Les Tables d'Olaria
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 Il était une fois

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Keefe Logaro
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MessageSujet: Il était une fois   Il était une fois EmptyLun 16 Mai - 19:36

Il était une fois…

Ces mots ne le quittaient pas alors que du coin de l’œil, ses yeux bleus clairs ne quittaient pas le palais. Les échos du bal n’avaient cessés de hanter les ruelles, raisonnant dans les âmes frêles et rêveuses…Si décharnés…Si désespérés au point de croire que cette nuit allait tout changer. Qu’il suffisait de trouver un moyen de s’introduire dans un bal pour découvrir un prince ou une princesse…Et que l’on allait être tiré de la misère…Que tout allait changer d’un seul regard…D’une seule question muette sur leurs lèvres….Il était une fois. Promesse de gloire infinie, de richesse et d’une fin heureuse.

Le barde coula dans sa baignoire, laissant l’eau chaude et l’obscurité l’engloutir sans qu’il ne cherche à résister. S’il était sur d’une chose ce soir, c’était que sous le vernis de civilité et de noblesse se cachait aussi bien de sombres secrets que des désirs inavoués…Voir inavouables. Mais il devait avouer qu’il était amusant de voir évoluer les différents personnages de cette tragédie. Essayer de voir sans être vu, de vivre sous un vernis de noblesse sans laisser s’exprimer sa propre nature, jouer dans l’ombre pour abattre ses pairs sans en avoir l’air…Un jeu dangereux qui n’avait d’importance que pour ses participants.

Son bain était beaucoup plus attrayant ! Même s’il manquait d’une jolie fille dedans et d’une bonne bouteille pour que tout soit parfait. Mais notre homme savait prendre le plaisir comme il venait. Du moins tant qu’on ne venait pas l’en sortir précipitamment. Une main toute masculine lui offra son aide pour tirer sa tête hors de l’eau. Une attention délicate bien que non sollicité. Devant lui se tenait l’un de ses partenaires, en grande pompe…

‘‘Keefe ! Mon ami…Tu sais que je te considère comme un frère ?’’

L’intéressé papillonna des yeux, gratifiant son partenaire d’un regard noir…Avant de recracher dans sa direction le flot d’eau qu’il avait avalé dans la surprise dans un jet continue, prenant bien garde de viser les chausses de son acolyte. Ce dernier recula prestement en jurant, laissant le temps a Keefe de se réinstaller confortablement dans sa baignoire.

‘‘Y a trois choses qu’on fait pas à un homme Jin. La première, c’est le déranger en galante compagnie et la seconde c’est le déranger dans son bain’’

Jin se gratta l’arrière du crâne tout en fronçant des sourcils.

‘‘Et la troisième ?’’

Le barde ricana dans sa barbe...

‘‘Jamais mater la quincaillerie du voisin…Ca pourrait te filer des cauchemars dans ton cas’’

Il y eu un long soupire avant que l’importun ne fasse les cents pas dans la pièce.

‘‘Keefe, j’ai besoin de toi. Un des musiciens a eu…Un…Accident. J’ai dis que je pouvais leur en trouver un au pied levé.’’

Haussement d'épaule. Ce n'était pas la première fois qu'on lui faisait le coup et en général, il regrettait d'être mit en pâture a des nobles. Surtout quand ils ont cette facheuse tendance a le regarder de haut. S'il ne le faisait pas pour l'argent ou par demande des dissidents, jamais il n'y poserait le pied.

‘‘Et dans ta grande générosité tu as pensé a moi ? Arrête de perdre ton temps, j’y mettrais pas les pieds pour tout l’or du monde. Les nobles, y a rien de pire…Sans compter qu’ils surveillent leurs bourses aussi étroitement que leurs femmes. Pas envie de perdre mon temps, va frapper a une autre porte.’’

Sur quoi, Keefe s’enfonça jusqu’au nez dans l’eau, s’amusant a faire quelques bulles quand soudain il sentit un poids non négligeable sur sa tête suivit d’un tintement ressemblant à de délicieuses pièces. Au poids, l’affaire semblait intéressante. Son expression se fit plus dubitative…

‘‘En même temps, je m’en voudrais de laisser un ami dans le besoin .’’
‘‘J’ai toujours su que tu avais le cœur sur la main.’’

Ses yeux se rivèrent sur le palais a la fenêtre...

‘‘Sans compter qu’il n’y a que les idiots qui ne changent pas d’avis.’’
‘‘Surtout en voyant les petites nouvelles des cuisines. De fraiches jouvencelles attendant impatiemment qu’on vienne les libérer de leurs corsages si serrés ’’

Il haussa un sourcil. Les femmes de chambre du palais était propre, soignée et ne sentait pas la rue contrairement a tout ce qu'il pourrait trouver en taverne ce soir là. Un petit encas avant de partir, un sourire, une chopine partagée...

‘‘Ce serait un véritable crime n’est ce pas ?’’
‘‘Keefe, je l’ai toujours dis, tu es un véritable humaniste…Bon allez t’est attendu dans une heure au palais. Passe par l’entrée des artistes, j’ai déjà prévenu les gardes. ’’

Le barde lança la bourse en grommelant contre la porte qui se refermait déjà. Il n’aimait pas être prit au dépourvu…Et surtout qu’il manque autant de temps. Il ne savait pas vraiment ce qu’il devait jouer mais cela ne l’inquiétait pas. L’improvisation était toute sa vie. Non ce qui l’inquiétait beaucoup plus, c’était de savoir s’il pourrait mettre la main sur une tenue propre et la garder en l’état jusqu’au palais ! Ce qui n’était pas gagné d’avance mais la bonne fortune était certainement avec lui. Rapidement en tenue, il se pressa dans la rue tout en essayant de s’arranger le plus possible sur la route.

Le temps étant contre lui, il décida pour cette fois de faire son entrée par la grande porte. Après tout, lui et son égo valait bien n’importe quel noble non ? Normal qu’il lui fasse plus de place pour faire son entrée et oh joie ! C’était le chemin le plus rapide. Ni une, ni deux, il se faufila dans un équipage pour passer les gardes et grimpa les marches quatre a quatre pour tomber nez a nez avec une jolie petite paire de fesse enfermé dans une étreinte de cuir. Son sourcil s’arqua bien malgré lui…Presque autant que le soupire d’aise devant cette vue splendide.

Il secoua la tête, se souvenant de ce qu’il avait a faire. Il jeta néanmoins un coup d’œil a la demoiselle qu’il dépassa alors qu’il n’écoutait que d’une oreille l’annonce faite par le chancelier. Il était plus que probable que toute son attention était retenue par le si charmant visage qu’il n’arrivait pas à quitter des yeux…
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Lysandre Hirune
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MessageSujet: Re: Il était une fois   Il était une fois EmptyMer 18 Mai - 16:07

Lysandre aurait dû arriver en même temps que Grand Mère. Seulement, alors que Sorastrata pénétrait dans l’enceinte du Palais, on saisit la main du Chef des Olarils. D’un geste vif, elle se retourna et allait gratifier celui qui la dérangeait d’un bon coup de genoux, lorsqu’elle fut arrêter dans son élan. Mithridate Télaran l’observait sans aucune sympathie ; pourtant, rien n’indiquait qu’il lui voulait le moindre mal, et l’Hirune avait apprit à se faire à ce visage d’opposant...

- On me fait te dire que Beltxior et Angrim ne seront pas là ce soir.


Absents ? Et quel Dieu pousserait les deux piliers de la Révolution à courir le risque d’apparaître dans le sanctuaire des Conservateurs ? Elle se demanda bientôt pourquoi on avait prit la peine de réclamer l’aide de Mithridate, c’était évident, pourtant, que l’Olarii et l’Edorta ne pouvaient se montrer dans un lieu si bien gardé. D’un geste net, assez pour qu’il comprenne la considération qu’elle avait pour lui, mais loin d’être violent, Lysandre se défit de l’étreinte du Télaran et acquiesça en silence.

« Merci. » Fit-elle simplement. Mais l’Olaril avait déjà quitté la rue, comme envolé. Une seconde, elle eut un frisson ; au croisement des ruelles, il lui semblait avoir aperçu la silhouette large de Nydearin... Lysandre secoua la tête énergiquement, et chassa cet espoir. Ce soir, Sorastrata l’accompagnait, pas son mari.

En relevant la tête, elle constata pourtant que la vieille Chasseresse l’avait devancé de beaucoup ; elle n’était nulle part, et vraisemblablement, devait déjà se trouver dans la Salle réservée aux soirées Ilédores. Elle gagna le Palais, escortée par des Gardes, qui semblaient l’attendre. Son visage se ferma et elle leur lança constamment un regard sombre. Avaient-ils peur qu’elle leur saute à la gorge ? Cette attitude fit grimper en elle l’appréhension qu’elle éprouvait déjà dans la journée. Lysandre craignait qu’on ne la considère pas comme n’importe quelle Olarile, elle savait que l’annonce de la Conseillère Tehanii n’avait su effacer ce que pensaient les autres Ilédors : Le Chef des Olarils avait attaqué l’Oracle et avait passé quelques jours en prison.

Dans les yeux des soldats, entre les expressions hautaines qu’elle percevait sans mal, Lysandre observait clairement un peu de crainte, du moins devaient-ils penser qu’elle était instable, et qu’elle pourrait agir de façon déraisonnée à tout moment. Foutaises ! Etait-elle la Sauvage qu’ils avaient tous décris ? Ces gens n’étaient pas différent de l’Oracle, en somme... Ces Ilédors étaient bien tous les mêmes.

