Les Tables d'Olaria
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 Léogan Alagareth

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Léogan Alagareth
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Léogan Alagareth


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Age : 38
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Âge du Personnage: 38 ans
Profession: Forgeron
Positionnement : Partisan
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MessageSujet: Léogan Alagareth   Léogan Alagareth EmptyJeu 11 Mar - 18:16

Léogan Alagareth Vous
Derrière l'Ecran, le Joueur.

    • Pseudo Ben… on va dire Barthèlme
    • Âge 24
    • Localisation Nord

    • Autre personnage Non

    • Temps consacré au net (et au forum) dans une journée ca dépend, mais en général au moins une bonne heure.
    • Comment avez-vous connu Les Tables d'Olaria ? Par le forum partenaire « La Cour des Miracles »
    • Quelque chose à ajouter ? Ca fait plaisir de voir un contexte original aussi détaillé !


Léogan Alagareth Autre
Devant Vous, le Personnage.

    Léogan Alagareth Identite

  • Prénom Léogan
  • Nom Alagareth
  • Âge 38 ans
  • Sexe Masculin
  • Famille Alagareth
  • Profession ou métier Forgeron

  • Positionnement : Partisan

    Léogan Alagareth Physique
  • Taille 1m91
  • Poids 90kg

  • Description physique détaillée
    Lorsqu’on croise Léogan pour la première fois, c’est avant tout son apparence haute et massive que l’on remarque. De par leur métier, les Alagareth sont rarement de petits gabarits, et il ne fait pas exception à la règle. A n’en pas douter, ses puissants bras musculeux et sa large poitrine ont été taillés pour et par la forge. Moins sollicité par son activité, le bas du corps n’est pas aussi développé que le haut, ce qui donne une légère impression de déséquilibre à sa silhouette. Au global, on peut dire que Léogan à une carrure bien plus imposante que la moyenne.
    Quant au visage, mieux vaut s’approcher pour le détailler car de loin, on ne distinguera guère plus qu’une longue crinière brune aux légers reflets roux sombre ; laissée libre sauf lorsqu’il travaille, et complétée par une barbe fournie qui masque en partie sa puissante mâchoire et des lèvres assez charnues. Complétons ce portrait par un large front, un nez assez fort, des yeux d’un bleu plutôt sombre, assez enfoncés dans leurs orbites, surmontés de sourcils fournis, une peau plus claire que ce qu’on attendrait d’un homme passant ses journées à la forge, et une dentition blanche qui apparaît aussi bien quand Léogan sourit que lorsque son visage est déformé par un rictus de rage ; et vous conviendrez que ce visage s’accorde assez bien avec son apparence générale : celle d’un homme qu’on a pas envie de mettre en colère, et qui semble même un peu menaçant. Sa voix basse, puissante et qui porte loin renforce encore cette impression.
    Le plus souvent, c’est bien entendu vêtu d’un gilet et de lourds gants de cuir et d’un pantalon de toile, complétés par un tablier de forgeron, que vous rencontrerait Léogan. En dehors de la forge, tablier et gilet sont remplacés par des tuniques assez simples, le plus souvent de couleur brune, et parfois rembourrées de fourrure : étant habitué aux grandes chaleurs, il supporte en revanche assez mal le froid. Et avec cela, bien entendu, la ceinture à lourde boucle ouvragée, cadeau que son père lui fit après leur réconciliation.


  • Particularité physique notable
    Pas vraiment, mis à part le fait qu’il soit plus grand et plus puissamment bâti qu’un Olaril moyen.

