Les Tables d'Olaria
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 Meare Askarii

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4 participants
AuteurMessage
Meare Askarii
Décédé
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Meare Askarii


Nombre de messages : 37
Age : 32
Date d'inscription : 23/01/2011

.:: Le Carnet ::.
Âge du Personnage: 19 ans
Profession: Noble de Sang
Positionnement : Dissidente
Meare Askarii Empty
MessageSujet: Meare Askarii   Meare Askarii EmptyLun 24 Jan - 19:42

Meare Askarii Iledor

Meare Askarii Vous
Derrière l'Ecran, le Joueur.

    • Pseudo Alphératz
    • Âge 21 ans
    • Localisation Bretaña ^^

    • Autre personnage Elandor Arlanii

    • Temps consacré au net (et au forum) dans une journée Variable
    • Comment avez-vous connu Les Tables d'Olaria ? Toujours par Balbu !
    • Quelque chose à ajouter ?
      J’espère que vous me pardonnerez si j’ai pas trop de temps à lui accorder :s Je privilégierai Lan !
      Je me suis faite aider par un copain pour le nom ^^
      Et l’avatar a été trouvé par Lell Wink



Meare Askarii Autre
Devant Vous, le Personnage.

    Meare Askarii Identite

  • Prénom(s) Meare Jianne Lowen
  • Nom Askarii
  • Âge 19 ans
  • Sexe Définitivement féminin
  • Statut Nobles de Sang
  • Profession ou métier Aucun, nul besoin de travaille quand on est noble et riche !

  • PositionnementDissidente

    Meare Askarii Physique
  • Taille 1m65
  • Poids 45kg

  • Description physique détaillée
    On ne peut pas dire que Meare est laide. Pour autant, elle ne fait pas partie des grandes beautés Ilédores. Les gens la disent souvent trop quelconque pour être vraiment remarquée, et elle n’est pas loin d’être d’accord avec eux …

    Comme toute jeune noble, elle aurait voulu être très belle ou, à défaut, au moins assez agréable à regarder pour que les hommes se retournent sur son chemin. Mais elle manque sans doute de prestance et de charisme pour que ce soit le cas.
    Pourtant, elle soigne un peu plus chaque jour ses toilettes et son maintien. Dos droit, épaules en arrière, port de tête soigneux ; il n’y a rien à redire sur son aspect général. Sa démarche élégante et ses gestes fluides, elle les a soigneusement travaillés à force de danse et d’entraînement au combat. Mais cette perfection est toute théorique et elle n’a pas le charme naturel qui va avec.

    Souvent, elle se poste devant son miroir de pied, presque nue, examinant scrupuleusement chaque centimètre de sa peau.
    C’est ce qu’elle fait à présent, alors que la nuit tombe et que l’air frais du soir pénètre dans ses appartements par les larges fenêtres laissées entrouvertes. Oubliant les bruit qui envahissent le palais, elle se concentre sur son reflet.
    D’abord, ses cheveux. D’un blond pâle, un peu fade et plutôt longs. Lâches, ils atteignent le milieu de son dos. Mais la plupart du temps, elle préfère les attacher en une coiffure complexe qui dégage son front et relève ses mèches de façon à ce qu’elles ne lui arrivent qu’aux épaules.
    Ensuite vient son visage, aux traits plaisants mais un peu trop lisses à son goût. Il manque de caractère tout comme, pense-t-elle, l’ensemble de sa personne. Sa peau est pâle, non pas maladive mais très claire, comme si même son teint diaphane voulait ajouter à la transparence qu’elle inspire. Son front est étroit, ses grands yeux délavés sont d’un bleu gris très doux et ourlés de sourcils fins et clairs. Un rien suffit à les surcharger et elle préfère les couleurs discrètes au khôl noir pourtant très à la mode. Ses pommettes hautes mais peu marquées surmontent des joues à peine creusées et la courbe de sa mâchoire s’arrondit en pente douce pour venir mourir sur son menton, donnant à son visage un ovale très pur mais très commun. Enfin, son nez fin et droit surmonte une bouche bien dessinée aux lèvres sombres qu’elle prend soin de maquiller légèrement.
    Lorsque la fatigue ne marque pas ses traits, elle juge qu’elle n’est pas désagréable à regarder. Alors pourquoi est-elle si … insignifiante ?

    Elle quitte son visage des yeux et relève ses cheveux sur sa nuque pour en juger la délicatesse. Une impression de fragilité émane de son buste gracile, de ses épaules rondes et de ses bras aux articulations fines. Ses doigts filiformes se perdent dans la chevelure blonde et elle suit leurs mouvements des yeux alors qu’elle les utilise comme un peigne pour démêler sa chevelure. Lorsqu’elle s’entraîne à la harpe, ses mains ressemblent à deux araignées aux longues pattes effilées qui s’agitent sur les cordes.
    Elle remonte jusqu’à sa gorge et son regard se pose sur ses seins. Peu volumineux, ils le sont tout de même assez pour créer une courbe agréable sous ses bustiers. Là, dénudés, ils lui apparaissent encore ronds et elle se plait à croire que, vu leur taille, ils ne tomberont jamais comme ceux des vieilles courtisanes qui errent au palais.

    Au-dessous, son thorax se resserre progressivement et on voit saillir subtilement quelques côtes sous sa peau, témoignant d’une minceur qu’elle n’a jamais réussie à vaincre. Ses hanches dépassent légèrement de sa taille svelte et son bassin est un peu trop étroit. Quelques médecins lui prévoient des accouchements difficiles mais, si ’idée l’angoisse un peu, elle ne peut pas concevoir qu’un petit être qui grandirait en elle serait assez cruel pour être trop grand pour elle. Il s’adapterait à sa mère, à celle qui le portait …
    Elle n’est pourtant pas maigre mais simplement d’une constitution délicate.

