Les Tables d'Olaria
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 De l'autre côté du Miroir

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Meare Askarii
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Meare Askarii


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MessageSujet: De l'autre côté du Miroir   De l'autre côté du Miroir EmptyMer 20 Avr - 5:52

Le bruissement du tissu fut bientôt atténué par le brouhaha ambiant dont elle se rapprochait. Les pans de sa robe frôlaient le sol de marbre sans s’y étaler, exactement comme la bienséance le voulait, et ses talons claquaient à peine à chaque pas. Entrée par une porte secondaire, elle s’approchait à présent du couloir principal où se pressait la foule qui allait bientôt avoir l’honneur de pénétrer dans la salle de bal.
Meare connaissait les lieux et sembla presque insensible à la beauté somptueuse qui en émanait. Dorures, tentures de soies, lustres de cristal qui descendaient en gouttes de pluie du haut des plafonds peints, le luxe suintait de tous les pores du bâtiment.
Nul prétendant à son bras, l’Askarii ayant décidé de venir seule. D’une part, elle n’aurait pas su qui choisir malgré le peu de jeunes hommes lui ayant proposé, et d’autre part, elle préférait être libre de ses mouvements. Après tout, elle ne venait pas complètement innocente … Recueillir des informations, telle était la mission excitante qu’elle s’était fixée.

Laissant la foule la dépasser, la jeune femme s’immobilisa devant un miroir. Miroir … Son nom de code, son secret, son âme … Elle détailla sa silhouette fine et salua l’habilité des tailleurs qui avaient su adapter parfaitement la coupe de sa robe à ses formes. Sa gorge dégagée et un décolleté habile accentuaient la courbe de ses seins et le bouffant de sa robe mettait en valeur sa taille fine tout en donnant l’illusion que ses hanches étaient plus rondes qu’en réalité. Son corset était à peine serré mais parfaitement ajusté, et elle sentait l’air qui s’écoulait librement dans son thorax. Elle sourit à l’idée de ses femmes qui se coupaient la respiration juste pour avoir l’air plus fines. Pour une fois que sa minceur lui servait … Le tissu, d’un rouge carmin un peu sombre brodé de filaments d’argent, mettait en valeur la pâleur de sa peau et de sa chevelure. Celle-ci avait été remontée en une coiffure complexe où s’entremêlaient mèches et pinces d’or blanc ornées de rubis. Assortis à la robe, des bijoux discrets décoraient son cou, ses oreilles et ses poignets. Même son maquillage était parfait. Ses coiffeuses, maquilleuses et tailleurs avaient bien travaillé, et il lui sembla qu’elle était presque belle. Un sourire fin étira ses lèvres et elle se détourna de ce reflet prometteur.

Elle franchit les lourdes portes, caressant au passage le bois vernis finement ciselé.
Elle entendit vaguement qu’on énonçait son nom et se força à ne pas rougir devant les quelques regards qui se tournaient vers elle. A présent, elle avait presque honte d’être venue seule. Après avoir saluer quelques connaissances, elle se glissa dans un coin pour admirer la pièce.
De longues tables chargées de mets et de boissons colorés couraient contre les murs et l’emblème des Arlanii s’étalait aux quatre coins de salles, glorieux et ostentatoire. Elle fixa le cheval d’un blanc éclatant, le bleu profond et les dorures en songeant à l’homme qu’il représentait à présent. Ysor n’avait rien d’un étalon fougueux … Finalement, l’orchestre attira son regard, au-delà de la piste de danse, et elle laissa ses yeux gris s’abîmer sur les instruments rutilants et les musiciens à la tenue impeccable. Ces fiançailles avaient été pensées jusque dans le moindre détail et elles étaient parfaites.

Du regard, elle chercha ceux qu’elle espérait approcher ce soir. Les Conseillers étaient fort occupés en ce début de soirée et songer à les approcher était pure imagination. Elle aperçut Vanhilde et Riarg, et plusieurs autres, entourés d’un essaim d’admirateurs qu’elle méprisa plus que jamais.
Finissant son tour de salle, elle Les vit enfin. Lui se tenait droit et était un peu plus grand que dans ses souvenirs. Son visage était ferme et souriant mais ses mains s’agitaient, témoignant de sa nervosité. Meare songea qu’Elandor n’aurait jamais tremblé. Peut-être l’idéalisait-elle, mais elle le revoyait sûr de lui, calme, majestueux … Elle l’avait vu peu de fois mais l’image de son père se mêlait à la sienne pour faire de lui l’homme parfait et le dirigeant idéalisé. Elle avait bien compris que l’Al’Faret disait marcher dans ses pas et elle essayait vainement de ne pas s’en vouloir de n’avoir pas davantage prêté attention à ses actions politiques …
Rejetant-là ses idées, elle s’attacha à L’épier, Elle. Celle vers qui tous les regards étaient tournés et qui étaient le centre de la plupart des chuchotements, plus ou moins discrets qu’on entendait.
Il faut dire qu’elle était magnifique. Les traits de son visage étaient parfaitement dessinés et son port déjà altier comme si elle avait été Reine toute sa vie. La jeune Askarii envia ses seins ronds -dont la taille devait forcément être augmentée par la grossesse, pensa-t-elle avec une pointe de jalousie-, sa taille magnifiquement soulignée et ses longues jambes qu’on devinait sous les plis de la soie. Il n’y avait guère que le ventre rebondi pour lui laisser un goût âcre dans la bouche. Elle avait beau être ouverte d’esprit, elle ne comprenait pas que le Gardan ait accepté les enfants d’un autre … Elle secoua légèrement la tête, tant en signe de désappointement que pour s’ôter l’idée de filer immédiatement voir le couple royal. Ils étaient déjà bien trop entourés et il lui faudrait attendre un moment plus calme si elle voulait oser saluer l’étrangère …

