans doute très vite, si rien ne canalisait la militaire.

Un rictus découvrit ses dents et, levant un visage courroucé au-dessus d’un Ruben prostré, ses doigts serrèrent, serrèrent encore… Elle sentait sous ses doigts les cartilages, sans intérêt pour les mains qui ceinturèrent les siennes en y plantant les ongles. Il ne se libèrerait pas, pas alors que l’Olarile le menaçait toujours… Et elle, elle lui ferait la peau, à ce fils de chienne…

Ce furent des bruits dans le couloir, encore très lointains qui l’arrachèrent à la brûlure que la soif de vengeance infligeait à sa gorge. Ce fut presque un gémissement, qui s’échappa douloureusement entre ses dents tandis que, par la force des choses, il lui fallut refouler sa haine et son besoin de le tuer là, et de l’abandonner comme la vermine qu’il était…

Non, il devait le voir avant… Il devait le lui faire payer, lui. Et prendre sa revanche sur la Mort.

« Allons. » Sa gorge étranglée, ses mots n’étaient plus que grognements. Elle était toujours sous le coup du choc que la révélation avait procuré, et était incapable, pour l’instant, d’en dire davantage. Glissant sa main dans la nuque de l’Assassin, elle fit signe à Alecto de l’attacher… Les poings de Ruben liés, Elenor les guida sans tarder vers la sortie, sa connaissance du Palais, théâtre de ses jeux d’enfant, leur sauvant la mise, et leur permettant d’éviter de bien malheureuses rencontres…

Une fois à l’air libre, il ne fut pas difficile pour les deux femmes, rompues à ce type d’exercice, et à leur malheureux captif de se fondre dans les ombres pour rejoindre au plus vite la villa Askarii. Elenor avait promis à Meare de lui rendre visite bientôt, mais elle ne s’était pas doutée que cela viendrait si tôt que cela.

La nourrice de la jeune femme les accueillit, grâce au mot de passe Dissident qui leur était commun à tous. Elles s’introduisirent dans la plus profonde clandestinité chez sa cousine, la porte refermée avec un son feutré sur leur nuque.

Guidées dans un salon privé un peu à l’écart, Elenor laissa à l’Olarile le soin d’informer la nourrice de ce qui se passait. Elle-même avait toujours la gorge nouée, et se sentait toujours incapable de formuler le moindre mot.

Elles ligotèrent Ruben, et finalement, la Jagharii, sentant qu’elle ne pourrait guère aller plus loin sans s’expliquer, regroupa toutes ses forces pour finalement articuler : « Cet homme nous a fait beaucoup de mal, je connais un homme qui aura besoin de le voir, et de lui parler… Garde-le en vie, mais fais comme bon te semble. » Elle eut pour l’homme un regard d’une intense cruauté. « La seule chose dont nous avons besoin, c’est qu’il puisse parler à notre retour, il t’appartient de décider ce que tu veux faire de lui… » Pourquoi ne pas l’émasculer ? « … De toute évidence, tu as toi aussi beaucoup de choses à lui dire… »

Contre toute attente, elle déposa sur l’épaule de l’Olarile une main fraternelle. Comme si elle avait oublié un instant ce qu’elle était, ne se fiant qu’au fait que, guidée par Meare, elle l’avait prise pour une Dissidente. Ses doigts valides, mais maladroits pressèrent l’épaule tandis que, sans un sourire, Elenor hocha la tête. « Je ferais vite, mais tu auras une bonne heure devant toi… Meare te rejoindras sans doute rapidement. Et vous n'aurez qu'à, toutes les deux, attendre mon retour et celui de mon ami. » Cela intéresserait aussi beaucoup la nourrice qui ne manquerait pas de le noter… Alecto comprendrait ainsi sans doute ce qui se trouvait entre les lignes : Meare n'était pas décideuse, mais la personne qu'Elenor allait apporter était beaucoup plus influente que la jeune et jolie cousine de la lionne.

Puis, comme elle était venue, Elenor s’en fut…
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MessageSujet: Re: À l'assassin   À l'assassin EmptyVen 22 Juil - 18:17

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