    Se tournant d’un quart de tour, elle scrute son dos et la chute de ses reins qui s’achèvent sur des fesses rondes quoique pas assez rebondies pour prétendre à des marques de perfection. Mais l’intérêt d’être une femme n’est-il pas justement de pouvoir masquer ses défauts sous des volants et des fanfreluches ? Un corset bien ajusté et un jupon un peu bouffant lui permette aisément de camoufler son manque de forme.

    De profil, elle observe la finesse de ses cuisses et la longueur enviable de ses jambes. Ses chevilles, tout comme ses poignets, sont si fines qu’on semble pouvoir les briser d’un rien.

    Elle sait qu’elle ne déplait pas. On ne la remarque pas au premier abord mais, lorsque les yeux se posent sur elle, on la juge tout à fait digne d’être une future épouse présentable. Cela devrait lui suffire mais son cœur se pince légèrement lorsqu’elle se trouve en présence d’une de ses élégantes aux atouts sensuels.
    La fragilité qu’elle affiche la handicape et lui sert à la fois d’armure et de bouclier. On ne craint pas quelqu’un de fragile, on ne la soupçonne pas, on ne la blesse pas.
    Au pire, on ne la voit tout simplement pas …


  • Particularité physique notable Aucune

    Meare Askarii Psychologie
  • Description psychologique détaillée
    Maere est moins fragile mentalement que physiquement.
    Bien qu’elle manque d’assurance, elle n’en est pas moins assez sûre de ses jugements et de sa façon de penser. Elle fait confiance à son éducation et prend appui sur ses connaissances. Même si en apparence, elle est aussi lisse que son visage, elle a une idée très arrêtée sur les choses et juge sévèrement ceux qui s’éloignent de ce qu’elle estime être « le droit chemin». S’il y a une chose qu’elle a hérité des Jagharii, c’est bien cette droiture et cette intransigeance envers les autres : pas question de leur trouver des excuses ou d’être complaisante. S’ils s’égarent, ils ne peuvent s’en prendre qu’à eux même et à leur manque de Volonté.
    Mais une jeune fille de la noblesse n’a pas à afficher ainsi son avis et Meare se garde bien de le partager. Une expression avenante en permanence plaquée sur son visage, elle a fait de la discrétion une ligne de conduite. Être agréable, toujours aimable et polie et, si la conversation dévie vers un sujet qui la dérange, elle se contente de s’excuser dans un sourire et de se taire ou de s’éloigner. Ne pas mentir mais ne pas se mettre en danger …
    Malgré son jeune âge, son sens de l’observation lui permet de réagire souvent avec justesse.

    Mais ce n’est pas pour autant qu’elle est insensible au regard des autres … Si quelqu’un réussit à gagner sa confiance, elle est capable de croire tout ce qu’il dit. Pas complètement naïve, elle a pourtant du mal à être objective quand ses sentiments entrent en jeu. On peut sans doute attribuer ses méprises à sa jeunesse et au fait qu’elle a toujours côtoyé des gens fiables qui ne lui auraient jamais causé aucun tort.

    Voilà pour l’extérieur … Une jeune fille bien comme il faut, quoiqu’un peu trop discrète pour être réellement intéressante.

    A l’intérieur, tout est différent. La plupart du temps, c’est une tempête qui se déchaîne en elle. Son apparente tranquillité d’esprit n’est qu’une façade et les sentiments se déchirent sous son crâne.
    Tout d’abord, il y a le sens du devoir. La famille Jagharii pèse comme une ombre sur son destin. Même si elle n’en porte pas le nom, elle doit se montrer à la hauteur de sa réputation. Elenor disparue, elle reste aux yeux des gens la dernière fille des Jagharii et cette situation l’accable d’autant plus qu’elle n’a jamais été proche de son oncle, cet homme distant qui s’est toujours davantage consacré à sa patrie qu’à sa famille.
    Elle comprend et respecte leurs valeurs mais elle est sans cesse partager entre l’envie de les perpétrer et le besoin d’exister par elle-même, comme une Askarii.

    Par ailleurs, son jeune âge la place dans la catégorie de celle qui se cherche et tâtonne pour se fabriquer un avenir.
    Idéaliste, elle rêve d’un monde plus juste, où elle aurait une place pour s’exprimer sans être catégorisée par son origine. Etonnement ouverte envers les gens qui l’intéressent, elle est capable d’accorder plus d’attention à un simple vagabond qu’à un Capitaine si le premier semble posséder plus d’intelligence que le second.
    Ses idées Dissidentes, elle ne les a pas acquises seules et la majorité de ses réflexions sont gouvernées par les principes que lui ont inspirés ses proches. Mais déjà, au fond d’elle, il y avait cette terre de Révoltes qui ont permis aux concepts de germer puis de s’enraciner profondément en elle.
    Malheureusement, un manipulateur habile pourrait très bien être à même de modifier subtilement ses idées jusqu’à les transformer et lui faire peu à peu changer d’avis. Elle sait que certaines personnes ont l’âme plus noire qu’elle ne peut l’imaginer mais cette idée lui paraît lointaine et elle l’a trop peu rencontré pour en tenir compte. Elle est donc peu méfiante envers les gens qui se donnent la peine de s’intéresser à elle et de la connaître même si sa réserve naturelle est la meilleure des protections.

    Son âme de jouvencelle l’emporte aussi en ce qui concerne ses émotions. Ses premiers émois, elle les a déjà connus mais, romantique, elle rêve surtout d’un grand amour comme elle en voit parfois autour d’elle. Elle sait bien que de tels attachements sont rares mais elle ne peut empêcher son cœur d’artichaut d’en rêver. Elle se sait si inconsistante que le moindre gentleman qui fait preuve de gentillesse et d’attentions à son égard peut prétendre à gagner une place dans son affection. Pour autant, elle n’accorde pas sa confiance facilement et seuls quelques proches ont droit à cet honneur et, par la même occasion, à ses confessions.
    Elle ne peut pas prétendre avoir beaucoup d’amis tant elle met de temps à se lier mais, au moins, ceux qu’elle a ne peuvent la trahir.