Elle reporta donc son attention sur les autres invités. Les femmes aux robes longues semblaient glisser sur le sol tandis que leurs cavaliers lâchaient peu à peu leurs bras pour aller se servir un verre, sans doute étaient-ils peu désireux d’entendre les derniers potins de la Cour.
D’habitude, Meare était de leur avis mais cette fois, elle savait qu’il lui fallait tendre l’oreille … Le risque qu’elle prenait, même s’il était infime, avait une saveur délicieuse.
Elle erra dans la salle, écoutant discrètement et distribuant des sourires. On parlait de la future Reine, des toilettes des unes et des autres, de la salle … Rien de bien passionnant à moins que les Dissidents ne se décident à lancer une révolution dans la mode Ilédore …
Elle resta discuter quelques instants avec une amie qu’elle ne voyait que rarement puis guetta l’arrivée de Keesa. Celle-ci apparut enfin, magnifique dans sa robe bleue bouffante et elles s’embrassèrent chaleureusement avant de se rapprocher du buffet pour discuter quelques instants. Les compliments fusèrent, aussi agréables que le liquide ambré qui glissait dans leurs gorges. Mais son Drenaii de mari la rappela bien vite à ses côtés, désireux de l’exhiber comme à chacune de leurs sorties, et elle dut s’éloigner. Auparavant, Belle de Jour lui désigna une silhouette, isolée dans un coin. Avec force de clins d’œil appuyé, elle lui apprit que c’était une Olarile et que ce pourrait être intéressant de discuter avec elle.
Miroir acquiesça et Meare s’élança, traversant la salle d’un pas mesuré et léger. Elle se composa un visage avenant, son éternel sourire plaqué sur son visage.
La femme se tenait très droite, dans une mise simple et un air indéchiffrable posé sur les traits. Meare se mordilla l’intérieur de la joue, hésitant sur la conduite à tenir. Sur son visage s’étalaient des tatouages exotiques qui ajoutaient à son air revêche et la jeune Noble eut soudain une envie irrépressible de faire demi-tour. Pourtant, elles se ressemblaient étrangement … Finesse du corps et des traits, pâleur de la peau et de la chevelure. En revanche, leurs ports différaient. De l’Olarile s’échappait une impression d’assurance tranquille alors que l’Ilédore semblait plus craintive mais aussi, peut-être, plus abordable.

Finalement, elle arriva à ses côtés et n’eut d’autres choix que de parler la première.
C’était la première fois qu’elle approchait un de ses étrangers venus de l’autre côté de la montagne mais elle était sur son terrain et le goût prononcé de l’alcool ambré lui donnait encore un peu de courage.

« Bonsoir. Je … Je suis Meare Askarii, fille de … »
Elle s’interrompit. Il n’y avait aucune raison pour que l’Olarile sache qui était son père et il y avait de fortes chances pour qu’elle n’y porte aucun intérêt.
Elle s’excusa dans un sourire.
« Et vous, qui êtes-vous ? Excusez-moi de vous déranger mais vous sembliez vous ennuyez … Et, je me proposais de vous tenir compagnie ? Rien ne sert que nous soyons toutes deux seule, chacune à un coin de la salle ! »

Ce discours n’avait sans doute rien à voir avec la bienséance Ilédore mais Meare n’avait pas la moindre idée de la façon dont il fallait aborder un Olaril. On les disait bien moins élevés qu’eux et elle espéra que la femme austère ne lui tiendrait pas rigueur du manquement qu’elle faisait au code de bonne conduite …
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Alecto Terdalis
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MessageSujet: Re: De l'autre côté du Miroir   De l'autre côté du Miroir EmptyJeu 21 Avr - 18:19

Alecto avait eut une attitude neutre toute la journée durant. La veille, elle avait dû cesser de suivre l’Assassin, sur la piste de cette prétendue Courtisane, pour se cacher au Clos des Roses et faire la rencontre de la toute première Cantatrice qu’elle croisait. Elle avait réussi à cacher sa présence, du moins le croyait-elle, aux yeux de Ruben, et elle l’avait attendu jusqu’à une heure avancée de la nuit, chez lui.
Il sentait le parfum vanillé des femmes de la Noblesse, lorsqu’il était rentré. Alecto lui offrit une mine absente, ni hostile, ni aimable, somme toute égale à celle qu’elle avait d’habitude. Elle savait pourtant que l’homme avait perçu quelque chose dans son regard, et il avait eut un sourire énigmatique, bien que parfaitement malsain, lorsqu’il l’avait saisi par les hanches.

Elle se vengerait de sa trahison, et s’il prenait plaisir à tester ses capacités d’endurance, il était loin de douter de sa formidable imagination, imagination perverse s’il en est. Elle se vengerait de lui, et il résidait dans l’attitude de Ruben un doute, qu’il laissait volontairement présent, la laissant croire ce qu’elle voulait, sans démentir, mais sans jamais vendre quelques indices qui la mettrait sur la voie de la vérité.

Officiellement, la Courtisane avait toujours eu de très bons contrats à passer avec l’Assassin. L’Olarile savait également qu’il avait nettoyé soigneusement, avec une minutie d’horloger, sa lame durant trois bonnes heures, après qu’ils se soient étreins violemment, preuve qu’il avait eu à s’en servir durant sa petite virée nocturne.

Avant de se rentre à la cérémonie en l’honneur des fiançailles royales, Ruben devait s’entretenir avec un Conseiller, il ne le nomma pas face à sa compagne, ce qui lui laissa un goût amer dans la bouche. Pourquoi soudainement ne voulait-il pas qu’elle l’accompagne ? Avait-il un nouveau contrat, dangereux, ou du moins très impactant, qu’il veuille d’abord s’entretenir seul avec son commanditaire ? La Prêtresse de Panpale le vit partir deux heures avant le début du Bal, et comme pied-de-nez, ne porta pas la robe qu’il était allé acheté pour elle.

Il tenait à ce qu’elle se soit une Noble Ilédore, lors de cette réception, afin qu’il puisse l’introduire parmi ses informateurs et ses contacts, qu’ils s’adressent aussi bien à elle qu’à lui. Pourtant, depuis qu’elle était arrivée au Bal, l’Assassin était entouré de trois femmes, l’une d’elle était celle qu’il accompagnait la veille, elle avait senti très clairement son parfum, malgré la multitude d’odeurs dans la salle de réception. La vanille se détachait clairement des autres arômes pour l’Olarile. Les deux autres semblaient plus jeune, l’une étant à peine adolescente, et souhaitant se comporter comme une Aristocrate digne de ce nom.

Un homme d’une cinquantaine d’années, voûté mais aux atours dignes d’un Prince, gardait une main ferme et baladeuse sur la hanche de la troisième femme, qui avait sans doute le même âge qu’Alecto, et gloussait à chaque mouvement, tout en regardant Ruben d’un œil qui déplaisait fortement à la Prêtresse. Elle savait qu’il l’avait vue entrée, qu’il savait parfaitement où elle se trouvait, et d’où elle l’observait. Elle avait repéré combien de gardes en armures étaient postés autour de la foule, et elle avait plusieurs doutes d’hommes en civils. L’Assassin aussi les avait vu sans mal.

Alecto ne pouvait se défaire de cette scène. Elle l’avait provoqué en portant une des robes simples qu’elle avait acheté elle-même avec les premiers Edors qu’elle avait gagné. Elle était brunes, une large ceinture de tissus aux broderies florales et automnales marquaient sa taille, nul armature, nul corset, nul bijou, hormis une chaîne de bronze d’une valeur quelconque autour de son cou, portant une pierre bleue qui rappelait ses yeux clairs.
Ses cheveux étaient égaux à ce qu’elle arborait chaque jour, son maquillage absent, seuls les tatouages faciaux laissaient la fantaisie dans sa toilette... Ruben avait été contrarié de la voir se vêtir ainsi, il voulait qu’elle se fonde dans la masse ce soir, et elle s’affichait clairement comme Olarile. Elle avait répondu à un regard équivoque, compris d’elle seule, avec un léger sourire provocateur. A la suite de quoi, il s’était avancé vers la Courtisane avec un visage puant de vilenie.