    Léogan Alagareth Psychologie
  • Description psychologique détaillée
    Le principal trait de caractère de Léogan, celui qui lui a valu une certaine renommée, mais pas forcément de celles qu’on envie, c’est son caractère emporté et irritable. Il se vexe facilement et répond aux provocations, volontaires ou non, très rapidement et sans retenue. Cela passe par les cris, les moqueries, les insultes et parfois, malheureusement pour les autres, par la violence lorsque l’alcool entre dans la danse.
    Pour autant, il n’est pas un mauvais bougre. Franc, direct, chaleureux et bon-vivant, il peut s’avérer un très bon compagnon de festivité tant qu’on sait éviter les sujets qui fâchent. C’est aussi un homme de parole sur qui on peut compter, ainsi que quelqu’un de plutôt simple qui ne cherche pas le pouvoir ou la renommée. Bref, il peut s’avérer un joyeux drille plutôt sympathique ou un vrai fléau suivant la situation. Mais si on peut presque dire que ses colères n’ont pas à rougir devant celle de Barkane lui-même, celles-ci sont en revanche impulsives et Léogan est assez peu rancunier. Si vous avez eu la malchance d’en venir aux mots fleuris, voire aux mains, avec lui, il y a pourtant de bonnes chances pour que tout sera oublié le lendemain, sauf pour les offenses les plus graves à son sens. De plus, il est à noter que de ce point de vue là il s’est beaucoup assagi après son mariage avec Amaline, pas au point de le rendre doux comme un agneau, mais suffisamment pour éviter tout nouvel incident violent. Certains s’étonnent encore de ce soudain apaisement et se demandent comment sa femme a bien pu s’y prendre. La raison est toute simple : c’est un amoureux transi, et Amaline a pris une importance capitale dans sa vie.
    Sur le plan du travail, Léogan fait preuve d’un grand sérieux dans son métier de forgeron. Dès sa première journée d’apprentissage, il fut fasciné par le processus de transformation du métal, créer un objet concret utile à partir d’une masse informe de métal étant une source de sérénité quasi-mystique pour lui. En parlant de mystique, il n’est ni plus ni moins religieux qu’un autre, même s’il aurait tendance à préférer les fêtes associées à certains cultes plutôt que le culte lui-même. Au sein du panthéon, sa préférence va évidemment à Barkane en qui il se retrouve parfaitement.
    Sur le plan intellectuel, il ne fait pas montre d’un esprit particulièrement vif. Non pas qu’il soit stupide, mais il a le gout des choses simples, se complait davantage dans les activités physiques et manuelles plutôt qu’intellectuelles, et à une certaine tendance à faire primer les sentiments sur la raison.
    Enfin, il faut malheureusement avouer qu’il a été très fortement affecté par la perte d’une partie de sa famille, dont sa femme, lors des feux de la Gerax, ainsi que celle, dans une moindre mesure, de sa forge. Pendant un temps, il s’est muré dans un silence qui ne se dissipe que peu à peu, et il est fort à craindre qu’avec la disparition d’Amaline, son tempérament colérique ne refasse surface. Voire même empire, devenant franchement désagréable.

  • Particularité psychologique notable
    Un caractère ombrageux et qui s’assombrit davantage encore avec l’alcool.

  • Connaissances, Savoirs, Capacités
    Il maitrise l’art de la forge, et peut donc fabriquer ou réparer tout outil ou objet principalement constitué de métal commun. Il a encore quelques progrès à faire pour les métaux plus rares et l’ornementation. De manière générale, il dispose des connaissances liés à la forge, comme identifier les différents métaux bruts, évaluer la qualité d’un minerai, ou maintenir un feu à température voulue.

    Léogan Alagareth Viesociale
  • Position face aux événements politiques
    Léogan est un partisan modéré de Lysandre. Non pas qu’il soit franchement intéressé par la politique de prime abord, mais quitte à avoir un chef, autant que celui-ci ait du caractère, et la jeune femme semble en avoir à revendre. Bon, c’est vrai qu’elle a commis des erreurs, mais il faut bien apprendre, on ne peut pas faire tout bien tout de suite. Et puis, contrairement à Laclaos Edorta, aucun Hirune ne lui a interdit l’alcool…

  • Pourquoi êtes-vous parti vers la Gérax avec le Convoi ?
    Pour suivre le mouvement. Il ne reste plus rien ici, et on ne pourra pas reconstruire alors à quoi bon rester ? Et peut-être aussi pour partir loin de cet endroit qui a vu mourir sa femme, son fils et ses parents…