    Ses amitiés sont également limitées par le travail constant sur elle-même qu’elle réalise, ne s’accordant que peu de temps pour le reste. Depuis toute petite, elle cherche à contrôler son corps, à être maîtresse d’elle-même en toutes circonstances. Son désir de perfection la pousse à être une éternelle insatisfaite qui veut aller toujours plus loin. Education de l’esprit, modelage du corps, elle ne laisse rien au hasard.
    Cette tentative de tout contrôler trouve ses limites dans sa sensibilité qui l’oblige à souvent lâcher la bride à des émotions qui la dépassent trop souvent à son goût. Elle ne se laisse aller qu’en présence de compagnons sûrs ou dans la solitude de ses appartements mais cela l’oblige à museler ses ressentis en public et ne l’aide pas à les accepter comme elle le devrait.
    Malgré cette réserve, elle demeure une compagne agréable et vive d’esprit, plutôt optimiste et prompte à s’emballer en privée. Enjouée de nature, elle s’efforce de ne jamais laisser paraître sa colère ou son agacement et elle contrôle habilement sa timidité première ce qui lui permet d’afficher une certaine assurance.

    Elle est d’ordinaire également appréciée des élégantes pour son bon goût et son raffinement. Loin de rejeter ses origines nobles, elle a su les intégrer parfaitement malgré son exil de cinq ans et a beaucoup pris sur elle pour rattraper son retard. Plus question de passer un jour pour une provinciale ignorante et vulgaire. Ses toilettes et ses mises sont toujours choisies avec soins, laissant la place à une simplicité qui lui correspond bien. Adepte des détails, elle préfère les petites touches discrètes aux ornements ostentatoires.

    Simplicité, élégance et perfection sont ses maîtres mots. On peut donc aisément comprendre que cette jeune Noble déplore que son esprit et ses émotions ne suivent pas en permanence cette règle de vie …


  • Particularité psychologique notable Aucune

  • Connaissances, Savoirs, Capacités
    Comme toute Noble qui se respecte, Meare a développé des connaissances dans tous les domaines qui lui ont été instruits : lecture, écriture, calcul, histoire, géographie, chimie, etc.
    Etant une élève attentive, elle est cultivée mais ne s’est jamais vraiment passionnée pour aucun de ses sujets.

    Elle a également fait son service militaire à ses 17 ans et a de vagues notions de stratégie. Elle s’est révélée peu douée dans ce domaine tant il est éloigné de sa façon d’être. Malgré le fait que l’ensemble de sa famille ait eu un lien avec l’armée, elle n’a jamais réellement compris la guerre. Elle la sait nécessaire mais elle lui répugne trop pour qu’elle puisse vraiment chercher à se perfectionner sur ce sujet.
    En revanche, elle a beaucoup apprécié les cours de combat. Non pas pour l’aspect guerrier mais pour l’intérêt qu’ils avaient de lui permettre de contrôler son corps. Faire des passes, avancer, reculer, feinter, c’était comme une danse pour elle. Cela lui permit de renforcer ses muscles et, même si elle n’a jamais eu la force nécessaire pour tenir correctement une épée, elle a beaucoup travaillé sa technique à l’aide d’un bâton. Cela lui a permit de développer un certain maintient et une certaine grâce. Elle s’est également essayé à l’arc et a trouvé l’exercice beaucoup plus intéressant. Il est d’ailleurs resté un loisir qu’elle pratique à l’occasion. Sans être réellement bonne, elle est assez douée pour ne pas être dégoûtée par l’exercice et il a le don de la calmer en empêchant ses pensées de l’envahir.

    Elle pratique également l’équitation même si ses débuts sont bien plus vieux que son entraînement militaire. Durant ses cinq ans d’exil, elle n’a guère eu d’autres occupations et, si elle ne l’a jamais pratiqué activement, elle reste une bonne cavalière à condition que sa monture soit suffisamment paisible pour ne pas la mettre en difficulté. Le contact avec l’animal lui apporte la sérénité et la tranquillité d’esprit qui lui sont nécessaires pour réfléchir à son avenir.

    Elle est par ailleurs une jeune noble accomplie qui a apprit à broder, danser, chanter et à jouer de la harpe.

    On pourrait penser qu’elle est particulièrement douée pour avoir autant de connaissances mais, la vérité est qu’elle est seulement une grande travailleuse qui sait se donner à fond et se donner les moyens d’attendre son but.

    C’est également ainsi qu’elle a acquis sa capacité d’écoute, sa discrétion et sa faculté d’être toujours affable. Chacun des traits extérieurs qu’elle affiche est le fruit d’un travail minutieux.


    Meare Askarii Viesociale
  • Position face aux événements politiques
    Dans le fond, Meare ne pense aucun mal d’Ysor Arlanii. Elle ne le connaît pas personnellement et, les rares fois où elle a eut l’honneur d’être présenté à lui, il a toujours été très gentil et prévenant à son égard. Mais les choses étant ce qu’elles sont, elle estime qu’il n’est pas digne de gouverner ou du moins, qu’il n’en a pas les épaules. Il faut avouer que cette idée lui a été fortement inspirée par ses proches … Jusqu’à ses 17 ans, Meare ne s’était jamais vraiment inquiétée de la politique d’Edor Adeï. Mais petit à petit, sa conscience politique s’est réveillée et, au couronnement d’Elandor Arlanii puis à son enterrement, elle a prit conscience que chaque Ilédor pouvait jouer un rôle dans la construction de leur civilisation. Elle n’avait jamais eu de réelle affection pour cet homme, trop haut placé pour qu’elle puisse le rencontrer mais elle avait été sensible aux changements qu’il avait voulu mettre en place, notamment en ce qui concerne le Conseil.
    On dit souvent que la jeunesse est le terreau de la révolte. C’est devenu vrai avec une partie de la jeunesse dorée d’Edor Adeï, un groupuscule de jeunes Nobles désireux de faire bouger les choses. Non pas de détruire la société actuelle dans laquelle ils sont si bien intégrés mais seulement faire en sorte que chacun ait une place adaptée à ses qualités et non à sa richesse.
    Meare s’est sentie parfaitement à l’aise avec ce positionnement et même si elle se montre très prudente et s’affiche comme une conservatrice, elle se sent profondément Dissidente.