Alecto fut soudain tirée de ses sombres pensées, par l’apparition d’une Ilédore. Sa discrétion, malgré le carmin de sa tenue, l’étonna, mais son faciès ne témoignait d’aucune émotion particulière. Sa condition, pourtant, ne faisait aucun doute. L’Apprentie Assassin eut un geste de tête, jubilant de déplaire à Ruben s’il avait vu -et elle était persuadée qu’il n’avait rien perdu de la scène- qu’elle n’effectuait aucune révérence.

« Je suis Alecto Terdalis. » Elle ne releva pas l’habitude de cette femme à s’annoncer comme fille d’une personnalité, ou d’un quelconque Courtisan. Elle avait accepté sans difficulté cette coutume, bien qu’effectivement, souvent, les noms ne lui disent rien de familier. « Je ne m’ennuyais pas, mais vous pouvez rester si vous le souhaitez. »

Il n’y avait dans sa voix aucune animosité, ou aucun dérangement. En réalité, cette venue était bénéfique ; elle risquait de réagir de façon excessive, si elle continuait d’observer aussi ostensiblement Ruben, et il lui avait parfaitement appris comme la discrétion était primordiale. L’on savait que le bourgeois Ruben Gasseï s’était acoquiné d’une Olarile, certes, mais Alecto avait à montrer un couple neutre, et ne pas attirer l’attention sur eux, sous peine de dévoiler bien trop de secrets...

Pourtant, pour qui était proche d’elle, ses regards insistants vers l’Assassin, habillé comme tout-un-chacun ici, et semblant même plus séduisant qu’il ne l’était en réalité avec ces atours, pouvaient être remarqués sans mal.
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MessageSujet: Re: De l'autre côté du Miroir   De l'autre côté du Miroir EmptyLun 2 Mai - 17:48

Inconsciemment, la jeune Askarii ne s’était nullement inclinée devant l’Olarile. Après tout, n’était-elle pas d’une classe inférieure ? Elle s’en voulut de cette pensée mais se déculpabilisa en voyant que l’Olarile n’avait pas fait mine non plus de la saluer. Une pointe de d’agacement naquit mais elle se retint, consciente de l’ignorance de la jeune femme blonde. Ignorance qu’elle s’était d’ailleurs jurée de ne pas condamner ni moquer … Les préjugés avaient la vie dure, surtout lorsque la soie et l’or brillent …
L’étrangère prit la parole et Meare fut surprise par sa voix douce qu’elle avait imaginée rauque et âpre. Alecto Terdalis … Quel nom étrange. Mais qui lui allait plutôt bien …
Même si elle s’était attendue à plus de chaleur dans la réponse mais il n’y avait pas non plus de quoi la décourager.

Elle soupira discrètement. Qu’allait-elle bien pouvoir raconter à cette femme ? C’était qui l’avait abordée mais elle ignorait sur quel terrain avancer sans crainte. Ne pouvait-elle pas être, pour une fois, sûre d’elle et de ses mots ?
Face à une Noble Ilédore, elle aurait soigneusement choisit un sujet basique, quelque part entre la parure de son interlocutrice et la place qu’occupait son époux. Mais l’Olarile était vêtue trop simplement pour qu’elle ne la félicite sans passer pour une hypocrite et elle ignorait quelles étaient ses relations ici … Et bien voilà ! Commençons par le commencement …

« Vous êtes venue accompagnée ? »
Tous les Olarils présents en ville n’avaient pas été conviés et seuls ceux ayant des contacts rapprochés avec un Noble ou un Bourgeois pouvaient se taguer d’être présent.
Meare avait remarqué le regard insistant qu’Alecto -puisque c’était ainsi qu’elle se nommait- portait sur un Ilédor qui lui était inconnu mais celui-ci semblait être bien trop occupé pour être son cavalier … Elle secoua légèrement la tête, déplorant le manque de tenue de l’homme. Sans doute en bourgeois … La jeune femme se mordilla légèrement l’intérieur de la joue, priant pour ne pas avoir fait de faux pas.
Pourtant, elle était intriguée par l’étincelle agacée qu’elle lisait au fond des prunelles sauvages. Cependant, elle n’osait pas poser la moindre question. Faignant de n’éprouver aucune curiosité, elle s’empressa d’enchaîner, désireuse d’emmener sa compagne à se mettre à l’aise et pourquoi pas, à se confier …

« La future Reine est très en beauté ce soir. Je n’imaginais pas qu’une femme puisse porter aussi bien son ventre rond ! J’aurai, pour ma part, bien trop peur d’avoir l’air maladroite … »
Elle marqua une pause et hésita.
« C’est … Etrange tout ce qui est arrivé ces derniers temps … Vous allez me prendre pour une ermite mais vous êtes l’une des premières Olariles avec qui j’ai l’occasion de discuter. Cette situation, voir notre Gardan épouser l’une des vôtres, a de quoi m’intriguer. Et j’imagine qu’il en est de même pour vous … »

Elle affichait toujours son sourire de façade mais on la sentait gênée, comme si elle ne se sentait pas vraiment dans son droit.
« Je comprendrais parfaitement que vous me preniez pour une détestable curieuse et que vous désiriez fuir … D’ailleurs, je ne vous en voudrai pas de le faire. Après tout, vous n’avez pas besoin de vous forcer à parler … »

Elle avait prononcé la dernière phrase d’une voix lointaine, comme pour elle-même. Au cours de ce genre de soirée, il était considéré comme très impoli de s’éloigner de son interlocuteur avant d’avoir demandé des nouvelles de sa famille, de sa demeure, et des fleurs qui poussaient dans son jardin et qu’on savait venir de très et … Et … Même si Meare estimait le protocole nécessaire et indispensable, certaines coutumes étaient pesantes. Elle avait trop longtemps souffert de n’être approchée que pour son nom ou par simple politesse durant son adolescence, et n’avait jamais su s’adapter aux soirées où l’alcool coulait à flot, où les corsages et les jupons tombaient et où on s’embrumait l’esprit en respirant les fumées acres des herbes qui brûlaient. Depuis, elle avait fuit la plupart des conversations fugaces tout en essayant désespérément de s’intégrer à la jeunesse dorée d’Edor Adeï. Grâce à Keesa, elle avait pu trouver une certaine place, en fermant les yeux sur la futilité de ses pairs et leurs conduites scabreuses, et avait même pu faire de jolies rencontres. Mais l’Olarile n’était pas un de ses chevaux blancs et or, censés valser tous en cœur dans une chorégraphie parfaite mais se contentant en réalité, de tourner en rond, emprisonner dans leur manège.