Elle prit sur elle et serra les poings. Ce n’était qu’un mauvais moment à passer, elle ne devait pas perdre de vue son objectif : approcher Ysor, obtenir une audience avec le Gardan Edorta, et lui laisser une chance d’arranger les choses. Mais ces regards, toujours posés sur elle, sans aucun répit, la faisaient enrager silencieusement. Au pieds d’un long escalier, richement décoré, comme jamais aucun bâtiment Olaril n’aurait pu être, la Chasseresse fut enfin libérée de son escorte. Ils lui indiquèrent la direction. N’était-elle pas capable de savoir qu’un escalier doit être monté, lorsque c’est le seul chemin envisageable ?

Cette situation n’était pas digne de son statut. Elle aurait espéré une amélioration dans la vision qu’ils avaient, tous ces Ilédors, des Olarils, et d’elle plus particulièrement. Elle était l’équivalent de leur Roi ! En montant les marches, elle perçut bientôt toute l’agitation de la pièce qu’elle allait bientôt découvrir. De la musique, beaucoup de paroles, parfois hautes et toujours un brouhaha continuel. Une voix plus forte semblait annoncer l’arrivée des nouveaux invités. Elle crut comprendre quelques noms, sans doute d’origine Noble, à entendre les « i » en fin de patronyme.

Lysandre, alors qu’elle allait franchir les deux dernières marches, dut bientôt légèrement s’écarter, ayant perçu dans son dos un mouvement. Un homme passa devant elle, lui souriant. Elle s’étonna sans se formaliser. Si les Ilédors aimaient la politesse jusqu’à l’excès, les Olarils étaient loin de tenir rigueur au moindre écart de conduite... En deux pas, pourtant, elle avait rattrapé l’homme, alors qu’elle se demandait qui il était. Ses vêtements ne témoignaient pas d’une grande noblesse. Mais la Chasseresse n’eut pas le temps de se poser d’avantage de questions, les mots qu’elle entendit, très clairement, la firent sursauter.

- Lysandre Hirune, Chef du Peuple Olaril, et...

La voix sembla hésiter, et elle se rendit bientôt compte qu’elle se trouvait en haut des escaliers, face à une immense salle, plus dorée que n’importe quelle pépite, et que l’homme droit et sévère à sa droite venait de l’annoncer. Il parut l’interroger du regard pendant une seconde, et, devenant presque rouge de faire attendre la foule compacte et nombreuse qui lui faisait face, reprit aussi vite :

- Lysandre Hirune, Chef du Peuple Olaril, et son Cavalier.

La jeune femme écarquilla de grands yeux, mais n’eut pas le loisir de contredire le Majordome qui déjà annonçait un couple derrière eux. Elle avançait sans réfléchir, alors qu’une multitude d’yeux c’étaient tournés vers elle, et elle comprenait très clairement les conversations, loin d’être discrètes : on parlait d’elle, de sa tenue, qu’on l’avait cru plus musclée, plus sale, qu’elle ne puait pas, finalement, et que c’était bien une Olarile, pour avoir déjà pris pour amant un Ilédor...

Elle se tourna vers celles qui avaient prononcés les dernières rumeurs et leur jeta un regard si terrifiants qu’elles frémirent et reculèrent. Aussitôt, elle empoigna le bras de celui qui lui était passé devant, le tirant vers elle en traversant la foule jusqu’à se retrouver derrière.

« Peux-tu me dire, Ilédor, ce que signifie ceci ?! » Pesta-t-elle, s’efforçant de parler entre ses dents, pour ne pas attirer l’attention sur eux. Son instinct ne lui avait soufflé que la méfiance, comme s’il s’était délibérément présenté devant elle afin d’être cité à ses côtés. Elle eut cette fois plus de temps pour l’observer. Il semblait loin des critères de richesses de l’assemblée... Une ruse ? Pour l’approcher ? Lysandre plissa les yeux et le menaça en pointant son doigt vers son visage, sa seconde main le maintenant toujours fermement proche de lui.
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MessageSujet: Re: Il était une fois   Il était une fois EmptyMer 18 Mai - 20:33

Il y avait tellement…Tellement de chose qui passait par la tête du barde a cet instant…Cela aurait été un euphémisme de dire que son esprit bouillait devant cet afflux d’évènement au point qu’il avait du mal à trier toutes ces informations. Tant de chose à dire, tant de chose à faire, tant de sarcasme et d’ironie se pressant a ses lèvres insolentes. Le barde jubilait intérieurement de cette muse qui lui inspirait tant de chose bien malgré elle. Les rumeurs ne rendaient hommage qu’a la violence de cette dernière…Sans mentionner qu’elle était tout aussi désirable.

Comment explique t’on ce genre de situation ?

Excusez moi ? Je me suis perdu dans les jardins, j’ai vu de la lumière et je suis rentré ? Ou encore que les bras de la fatigue avait étreint son corps et l’a poussé a prendre l’entrée la plus rapide ? Pardon, j’étais trop occupé a mater votre auguste fessier pour voir où j’allais ? Bien sûr, il faudra insister sur le fait qu’il n’était pas qu’auguste. C’était un véritable monument a la féminité ! Un hymne a l’animalité ! De quoi sans nul doute inspirer des générations d’artistes qui fascineront encore devant ce que la nature peut accomplir.

Bien sûr le passage le plus drôle de ce soliloque serait ce moment où il annoncera qu’elle est supposément l’amante d’un barde de basse extraction. Si elle souhaitait en participant a ce bal améliorer son image, cela allait certainement la ravir. Si elle s’en prenait sans mal a des oracles, il était difficile d’imaginer ce qu’elle lui ferrait. Du coup, ne valait il pas mieux mettre sous silence ces quelques petits détails sans importance et essayer de…Disons…Profiter de la soirée ainsi que de sa cavalière ?

‘‘Voyons…Je suppose que lorsque deux personnes se présentent côte a côte en haut d’un escalier et qu’on oublie le nom de l’un des convives…Je crains que cela soit la moindre des choses si on ne veut pas reconnaitre une mémoire défaillante. Pire que cela, le protocole foulé au pied par un simple serviteur peu soucieux de son office ? Quelle honte ! Nous perdrions tous la face sans compter que cela pourrait être une terrible insulte a l’encontre de votre noble personne. ’’

Il rit doucement, se reprenant devant la nuée de regard qui se tournait vers eux. Malgré ses efforts pour se fondre dans la masse, il n’était qu’un humble barde. Difficile de soutenir la comparaison avec la haute noblesse quand on n’a pas leurs moyens.

‘‘Mettons qu’il s’agit là d’un gage d’excuse et que je vous suis donné comme cavalier pour cette soirée. Je me ferrais votre humble servant’’

Il se pencha a son oreille

‘‘Je me ferrais un plaisir de combler vos attentes et vous faire oublier ce malencontreux accident si vous êtes d’accord.’’

Tout l’art et la manière de noyer le poisson et de passer sur les détails scabreux. Plus qu’a espérer qu’il soit rapidement éconduit sans passer par la case humiliation publique ou gifle exutoire. A vrai dire, il y avait un paquet de truc assez désagréable qui lui passait par la tête en cet instant et il devait dire que les probabilités pour que cela se réalise quand sa cavalière aura réalisé que son nom a été accolé a celui d’un moins que rien…
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MessageSujet: Re: Il était une fois   Il était une fois EmptySam 21 Mai - 21:02

Lysandre ne savait plus comment réagir. Les attitudes de celui qu’on avait présenté comme son cavalier étaient aimables et joviales. Elle ne s’attendait cependant pas à ce qu’il puisse laisser passer son geste ; elle l’avait agrippé avec poigne, et sa mine ressemblait aux furies enragées que décrivaient désormais les mères de famille aux enfants, s’ils refusaient d’obéir à leurs parents. Oui, les Olarils étaient à la fois appréciés pour leur artisanat, mais uniquement parce qu’ils mettaient un peu de piquant et d’exotisme dans leur mode trop guindée. Ce n’était là qu’une préoccupation matérialiste et cupide ! Ce n’était pas s’intéresser à son Peuple, c’était le prendre pour des sauvages que l’on cherche à acclimater.

Ses pensées donnaient à Lysandre un élan supplémentaire de hargne envers des Ilédors, qui sans doute se déchainerait sur le représentant de ce peuple, qu’elle avait sous la main. Pourtant, sa réaction lui imposa de se calmer. Il n’était pas offusqué, n’avait pas mal réagi, et se montrait très poli… Bien qu’elle n’apprécie pas vraiment sa manière de parler (il y avait un je-ne-sais-quoi d’ironie bien cachée, du moins était-ce qu’elle percevait inconsciemment), le Chef des Olarils ne pouvait rester dans une attitude belliqueuse, alors que l’homme se montrait courtois et avenant.