    Pour ce qui est des Olarils, elle n’a pas vraiment d’avis à leur sujet. Elle n’a rencontré que ceux qui se sont rapproché de la Noblesse Ilédore et s’est appliquée à ne pas les juger sur les on-dit. Et il s’est avéré que, malgré leur manque d’éducation, ils n’étaient pas tous aussi stupides et grossiers qu’elle se l’était imaginé. Elle n’a jamais vraiment cherché à les rencontrer mais elle ne leur est absolument pas hostile et s’intéresse aux conversations les concernant même si elle n’a jamais prit le temps d’aller à leur rencontre. En revanche, elle n’imagine pas un seul instant qu’ils puissent prendre le pouvoir. S’ils en ont les capacités, elle serait très heureuse de les voir s’approprier des postes importants mais il lui paraît absurde qu’un Olaril puisse devenir le Gardan Edorta.

    Quant à la prophétie, elle ne sait comment l’interpréter. Fervente adepte de Therdone, elle ne peut qu’accorder fois aux dires des Oracles. Mais elle se dit qu’une prophétie peut avoir mille sens cachés et elle attend que le temps lui apprenne ce qu’elle signifie. Sa foi laisse le doute s’infiltrer dans son esprit mais son cœur est tout acquis à la cause Ilédore.

    De part son séjour en périphérie de la Capitale, elle aurait pu être sensible aux idées des Révolutionnaires mais il n’en est rien. Profondément Noble, elle a détesté cette époque de sa vie et son bon goût et son raffinement l’empêchent d’être attendrie par leur cause. De tout temps, il y a eu des pauvres et des riches. Les inégalités qui règnent actuellement seront effacées lorsque seule la Volonté décidera de l’avenir des Ilédores à leur naissance.


  • Relations Sociales particulières

    • Elenor Jagharii, sa cousine pour qui elle éprouve une grande admiration même si elles n’ont jamais été très poches.
    • Amarante qui fut son tuteur. Il a toujours été inaccessible pour elle et ne s’est jamais vraiment préoccupé de son bien-être même s’il a fait en sorte qu’elle ne manque de rien et qu’elle soit entourée de serviteurs loyaux capables de la guider.
    • Sa nourrice, gouvernante et dame de compagnie, Zylan Atlo, qui a été sa mère à la mort de celle-ci, qui est sa meilleure conseillère voire même, son amie.
    • Ses autres domestiques, dont son Intendant en qui elle a entièrement confiance pour gérer son argent, ses précepteurs, etc.
    • Keesa Drenaii, une amie issue de la bourgeoisie et qui lui a fait découvrir la Dissidence.
    • De vue, les Nobles les plus connus et certains autres dont sa tante et son cousin, tous deux artistes, à qui elle n’adresse pratiquement pas la parole mais qu’elle salue toujours bien bas quand elle les rencontre.


  • Équipement et possessions
    • Une belle demeure du Quartier Noble, héritée de ses parents et confortablement aménagée. En réalité, elle n’en utilise principalement que ses appartements, laissant les plus grandes pièces libres. Elle s’y sent un peu seule mais un bon nombre de domestiques et de serviteurs y vivent également lui assurant l’entretient des pièces et une compagnie bienvenue.
    • Sa fortune personnelle, gérée par son Intendant. Largement suffisante pour subvenir à ses besoins et lui garantir un mariage correct, elle n’est pas à la hauteur des plus grandes fortunes de la cité.
    • Son cheval, ses chats et ses oiseaux.
    • Une garde robe complète et très fournie, des parures de bijoux et tout ce dont une jeune noble peut avoir besoin pour paraître sans rougir à la cour.


  • Animal de Compagnie
    Maere s’est souvent vu offrir des animaux : oiseaux qui chantent depuis leurs cages dorées, chatons adorables qui jouent avec tout ce qu’elle laisse traîner et chiots patauds qui promettent de devenir des chiens de grandes tailles, impossibles à garder dans ses appartements. Elle en a donné la plupart, ne gardant que quelques oiseaux et chats pour qui elle a fait spécialement aménager certaines pièces de sa demeure. Aucun n’a vraiment sa préférence et elle leur offre une affection toute conventionnelle, profitant de sa volière à l’envie et trouvant parfois du réconfort en caressant le poil soyeux de ses félins.
    Le seul animal qui trouve réellement grâce à ses yeux est un cheval, un bel hongre gris pommelé aux crins sombres. La bête, magnifique, lui a été offerte par sa cousine à ses 17 ans, lorsqu’elle a débuté son entraînement militaire. Depuis le siège, elle ne manque pas de sortir Tenaka Khan quotidiennement, se contenant le plus souvent de le monter dans une carrière puisqu’il est impossible de sortir de la cité.