  • Relations Sociales particulières
    Des membres de sa famille proche, les deux seuls survivants sont ses deux enfants Sélénia et Niall. Il a passé très peu de temps avec eux depuis la Gérax, préférant les laisser aux bon soins des membres de sa guilde… par pur égoïsme : s’occuper de fait ressurgir tant de souvenirs…

  • Équipement et possessions
    Avant les Feux, Léogan disposait plus ou moins de la forge de sa famille et de son contenu. Elle appartenait encore officiellement à son père, mais celui-ci prenait de l’âge et ne s’occupait que de quelques commandes spécifiques qui l’intéressaient, et il envisageait de passer la main sous peu.
    Depuis la catastrophe, seuls quelques outils et une enclume ont pu être sauvés des décombres, et sont actuellement stockés sur un des chariots : bien que lourds, ils pourraient s’avérer précieux car difficilement remplaçables. Il garde par contre sur lui, malgré son poids, son Premier Marteau, celui qu’il dut fabriquer pour son passage à l’âge adulte.
    A part cela, il possède quelques vêtements dont la ceinture dont son père lui fit cadeau. A son grand regret, il n'a aucun objet de sa femme. Il l'avait elle, pourquoi aurait-il eu besoin d'une babiole? Bien entendu, aujourd'hui, il voit cela différemment...

  • Animal de Compagnie
    Aucun

    Léogan Alagareth Futur
  • Pistes de Développement pour votre personnage
    Léogan n’a pour l’instant guère de grandes ambitions vis-à-vis de la communauté. La piste de développement immédiate sera de déterminer s’il surmontera la perte des piliers sur lesquels était bâti son existence, où s’il cèdera à nouveau à ses pulsions colériques, voire si celles-ci vont empirer.

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Léogan Alagareth
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MessageSujet: Re: Léogan Alagareth   Léogan Alagareth EmptyJeu 11 Mar - 18:19

Léogan Alagareth Passe
Il y a trente neuf années de cela, par un après-midi orageux qui s’avérait peut-être un peu prophétique. Léogan n’était pas né depuis quelques secondes, que déjà Eliana et Waleran Alagareth, propriétaire une des plus grandes forges du village et de l’échoppe attenante, devinaient que leur premier né ne serait pas du genre discret et réservé. Les cris et l’énergie du bambin furent accueillis avec bonheur, car rien de mieux ne pouvait arriver qu’un enfant solide, en pleine forme et éclatant de vitalité, signes d’une santé de fer. Quoi que, bonheur, avec le recul…

Car le gamin ne changea pas beaucoup avec le temps : toujours plein d’énergie, et prompt à faire la démonstration de son mécontentement aussi bien avec Théothème, Eliora et Fenric, venus rapidement agrandir la famille à deux ans d’intervalle, qu’avec les autres enfants de son âge. Ainsi donc, le jeune garçon fut ce qu’on pourrait qualifier un enfant turbulent. Oh, bien sûr, les chamailleries entre copains, qui se terminent parfois en bagarre, ce n’est pas rare à cet âge là. Mais dans le cas Léogan, cela lui arrivait sans doute plus souvent qu’à son tour, et c’était d’autant plus facile pour lui qu’il tenait de son père et de sa famille, c'est-à-dire qu’il était déjà plus grand et plus fort que ses camarades. N’allez pas croire pour autant qu’il s’agissait de méchanceté : jamais il ne s’en prenait à un autre pour le ridiculiser ou pour lui voler un jouet, et il pouvait la plupart du temps se montrer un bon camarade. Par contre, malheur à celui qui se moquait de lui. Ni son père, un homme plutôt taciturne, ni sa mère, une femme pourtant habituée à jongler avec les caractères en tant que commerçante, ne parvinrent à dompter le tempérament ombrageux de leur ainé. Peut-être espéraient-ils aussi que ça passerait avec le temps.