Elle s’adoucit légèrement, mais restait sur la défensive. En terrain ennemi, comme elle se trouvait actuellement, comment savoir si cet homme était sincère, ou était-ce une manigance d’un plus Puissant, pour l’approcher et la ridiculiser devant la Noblesse ? Sa haine du Peuple de Therdone lui dictait de rester méfiante, toujours, et la rendait légèrement paranoïaque. Elle savait désormais qu’ils aimaient tous colporter des rumeurs et qu’ils adoraient les Intrigues, aussi voyait-elle des complots partout… Et puis, elle craignait également que l’Oracle veuille se venger…

Les manières de l’Ilédor, cependant, étaient étranges. Elles n’étaient pas si éloignées des leurs, étrangement, car il n’hésitait pas à s’approcher plus près d’elle, à sourire, à se montrer plus amical. Ce n’était pas l’image qu’elle avait de ce peuple : des gens froids, hautains, protocolaires, qui restaient à une distance éloignée des étrangers comme eux. Et elle voyait bien leurs grimaces, en se bouchant le nez ! Puaient-ils ?! Non ! Ah, oui, ils portaient du cuir et des fourrures lorsqu’ils étaient arrivés, et par provocation, elle avait refusé de se rendre au Bal des Fiançailles vêtue comme une Ilédores.
Elle avait ses vêtements de chasse, propres bien sûr, un pantalon de cuir brun, lacé aux genoux et ses cuissardes hautes, une chemise ample sans manche, dans les teintes beiges. Sa ceinture était lourde et ouvragée comme savaient si bien travailler les Olarils, la boucle imposante de métal, et à son côté trônait la Lame des Dieux dans son fourreau. Voilà comment se présentait le Chef devant la foule qui ne cessait de chuchoter sans discrétion ! Voilà comment se présentait l’Olarile qui avait attaqué l’Oracle ! Telle qu’elle était au quotidien, loin de leurs fanfreluches, leurs dorures, leurs babioles inutiles !

L’Hirune chassa ses pensées agressives de son esprit. Elle était là pour rassembler leurs deux peuples, pas pour les diviser… Et bien que son cœur ne lui dicte rien de tel, elle avait à se montrer plaisante. Plaisante, mais pas soumise. La discussion qu’elle avait eue avec Luminara avait ravivé sa flamme : elle savait que, derrière elle, beaucoup souhaitaient que les Olarils soient reconnus à leur juste valeur. Ils étaient les Elus de la Prophétie, après tout.

« Qui es-tu, avant de vouloir être celui qui m’accompagne ce soir ? » Elle cherchait à lire dans le regard du Barde, et n’arrivait pas à y voir autre chose qu’une certaine malice, et pas mal d’audace. Ce n’était pas déplaisant. Il était différent de ceux qui les entouraient. Que faisait-il ici ? Il n’était pas Noble, il l’avait doublée d’un pas pressé. Que cachait ce sourire ?

Elle ne lâcha pas sa prise sur son poignet, et l’accentua encore. Peut-être souhaiterait-il s’enfuir si elle le relâchait ? S’il était un sbire des Conseillers, ou de quiconque avait voulu l’humilier en le faisant annoncer à ses côtés devant tous les hauts Dignitaires Ilédors, alors sans doute sa mission était-elle accomplie. Hors de question qu’il file ! De son autre main, Lysandre caressa le pommeau de l’Epée à sa ceinture. Qu’il tente quoi que ce soit, et elle pourrait se montrer beaucoup plus menaçante.

« Tu n’es pas Noble, n’est-ce pas ? Dis-moi ce que tu fais ici ! » Pesta-t-elle, impatiente.
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MessageSujet: Re: Il était une fois   Il était une fois EmptyMar 24 Mai - 18:43

La sagesse des anciens voulait que tout ne soit que question de point de vue. C’était ainsi qu’une situation pouvait facilement passer d’un extrême a un autre d’une parole, d’une action, d’une pensée. On pouvait prendre les actions de l’Olaril comme étant une pure démonstration de violence alors qu’elle lui serait encore plus le poignet au point de le faire grimacer. Que dire de cette caresse sur son pommeau si elle n’était pas une autre preuve de la sauvagerie de ce peuple qui avait besoin d’un passable étalement de force brute pour arriver à ces fins ? Ce n’était qu’une question de point de vue…

…Car après tout, il était encore en vie et plus encore, appréciait le fait que sa personne soit encore entière. C’est qu’on y tiens a la régularité de sa personne ! Et Keefe devait avouer que l’Olaril était assez intelligente pour conserver les apparences. A moins qu’elle n’est retenue les leçons de sa dernière escapade dans les geoles ? Si elle s’en était prit a un oracle, que ferrait elle a un simple barde ? D’un autre côté, il n’irait pas parier sur la patience de sa cavalière. Il allait falloir jouer de diplomatie pour essayer d’esquiver la question tout en essayant d’y répondre…Assez pour qu’elle soit satisfaite, pas trop pour qu’elle ne prenne pas ombrage d’être au bras d’un simple amuseur publique.

‘‘Et bien..Que de question en aussi peu de temps ’’

Réfléchir et réfléchir très vite a une solution. Jouer avec les mots…Sans que cela ne l’offense. Il regarda autour de lui. Il était évidant qu’il n’apparaissait pas comme noble. Devait il afficher son embarra pour qu’elle comprenne qu’il voulait conserver son honneur intact ? Tant que la question n’était pas posée, il n’était qu’un invité et non un membre du personnel.

‘‘Je ne sais s’il serait très sage de répondre a vos interrogations très noble dame’’

Il se gratta le bout du nez en souriant toujours. Ne jamais perdre son sang froid était une règle d’or dans son métier, toujours conserver prestance et sourire. Il n’était peut être pas noble mais se devait d’avoir plus de charisme que l’un d’entre eux…En jouant sur les apparences peut être pouvait il distiller vérité et demi mensonge ? Il fit une moue du bout de lèvres essayant de la faire sourire. Après tout, les gens n’étaient que le reflet de ses propres actions. Tant qu’il montrait que séduction et amusement, il pouvait espérer s’en sortir.

Et puis il devait avouer que l’adrénaline qui coulait dans ses veines en ce moment même l’excitait au plus au point. C’était le genre de défi qu’on ne voyait qu’une fois dans une vie.

‘‘Je crains que si je venez a vous le révèler, vous en veniez a vous lasser de moi. N’êtes-vous pas chasseresse ? Ne préférez vous pas chercher votre gibier que de le voir simplement venir mourir a vos pieds ?’’

Il n’était pas certain que de jouer sur sa fierté soit une bonne chose. Mais il espérait que la méfiance laisserait la place a de la curiosité intéressée.

‘‘Si je ne suis pas noble, alors pourquoi suis-je passé par la grande porte et non une secondaire plus discrète ? Si j’étais ce que vous redoutez, pourquoi nul de se rit de vous plus ouvertement ? Pourquoi le chancelier ne connaissait pas mon nom ? Pourquoi un garde ne m’arrête pas ? Pourquoi un serviteur plus gradé ne m’a pas déjà houspillé ?’’

Jouer avec les réponses et les doutes…Il ne devrait pas être aussi imprudent mais s’il ne faisait pas preuve de plus d’orgeuil, il ne pourrait pas maintenir l’illusion très longtemps. Jouer la carte du mystérieux cavalier était ce qu’il devait faire a son avis. Stratégie qui se révèlerait payante ? Il le saurait rapidement...

‘‘Et si ce que je pouvais vous apporter était plus important que ce que je pouvais être ? Vous voudriez rompre ce charme d’une nuit pour la rendre si terre à terre ? Vous ne voulez pas laisser un peu de mystère et de romantisme ? Vous auriez tout a y gagner…Mais si vous y tenez vraiment, je pourrais vous en révéler plus au court de cette soirée. Uniquement si je ne réussi pas a vous faire passer un moment plus qu’agréable ’’

Il déposa sa main sur celle enserrant son poignée avec un sourire chaleureux.

‘‘C’est…Plutôt un bon marché, non ? ’’


Dernière édition par Keefe Logaro le Jeu 26 Mai - 19:47, édité 1 fois
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Lysandre Hirune
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MessageSujet: Re: Il était une fois   Il était une fois EmptyJeu 26 Mai - 19:39

Les discours que l’Ilédor lui débitaient ressemblaient à la course de zigzag des bouquetins face aux Chasseresses ; ils cherchaient à semer leur assaillant dans un dédale de rochers qui semblaient tous identiques à qui n’avait pas l’œil avisé, espérant que l’autre se fatigue plus vite, car n’ayant pas les mêmes capacités habiles des grimpeurs de la Gérax.

Bien que Lysandre n’ait jamais apprécié la chasse aux bouquetins, elle avait participé à quelques traques dans les montagnes, dans la limite de leur territoire ; et lorsqu’elles s’arrêtaient, les Hirune le faisaient car les frontières de leur terrain se clôturaient, et qu’elles allaient franchir des lieux qui leur était interdit. Non parce qu’elles se trouvaient épuisées par les ruses de l’animal. Non parce qu’elle n’avait pas réussi à les suivre. Mais par contrainte et par raison.

Aussi, percevait-elle les chemins sinueux qu’empruntait cet homme, sans pouvoir connaître la destination qu’il souhaitait prendre. Pourtant, bien qu’elle n’ait pas les mêmes capacités que lui à le suivre à la trace dans son maniement des mots, le Chef des Olarils ne le perdait pas des yeux. Elle comprit bientôt qu’il ne lui avait pas répondu clairement, et qu’elle n’en savait pas plus sur lui, qu’elle ne savait déjà avant qu’il ne prenne la parole. Il avait tourné autour d’un pic montagneux pour se représenter à elle, cherchant à l’essouffler, afin qu’elle abandonne. Cependant, Lysandre était prête à lui laisser l’avance et l’avantage du terrain. Mais non par fatigue, ni renoncement. Uniquement parce qu’elle avait conscience qu’il s’agissait d’une grande soirée Ilédore, qu’elle était présente pour faire bonne figure, et qu’il n’était pas nécessaire de batailler pour obtenir ces réponses-ci.

Qu’il refuse de lui avouer qui il était accentuait néanmoins encore la méfiance qu’elle avait, mais le choix de lui laisser le bénéfice du doute quant à sa sincérité lui imposait de ne pas surenchérir. Elle devait se montrer sage… Son regard exprima, une seconde, son sentiment très clair : elle n’appréciait pas qu’on la force à quoi que ce soit, qu’il s’agisse d’ordres hurlés ou silencieux. La seconde suivante, Lysandre lâcha sa prise sur le poignet de l’Ilédor, et son visage était adouci.