    Meare Askarii Passe
    Meare Jianne Lowen Askarii était entrée tardivement dans la vie de ses parents. Elle n’était pas un cas isolé dans la famille puisque sa mère, la célèbre Devene Jagharii, était, elle aussi, une enfant de la dernière chance. Née dix ans après son frère, Amarante, déjà arrivé fort longtemps après le mariage de ses parents, elle fut choyée durant toute son enfance avant de devenir une artiste de renon. Sa voix et son habileté à la harpe faisaient tourner les têtes et vaciller les cœurs. C’est ainsi qu’elle épousa son premier époux. Un militaire à la forte carrure mais dont le cœur lâcha bien trop tôt. Il s’écroula sur un terrain d’entraînement, laissant sa veuve éplorée, sans enfant mais encore fort jeune et belle ce qui lui permit aisément de se remarier. Lordel Askarii était le fils aîné d’une famille Noble, récente mais déjà dotée d’un patrimoine conséquent.
    Il était fou amoureux et la jeune femme aspirait seulement à une vie de luxe et de simplicité qu’il avait les moyens de lui offrir. Elle ne l’aimait pas mais lui l’aimait pour deux et, au fil des années, une grande affection vînt à les unir. Avec lui, Devene connut les joies de la maternité. La petite fille qui naquit de leur union, avait emprunté aux Askarii leurs yeux, leur peau et leur chevelure pâles, et aux Jagharii leurs traits fins et ciselés. On se fixa sur le prénom de Meare, ancienne matriarche des Jagharii et sur celui de Lowen, mère de Lordel. Celui-ci tînt également à leur adjoindre Jianne en souvenir d’une petite sœur emportée très jeune par la maladie.
    Meare Jianne Lowen portait trois noms importants pour ses parents et elle eut très tôt l’exigence de se montrer à la hauteur de leurs attentes.

    Lordel Askarii était Capitaine dans l’armée. Médiocre meneur d’homme, il était néanmoins apprécié pour la justesse de ses choix et son sens aigu de la stratégie qui contrebalançait sa discrétion. Après avoir gravit lentement les échelons, il n’avait pas à faire rougir ni son nom, ni sa femme et il était en de nombreux points supérieurs aux Nobliaux qui prirent sa place par la suite.

    Jusqu’à ses 5 ans, Meare coula de jours heureux dans la demeure des Nobles Quartiers. Petite fille au caractère égal et charmant, elle était adorée par son père et couvée par sa mère. Une mère qui, au fil des années, vit sa santé décroître …
    Passée inaperçue aux yeux de son frère du fait de leur trop grande différence d’âge et de caractère, Devene ne bénéficia de son aide que lorsque la maladie se fit trop voyante. Depuis plusieurs années, elle commençait à perdre de la tête, devant le regard inquiet et désemparé de son époux. Les troubles avaient débuté par une simple perte de mémoire. D’abord des évènements récents puis des souvenirs … Si elle reconnaissait encore aisément ses proches, elle avait de plus en plus de mal à mettre des noms sur les visages qu’elle ne voyait que rarement.
    La maladie était connue mais rare et on savait son dénouement cruel. Plusieurs femmes Jagharii l’avaient déjà expérimenté et toutes avaient fini dans état pitoyable, enchaînée à leur lit et incapable de toute parole censée. Devene le savait et elle ne voulait pas vivre cela. Amarante se montra très prévenant et l’assura de son soutient lorsque Lordel lui fit construire une demeure à Thür. La petite ville avait été construite en bord de mer et était célèbre pour ces thermes et son air pur ainsi que pour les algues aux propriétés médicinales qu’on y trouvait. L’endroit était parfait et il avait l’avantage indéniable d’éloigner la malade de la cour d’Edor Adeï, source d’agitation mais, également, de médisances.
    Amarante s’assura, qu’en attendant, les meilleurs médecins verraient sa sœur, ayant la force de sa célébrité pour lui, et la jeune femme partit en exil en compagnie de sa petite fille, les bagages chargés de potions à ingurgiter et de cataplasmes à apposer sur ses tempes. Meare était trop jeune pour être séparée de sa mère et Lordel fit tout son possible pour qu’elle ne manque de rien : nourrice, domestiques et précepteurs furent également envoyés en bord de mer où l’on estima que l’air pur pouvait guérir Devene là où les herbes médicinales échouaient.
    Il n’en fut rien mais sa déchéance fut calme et linéaire. Jour après jour, elle perdait un peu plus conscience du monde qui l’entourait. Elle arrêta de manger et devînt un simple corps dont l’esprit s’était absenté et voguait vers d’autres mondes. On prit grand soin d’elle, et, lorsque Lordel voulut récupérer sa petite fille, celle-ci se cacha tant et si bien qu’on la laissa avec sa mère jusqu’à la fin. Elle la soutenait, lui parlait, racontait milles aventures inventées. Lorsqu’une domestique ou une guérisseuse prenait le relais aux côtés de la malade, elle partait jouer en bord de mer, faire du cheval ou réciter ses leçons.
    Elle n’était pas malheureuse et son cœur d’enfant était trop jeune pour comprendre l’anormalité de sa relation avec sa mère. Zylan Atlo, sa nourrice, qui avait toujours été présente auprès d’elle fit office de mère de substitution et elle se construit autour de la relation aimante qui les unissait.
    Le jour même où Devene Jagharii mourut, la petite Meare reprenait le chemin d’Edor Adeï. Pour elle, sa vraie maman était Zylan et la femme qui était morte n’était qu’une parente effacée que la raison avait quittée depuis bien longtemps. Elle ne pouvait s’empêcher d’en concevoir une tristesse puisque tel était le comportement que les adultes attendaient d’elle mais, au fond, elle n’en conçut aucun bouleversement profond.
    Certains apprennent la vérité de la mort avec un chat ou un cheval, elle l’apprit avec cette femme effacée, pour ne pas dire folle, qu’on appelait sa mère.

    Elle avait dix ans quand elle fit à nouveau son entrée dans les Nobles Quartiers et, si son éducation avait été soigneuse, il lui manquait l’habitude du faste et de la mode. Bientôt décriée par les compagnes de son âge et leurs mères, elle dut faire face à la différence qui cause la souffrance et le manque de confiance en soi. Elle se battit courageusement, servie par l’amour indéniable d’un père et la protection distante d’un oncle haut placé dans la hiérarchie. Même si elle ne voyait que très peu son oncle et sa famille, celui-ci se montrait très prévenant et veillait à ce qu’elle ne manque de rien.
    Les hommes de Lordel faisaient montre de leurs talents en dehors de la cité et il était souvent absent, abandonnant sa fille à ses précepteurs. Celle-ci était d’ailleurs très intéressée par ses cours, notamment ceux d’anciennes dames de compagnie, reconverties pour l’occasion, et qui lui apprenait le maintient et les rouages de la haute société. La blessure de la petite fille restait à vif et son plus grand désir était d’être enfin acceptée de ses pairs.
    Elle y parvint après une année de dur labeur mais garda le goût du travail et de la perfection ce qui l’entraîna dans une spirale sans fin, une course à l’excellence.