Ce fut donc avec une petite appréhension que, lorsqu’il entra dans sa dixième année, Waleran prit en charge l’apprentissage de son fils : un enfant dissipé et qui ne semblait pas supporter la critique saurait-il faire face à la dure formation de forgeron, qui demandait concentration et humilité ? Il fallait des mois pour maitriser la plus simple des techniques, parfois des années avant de fabriquer pour la première fois un outil correct… Mais les craintes du père furent sans objet, car Léogan fut proprement fasciné par ce nouvel univers qui s’ouvrait devant lui, au point qu’à la forge il était l’exemple même de l’apprenti calme et sérieux. Sans qu’il puisse vraiment expliquer pourquoi, pas même à lui-même, la transformation d’une masse de métal inerte, inutilisable, en quelque chose d’utile et qui traverserait le temps avait quelque chose d’apaisant, qui lui faisait oublier toute déconvenue et le poussait à agir de son mieux. Les parents ne purent que se réjouir en constatant que la survie de la forge était assurée, et eurent du coup peut-être tendance à ne pas se montrer trop ferme et à fermer les yeux sur le reste. Car en effet, si Léogan semblait changer de caractère lorsqu’il travaillait, en dehors il restait plutôt égal à lui-même. Bien qu’en fait, on puisse percevoir une légère amélioration à ce niveau, même s’il fallait sans doute mettre ça sur le compte du manque de temps pour aller chercher querelle à quelqu’un ou de la fatigue après une journée de labeur plutôt que sur une quelconque amélioration du caractère. Petit à petit, on crut donc que le jeune homme s’était assagi.

Malheureusement, ce n’était pas le cas, le feu avait couvé mais ne s’était pas éteint. Et un jour, il se raviva avec encore plus de force. L’hiver approchait, c’était la dernière journée de la fête de Filhakan, et Léogan était désormais assez âgé pour profiter de tous les « divertissements » proposés. Il y eut les femmes, bien sur. L’Alagareth n’était pas vilain, et savait quand même se montrer plutôt sympathique la plupart du temps, aussi trouva-t-il une jeune demoiselle disposée à partager une partie de la nuit avec lui. Malheureusement, il se souvient à peine du visage de la belle, puisque, durant cette fête, il y eut aussi le vin. N’allez pas croire que Léogan ne tient pas l’alcool. Au contraire, au vu de sa carrure, il peut en ingurgiter plus que la moyenne. Et c’est d’ailleurs bien dommage qu’il ne roule pas sous la table, car dans ces moments-là, il devient encore plus irritable qu’à l’accoutumée. De plus, il ne sait pas s’arrêter et, après cela, il a tendance à oublier ce qu’il a fait la veille. Bref, cette fête de Filhakan, qui par ailleurs fut déclarée comme une des plus réussies depuis des années, se termina donc de manière pas très glorieuse, dans les coups et les blessures. Pourtant, cette fois-ci le jeune homme ne fut pas blâmé, car plusieurs Olarils avaient pris part à l’altercation finale, et on décida de passer l’éponge pour tout le monde : les bleus et contusions suffiraient pour cette fois.

Malheureusement, cet incident ne fut pas le seul. A peine quelques semaines plus tard, Léogan fut impliqué dans une bagarre, qu’il aurait délibérément provoquée selon les quelques témoins, avec un jeune Pélégon presque aussi imposant et bravache que lui. Eliana et Waleran tentèrent bien de sévir, mais sans grand succès. Leur principale menace, le fait d’arrêter son apprentissage pour transmettre la forge à un autre de leurs enfants, n’avait en réalité pas beaucoup de poids : Théothème aurait refusé tout net, ayant trouvé sa voie dans la prospection et l’exploitation du minerai de fer en collaboration avec les Télaran, Eliora et Fenric n’avaient tout simplement pas la puissance physique nécessaire au métier, et le couple ne parvenait plus à avoir d’enfant depuis ce dernier. Bien entendu, même creuse, cette menace en fit prendre un coup à la relation entre les parents et le fils, qui ne voyait pas le rapport entre son travail, par ailleurs tout à fait convenable, et les écarts qu’il aurait pu commettre par ailleurs. Néanmoins, les deux familles impliquées résolurent le problème à l’amiable, et on se passa de l’intervention des érudits et du Chef. Ce qu’on ne put malheureusement pas éviter les quelques fois suivantes mais même les petites condamnations aux travaux communautaires n’y changeaient rien : le jeune homme se tenait coi quelques mois, avant de céder de nouveau à la violence, la plupart du temps après quelques verres lors une fête quelconque, et pour une offense ou simple remarque qui n’aurait guère mérité qu’on y attache d’importance. Et pourtant, Laclaos ne pouvait se résoudre à condamner Léogan à une peine plus lourde : ce n’était pas vraiment un criminel, il n’était pas encore adulte et il semblait sincèrement regretter les échauffourées, du moins quand il s’en souvenait… néanmoins vint un moment où l’Alagareth reçut une sévère mise en garde : toute nouvelle altercation dans laquelle il serait impliqué aurait des conséquences bien plus lourdes.