Jamais elle n’aurait osé énoncer une telle proposition devant une Noble de son rang mais elle essayait vainement de s’adapter aux habitudes de l’étrangère tout en les ignorant complètement. Elle était presque certaine que ses joues rosissaient et elle s’agaçait de sembler aussi gênée …
Un domestique passa près d’elle et elle en profita pour se saisir de deux coupes et en tendit une à son interlocutrice.
Tremper ses lèvres dans le liquide rosé lui permit de reprendre contenance.

« C’est la première fois que vous venez au palais ? Qu’en pensez-vous ? »

Elle dû se retenir pour ne pas enchaîner sur une dizaine d’autres questions, concernant notamment son lieu d’habitation, son métier et bien, évidemment, son avis sur les Révolutionnaires … Elle avait cru comprendre que la Dissidence comptait quelques Olarils dans ses rangs ; était-il impossible qu’ils soient contre cette invasion ? Après tout, c’était bien le cas de la plus célèbre d’entre eux … Meare laissa son regard se fixer sur cette fameuse Lis Diantha. Magnifique, rayonnante, la future Reine semblait soudée à son futur époux, et il ne faisait aucun doute qu’elle le soutenait dans la guerre qui s’était déclarée contre son peuple …
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MessageSujet: Re: De l'autre côté du Miroir   De l'autre côté du Miroir EmptyVen 13 Mai - 18:54

Alecto ne saurait dire si elle appréciait ou non l’intrusion de cette jeune femme, d’une Noblesse indéniable. Il était étonnant qu’une dame de sa stature ait l’envie de prendre contact avec une Olarile, à moins d’être fervente adoratrice de mode, ainsi que beaucoup l’étaient à la Cour, se damnant pour succomber à cette tendance toute nouvelle de posséder un objet artisanal fabriqué par le Peuple Elu. Mieux encore, pouvoir avoir dans ses connaissances et amis un Olaril était très prisé.

Cependant, cette femme, Maere, n’avait en aucun cas l’air d’être de ces férues de Paraître. Alecto l’observait et n’avait pas énormément de doutes là-dessus. Sa motivation restait un mystère, mais elle pouvait concevoir qu’une curiosité saine puisse être développée chez certains Ilédors ; tout comme beaucoup d’Olarils se trouvaient intrigués par ces gens-ci, après tout.

Etait-elle venue accompagnée ? Elle ne put refreiner un regard vers Ruben, laissant un silence. Elle devait s’y rendre avec l’Assassin, il devait l’introduire véritablement, même la présenter à son contact au Conseil… Mais la tension dans leur couple en avait décidé autrement. L’Olarile serra légèrement la machoire, et la Noble sembla sentir le malaise, si bien qu’elle changea de sujet. Il aurait été impoli de ne montrer qu’une face neutre, où seuls quelques regards sombres perlaient. Bien qu’elle soit pétrie d’une haine sourde pour l’Assassin, elle savait que ses enseignements seraient bénéfiques, et qu’il fallait les suivre pour survivre parmi les Ilédors… Du moins ceux qui se trouvaient au Bal, ce soir.

« La Future Reine est en effet bien séduisante malgré sa condition, mais elle l’était déjà lorsque je l’ai connue. » Les mots étaient pesés. Alecto n’avait jamais attiré Lis, et la trouvait d’une vulgarité néfaste pour leur Peuple. Cependant, comme elle, la Prêtresse de Bakarne avait eu la grâce des Dieux, et comme elle, elle vivait en marge de la Société. Ces points communs ne suffisaient pas à ce qu’elles soient amies… Et L’Olarile prétendait sans le laisser croire qu’elle connaissait, comme le disaient les rumeurs incessantes, le passé tumultueux de la Promise du Gardan Edorta.

Pourtant, elle n’était pas là pour s’afficher contre cette Union. Au contraire ; sans doute cela calmerait-il le climat tendu depuis qu’Ils étaient entré en Edor Adeï. Les Olarils n’avaient pas l’habitude des conflits ouverts ou murmurés, bien que depuis la Nomination de Lysandre, les maux aient été nombreux. Alecto ne garderait donc bien de critiquer ouvertement la Khelan. Du moins en public. Et Ruben l’avait mise au parfum : tous jouaient double jeu dans ces soirées mondaines. Elle eut un sourire poli, sans relancer la conversation à ce sujet.

« Sans doute votre Dieu comme les Nôtres auront-ils décidé ce Mariage entre nos deux Peuples. » Fit-elle seulement, pour n’abîmer aucun préjugé. Mais Alecto sentait également que cette femme souhaitait converser, sans trouver le moyen de passer à une phase moins protocolaire de la discussion. Il n’était pas évident de se lier, et alors qu’elle songeait à cela, elle capta un mouvement de bras de la part de Ruben. Bien qu’il fût éloigné, il se trouvait parfaitement dans son champ de vision ; sa position était parfaitement calculée. Elle plissa les paupières, et eut soudain l’envie profonde de s’exprimer, contre toute attente, et ce malgré une attitude distante.

« Je devais venir accompagnée de cet homme. Il m'a préférée une Noble de votre sang. » Elle leva le menton discrètement, mais elle savait que l’Assassin avait perçu son mouvement ; il n’eut aucun regard pour elles, et continua de remonter la main qu’il avait tendue sur l’avant bras, puis le bras de cette femme élégante. « Vos intentions les meilleures sont-elles toujours entachées par l’appât du pouvoir et de la fortune ? » Pour la première fois, une émotion était clairement présente dans sa voix. Son timbre plus rauque était devenu obscur, et elle exprimait parfaitement la rancœur.

Loin de vouloir blâmer cette femme pour les erreurs de Ruben et avec lui, de ce qu’elle avait perçu du Peuple Ilédor tout entier, la Prêtresse de Panpale détourna les yeux de ce spectacle affligeant, pour reporter ses yeux sur sa compagne. Si elle la regardait, son attention était ailleurs… Elle en oubliait les apprentissages du Bourgeois… Et se montrait impolie envers une femme d’influence. Se reprenant avec facilité, malgré l’étendue de sa hargne, Alecto ferma une seconde les yeux.

« Voulez-vous mes impressions sur ce Palais ? » Ses yeux avaient une lueur qu’ils n’avaient pas au paravent. Ces gens étaient faux. Pourtant, Alecto ne percevait pas la même supercherie sur le visage de Maere que sur celui de la plupart des Nobles qu’elle avait croisé. Et bien qu’elle n’en connaisse que peu… La discrétion ou la réserve dont elle faisait preuve y étaient sans doute pour quelque chose. Mais étaient-elles suffisante pour en faire quelqu’un de différent ?

« Hé bien il s’agit là d’une juste représentation de ce que j’ai observé de votre Peuple. » Elle serait insultante pour les Ilédors. Pourtant, son visage, sa voix, son attitude ne disaient rien des réelles fureurs qu’elle cachait. La trahison de Ruben avait modifié l’ensemble de sa vision du monde, de ce monde-ci. Il avait salit son opinion des Ilédors. Et elle avait besoin de l’exprimer. Puisqu’elle ne se déversait jamais, la coupe était pleine. « Le voile de ce Palais est distingué et plaisant. Il cache à merveille des masques de fourberie. » En parlant, aucun signe sur son visage.