    Les rares fois où Lordel rentrait, il était exténué et râlait contre les petits Nobliaux qui envahissaient petit à petit l’armée et mettaient des bâtons dans les roues de tout soldat digne de ce nom.
    Les Askarii, tout comme les Jagharii avaient des valeurs simples : Volonté, courage, honnêteté. Meare avait de tous temps baigné dans cette atmosphère particulière où l’on voyait d’un œil critique l’ascension du Conseil. On ne dévoilait jamais ses pensées à la cour mais, parfois, au coin du feu, les langues se déliaient. Les accusations n’étaient jamais clairement exprimées et la petite fille mit plusieurs années à en décoder le sens.
    Quoiqu’il en soit, cette ambiance la mena tout droit vers des partis pris politiques marqués et elle ne cessa d’observer les attitudes de la Noblesse pour en comprendre les rouages et les enjeux.
    Même si elle n’est jamais parvenue à décrypter les manigances aussi bien qu’une Noor, une Vanhilde ou un Riarg, elle se promit de ne jamais baisser sa garde pour ne pas risquer d’être entraînée dans un complot qui la dépasserait.

    Ce fut au cours d’une de ses lointaines croisades que son père trouva la mort. Mort au combat, mort de brave, mort ô combien enviable dans cette famille. Le déchirement fut, cette fois-ci, bien réel. Même si elle ne pouvait déplorer son absence auprès d’elle, ne le voyant que peu, elle regrettait ses lettres, ses témoignages d’amour et son tempérament calme et posé. Jamais un éclat de voix, jamais une vague. Ses soirées, il les passait à lire au coin du feu, transmettant à son unique enfant sa passion des histoires et de l’Histoire.
    Elle porta le deuil pendant presque trois ans, bien après qu’elle eut cessé de porter ses longues robes noires.
    Accepter la mort de cette figure paternelle fut difficile et cette période noire eut pour effet de la laisser un peu plus repliée sur elle-même. Peu à peu, la douleur se fit moins vive puis s’étiola. Le temps peut tout …
    Comme elle n’avait que 15 ans à l’époque, elle eut besoin d’un tuteur. Amarante la prit sous son aile d’une façon toute conventionnelle. Il désigna un intendant chargé de gérer sa fortune, des domestiques et précepteurs pour l’entourer. La seule figure du passé qui lui restait était Zylan. Sans elle, elle serait restée une ombre effacée et timide. Mais la vieille dame qui n’avait plus vraiment de place officielle auprès d’elle, l’obligea à sortir, à voir du monde, à vivre. Elle brisa elle-même les liens qui les unissaient, en douceur, permettant à son oisillon de déployer ses ailes et de prendre son envol.

    L’adolescence de Meare défila donc au rythme soutenu des activités de la jeunesse dorée d’Edor Adeï et le seul tournant marquant de son histoire fut son apprentissage militaire. Elle savait porter un lourd poids sur ses épaules : issue de deux familles militaires, elle ne pouvait se permettre d’échouer dans les disciplines qu’on lui enseignerait. Elle s’en tira sans honneur, ne devant ses maigres réussites qu’à son travail minutieux et non à ses dons naturels. Mais après tout, en tant que jeune fille oisive et destinée à faire un beau mariage, elle n’avait pas besoin de plus …
    Ce fut à la même période qu’elle fut désignée apte à gérer ses biens. Elle garda l’intendant auprès d’elle et rien ne changea vraiment sans sa vie.

    Un long fleuve tranquille … Voilà à quoi ressemblait son existence.
    Et sans avoir un caractère aventureux, Meare se mit progressivement à aspirer à autre chose.



    Souvenirs …
    La jeune fille avait le sentiment d’être éveillée depuis plusieurs minutes déjà. Cependant, elle n’arrivait pas à se détacher des images qui défilaient encore au creux de son esprit. Elle se retourna plusieurs fois, s’entortilla dans ses couvertures pour finalement, ouvrir les yeux. Sa respiration était un peu rapide et elle sentit un frisson glacé lui parcourir l’échine. Elle se redressa sur les coudes et palpa son dos mais il était à peine moite. Une vague lueur envahissait sa chambre, preuve que la nuit n’était jamais totalement noir et elle reconnut l’environnement familier. Pourtant, elle sentait le cauchemar qui s’accrochait encore à elle. Elle jeta un regard courroucé aux larges fenêtres qui s’ouvraient sur le balcon puis reporta son regard vers le mur opposé. Ses longs cheveux tombaient sur son visage et c’est à travers le rideau de mèches pâles que son regard s’arrêta sur une silhouette écrasée qui la guettait dans l’ombre. Elle retint un cri et se couvrit le visage de sa couverture comme si le tissu avait le pouvoir de la protéger. A présent tremblante, elle écouta les bruits qui l’entouraient mais ne perçut que le souffle haché de sa respiration. Enfin, reprenant son courage à deux mains, elle fit glisser la couette et coinça sa chevelure derrière ses oreilles. La forme n’avait pas bougé, comme on pouvait s’y attendre d’une cape posée sur une chaise. Meare laissa échapper un éclat de rire sans joie. Elle était rassurée pour l’instant mais elle sentait toujours l’oppression qui pesait sur sa poitrine. Elle aurait pu appeler ou allumer une bougie mais elle n’osait pas franchir la barrière protectrice de sa couche.
    Elle se rallongea et tenta de maîtriser sa respiration. J’inspire : 1, 2, 3, 4. Je bloque ma respiration : 1, 2, 3, 4. J’expire : 1, 2, 3, 4. Je bloque : 1, 2, 3, 4. J’inspire … Elle n’arrivait pas vraiment à se concentrer sur les chiffres.
    Ses yeux fixaient le plafond, rassurés par l’uniformité de celui-ci. Aucune aspérité où s’accrocherait le regard, aucune tache menaçante.