« Si du moins je connaissais ton nom, je te laisserais jouer le mystère et le romantisme pour la soirée. » Elle appuya ses dires par un mouvement de menton, légèrement provocateur. « Tu connais, toi, le mien. » La véritable question qu’elle se posait, était de savoir s’il avait délibérément choisi d’entrer avec elle en sachant qui elle était… Et s’il était commandité, ou non. Pourtant, elle aurait peut être le loisir de le découvrir plus tard dans la soirée.

Comme elle avait cessé de le maintenir près d’elle, beaucoup des Nobles qui s’étaient tournés vers eux trouvèrent le spectacle moins divertissant : ils s’attendaient sans doute à ce qu’elle l’attaque avec brutalité, qu’elle sorte la Lame de son fourreau pour l’embrocher. Mais, déçus, ils reprirent le cours de leur conversation, cherchant cependant à garder un œil discret sur eux, si par chance elle venait à de nouveau s’énerver.

L’Hirune les observa en silence, retenant des gestes extérieurs qui pourraient traduire sa haine. Arngrim souhaitait-il vraiment gouverner tous ces abjectes aristocrates hypocrites ? Elle comprenait désormais très bien les problèmes qui sévissaient en Edor Adeï et dans tout Isle. Les différences entre les gens étaient si grandes… Si injustes… Comment pouvait-on ne pas vouloir la Révolution ?
Elle reporta son attention sur son cavalier désigné, repensant à son habileté à manier le verbe. Elle eut un léger sourire ; il n’était pas de ceux qui prenaient la mouche devant son fort caractère, et c’était étonnant. Même très agréable, bien qu’elle n’ait que peu d’emprise sur lui, et qu’elle ne puisse rivaliser avec son aisance du discours. Les Olarils n’étaient pas expert dans l’art de la parole, et les Chasseresses n’étaient pas connues pour être douées dans ce domaine non plus.

« Si tu arrives à rendre ce Bal aussi agréable qu’une Fête Olarile, tu auras gagné ta soirée. » Fit-elle avec amusement, bien qu’elle ne se montre pas totalement hilare. Dans ce grand monde, entourée de tant d’Ilédors mesquins, il était fort difficile de ne pas être aux aguets continuellement.
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MessageSujet: Re: Il était une fois   Il était une fois EmptyVen 27 Mai - 18:44

Avait il fait mouche ou avait elle décidée que ce n’était que partie remise ? Dans l’absolu, le barde avait du mal à voir dans le jeu de sa cavalière. Sa seule satisfaction en l’état, était qu’il avait récupéré son poignet. Il n’aurait su vraiment dire pourquoi, mais il sentit une petite pointe au creux de sa poitrine. C’était toujours agréable d’être au centre de l’attention d’une femme…Encore plus quand il s’agissait là d’une femme de pouvoir.

Cependant, la soirée ne faisait que commencer et il avait encore plus d’un atout dans sa manche.

‘‘Les noms sont d’une telle trivialité. Ce n’est qu’une étiquette qu’on vous colle sur le front mais qui ne vous apprendra pas grand-chose sur moi. De ce fait, il serait plus intéressant que vous m’en trouviez un. Un nom secret que vous seul connaitrez…’’

Il roula des yeux, se disant qu’il était peut être temps pour lui aussi de lacher un peu de lest. Il ne pourrait pas avancer s’il ne donnait pas un petit rien en échange de ce qu’il avait déjà gagné.

‘‘‘‘Si vous accordez quelques importances au mien…Disons que je m’appelle Keefe. Ce qui devrait largement suffire pour le moment. Pour ce qui est du reste, il vous faudra gagner le droit de me demander mon nom complet. A moins que vous ne le deviniez ?’’

Il doutait de la chose…En temps qu’artiste, ce n’était pas qu’il n’était pas largement connu mais sa renommée était assez limité dans ce genre d’endroit….Et elle n’était pas du genre a trainer dans les bas quartiers pour perdre son temps en amusement. De toute façon quelle importance maintenant ? Elle semblait prête a passer la soirée avec un inconnu…Non pas a le traquer une fois la soirée finie et la supercherie révélée.

Pourrait il en retirer un quelconque bénéfice ? C’était encore a voir…Mais il était déjà heureux de pouvoir garder son poignet intact. Cela aurait été malheureux pour son commerce…Et aussi pour tricher aux cartes.

‘‘ Je peux essayer de rendre la soirée aussi agréable que vous le désirez. Je suis entièrement votre cependant, j’avoue ne pas bien connaître votre peuple. Expliquez moi en détail ce que vous attendez de moi et je ferrais en sorte de vous satisfaire Noble Dame. Dite moi de quoi sont faite vos fêtes, je m’occuperais de vous faire oublier ces murs ainsi que ces êtres qui nous encerclent aussi bien de leurs regards que de leurs pensées.’’

Il fit un léger pas en arrière dans une révérence, relevant la tête et offrant sa main à l’Olaril

‘‘Me ferriez vous l’honneur de partager une danse avec votre serviteur ?’’

Sourire, mine avenante…Comme quoi ne jamais perdre son sang froid était bel et bien une qualité. Surtout quand on était ce qu’il était. Certes, il ne l’était pas par conviction et se serrait bien passé de politique. Des gens emplit de bonnes intentions marqué par un caractère fort…Trop ou pas assez souple…Il aurait préféré que la vie ne soit qu’amusement et joie. C’était peut être pour cela qu’il n’avait jamais voulut être autre chose que ce qu’il était aujourd’hui. Mais en regardant sa famille, il avait tellement envie de leur offrir autre chose. Quelque chose de mieux.

Baste

Pour cette soirée, il savourait juste son plaisir égoïste. Celui d’être en charmante compagnie, de gouter la satisfaction d’être l’unique objet de ces pensées pour quelques minutes, quelques heures, peut être quelques jours s’il se montrait assez bon. Lui voler quelques moments agréables et caresser une peau que sa condition ne lui aurait jamais permit de l’approcher. C’était une nuit bénie par la destinée, pourquoi la gâcher avec des choses sans utilité aucune ?
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MessageSujet: Re: Il était une fois   Il était une fois EmptyLun 30 Mai - 19:47

Lysandre n’était pas connue pour être patiente, et les jeux de mots d’Amiguel, déjà, ne faisaient pas l’unanimité dans le cœur de l’Hirune. Cependant, elle avait à se retenir de grogner et de souffler, lorsque l’homme cherchait encore à discourir et à la semer dans un dédale de palabres, tourner autour du pot devait être sa spécialité. La philosophie n’était pas non plus le fort de la Chasseresse, et elle commença à s’agacer de le voir virevolter pour refuser de lui dire quoi que ce soit qui ne soit pas une banalité sinueuse et toute faite.

Avait-il vu le mécontentement dans son regard ? Toujours est-il que l’Ilédor sembla comprendre qu’il était préférable de lâcher un peu de lest, et de lui avouer deux trois petites choses de façon sincère, s’il voulait rester en sa compagnie. Il y avait déjà mille raisons pour qu’elle se détourne de lui, tant cette attitude pouvait l’insupporter. Les Ilédors aimaient faire des détours, parler pour le plaisir de parler ! Elle indiqua d’un regard plus serein qu’elle était reconnaissante de son pas en avant. Elle avait son prénom, et contrairement aux Nobles Ilédors, elle se fichait pas mal de son nom, de sa lignée ou de son rang désormais.

« Je doute que je puisse deviner un nom, mais je n’en ai pas besoin. » Elle accompagna ses mots d’un mouvement en tête amical, bien qu’elle semblait jouer au yoyo avec son humeur : tantôt, elle le trouvait sympathique, et différent, et elle avait envie de passer la soirée en sa compagnie. Et tantôt, il avait les travers détestables des Ilédors, et elle n’avait qu’une seule idée en tête : l’insulter et s’en aller. S’en aller d’ici, par la même occasion !
Mais le départ précipité du Chef des Olarils ne pouvait être envisagé ce soir... Que dirait Grand Mère ? Lysandre la chercha du regard, mais de l’endroit, à l’écart, où ils se trouvaient, elle ne la vit pas. La foule était trop compacte autour d’eux. C’était peut-être tant mieux... Que dirait-elle, si elle la voyait discuter avec n’importe qui (car visiblement, c’était bien un quelconque Bourgeois ou Domestiques venu là on ne sait comment) alors que son objectif était de montrer un visage nouveau et d’approcher le Gardan Edorta ?

L’Hirune retrouva une attitude plus détendue. Il demandait ce qu’il fallait pour que ceci devienne une Fête Olarile ? Ah... s’il savait … Si seulement ils étaient en Arestim Dominae... Loin d’ici...

Elle allait lui répondre lorsque son invitation sembla la tirer de ses pensées nostalgiques. Danser ? Elle écarquilla de grands yeux, presque méfiante, mais surtout surprise. Son visage décrivit de vif mouvements, alors qu’elle refusait catégoriquement :

« Je ne sais rien des danses Ilédores, et je ne tiens pas à me ridiculer davantage devant tous ces gens, qui n’attendent que ça. » Elle posa cependant sa main sur celle de Keefe, mais pour l’inciter à se relever, dans une pression légère.

« Tu veux donc réellement que tous ici se moquent de moi, n’est-ce pas ? » Rien, dans son regard, n’indiquait qu’elle l’agressait. Au contraire, de nouveau dans une humeur plaisante, Lysandre semblait sourire. C’était une blague, peut-être ? Elle observa la Noblesse autour d’eux, et sembla chercher des yeux quelque chose. N’ayant pas lâcher sa main, la Chasseresse l’amena vers une large table bondée, et se glissant parmi la foule, elle atteignit un somptueux buffet.