Pourtant, elle savait que, dans le cas où cette Dame s’offusquerait tant par ses mots, qu’elle en appellerait aux Gardes, son éducation faite par l’Assassin lui serait salvatrice. Elle se savait capable de s’échapper, et au besoin, de faire taire celle qui pourrait s’exclamer face aux offenses qu’elle récitait. « Il sait paraître charmant et attirer les esprits perdus dans ses filets. Il brandit sa Volonté à chaque couloir, se cachant derrière elle pour accomplir les bassesses les plus viles. Il sert de tanière aux Faux et aux Cupides, à ceux qui manipulent jusqu’à leur Chef. »

Voici ce qu’elle avait observé. Et impossible de dire si elle parlait du Palais, du Peuple, ou de l’Assassin dans son exutoire. Bien que son attitude ne le prouve pas, Alecto était prête à agir ; elle serait prompte à tirer de sa bottine une lame empoisonnée par Ruben, et à faire taire cette jeune femme si d’aventure elle hurlait au scandale. La Noble aurait une minute de choc, comme perdant l’équilibre, le temps suffisant pour qu’il ne reste plus une trace de l’Apprentie Assassin.
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MessageSujet: Re: De l'autre côté du Miroir   De l'autre côté du Miroir EmptyJeu 2 Juin - 9:50

Le silence éloquent de l’Olarile -elle ne parvenait pas encore à lui faire porter son véritable prénom tant elle lui semblait différente et exotique- l’avait convaincue d’avancer avec prudence, peu désireuse qu’elle était de la vexer tout à fait. Meare fut donc agréablement surprise de la voir enchaîner et se prit à apprécier son étrange accent.
Elle tiqua sur la réponse mais décida que, finalement, elle était peu désireuse de connaître « la condition » de leur future Reine. Nul doute que, dans un esprit aussi carré que le sien, la nouvelle serait bouleversante. Elle se contenta d’un hochement approbateur de la tête.
Elle brûlait cependant de demander comment elles s’étaient connues, comment était cette Lis Diantha et, de façon bien plus détournée, comment l’approcher et s’en faire aimer … Meare n’avait pas oublié sa mission et elle pensait que recueillir des informations sur le couple royal était ce qu’elle pouvait faire de mieux pour la Dissidence. Sans doute voyait-elle un peu trop grand pour un premier coup …
L’Olarile enchaîna, ne lui laissant guère le temps de faire naître les soupçons sur elle, ce qui n’était pas une mauvaise chose. Tout comme Alecto se sentait obligée de bénir cette union, elle se sentit obliger d’acquiescer.
Elle admira la tournure de la femme. « Votre Dieu et les nôtres ». Jamais elle n’aurait songé à ménager à ce point l’autre … Elle se mordilla l’intérieur de la joue, cherchant comment formuler une réponse aussi vague et flatteuse.

« Oui … Cette union est un bienfait pour la future entente de nos deux peuples. »

Elle cherchait désespérément comment poursuivre la conversation quand la femme enchaîna brusquement.
Le regard de Meare suivit la direction qu’on lui indiquait et tomba à nouveau sur le bourgeois. Il se serrait contre la jeune fille qui l’accompagnait et le désir dans son regard était à peine voilé. Aucune légèreté dans ses gestes ni dans ses intentions.
L’Askarii ne put s’empêcher de laisser échapper une brève grimace. Si elle comprenait qu’un bourgeois ou un humble ait moins de manières qu’elle, elle ne pouvait concevoir qu’ils ne puissent pas être animés d’un semblant de pudeur et de respect d’autrui.

Soudain, le regard de son interlocutrice se fit plus froid encore et il lui sembla qu’une pointe de fureur y brillait. Pourtant, sa voix resta parfaitement calme lorsqu’elle s’exprima. Mais ce calme semblait camoufler une tempête qui était depuis bien longtemps retenue …

Le pamphlet s’acheva.
Meare fixa son interlocutrice. Elle resta un moment silencieuse, pesant les mots. Nul ressentiment dans ses yeux mais un mélange de surprise et … de doute. Elle n’aurait jamais songé qu’une Olarile puisse avoir ce genre de pensées, d’autant plus si elle semblait rangée du côté des Conservateurs. Qu’elle déteste les Ilédors, soit, la jeune Noble ayant cru comprendre qu’ils ne faisaient pas l’unanimité, et que la Révolution profitait grandement de ce terreau, mais qu’elle y ait suffisamment réfléchi pour que son analyse soit aussi fine … Les muscles de sa mâchoire était crispé et elle avait l’air d’être parfaitement consciente des mots qu’elle venait de prononcer et des conséquences que cela pouvait avoir pour elle.

Meare hésita … Elle ne faisait pas mine de s’offusquer ou bien de s’enfuir bien qu’elle sache que cette réaction aurait été la plus appropriée de la part d’une Noble de Sang. L’honneur de son peuple et de son Gardan venait d’être remis en doute de la façon la plus effroyable qui soit ! Mais après tout … Elle était Dissidente à présent. Elle eut l’impression d’une dernière mise à l’épreuve, comme une pique du destin. Allait-elle s’effacer comme elle l’avait fait tant de fois lors d’une discussion épineuse ? Ou bien … Agir ? Elle était Dissidente. Certes, une Dissidente Ilédore mais cela ne l’empêchait pas d’avoir des pensées presque semblables …

Finalement, elle expira lentement, technique dérisoire pour tenter de calmer les battements de son cœur qui s’était emballé. S’écartant légèrement de l’Olarile, elle s’arrangea pour se placer face à elle, tournant ainsi le dos à l’ensemble de la salle. Elles étaient légèrement excentrées ce qui convenait tout à fait à ce genre de conversations. A aucun moment elle ne prit conscience de la tension qui animait Alecto et ne songea jamais qu’elle avait été si prête de se faire poignarder. Elle se sentait juste étonnement fière, étonnement résolue.

Elle laissa son regard s’abîmer sur la table du buffet, contemplant les mets les plus fins à la décoration ahurissante, les nappes finement brodées et, à l’arrière, l’immense cheval d’un blanc très pur, couronné d’or. L’emblème des Arlanii ne signifiait plus pour elle que trahison et désespoir.