    Ce n’était pas la première fois qu’elle faisait le rêve. Il ne revenait pas la hanter régulièrement mais, de temps à autre, il était là, sans raison, toujours différent. Mais le fond était le même …
    Elle parcourrait des pièces improbables qu’elle était incapable de reconnaître mais qu’elle savait être celle de la maison qu’elle avait occupée à Thür.
    Elle cherchait à fuir quelque chose sans doute … Ou bien courrait-elle vers quelque chose. L’oppression la gagnait et elle hâtait le pas sans produire aucun bruit sur le parquet usé de son rêve.
    Après une longue errance, elle finissait par atteindre son but. Elle poussait la porte de la chambre de sa mère et là, les souvenirs se faisaient douloureusement exactes. Le lit à baldaquin, avec ses liens qui pendaient des quatre coins, la commode, soigneusement fixée au mur et l’absence d’objets pouvant être saisis, brisés ou jetés à travers la pièce.
    Sa mère n’était pas là mais, en se retournant, elle l’apercevait, assise sur un fauteuil moelleux qui n’avait jamais existé et la fixant d’un regard vide. Elle n’avait pas de visage net, juste des traits mouvants, un corps fin mais sec et des iris bruns, étrangement précis au milieu du flou qui les entourait. La jeune fille baissait les yeux, intimidée, mais son regard se posait alors sur les chaussures minuscules et les bas chauds qu’elle portait étant enfant. Il n’y avait aucun miroir dans la pièce mais elle était persuadée que, si elle avait pu s’y mirer, elle n’aurait vu que le visage poupin de la fillette qu’elle avait été. Le temps d’un battement de cils, elle relevait les yeux vers le fauteuil mais sa mère n’y était plus. L’instinct la poussait alors à se diriger vers la baie vitrée qui était largement ouverte sur le balcon, seul luxe encore accordé à sa mère. Celle-ci lui faisait face, les mains crispées sur la rambarde de pierre dans son dos. Un sourire étrange naissait alors sur ses lèvres qui s’éloignaient à leur tour de la brume de ses traits vaporeux pour prendre des contours scrupuleusement exacts. L’enfant voyait alors la silhouette famélique se hisser difficilement sur l’à-pic de granit et là, elle demeurait assise quelques instants sans que sa fille ne puisse faire un quelconque mouvement.
    Puis, la malade jetait un regard angoissé à son enfant et lui murmurait des mots d’amour.
    Son « je t’aime » était avalé par le bruit du vent lorsque son corps basculait dans le vide.

    Le pouls de Meare finit par se calmer tout à fait. Les images s’effacèrent et elle savait que la vie reprendrait son cours dans quelques heures.
    Elle trouvait étrange de n’avoir jamais été traumatisée par l’événement … De ce fameux jour, il ne lui restait qu’une vague peur du vide la forçant à s’éloigner des balcons et des falaises.



    Et aujourd’hui ?
    « Meare Jianne Askarii ! »
    Le cri résonna dans la demeure. Zylan était énervée, au stade deux. Plus l’agacement la gagnait envers sa protégée, plus la vieille gouvernante ajoutait de prénom dans son appel. Au mieux, cela donnait « Mea » voire « Ma petite Mea » et, au pire, la jeune fille entendait sonner à ses oreilles un menaçant « Meare Jianne Lowen Askarii ».
    Qu’avait-elle bien pu faire ?
    Le cri résonna à nouveau, bien plus proche et Meare soupira. « Le baaaaall ! »
    Ah oui, le bal … Elle avait complètement oublié. Il débuterait dans quelques jours et elle n’avait rien préparé … Pas de nouvelle robe, pas de réponse positive … Pourtant, elle allait s’y rendre, bien sûr ! Mais à quoi bon faire faire tout spécialement une nouvelle parure. Oui, oui, l’enjeu était de taille, le mariage du Gardan Edorta … Peut-être allait-elle elle-même se trouver un époux, oui, oui …
    Meare écoutait d’une oreille négligente les réprimandes de celle qu’elle considérait à présent comme sa dame de compagnie et plaida le mal de tête pour avoir la paix. Elle lui donna carte blanche et retourna à ses pensées quand celle-ci quitta la pièce, heureuse de pouvoir, enfin, prendre les choses en main et d’avoir obtenu la promesse qu’elle la rejoindrait dans quelques minutes pour les essayages.
    Habituellement, l’Askarii était plus réactive et épaulait Zylan dans tous les choix la concernant. Mais, ces derniers temps, elle était plus rêveuse, plus éloignée de la réalité … L’ancienne nourrice mettait son attitude sur le compte d’un amour naissant mais la belle rêvait en réalité d’un tout autre homme … L’Al’Faret. Depuis qu’elle avait appris l’existence de la Dissidence, Meare s’y était intéressé, discutant chaque jour un peu plus avec une de ses rares amies, Keesa Drenaii.