« Dans les fêtes Olariles, le vin coule à flot. On se sert directement au tonneau, sans toutes ces vaisselles et argenteries. On trinque jusqu’au petit matin, on mange comme des affamés, on chante et on danse sans qu’aucune chorégraphie ne soit dictée par la bienséance. Chez toi, tout est classifié, ordonné, tout est codé. Il n’y a pas la place pour la Fête. » Elle tendit un verre à pied, scintillant, où un liquide ambré luisait.

« Ce n’est pas un Bal, c’est la vitrine des codes, des rigueurs et des hypocrites. Pour respirer même, il faut respecter des règles. Rien n’est naturel, dans cette soirée, comment appeler ça une Fête ? » Elle examina longuement les gestes effectués par deux Aristocrates qui levaient leur verre à leur bouche maquillée. Tout était étudié au millimètre près. Ils se souriaient comme figé dans un tableau. Lysandre soupira, eut un regard intense pour Keefe, et but d’une traite son verre. Une vieille femme aux joues roses eut un gémissement choqué et marcha à petits pas raconter ce qu’elle avait vue à son époux.

« Le lendemain d’une Fête Olarile, on se réveille sans se souvenir de quoi que ce soit. Crois-tu qu’il en soit de même pour tous ces gens très pincés ? » Elle eut un geste du menton pour le pousser à boire à son tour. Même si, ce soir, elle n’avait pas le droit de défaillir, et de boire jusqu’à la déraison, l’Hirune avait besoin d’un remontant pour pouvoir tenir sans avoir l’envie irrépressible de leur dire, à tous, ce qu’elle pensait d’eux.
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MessageSujet: Re: Il était une fois   Il était une fois EmptyLun 6 Juin - 20:31

Une fois n’était pas coutume…On lui montrait un reflet intéressant d’une société qu’il avait condamné plus d’une fois mais qu’il avait presque envie de défendre. Non, ce n’était pas vraiment cela. Il avait juste l’impression qu’on ne rendait pas justice à la folie qui gagnait cette cité. Il la regarda du coin de l’œil alors qu’elle lui expliquait le déroulement d’une de leur fête. Son œil se plongea dans la bonne société en contraste…Il pouvait comprendre pourquoi on pouvait penser cela. Mais avait-elle vraiment envie d’écouter un avis qui ne serait pas certainement le sien ?

Il fit une moue du bout des lèvres, hésitant sur la conduite a tenir…Devait elle susciter l’intérêt de la chef envers sa cité ou paraitrait il trop…Partit prit ? Il roula des yeux avant de hausser les épaules.

‘‘Vous pensez ?’’

Il prit le verre et le descendit d’un trait avant de grimacer légèrement en se mordant la langue. Il émit un léger rire sous l’effet de la douce chaleur qui coulait dans ses veines. Ce n’était pas tout les jours qu’on pouvait avoir une lampée d’alcool de cette qualité. Il se gratta le menton en réfléchissant à la manière de présenter cela, c’était plus fort que lui…Déformation de barde dirons nous.

‘‘Dans une cité où le crime compte moins que la volonté que nous avons affichés…Je pense que des règles et des lois ne sont là que pour juguler les esprits les plus faible et donner un défi aux plus fort. Vous imaginez un peu quel spectacle cela donnerait si a chaque bal, les familles rivales règlent leur compte a coup de poignard ? Toutes ces toilettes gâchées par ce sang…Pensez donc aux pauvres lavandières qui devront laver robes et costumes !’’

Il rit doucement…Le sarcasme devait vraiment être considéré comme un crime avec le barde. Une langue trop pendue ne pouvait que lui attirer des problèmes. Mais ce n’était pas ce genre de considération qui allait l’arrêter. Il avait envie de boire, de danser, de passer la nuit dans les bras d’une noble et de repartir au petit matin…Avec ou sans les bijoux c’était encore a décider. Toujours a considérer car sa cavalière lui plaisait bien et la dérider un défi qu’il avait déjà relevé dès qu’elle lui avait attrapée le poignet.

‘‘Quand a être la risée de noble…Je ne vois rien de ridicule a donner le meilleur de soit même. C’est a force de volonté qu’on impose le respect et a fortiori le silence à cette bande de crapule qui a oublié le fondement de notre société. Regardez moi, si j’avais du suivre des règles et des lois, je ne serais certainement pas là ce soir au bras d’une aussi jolie femme. ’’

Un autre petit élément glissé là quand cela avait le moins d’importance possible. Il resservit leurs coupes, se laissant enivrer par l’odeur entêtante. Cela le changeait vraiment de la piquette des tavernes les soirs de déchéance quand il n’avait plus le moindre sous vaillant.

‘‘Mais croyez moi. Je suis prêt a parier que nombre de personne dans cette noble assemblée voudrait oublier cette soirée a plus d’un titre. Il y a des rencontres que l’ont n’aimerait pas repasser dans sa tête. Deux anciens ennemis se tendant une main fraternelle, devoir s’abaisser devant une personne méprisable mais au statut social supérieur au votre…Mais mon préféré reste l’image de sa femme ou sa fille papillonnant a gauche a droite…Le genre d’image pouvant ruiner une réputation. Quand on sait y regarder, ce petit théâtre peut être très divertissant. Si vous pouviez a tous leurs clouez le bec avec grâce et prestance…Ce serait sans conteste un sentiment d’humiliation qu’ils aimeraient tous voir disparaitre.’’

Il vida a moitié son verre, cernant la jeune femme de son regard plus qu’appuyé.

‘‘J’aime beaucoup votre conception de la fête…Cependant je n’aimerais pas être oublié par une si noble dame. ’’

Il pencha la tête sur le côté, regardant autour d’eux avant de lui susurrer a l’oreille.

‘‘Et si notre peuple aime a se rappeler de leurs soirées, c’est que nous aimons laisser un souvenir impérissable à nos amantes’’

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MessageSujet: Re: Il était une fois   Il était une fois EmptyMar 7 Juin - 19:28

Lysandre eut un petit rire, étouffé par un soupir. L’Ilédor était déroutant. Plutôt loin de l’image qu’elle se faisait d’eux. A vrai dire, elle était restée cloîtrée à l’Auberge deux mois entiers, après sa libération par la Tehanii... Elle n’avait pu cotoyer que le gérant de l’établissement, Sieben, et n’aurait pu dire s’être intéressée à lui, à ses coutumes, à sa façon de vivre...

Elle avait eu dans la tête, durant cette période, des maux trop puissants, qui l’empêchaient de voir plus loin. Plus loin que le moyen de faire accepter son Peuple, le moyen de se faire entendre, respecter. Le moyen de se faire une place parmi tous ces étrangers, pour elle mais surtout pour les Olarils et trouver comment reprendre ce qui leur revenait de droit : le trône, ainsi que le dictait la Prophétie. Elle avait à l’esprit des lignes entières griffonnées par Laclaos et ses pères, résonnait dans sa tête, le pacte qu’elle avait passé avec lui... Elle avait eu dans le cœur la douleur de l’éloignement lent et monotone de son mari.

Le bourdonnement du Bal revint en la tirant de ces sombres pensées. Oui. L’homme paraissait différent, mais sans doute simplement parce qu’elle n’avait eu des Ilédors que quelques rares visions. L’Oracle prétentieux pour qui elle éprouvait une haine farouche, la Conseillère Tehanii, cadavre abjecte et sournois, et cette femme à la Prison, sanguine, qui l’avait menacée. Elle n’avait eu qu’à contre-attaquer face aux Ilédors ; devait-elle tous les voir ainsi, et rester continuellement sur la défensive ?

Tant que sa confiance ne serait pas totalement acquise, l’Hirune garderait une part de méfiance pour Keefe. Ses traits d’humour trouvaient désormais plus d’attention, elle le trouvait désopilant. Son ironie la contredisait, mais elle ne s’en sentait pas pour autant attaquée avec l’acidité pompeuse qu’elle avait ressenti de la part des autres représentants de son Peuple.
Il ne cherchait pas à se venger des propos qu’elle avait tenu, il lui offrait une vision sans doute plus neutre de sa Société... Lysandre but son verre et le suivant et observa à la fois le jeune homme comme l’assistance nombreuse qui se pressait au buffet.

« C’est vrai que j’avais oublié que ton peuple était querelleur... Oui, nos Fêtes seraient meurtrières ici... Mais chez nous, elle ne se finissaient jamais dans le sang. » La nostalgie douloureuse laissait place à des souvenirs plus doux. Elle eut un sourire en imaginant le carnage que ferait une Fête en l’honneur de Filhakan parmi les Ilédors...

Ils s’entre-tueraient tous... Ils étaient tellement différents d’eux...
La Chasseresse acquiesça cependant, la mine devenue plus avenante, alors qu’elle comprenait les explications de son cavalier improvisé. Elle s’étonnait pourtant d’une autre opposition dans l’image qu’elle avait des Ilédors et ce qu’il lui présentait.

Pour Lysandre, le système marital de ce Peuple était si stricte et si obtus, que la passion et l’amour ne semblaient pas avoir leur place. Ni la liberté. Elle s’étonna qu’il puisse parler d’amantes. Elle pensait que tout ceci était strictement interdit dans leurs coutumes... Intriguée, ses yeux prirent une expression curieuse.