L’épée de Damoclès suspendue au dessus de la tête du jeune homme sembla porter ses fruits, ce dernier ne faisant plus parler de lui pendant plus de deux années. Il faut dire aussi qu’il était à présent en fin de croissance, et qu’avec son physique de lutteur et ses sautes d’humeur, les gens se montraient en général assez malins pour éviter toute querelle avec lui. Jusqu’à ce qu’un idiot ne donne à Léogan, alors âgé de dix-neuf ans, une bonne raison (selon lui) pour verser la goutte d’eau qui fit déborder le vase. Car l’empoignade qui en suivit avait failli dégénérer et avait déjà couté plus cher que les quelques bleus « habituels » : Léogan n’avait pas grand-chose, mais l’autre aurait surement besoin de rester alité quelques jours. Plutôt qu’une condamnation longue aux travaux forcés, qui n’aurait pas résolu le problème de fond, Laclaos et les érudits penchèrent pour une solution plus efficace : à son plus grand déplaisir, Léogan se vit interdire l’alcool. Pour qu’il retienne bien la leçon, ils décidèrent aussi que son épreuve de passage à l’âge adulte, qui aurait pu se dérouler dès l’année suivante, serait retardée jusqu’à ce qu’on juge qu’il soit capable de se contrôler… et on lui fit comprendre que quoi qu’il arrive, ce ne serait pas pour le lendemain. Le jeune homme en conçut quelque ressentiment pour le Chef, dont il voyait la décision comme une insulte personnelle, c’est peu de le dire. D’ailleurs, quand Laclaos annonça le verdict, il lui aurait bien collé son poing dans la figure : certes, il était un peu excessif, mais, ce n’était pas lui qui lançait la première provocation ! Enfin, pas toujours ! Toutefois, il n’était pas idiot au point de s’en prendre au Chef du village, aussi tentant que ce fut.

Léogan fut donc contraint de se plier de mauvaise grâce à la décision et, bien que le jeune homme refusait de se l’avouer, la mesure sembla salutaire, puisqu’il n’y eut plus d’incident à déplorer, si ce n’est qu’il faisait preuve désormais d’un caractère renfrogné, ce qui en fit à cette époque quelqu’un d’assez replié sur soi, surtout si l’on ajoutait qu’il était déjà brouillé avec ses parents. Pour autant, il ne dut pas attendre moins de quatre années avant qu’on ne le laisse enfin accomplir son initiation, très classique pour un forgeron puisqu’il s’agissait pour lui de fabriquer son Premier Marteau, symbole de la profession et premier outil qui lui appartiendrait en propre, qu’il garda d’ailleurs toute sa vie après avoir réussi l’épreuve. Lors de la fête qui en découla, on l’autorisa à titre exceptionnel à boire un peu de vin et cette fois, il n’y eut pas de dérapage. Par la suite, Léogan travailla donc aux côtés de son père et était destiné à reprendre la forge quand celui-ci, qui avait encore de belles années devant lui, déciderait de rendre le tablier définitivement. Pourtant, leur relation resta distante et peu chaleureuse, la brouille avait laissé ses marques.