    Elle avait rencontré la belle à une réception quelconque et avait été immédiatement séduite par son caractère simple malgré tout soutenu par un aplomb malicieux.
    Elles s’étaient très vite rapprochées, toutes deux unies par le même ennui … Keesa était délaissée par son époux, Meare n’arrivait pas à trouver sa place au sein de la communauté des jeunes et beaux Nobles de sa génération.
    Plus âgée, Keesa avait su la guider au-delà de sa timidité, tant grâce à sa joie de vivre naturelle qu’à son aisance en public. Toutes deux avaient les mêmes plaisirs simples et aimer se retrouver dans un salon ou un jardin, à partager leurs lectures ou leurs idées.
    Keesa était Dissidente et, si elle ne le criait pas sur les toits, elle ne s’en cacha pas à son amie quand elle s’aperçut que ses idées étaient très proches des siennes. L’austérité Jagharii et les critiques de son père avaient profondément marqué la jeune fille et elle était toute prête à assimiler les idées dissidentes.
    S’y ajoutait l’avis discret de Zylan. Cette bourgeoise aux revenus très modestes avait gravi les échelons en sachant se faire apprécier de la famille Jagharii, par sa Volonté exemplaire et ses capacités. Même si elle n’avait jamais essayé de convertir la prunelle de ses yeux, elle n’avait pu s’empêcher de lui inculquer les valeurs auxquelles elle tenait tant. Car cette Dissidente réservée avait depuis longtemps fait sienne l’idée que le Conseil était pervertit et que la mort d’Elandor Arlanii n’était pas dû au hasard …

    Keesa et Meare en parlèrent longuement et la Drenaii finit par faire remonter son nom aux dirigeants de l’ombre.
    Depuis, Meare vivait dans l’attente délicieuse d’être abordée par une silhouette mystérieuse.
    Son cœur battait à cette idée et, elle qui s’était toujours cru casanière, découvrait avec un plaisir frissonnant le goût épicé de l’aventure et du secret.

    On pouvait donc aisément comprendre que Meare ne prête qu’une oreille distraite à sa dame de compagnie. Depuis plusieurs jours, son cœur ne battait plus que pour le mystérieux Al’Faret.
    Quittant à regret ses rêveries, la jeune noble rejoignit la vieille domestique dans la pièce destinée à protéger sa garde robe. Une couturière était déjà là, on choisit les tissus, la forme, les plis et on prit les mesures.
    Meare suivait la progression d’un air absent, se contenant d’acquiescer quand on lui désignait telle ou telle parure de bijoux ou coiffures qui s’accorderaient parfaitement avec sa future tenue.
    Elle devait être parfaite, comme toujours, mais ses proches connaissaient pleinement ses exigences pour qu’elle se permette de n’y accorder qu’une attention relative.
    Parfaite pour les Nobles qu’elle rencontrerait, parfaite pour ne pas paraître fade aux côtés de la beauté surprenante de Keesa et, pourquoi pas, parfaite aux yeux du Dissident qui l’aborderait pour lui révéler, enfin, son futur nom …



    Meare Askarii Futur
  • Pistes de Développement pour votre personnage
    Meare est encore très jeune et ne sait pas réellement où elle va ni même où elle veut aller. Elle est encore facilement manipulable par quelqu’un qui saurait faire attention à elle et lui faire sentir qu’elle a une quelconque importance.
    Elle hésite entre deux conduites, deux buts. Quelque chose en elle la pousse à l’exaltation et elle désire plus que tout être enfin reconnue à sa juste valeur, prouver qu’elle a la Volonté d’exister et qu’elle est capable, seule, de tracer son chemin. Elle compte trouver cette consécration dans la Dissidence.
    Mais elle est sans cesse déchirer par un autre désir, celui d’évoluer dans la Noblesse, de fonder une famille, de vivre simplement. Elle n’est pas sûre d’avoir l’ambition nécessaire pour s’impliquer réellement dans la lutte.



Dernière édition par Meare Askarii le Sam 29 Jan - 12:30, édité 4 fois
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MessageSujet: Re: Meare Askarii   Meare Askarii EmptyVen 28 Jan - 21:53

Vivement l'histoire cheers
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MessageSujet: Re: Meare Askarii   Meare Askarii EmptySam 29 Jan - 12:30

It's done ^^
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MessageSujet: Re: Meare Askarii   Meare Askarii EmptySam 29 Jan - 12:52

On s'occupe de toi bientôt, cousine Razz
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MessageSujet: Re: Meare Askarii   Meare Askarii EmptySam 29 Jan - 17:13

Et bien, c'est parfait pour moi !
Tu as été très fidèle à ce qu'on a déjà dit des Jagharii, et j'aime beaucoup la subtilité avec laquelle tu as intégré ça, et ce que tu as apporté à cette famille avec celle de ton père.

Enfin voilà, c'est un personnage sans prétention, mais très agréable à lire, et que j'ai très hâte de croiser en jeu I love you

Oh et si, comme tu me l'as dis par MP, tu as envie d'ajouter des anecdotes sur Elenor pour qu'elles soient plus proches, n'hésite pas à le faire, tu connais bien le personnage je sais que tu lui seras fidèle et que je peux te faire confiance là-dessus Very Happy

Tu es donc validée, poulette, à moins que quelqu'un d'autre n'ait quelque chose à redire (viendez-y xD) je te mets ton rang et ton groupe tout de suite ^^

Etant-donné qu'elle n'attend plus que son nom (et que par conséquent, j'imagine qu'elle a déjà plus ou moins été recrutée par son amie), et que vu où elle en est vis-à-vis de la Dissidence, cela se fera sans doute assez rapidement, je te mets Dissidente dès maintenant ^^ Ca nous fera une manipulation de moins à faire plus tard Smile

Pour le reste, tu connais la suite, possessions, parchemin, flood toussah Smile
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MessageSujet: Re: Meare Askarii   Meare Askarii EmptySam 29 Jan - 18:23

J'allais justement dire la même chose que Mithra au sujet de la fiche et du personnage ! Ca donne des envies mais il faut savoir se retenir ^^
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MessageSujet: Re: Meare Askarii   Meare Askarii EmptySam 29 Jan - 20:52

J'ai pas compris ta phrase Lysandre o_o Des envies de quoi ? ^^

Merci Gorillonne =) Pour Elenor, je verrai peut-être plus tard *-* J'avoue avoir fini l'histoire d'un bloc sans trouvé nécessaire de la placer mais ça peut être intéressant !

Et pour la Dissidence, il manque bien juste la dernière étape du recrutement !
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