« Vos amantes ? Les tiens seraient également des séducteurs ? Il me semblait que l’on vous enchaînait à une femme jusqu’à ce que mort s’en suive... ? » Fit-elle avec un sourire qui se voulait cette fois ironique. Alors que les pratiques très libres et sans tabous des Olarils avaient déjà choqué chaque Ilédor, pour finalement les faire fantasmer sans qu’ils ne l’avouent, le Chef n’aurait jamais imaginé qu’un homme ait des maîtresses, ou du moins, des conquêtes avant d’être marié. Et que dire de l’après ? D’après ce qu’elle avait entendu, leur vie était bien triste...

Lysandre commençait à apprécier cette soirée. Finalement, c’était peut-être ce qui lui était arrivé de mieux, depuis qu’elle avait posé le pied en Isle... Elle découvrait cette fois, réellement, les Ilédors. Pas ceux qui se pavanaient autour d’elle, mais ceux qui semblaient avoir un intérêt. Qui, en somme, leur ressemblait un peu plus. Sans qu’on la juge, ou qu’on la prenne pour une Elue de Therdone. Et qu’il la voit également comme une femme, une jolie femme disait-il même, secrètement, lui faisait un bien fou.
Elle avait le sentiment de n’être légitime dans aucun de ses rôles... Elle était un Chef controversé, son autorité n’était pas prise au sérieux en Edor Adeï... Ses talents de Chasseresses ne servaient à rien... Sa féminité n’était reconnue de personne depuis le départ de Nydearin. Aujourd’hui, pour la première fois depuis trois mois, Lysandre avait le sentiment de plaire à quelqu’un. Pas parce qu’elle était le Chef, ou une Olarile. Parce qu’elle était une femme...

Ces considérations furent effacées lorsqu’elle revint rapidement à la réalité, se tirant de ces réflexions qui l’avaient troublée.

« Je me souviens de chaque homme avec qui j’ai terminé une Fête. » Souffla-t-elle, comme pour elle-même. « Mais prétexter qu’on ne se souvient de rien est un bon moyen pour recommencer. » Elle se mit à rire. Il lui sembla qu’elle n’avait plus rit d’aussi bon cœur depuis des semaines ! Avant Edor Adeï, avant la Gérax, avant leur traversée et avant la colère des Montagnes qui avaient détruit leur Village. Avant sa nomination par Laclaos.

« Si tu m’apprends les pas, peut-être que je danserai avec toi, lors d’un prochain Bal. Mais ce soir, c’est trop important pour que je puisse aller au centre de tous ces danseurs. Je dois être présente mais ne faire aucune vague... » Elle ignorait encore pourquoi elle parlait avec autant d’aise, et de sincérité, comme s’ils se connaissaient depuis longtemps, et qu’il la comprendrait. « Je dois me fondre dans le décor. »
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MessageSujet: Re: Il était une fois   Il était une fois EmptyLun 13 Juin - 12:31

C’était non sans une certaine fierté que le barde regardait la jeune femme se détendre, sa langue se délier mais plus encore…Commencer sereinement à s’amuser en sa compagnie. Il s’en serait voulut de ne pas arriver à se résultat même s’il faisait un peu tâche dans le décor. Encore que sa différence affichée était justement la source de son succès ? Cela restait difficile à dire. Après tout, une présence masculine qui n’était ni là pour de la politique, ni pour comploter était certainement quelque chose qui lui avait manqué depuis l’arrivée de son peuple parmi les siens.

D’un autre côté, cela pourrait lui être reproché très certainement…Après tout, il servait de cavalier a une chef Olaril. C’était un fait qui n’échapperait pas à ses petits camarades quand lui ne cherchait qu’a s’amuser et a profiter de ce qu’on lui offrait. Il frissonnait déjà à l’idée de la dévêtir de tout ce cuir envahissant et de lui montrer toute la science de son peuple en la matière…Et bien sûr un peu de son expérience et endurance légendaire…Enfin ce qu’il aimait a penser légendaire vu qu’il n’aimait pas trop se comparer à ses petits camarades.

Mais bon on à sa fierté !

‘‘Mmm, il est vrai qu’on nous enchaine à nos épouses. Tout est rythmé par un code très précis…Cependant, avant le mariage et même lorsque nous ne sommes pas marié, il est recommandé d’avoir ces relations. Elles aussi sont très…Codifiées…Mais ce sont plus des recueilles de pratique et de position à essayer. Le libertinage est autorisé tant que nous ne sommes attachés a personne. C’est ce qui rend un mariage plus intéressant et plus excitant. Bien sûr, ce ne sont que des recommandations. Ce n’est pas du goût de tous.’’

Il fit tourner l’alcool dans son verre, profitant de son odeur avant de le descendre une nouvelle fois. Il savoura les paroles de son interlocutrice qui semblait si…Pleine de promesses.

‘‘C’est étrange…Voilà deux fois que je vous surprend à évoquer des lendemains. Dois je en conclure que ma présence vous plait assez pour profiter de moi de temps à autre ?’’

Keefe ne montra aucun signe d’amusement bien que son regard emplit de désir qui montait lentement en lui en disait assez long. Etait ce la femme ou la chasseresse qui marquait déjà son territoire ? Quelque part, cela aurait pu être flatteur, mais uniquement s’il avait eu l’occasion de faire un large déballage de ses aptitudes a satisfaire ses partenaires. Mais cela l’était tout de même d’intéresser une personne ayant un certain point politique et ce, sans savoir fait autre chose que d’agiter sa langue.

Sa main chercha lentement le contact de la jeune femme.

‘‘Vous comptez donc rester toute la soirée à jouer les ornements ? Aussi immobile que silencieuse ? Bien que je ne vous connais depuis quelques minutes, j’ai l’impression que ce n’est pas dans votre nature de simplement jouer les faire valoir.’’

Il releva son regard vers elle

‘‘Je serais ravi de vous apprendre à danser un autre soir. Ou plutôt un autre jour si vos soirées sont réservés a d’autres activités…Mais en attendant, pourquoi ne pas s’éclipser dans un endroit plus discret pour…Je ne sais pas…Pouvoir rester vous-même tout en profitant un peu plus de votre soirée ?’’

Il se gratta le bout du nez en souriant.

‘‘Je m’en voudrais si vous ne gardiez de cette parodie de mon peuple, un souvenir pour le moins désagréable.’’

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MessageSujet: Re: Il était une fois   Il était une fois EmptyLun 13 Juin - 19:32

La présence de Keefe et sa bonne humeur, ses sous-entendus qu’elle comprenait parfaitement, avec une once dans complicité dans le regard, rendaient la soirée beaucoup plus inattendu que ce qu’elle avait imaginé. En réalité, Lysandre c’était attendue à suivre l’Ancienne et faire preuve de diplomatie pour réussir à avoir un entretien avec le Gardan Edorta.
Alors qu’elle se sentait soudainement honteuse de ne pas avoir suivi les pas de Grand Mère, l’Hirune la chercha à nouveau du regard, pour l’observer en compagnie d’Ysor. Elle déglutit lentement, son attention délaissant un instant le jeune homme... Elle aurait dû être à ses côtés, être celle qui prenait les devants, pour discuter avec leur Roi, lui proposer un rendez-vous le lendemain, se montrer visible par tous, en femme forte et digne de confiance.

Alors qu’actuellement... Elle se reprenait à flirter avec un jeune Ilédor, même pas noble, et elle aurait été prête à accepter sa proposition, invitation à s’éloigner. La Chasseresse eut, une seconde, un aller et retour entre sa Grand Mère en compagnie du Gardan Edorta, et Keefe. Son devoir était certainement de les rejoindre, de se présenter à Ysor, de prendre les rênes de la conversation, et lui retranscrire ce qu’elle avait dit à Beltxior. Sa présence ici n’était que politique ! Lysandre eut un regard attristé à l’attention de son cavalier.

Que dirait Sorastrata lorsqu’elle la chercherait, après son entrevue avec l’Arlanii, et que les racontars diraient qu’elle avait suivi un domestique, ou quelque chose dans ce goût-là, dans l’une des alcôves plus intimes ? Il lui sembla réfléchir et hésiter longtemps. Impossible de révéler au jeune homme ce qui la préoccupait, sans trop lui en dire par rapport à ses intentions en faveur de la Révolution. Bien qu’elle ne doutait pas qu’il sache, bien sûr, que tout Olaril, et notamment elle en tant que Chef, accorde son soutien aux Révolutionnaires pour que s’accomplisse la Prophétie...

« Je ne devrais pas, non, rester inactive. » Fit-elle, pensive, son sourire disparu. Mais, à mesure qu’elle réussissait à se convaincre qu’elle avait à prendre congé de l’homme, pour rejoindre la vieille Hirune et le Roi Ilédor, la Chasseresse observait la foule autour d’eux.
Elle s’étonna soudain... L’homme qui se trouvait à sa droite glissait très clairement sa main dans le corsage d’une femme plus âgée, poudrée à l’excès, et elle même ne se gênait pas pour défaire les boutons de sa chemise. Ici, deux femmes échangeaient des baisers, et ailleurs encore, un vieil homme ridé et bedonnant entraînait un jeune couple dans une alcôve à la lumière tamisée.

Elle se rendit compte que la musique était plus douce, que les chandeliers éclairaient moins la salle. Elle chercha du regard les piliers de la Bienséances, cette abjecte Conseillère, Ysor Arlanii... sans qu’elle n’arrive à les trouver. Lysandre ne s’était pas attendue à ce genre de spectacle. Plus personne ne semblait porter attention à elle, ou aux Olarils. Elle sursauta en découvrant un Pélégon, venu avec une domestique, empoigner une cuisse pour se cacher sous une table !