Officiellement jeune adulte dès lors, Léogan dut néanmoins payer le prix de ses excès passés. Les années passèrent et à vingt sept ans, il n’était toujours pas marié. Oh, il avait bien connu quelques petites aventures, mais, sur le long terme, les femmes étaient quelque peu rebutées par le tempérament maussade qui était sien depuis la décision du chef dont il était toujours profondément vexé, même après toutes ces années ; et leurs parents bien plus encore à l’idée d’unir leur fille à quelqu’un qui trainait ce passé d’homme violent. Oui, violent, car si les faits qu’on lui reprochait étaient désormais anciens et somme toute pas si graves que cela, ce genre de débordement restaient suffisamment rare dans la société Olarile pour que l’Alagareth écope de ce genre de réputation. Puis arriva ce temps où le destin vint s’en mêler, d’une façon pour le moins inattendue…


Lis Diantha avait depuis peu pris la succession de son père en tant que prêtresse de Barkane, mais on ne pouvait guère dire que cela avait changé ses habitudes… Elle n’avait guère entendu parler des… exploits de Léogan que par ouï-dire, elle qui n’était arrivé en Arestim qu’après le dernier épisode de ceux-ci, mais elle finit par rattraper cette lacune. Quand elle le prit, aussi facilement qu’un autre, dans ses rets puis dans sa couche, elle jugea qu’en effet, le forgeron avec un certain potentiel pour provoquer quelques… animations. Quel dommage que l’ordre de Laclaos à son sujet à propos de l’alcool fasse office de loi…

Quelques soirées plus tard, on fêtait le passage à l’âge adulte d’une jeune Garthésia. Quand Léogan se vit offrir par la prêtresse ses décoctions d’Ivraie Enivrante, il trouva l’idée merveilleuse. C’était là non seulement une bonne façon de contourner la décision de Laclaos sans vraiment lui désobéir, mais aussi un moyen de prouver à tous qu’il pouvait très bien se tenir malgré l’ivresse. Ce en quoi, manifestement, il se trompait ; puisque quelques heures plus tard il échangeait des mots fleuris avec un Télaran encore plus ivre que lui. Les quelques témoins de l’affaire hésitaient à s’interposer, peu désireux de prendre un coup qui risquait de partir à tout moment, quand sous leurs yeux médusés, la jeune Amaline Garthésia, celle-là même en l’honneur de qui cette fête avait lieu, vint se planter du haut de sa petite taille devant les deux hommes en pleine dispute. Elle les toisa du regard et leur jeta sans même élever la voix qu’elle ne laisserait pas deux ivrognes gâcher SA fête, et que s’ils ne pouvaient pas se tenir ils feraient tout aussi bien d’aller régler leur problème de l’autre côté du village.

On s’était attendu de la part des deux belligérants en puissance, ou au moins d’un Léogan au caractère mauvais, qu’ils se moquent de cette intervention et envoie la demoiselle voir ailleurs s’ils y étaient, ou qu’ils l’ignorent royalement. Mais non. Les deux hommes parurent presque rapetisser sous le regard furieux de la Garthésia. Le Télaran s’empourpra et débarrassa le plancher, le forgeron resta coi un instant puis, subitement dégrisé, marmonna quelques excuses qui lui arrachèrent la gorge mais, étrangement, il était incapable de faire autrement. Peut-être parce qu’il se rendait compte qu’il venait de manquer de montrer l’inverse de ce qu’il voulait prouver. Et peut-être aussi parce qu’il y avait quelque chose chez cette jeune femme qui…

Ce premier contact pour le moins surprenant se transforma rapidement en amour pour le jeune homme, un peu moins vite pour Amaline, dont on pouvait comprendre les réticences au vu de l’entrée en matière, mais le forgeron se montra têtu, patient, et même presque charmant –ce qui pouvait lui arriver lorsqu’il avait une motivation– et finalement il parvint à conquérir le cœur de sa belle. La jeune Garthésia, qui n’avait pas réellement de prétendant, parvint à convaincre ses parents du bien fondé de son choix, malgré leurs réticences, les mêmes que partageaient tout parent à l’idée d’avoir pour gendre un homme à la réputation de violence. Le mariage fut donc prononcé et tout le monde, ou presque, fut donc pris au dépourvu quand on constata les changements qui s’opéraient rapidement chez Léogan : il se montrait beaucoup moins maussade, redevenant peu à peu le joyeux drille qu’il avait pu être, alors que dans le même temps son côté irritable s’atténuait visiblement. Au point qu’on se demanda comment Amaline, car c’était évidemment elle qui avait provoqué ceci, s’y était prise. D’aucuns prétendirent qu’elle connaissait un secret honteux au sujet de son mari et que celui-ci lui obéissait pour qu’elle n’en dise rien, d’autres affirmèrent qu’elle avait acquis des potions aux vertus apaisantes qu’elle ajoutait aux repas. Ceux qui avaient assisté à leur première rencontre pouvaient comprendre la vérité, bien plus simple : l’Alagareth avait été comme envouté par son épouse, un vrai amoureux transi.