Quand elle prit la parole, sa voix n’était qu’un murmure mais ses mots étaient parfaitement audibles pour l’Olarile.
« Si seulement je pouvais vous contredire … »
Elle la fixa, essayant de plonger tout entière dans ses yeux, d’en aspirer la force et la détermination. Ce qu’elle allait dire pouvait lui coûter la vie. En changeant de place, elle avait vérifié que personne n’était à portée d’oreille mais elle ne pouvait empêcher son ventre de frémir à l’idée qu’elle puisse être entendue. Elle constata avec effroi qu’elle trouvait cette sensation … agréable. Elle s’était toujours su posée et plus prompte à réfléchir qu’à agir. A présent qu’elle goûtait aux délices du danger, elle était fermement déterminée à intervenir pour défendre ce qu’elle croyait juste. Et convaincre cette Olarile de les rejoindre lui paraissait tout à fait approprié …

« La richesse, le luxe, la beauté et la jeunesse … Dans ce Palais, ce sont des cartes maîtresses. Mais lorsque la nuit tombe et que les rideaux se tendent sur les fenêtres, la distinction s’efface, laissant la place au stupre et à la bassesse. »
Sa voix s’était faite plus ferme et peut-être aussi, un peu haineuse.

« Si seulement il n’y avait que la débauche, cela serait le problème de la Noblesse et rien d’autre ! Mais il y aussi … Les transactions louches, les manigances, les intrigues, et même, les assassinats. Tout cela a envahit nos vies sans même que ceux qui n’y étaient pas mêlés s’en rendent compte … Je pense que vous êtes bien loin de la réalité quand vous imaginez les « bassesses » et les « manipulations » qui ont nous ont secoués … Après tout, un Gardan en est mort … »

Elle lui jeta un regard indéfinissable et reprit.

« Mais, malgré la justesse de vos paroles, je me dois de vous contredire. Mon Peuple n’est pas entièrement gangrené. »

Elle avait insisté sur le pronom. Elle était Ilédore et même si elle acceptait de reconnaître la décadence des siens, elle était prête à se battre pour ceux d’entre eux qui en valaient encore la peine.

« Nous ne sommes pas tous comme cela. JE ne suis pas comme cela … Les Conseillers, ainsi que les insectes rampants qui constituent leur cours en sont peut-être … Mais il existe encore des Ilédors qui ont du bon en eux et qui veulent seulement changer les choses et instaurer un régime plus juste et plus moral. J’ai conscience de ce qui se passe mais j’ai aussi conscience que nous pouvons changer les choses. »

Elle la regarda à nouveau mais cette fois, elle était plus insistante.

« A présent, que nous le voulions ou non, votre propre Peuple est à Edor Adeï. Vous avez un rôle à jouer dans ce changement et dans cette lutte clandestine. Certains ont choisi l’extérieur mais je doute que ce soit autre chose que le trône et ses pierreries qui les intéressent.

Moi, je veux autre chose. Un chef, un vrai, un grand. Qui saurait animer les foules d’un souffle nouveau et chasser de sa cour les fourbes et les assassins. Notre … actuel Gardan est sans doute manipulé. Il s’en remet au Conseil les yeux fermés, ignorant sans doute de quoi ces hommes et ces femmes sont capables … Eux dirigent depuis tellement longtemps, utilisant nos chefs comme des marionnettes … Ils ne veulent pas perdre cette suprématie. Mais ils sont corrompus, lâches et vils. Ils n’agissent que dans leurs intérêts, mettant en danger notre peuple et nos valeurs. Même l’armée n’y résiste pas … »


Même mon père n’y a pas résisté … Malgré elle, Meare avait toujours eu le sentiment que son père serait peut-être toujours à ses côtés s’il y avait moins eu de parvenus à la place des hauts gradés. Sur un champ de bataille, un seul ordre malheureux pouvait changer le cours de la victoire … Elle chassa ses pensées de son esprit, elles ne concernaient en rien la femme qui lui faisait face.

« Alors oui, leur volonté n’est que parjure, un déguisement pour cacher leurs véritables intentions. Mais il existe une autre sorte de Volonté. La vraie, celle qui vient des hommes, et des femmes, qui veulent se lever et se battre. »

Elle s’arrêta, presque essoufflée, étonnée d’en avoir tant dit. Les mots se mélangeaient sous son crâne et elle espérait avoir su garder de sa clarté habituelle mais elle ne pouvait en être convaincue.

« Alecto. »
Le prénom, enfin.
« Je ne peux pas croire, après ce que vous m’avez dit, que vous souhaitiez vivre dans ce monde tel qu’il l’est à présent … »


Dernière édition par Meare Askarii le Mar 14 Juin - 10:24, édité 2 fois
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MessageSujet: Re: De l'autre côté du Miroir   De l'autre côté du Miroir EmptyDim 5 Juin - 20:45

Alecto n’avait décelé qu’une infime partie de cette légère différence qu’elle avait perçu sur le visage de l’Ilédore. En réalité, elle pensait que son attitude plus à l’écart et plus discrète constituait seulement une petite contradiction envers les agissements et paraîtres des autres de la Noblesse. Mais à l’entendre parler… L’Olarile comprit seulement que la jeune femme en face d’elle avait des opinions bien tranchées, et qu’elle n’avait de ce fait pas à craindre autant de devoir répliquer.

Non, en réalité, Meare avait un idéal politique bien opposé à ce qu’elle avait elle-même dénoncé. Pour le moment, la Prêtresse de Panpale ne pouvait juger si elle avait à épouser son discours ou se méfier. Les paroles de Ruben étaient encore fraiches, bien qu’amères désormais : elle avait à être très, très prudente lorsqu’elle rencontrait des Nobles, notamment de Sang. Ils étaient des vipères, emplies de poisons, dont le venin savait se faire passer pour du miel. Ils prêchaient le faux, avouaient des mensonges pour atteindre leurs buts.

Mais certains mots du discours de l’Ilédore avaient su capter son attention plus que d’autres. A deux reprises, elle avait évoqué les Assassins du royaume. Savait-elle donc qui était Ruben Gasseï ? Le doute s’installa, et elle sembla sonder, d’un œil pourtant neutre, le regard de son interlocutrice. Non, Alecto ne pouvait affirmer que cette jeune femme connaissait la véritable identité du Bourgeois. Mais elle savait que le frère aîné d’Ysor Arlanii avait été assassiné…
Même si nombre d’Ilédors le pensaient également, il y avait dans le son de cette voix une vérité plus poussée. Cette femme croyait en ce qu’elle disait. Elle vivait ce discours avec ferveur, et révolte. L’Olarile avait adopté une position plus neutre vis-à-vis des guerres qui bousculaient Edor Adeï, sur le conseil de Ruben. Il avait toujours dit qu’il devait allégence aux Arlanii et surtout au Conseil, qu’il tirait ses plus prestigieux contrats de l’Aîné, et qu’il lui serait toujours loyal. Cependant, il avait prévenu Alecto : Si par malheur la Dissidence ou la Révolution l’emportait, il y aurait toujours du travail pour eux. Aussi fallait-il observer silencieusement sans jamais trop se mouiller et se positionner. Car en cas de victoire de l’un ou de l’autre, il y aurait nombre d’opposants perdants à faire disparaître soigneusement.