La Fête se transformait... Elle eut un haussement de sourcil circonspect vers Keefe, comme pour lui demander si tout ceci était normal. Dans l’air, elle perçut rapidement des effluves qu’elle avait déjà senti dans les rues. La drogue qu’ils consommaient était désormais le seul oxygène respirable. Les senteurs devenaient plus exotiques et boisées. Le musc emplissait les narines. Et plusieurs Ilédores très nobles et très propres sur elle riaient en buvant directement au goulot !

« Tu m’avais caché que vos Fêtes dégénèrent... » Elle ne put retenir un petit rictus, entre l’étonnement et la satisfaction. Elle se sentait un peu plus chez elle. En quelques secondes, sa culpabilité disparut : l’Hirune ne trouvait plus Sorastrata ni le Gardan Edorta, ni aucun des garants du Protocole ; sans doute étaient-ils partis avant que tout ceci ne dérape... Etait-elle libre ?

Lysandre en profita pour remplir généreusement leur verre, à nouveau. Puisque le Bal prenait des airs de Fêtes Olariles, il fallait y faire honneur ! Elle leva son verre, et glissa sa main dans celle de Keefe.

« Je te suis. » Dans son œil, brillait autre chose que l’aisance de passer une bonne soirée. Sans doute le plaisir de passer également une excellente nuit ?
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MessageSujet: Re: Il était une fois   Il était une fois EmptyJeu 16 Juin - 13:07

Ce n’était pas vraiment que les fêtes dégénéraient chez eux. Il était normal de prendre du plaisir…Sous toutes ces formes quelques viennent de la chair ou des narcotiques. Quoi de plus normal quand toutes ces responsabilités poussaient a prendre de rude décision et occasionner du stress ? Il fallait bien que cette pression disparaisse sans quoi n’importe qui deviendrait fou ou tellement amère que cela en deviendrait dangereux pour sa charge. Mieux valait qu’il soit corrompu par ces quelques plaisirs que par l’attrait de l’or ou du pouvoir. Pour le peuple, c’était beaucoup plus reposant.

Du moins, c’est la théorie qu’il aimait a défendre…Cela faisait longtemps qu’il ne croyait plus en la politique ou dans la vague notion que représentait la noblesse. Cela n’avait plus rien a voir avec les origines, cette société n’était plus qu’un pâle reflet agonisant de ce qu’elle était autrefois. Cela le laissait totalement indifférent…Ce qu’il ne supportait pas, c’était cette hypocrisie ambiante sur la force de la volonté faisant loi. Cela faisait longtemps que les intérêts personnels avaient supplantés cette dernière. Mais qu’importe, ce temps viendrait bientôt a sa fin, d’une manière ou d’une autre. Cela étonnait simplement le barde qu’il est ainsi décidé d’y prendre une part plus active pour l’un des camps.

‘‘Disons que cela étonne toujours la première fois’’

Enfin…C’était beaucoup dire. Pour le moment, tout ce qui le guidait se passait au dessous de la ceinture. Et a voir le renflement du vêtement, il devenait vital pour le barde de passer à l’action. Inutile de dire que de disparaitre de la scène était une chose difficile. La discrétion n’était même plus de mise dans ce microcosme aussi étrange que fascinant. L’artiste qu’il était aurait pu trouver cela fascinant de voir que…L’amour…Ou l’attirance physique…Pouvait transcender les genres et les âges pour revenir a une essence plus pur. Un homme de politique aurait pu y voir l’abolition des classes. On pouvait toujours dire que la mort rendait les hommes égaux, mais en vérité, c’était plus les narcotiques.

Grattez le vernis de civilisation, et on retrouve les pulsions primales communes à tout les êtres humains. La question muette se faufila tout de même dans son esprit. Etait ce vraiment de l’hypocrisie que de vouloir mettre ce vernis ? Simplement une dérive ? Est-ce que cela améliorait la vie des gens ou est ce que cela la rendait plus invivable ? Les olarils avait il raison de privilégier le retour a la nature ou fallait il encore croire a la volonté de tout un peuple quand seulement une poignée semblait encore en faire preuve ?

Non…Cela ne l’intéressait pas…Les prophéties, les sociétés, tout cela n’était que le jouet de puissant. Tirer son épingle du jeu était toujours possible quelque soit les circonstances tant qu’on baissait la tête et acceptait de mettre de côté sa fierté. Cela ne le concernait en rien. Il pressa la main de la jeune femme dans la sienne, se dirigeant vers un couloir évidé où il savait trouver quelques alcôves…Cependant, il ne réussi pas à se contenir assez longtemps pour cela.

Coller la jeune femme au mur, la respiration haletante a mesure que son rythme cardiaque augmentait. Caresser le cuir de ces vêtements pour découvrir ces formes plus en profondeur…Se pencher pour ravir ces lèvres…


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MessageSujet: Re: Il était une fois   Il était une fois EmptyJeu 16 Juin - 17:20

Elle avait imaginé ces Ilédors bien pensant et bien propres sur eux, dans leurs dorures et leurs cols trop serrés être de mauvais amants. Elle les avait imaginé intimidé au premier obstacle, protocolaire jusque dans leurs ébats. Alors qu’elle se laissait montrer le chemin par Keefe, et alors qu’il ne semblait plus y tenir, et qu’il l’arrêtait net dans un couloir, Lysandre comprit qu’elle s’était également trompé là-dessus.

Du moins, l’homme était-il peut-être différent là encore. Il avait pourtant annoncé que, tant qu’ils n’étaient pas mariés, les Ilédors semblaient très libres dans leurs pratiques. Elle doutait un peu de la totale liberté dont ils pouvaient jouir, mais n’eut pas le temps d’y songer davantage. L’Ilédor l’avait stoppée et plaquée contre l’un des murs du corridor, désert. Ses gestes se faisaient plus entreprenant et elle souriait désormais sans retenue aucune. Loin des regards de la Noblesse, de leur Bienséance, de leurs Moeurs hypocrites et de la Politique, elle avait le droit de pleinement s’exprimer. Elle appréciait la tournure que prenait cette mascarade de cavalier, d’annonce ratée, de quiproquos.

L’Hirune n’hésita pas longtemps à l’attitude à adoptée ; si, en d’autres circonstances, elle aurait sans doute émis quelques interrogations, ne sachant comment agir pour satisfaire aux pratiques Ilédores, elle voyait là que, quel que soit le Peuple, le désir reste le même, et se figure avec autant d’intensité. A l’impatience de son cavalier improvisé, la Chasseresse répondit par toute la fougue dont savait faire preuve les femmes Olariles.

Et s’il lui volait un baiser, elle empoigna rapidement une épaule et maintint sa nuque de l’autre main, l’empêchant d’éventuellement s’enfuir après son larcin. Embrasser un autre homme que Nydearin avait un goût de nostalgie, puis une pointe de tristesse. Mais cette arrière pensée fut vite chassée. Certes, depuis un an qu’elle était Chef des Olarils, Lysandre avait connu trop de chamboulement pour avoir pleinement vécu les Fêtes Olariles. Aussi n’avait-elle pas partagé la couche d’un autre homme que son époux depuis bien longtemps...

Et sentit les lèvres chaudes de Keefe contre sa bouche lui rappelait comme il était agréable de se sentir attirée, et attirante. Comme l’ivresse de se laisser aller était plaisante, réconfortante pour l’égo, même. Avec l’abandon de son mari, elle s’était réfugiée dans son rôle de Chef. Ce soir, alors qu’elle glissait ses mains dans les cheveux du jeune homme, qu’elle l’embrassait avec gourmandise, Lysandre se sentait revivre.
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MessageSujet: Re: Il était une fois   Il était une fois EmptySam 18 Juin - 18:36

Cela faisait longtemps qu’il n’avait pas eut une amante aussi passionnée. Devait il mettre cela sur le compte des frustrations inhérentes à la fonction de chef ? Tellement de temps a consacrer aux autres, de décisions prises à contre cœur, de compromis provoquaient ils forcement une libido plus importante ? Si c’était le cas, il aurait du voir beaucoup plus haut dans le choix de ses amantes à n’en pas douter. C’était si agréable d’être ainsi retenu, d’être capturé par des bras si fin, de sentir des mains vous explorer ainsi.

Son désir d’elle se frotta contre son ventre alors qu’il terminait son baiser par lui mordre légèrement la lèvre inférieure pour s’attaquer a son cou avec voracité. Ce n’était pas la peau parfumé des femmes qu’il avait l’habitude d’être si propre sur elle. Elle était plus naturelle, quelque chose de particulier…Quelque chose qu’il n’arrivait pas vraiment à définir mais qui l’attirait définitivement. Quelque chose de plus animal ? A moins que ce ne soit autre chose ? Etait ce sa forte volonté qui le rendait fou de désir ?

Peu lui importait pour le moment. Tout ce qui comptait c’était de la sentir au bout de ses lèvres ou de ces doigts qui cherchaient frénétiquement un passage dans ces vêtements pour trouver la peau qu’on lui avait promise. Des mains qui s’arrêtèrent sur cet auguste postérieur qu’il prit un malin plaisir a pétrir et à caresser mais qui ne suffit pas a l’arrêter dans son ascension. Ses doigts trouvèrent enfin forme gironde et épousèrent leurs formes si agréables…

‘‘J’espère ne pas vous décevoir…car je ne sais pas si je vais pouvoir attendre de trouver un lit convenable avant de vous faire honneur…’’

Son visage revint a quelques centimètres du sien, se penchant pour ravir une nouvelle fois les lèvres de l’Olaril.
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MessageSujet: Re: Il était une fois   Il était une fois EmptyMar 21 Juin - 16:54

Lysandre accompagna les mots du Barde par un petit rire qui fut rapidement achevé par un nouveau baiser avide. Pensait-il que les Olarils soient aussi délicats que les Ilédors, qui sans doute préféraient le douillet des coussins, la sagesse du velours ou les conventionnels mots d’amour ? L’Hirune le rassura immédiatement, levant d’un geste souple la jambe pour l’enserrer et le contraindre à plus encore de proximité s’il le pouvait.