Aussi n’avait-elle pas d’idées pré-conçue sur la partie d’échecs qui se jouaient actuellement. Elle avait adopté le même positionnement que l’Assassin, mais sa haine la pousser désormais à rejeter tout ce qui le touchait lui. Cette femme connaissait l’existence des Assassins Royaux, mais ne paraissait pas savoir qu’elle en avait une face à elle. La fougue d’une jeune femme aurait pu pousser Alecto à se dévoiler. Seulement, il aurait été maladroit de l’annoncer ici… et aussi rapidement.

Vraissemblablement, Meare n’était pas Révolutionnaire. Son discours dénonçait clairement la politique manipulatrice et usurpée des Conseillers ; c’est ce qu’elle savait de la Dissidence. En y réfléchissant, la Prêtresse constata qu’en effet, elle avait nombres d’idées concordantes. Et comme elle savait juger son propre peuple, elle savait avouer qu’une seule couche de la population ne pouvait condamner tous les autres représentants Ilédors.

Cette femme en était l’exemple. La Dissidence semblait se faire l’écho de ceci également.
L’Olarile eut un très léger sourire, presque admiratif. Sans réellement la connaître plus que ce qu’elle pouvait déduire rapidement, il lui avait sans doute fallut beaucoup d’audace pour lui avouer ses opinions politiques. Et surtout au milieu de l’Aristocratie, dans un lieu où toutes les oreilles étaient potentiellement des traitresses… Alecto posa bientôt sa paume contre le bras de la jeune femme. Ce simple geste, anodin pour certains, représentait beaucoup : elle n’était pas femme de contact, et un tel mouvement était un signe qu’elle accordait du crédit et une certaine confiance à ces paroles, et à cette femme.

« J’ai quelques talents. » Alecto savait désormais ce qu’elle voulait. Un dernier regard à Ruben. Il souffrirait. Il avait été cupide, manipulateur et bas. Il avait épousé les allures de ceux qu’il servait. Il se servait de masques pour prendre les vies qui dérangeaient le Conseil. Il souffrirait. Elle aurait sa vengeance et ne serait plus son pion. Elle savait bien des choses à son sujet… Alecto serait un acteur de ce Changement. Le temps des Faux et des Vils finirait bientôt, et elle en serait l’un des Assassins. « J’ai quelques talents qui aideraient à réduire au silence les Manigances. » Quelques informations, aussi.

Mais elle était contrainte à la prudence. Gasseï glissa sa main contre le bassin de la jeune femme qu’il accompagnait et la Noble fit battre son éventail avec plus de vigueur. La mâchoire d’Alecto se serra de nouveau. « Les Meurtriers marchent à visage couvert. Mais il est aisé de les reconnaître lorsque l’on est dans le secret… »

L’attention d’Alecto était désormais totale pour Meare. Sans encore la connaître assez pour se savoir liées désormais, elle venait de la rejoindre ; elle était bien décidée à apporter son aide à faire chuter ce Régime qui confortait les gens comme Ruben dans leur fourberie. Oui. Elle prendrait part à ce mouvement. Par elle passerait le Changement.

« Je peux vous aider. » Elle acquiesça dans un geste très discret. Quiconque les observait ne penserait qu’à une discussion polie et presque réservée. Pas de gestes brutaux ou de mot plus haut que l’autre. Les deux femmes paraissaient converser en toute courtoisie. Pourtant, la tension était grande entre les deux Dissidentes. Oui. Alecto avait des choses à apporter à la Dissidence. Elle ferait tomber Ruben et ses chers Conseillers. Elle en savait assez pour l’affronter.

Et il regretterait de l’avoir offensé. « Je veux vous aider. »
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MessageSujet: Re: De l'autre côté du Miroir   De l'autre côté du Miroir EmptyMer 15 Juin - 4:58

Meare se sentait fébrile. Durant quelques secondes, le doute l’empoigna violemment et elle sentit presque les sueurs froides de la peur lui couler le long de l’échine. Elle venait de se dévoiler à une parfaite inconnue, elle se serait giflée ! Les paroles d’Elenor s’étaient-elles si vite envolées ? !
Enfin, après une réflexion qui, quoique brève, sembla interminable pour l’Ilédore, Alecto réagit. Le contact chaud de sa paume sur la peau nue de son bras la fit frémir, en même temps qu’un soulagement immense l’envahissait. C’est à peine si elle réussit à retenir un soupire d’aise. Finalement, elle avait bien fait de parler. Aucun être en contradiction avec ses idées n’aurait pu la rassurer ainsi. Elle distingua également un fin sourire sur les lèvres de l’Olarile et la pensée que cela lui allait plutôt bien l’effleura.

Elle la laissa s’exprimer, impatiente tout de même d’en savoir plus. Après tout, il s’agissait de son premier recrutement et, somme toute, de sa première véritable action en tant que Dissidente !
Elle suivit machinalement son regard et retomba sur le même bourgeois, toujours aussi grossier mais que l’heure avancée semblait avoir dévergondé un peu plus. Qui était-il ? Et d’autre part, pour quelles raisons l’Olarile acceptait-elle de lui faire confiance, à elle ? Elle semblait partager les idées de la Dissidence mais dans quelle mesure et pourquoi ? Meare savait que cela ne la regardait pas mais elle brûlait de le savoir sans oser toutefois le demander. L’homme l’intriguait particulièrement. Qu’avait-il bien pu faire, hormis se comporter comme un dépravé, pour avoir droit à un regard aussi haineux ? Avant que son esprit ne s’emballe dans des théories farfelues, la jeune fille fut coupée par sa future recrue.

Des talents ? Les sourcils de la Noble s’arquèrent légèrement … Pour s’arquer bien plus franchement lorsque la phrase s’acheva. Réduire au silence ? Meurtriers ? Se pourrait-il que … ? Meare n’osait comprendre.
[i]Je veux vous aider.[ /i] La phrase résonna longtemps sous le crâne de la jeune blonde. Elle déglutit puis se racla légèrement la gorge avec toute la distinction dont une femme de son rang était capable.

« Je … » Sa voix était un peu faible et hésitante. N’avait-elle pas, face à elle, une assassin ? ! Certes, elle connaissait leur existence et avait conscience de leurs talents et de tout ce qu’ils pouvaient apporter à la Dissidence, mais savoir que la femme qui lui faisait face, ferme et fière mais de stature finalement peu imposante, en était une l’intimidait.
Elle se reprit, se forçant à penser en tant que Miroir et non en tant que Meare Askarii. Elle devait penser au bien de la Dissidence et non pas à son sens aigu de la morale … Elle força son ton à reprendre de la fermeté.

« Je pense comprendre ce que vous désirez évoquer et, malgré mon air surpris, je vous assure que vos talents seront bien employés et, surtout, qu’ils seront les bienvenus ainsi que toutes les informations que vous pourrez nous fournir. »

Elle marqua une pause pour se rappeler tout à fait de la procédure à appliquer. Elle ne pouvait finaliser le recrutement seule mais elle pouvait récolter toutes les informations dont on aurait besoin.