« Nos coutumes sont moins strictes que les tiennes, dans tous les domaines, à ce que je vois… » Elle ressentait chaque contact avec une joie communicative et un entrain qu’elle n’avait plus exprimé depuis des mois entiers. Se savoir ainsi désirée paraissait être un grand bol d’air frais, revigorant, redonnant le courage et l’envie viscérale d’agir, d’avancer, de lutter avec plaisir. Comme une bouffée d’air gelé aux aurores, dans l’Umber humide, lors d’une traque silencieuse.

« Je me passerai de lit. » Souffla-t-elle à son oreille en en effleurant le lobe par provocation, alors qu’elle entreprenait de déboutonner cette chemise qu’il portait. Pourquoi les tenues Ilédors semblaient bien plus élaborées que celles de son Peuple ? Il était si aisé de dévêtir un Olaril, une tunique de lin, une ceinture grossière et un pantalon de cuir vite au sol, c’était rapidement qu’ils se retrouvaient nus.
Là, la Chasseresse avait à se faire à des boutons et des nœuds dont elle n’avait pas l’habitude, mais ses échecs et tentatives moins habiles la rendaient plus impatiente encore. Elle réussit cependant, sans doute avec un peu d’aide bien placée, et Lysandre put caresser la peau de son cavalier. Elle n’avait plus imaginé comme ce contact était agréable, et n’avait fait, durant des mois, que se rappeler avec amertume et tristesse l’épiderme de son mari. Cette fois, la nouveauté et la découverte avaient laissé place à la nostalgie de Nydearin, et elle n’y tenait plus d’y goûter.

Avec appétit, le Chef des Olarils embrassa ce cou qu’il tendait, sa clavicule et la naissance de ses épaules avec une euphorie non dissimulée. Pourtant, lorsqu’un bruit se fit, de l’autre bout du couloir, Lysandre releva la tête avec la vivacité dont savaient faire preuve les Chasseresses. Elle tendit l’oreille, perçut rapidement que les pas qu’elle entendait ne se dirigeaient pas vers eux. Pourtant, elle avait été éveillée, et sa conscience lui imposa quelques restrictions :

« Pas besoin de lit, mais trouvons un endroit où nous ne serons pas dérangés. Si l’on me voit dans cette posture… » Elle se coupa pour caresser de nouveau le torse de l’Ilédor. « … Evitons d’être à nouveau coupé dans notre élan… » Lysandre ne connaissait rien des lieux, et devait penser que Keefe non plus… Pourtant, il était plein de surprises, peut-être avait-il un plan ?
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MessageSujet: Re: Il était une fois   Il était une fois EmptyDim 26 Juin - 22:11

Sensation irremplaçable qu’être au centre des attentions d’une femme. Une sensation qui ne lassait jamais, de sentir l’urgence dans la caresse, le désir brulant d’un baiser, la volonté affichée d’une jambe passée autour de sa taille. Malgré tout ce qu’il avait dit, ses habituels ébats avaient tous la même essence…Celle de l’amusement et de la découverte. Ce qui ce passait dans ce couloir lui semblait soudainement bien plus important, prenant le pas sur ses pensées pour ne laisser que son corps réagir à tout ce qu’elle lui donnait.

Son cœur semblait s’éveiller…ou plutôt faire écho à une chose qu’il avait peut être trop longtemps négligé. S’il devait lui mettre un mot, ce serait certainement naturel. Il se faisait l’effet d’un animal en pleine saison des amours et qui ne pensait plus qu’a saillir la femelle avec violence. Primal, voilà ce qu’il cherchait et qui l’éloignait loin des rombières blasées, des gentilles filles innocentes et des veuves trop solitaire. L’envie et le désir était toujours là mais ce n’était pas la même intensité.

Ses propos sur une possible interférence le fit grincer des dents. Il regarda autour d’eux autant pour essayer de comprendre ce qu’elle avait vu que trouver un endroit tranquille. En temps que musicien, il avait déjà eut droit a quelques faveurs, mais ce n’était pas comme s’il avait visité tout les endroits intéressants du château. Réglé rapidement derrière une colonne ou une teinture dans la peur de se faire attraper, ca il connaissait…Et il était vrai qu’il avait bien l’intention de prendre tout son temps jusqu'à satiété avec son amante. Ce qui pouvait durer assez longtemps.

Dans un grognement, il repassa ses mains sous les fesses de sa compagne pour la porter, son regard furetant vers les portes…Essayant de faire preuve d’un peu de logique. Il fallait un endroit où il ne fallait pas tomber sur des domestiques où autre.

‘‘On va voir ce qu’on peut trouver’’

Corps contre corps, il pouvait sentir la jeune femme…Son odeur enivrante…Sa chaleur…Sa peau…Difficile de se concentrer…Difficile d’attendre et de se montrer patient quand son sang charriait autant d’adrénaline. Il déglutit difficilement, enfonçant son visage dans le cou, ses ongles grattèrent le cuir du pantalon. Sa jambe se leva pour défoncer une porte, jeta un coup d’œil a l’intérieur. Rien. Personne. Plus encore du linge un peu partout et surtout une table. Avait il fait une bonne pioche ?

Il la posa sur la table après un nouveau coup de pied dans la porte pour la fermer. La plaqua contre la table, dévorant son cou, commençant à relever la chemise de son amante pour embrasser son ventre…Ses mains recherchant déjà la poitrine…
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MessageSujet: Re: Il était une fois   Il était une fois EmptyMar 28 Juin - 19:11

Le dos calé contre le bois de la table, Lysandre n’eut pas le temps –ni l’envie- d’en apprécier les ouvrages si différent de l’artisanat Olaril. Elle se cambra pour lui permettre de retirer sans gêne sa chemise, finit par faire céder les derniers boutons, viles barrières, du propre veston de l’Ilédor, et les caresses de son cavalier qui lui élever la voix.

Là où elle imaginait les jeunes Nobles ou les pauvrettes s’exprimer avec une soudaine délivrance lorsqu’un homme leur accordait ses faveurs, la Chasseresse avait un timbre plus rauque et plus naturel, les gémissements ou les souffles lui semblaient familiers, et sortaient naturellement, sans qu’elle n’ait, ni à lâcher trop prise pour se permettre de tels sons, ni à feindre la candeur alors qu’il n’en était rien.

L’Hirune semblait partager le plaisir et l’amusement de Keefe, bien que leurs ébats et ce renouveau de féminité veuille dire bien plus pour Lysandre ; Elle défit avec fracas la lourde boucle de métal de sa propre ceinture, alors que son amant parcourait son ventre et atteignait sa poitrine, dans un écho de feulements. La large ceinture de cuir tanné qui retenait la garde ouvragée de la Lame des Dieux glissa à côté d’elle, bien qu’elle ne puisse se résoudre à la laisser choir au sol, comme un vulgaire vêtement. Elle n’aurait jamais imaginé éprouver de l’attirance pour un Ilédor, tant ce peuple la dégoûtait, et pourtant, l’homme lui avait prouvé que dans toute chose, il existait des exceptions, ou que le vernis pouvait cacher sous sa couche des éléments plus agréables.
Elle s’attarda alors sur l’ouverture du pantalon de l’Ilédor, là encore peu habituée à ces fioritures, bien qu’elle puisse supposer qu’un Aristocrate eut mille obstacles supplémentaires à son intrusion. Elle réussit avec peine à ouvrir un bouton, une sangle puis un nœud, et les attentions délicieuses de son cavalier ne l’avaient pas aidée à se concentrer sur sa besogne. Le pantalon du Barde tomba avec langueur à ses chevilles et Lysandre l’attira d’un mouvement souple des jambes, l’enserrant.

Son ouie fine, entraînée par des années de traque dans la forêt dense de l’Umber, perçut de l’agitation dans le couloir où ils se trouvaient peu de temps avant, et elle fut rassurée d’avoir trouvé si vite une cachette, propices à leur rapprochement. Amusée par ce qu’elle entendait, l’Hirune ne put s’empêcher de faire partager le spectacle à son compagnon ; Elle releva d’un geste suave le menton du jeune homme pour qu’il délaisse son buste dont la peau brûlait et qu’il lui prête attention.

« Une femme a collé un tout jeune domestique contre la porte… » Sourit-elle en murmurant à son oreille, la voix éraillée par sa gorge asséchée par le désir. La pression de ses jambes s’accentua autour de la taille de son amant et la Chasseresse eut un rire qui ressemblait à un ronronnement fauve. « Ecoute… » Au-delà de leurs deux respirations bruyantes, sans doute Keefe pouvait-il percevoir quelques gémissements.

Ces Ilédors avaient deux facettes très opposées… Si le jour ils étaient très suffisants et très rigide, la nuit, ils étaient capables d’excès et de débauches… Ne savaient-ils pas vivre harmonieusement, sans toujours opposer tout et son contraire et feindre la Droiture ? Mais bien que tout ceci faisait sourire Lysandre, d’un air il est vrai bien plus provocateur que moqueur, les bruits des ébats et le battement désormais bien audible de cette passion contre la porte ne faisaient qu’augmenter son propre empressement. Elle se pencha en avant, redressant son compagnon, et se jeta sur ce torse qu’elle découvrait.
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