« Je ne peux pas vous mettre tout de suite dans la confidence mais je ferai remonter votre nom à qui de droit. Quelqu’un viendra vous trouver pour vous expliquer ce que vous avez besoin de savoir. Où peut-on vous trouver ? »

La conversation lui avait paru ne durer que quelques instants, tant elle s’y était investie mais, en réalité, le temps s’était écoulé et déjà, l’ambiance semblait se modifier. Meare n’avait pas besoin de scruter les alcôves masquées de lourds rideaux pour savoir que des couples en quête d’amours peu chastes s’y étaient réfugiés. Quelque chose dans l’air le lui faisait savoir. Les rires un peu plus aigus des femmes, l’odeur plus prononcée d’alcool et de fumée … A la limite de son champ de vision, les corps se frôlaient avec plus de passion. L’Askarii savait qu’il serait bientôt l’heure pour elle de se retirer. Elle n’avait nullement l’intention de participer à ces jeux bien singuliers et il serait louche qu’elle reste présente alors que tous avaient l’habitude de la voir quitter les lieux. Elle savait quelle image cela renvoyait d’elle mais, au lieu de souffrir d’être mise de côté à cause de sa morale, elle se félicitait de s’y tenir. Elle n’était d’ailleurs pas la seule et la plupart de ses amies quitteraient bientôt les lieux. D’autres, plus joyeuses et plus alcoolisées, resteraient quelques instants de plus, le temps de goûter aux plaisirs du flirt et de la séduction mais elles finiraient par rejoindre, elles aussi, leurs demeures et leurs lits, l’honneur toujours sauvegardé. Quant à celles qui resteraient jusqu’au bout de la nuit, Meare ne pouvait s’empêcher ni de les mépriser, ni de les éviter.
Elle remarqua le regard perplexe de l’Olarile qui avait, elle aussi, perçut le changement insidieux.

« Je crois que la soirée va commencer à dégénérer. Je n’ai pas pour habitude de m’attarder lorsque ce point est franchit et je ne vous conseille pas non plus de le faire, vous n’apprendriez qu’à nous détester un peu plus. Il me reste encore quelques instants si vous avez des interrogations ou des remarques à me transmettre. Et, quoiqu’il en soit, si vous avez un jour un problème, quelqu’un sera là pour vous et ma porte vous sera toujours ouverte. »

Meare n’osait lui faire part de son nom de code maintenant qu’elle connaissait sa véritable identité. Sa cousine avait insisté sur ce point : moins les autres en savaient, plus elle était en sécurité …
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MessageSujet: Re: De l'autre côté du Miroir   De l'autre côté du Miroir EmptyMer 22 Juin - 18:29

Alecto avait la confirmation que ce qu’elle avait décelé des opinions politiques de la jeune Noble était vrai ; elle épousait les idées de la Dissidence, et avait été insérée dans leur réseau. Il faudrait du temps pour que l’Olarile soit elle aussi introduite, naturellement, et elle n’imaginait pas encore le réseau et les divers spécificités des Dissidents, leur fonctionnement, en réalité, elle ignorait pratiquement tout de ce mouvement. Mis à part qu’elle les aiderait…

« Je logeais chez cet homme. Mais dès l’instant où je quitterai le Bal, ce soir, j’irai dans une Auberge, Sans doute celle du Coq en Pâte de la Volonté de Therdone. Je ne connais que celle-ci. Et Le Ceste Clouté, mais je ne tiens pas à y demeurer. » Alecto eut un regard pour l’Assassin qui cédait aux invitations de la femme qui l’accompagnait, et buvait un grand verre rempli d’alcool ambré. Une seconde, elle crut le voir la regarder, juste une fraction de seconde à peine, et un sourire perla sur ses lèvres perfides ; L’Olarile fronça les sourcils.
Oui, elle était prête à les aider, ces Dissidents. Autant qu’ils l’aideraient aussi, à se venger de Ruben. Comme, elle aussi, se mettait à observer les alentours, elle constata sans peine que l’ambiance de la Fête changeait petit à petit, mais de manière bien visible. Les corps se rapprochaient sans plus trop se dissimuler derrière des prétextes, les sourires étaient beaucoup moins sages, et de ce qu’elle percevait des paroles lointaines, il était à la fois question de choses moins chastes et aussi moins sous-entendues. Qu’il s’agisse de rapprochement purement physique, ou de petits arrangements politiques ou d’intérêt, les échanges n’étaient plus cachés ou masqués, et ils commençaient, tous, à se dévoiler plus clairement.

Même lors des Fêtes Olariles, Alecto était loin d’être de celles qui restaient jusqu’au petit jour, à s’enivrer de vin et d’hommes. Sa nature ne lui permettait pas de lâcher prise si facilement, et elle ne trouvait aucune facilité dans l’ivresse, peut-être malheureusement, pour elle. Sa capacité à rester très terre-à-terre et détachée de toutes ces émotions, qu’elle avait longtemps regretté de ne pas ressentir, l’empêchaient de partager le bonheur de ces moments qui semblaient tant plaire aux Olarils. Moments qui, à présent, plaisaient également aux Ilédors.
Ils n’étaient décidément pas si éloignés que cela dans leurs façons d’apprécier la vie ; chacun avait évolué différemment, mais elle sourit en pensant à Bakarne. Tel qu’elle le percevait et de ce qu’elle en avait apprit au long de son apprentissage de Prêtresse et depuis son arrivée en Edor Adeï, l’Assassin le voyait comme un bon vivant colérique, et les restrictions qui l’embêtaient sur sa terre natale, sans doute le Taureau avait-il souhaité les faire disparaître lorsqu’il fonda sa propre patrie…

Pour autant, elle n’était pas du sang, à proprement parlé, du Dieu Tempétueux… Elle, réservée et posée, ne trouvait pas d’intérêt à ces jeux-là, car elle était incapable à les trouver distrayant. Elle eut un léger soupire, seul ressenti qu’elle put offrir à son interlocutrice, face à ce spectacle qu’elle découvrait. En reportant son attention sur elle, Alecto acquiesça lentement.
« Je ne vais pas m’attarder non plus. Meare, j’attendrai l’appel de l’un des vôtres. » L’Olarile allait saluer comme il se doit sa comparse, mais quelque chose attira son œil, dans la direction où s’était trouvé Ruben peu de temps avant. En tournant les yeux, elle constata qu’il n’était plus aux côtés de cette Aristocrate qu’il courtisait sans chercher à se cacher de ses regards. La femme semblait d’ailleurs le chercher également, à en croire ses mouvements de tête boudeurs ; Il s’était évaporé, et Alecto à son tour resta en suspens, ses yeux allant d’un point à un autre de la pièce avec une légère intrigue dans l’iris. Pourquoi Ruben se serait-il soustrait à l’attrait visiblement si sympathique de cette Noble Dame ?
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MessageSujet: Re: De l'autre côté du Miroir   De l'autre côté du Miroir EmptyMer 6 Juil - 18:07

[La suite ici]
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