Les changements dans le caractère de Léogan furent donc fort bénéfiques, et on ne déplora plus un seul incident l’impliquant, même après que Laclaos eut finalement levé son interdiction. Le froid qui régnait encore entre le forgeron et ses parents s’estompa puis disparut complètement, réconcialition symbolisée par la ceinture ouvragée que Waleran offrit à son fils en cette occasion. Douze années plus tard, alors âgé de trente neuf ans Léogan dirigeait plus ou moins la forge, Waleran se contentant désormais uniquement sur certaines commandes plus artistiques, ainsi que sur l’apprentissage de son petit-fils Phernion, premier des trois enfants du couple si improbable précédent Sélénia et Niall , âgés de sept et quatre ans. Le couple était toujours aussi épris l’un de l’autre. Dans le village, la plupart des gens semblaient avoir oublié les « erreurs de jeunesse » de l’Alagareth, et voyaient en lui un bon vivant, franc et honnête. S’il lui arrivait encore de se vexer pour certaines choses qui n’en valaient pas la peine, il se contentait désormais de répliquer par des remarques acerbes ou d’ignorer royalement le responsable de l’offense. Bref tout semblait aller pour le mieux. On pouvait dire que pour une fois, indirectement et à son corps défendant, Lis Diantha était responsable d’un peu de stabilité…


…jusqu’aux Feux de la Gerax cette catastrophe qui fut un coup terrible pour le peuple olaril, et Léogan ne fit pas exception à la règle. Il travaillait à la forge avec son père et son ainé. Les bruits du marteau et des fourneaux leur avaient masqué les premiers signes du désastre, aussi la surprise fut-elle presque totale quand l’étage s’effondra sur eux. Léogan n’a guère de souvenirs sur ce qui suivit, non pas parce qu’il avait perdu la mémoire, mais tout simplement parce qu’il n’y avait pas grand-chose à se rappeler. Il s’était retrouvé enseveli, dans l’obscurité, avec assez de place pour s’allonger ou s’asseoir. Apparemment, les poutres du plafond lui avait fait une sorte d’abri, l’empêchant d’être broyé par les décombres. Il était restait là une journée et demi, bien que cela parut plutôt un siècle, avant d’être secouru par une poignée d’olarils qui n’espéraient plus trouver que des cadavres. Ce en quoi ils n’avaient pas tout à fait tort, puisqu’ils durent lui apprendre que les deux autres forgerons n’avaient pas survécu. Mettant provisoirement la douleur de coté, il s’était mis à la recherche du reste de sa famille, et appris quelques heures plus tard qu’après avoir mis ses enfants à l’abri, sa femme et sa mère avaient trouvé la mort en essayant de porter secours à d’autres olarils.

Dire que ces nouvelles peinèrent Léogan serait un euphémisme, elles l’anéantirent complètement. Hormis ses deux derniers enfants, il venait de perdre à peu près tout ce qui apportait de la stabilité : la plupart des membres de sa famille : sa femme, ses parents, son fils ; et moins important certes, mais pas négligeable pour autant, sa forge. On aurait pu s’attendre à de la colère, de la rage librement exprimée. Mais au contraire, il se mura dans le silence et l’apathie. Si on lui demandait, il apportait son aide pour fouiller les ruines ou aider au campement, mais, une fois sa tâche finie, il retournait se morfondre en silence dans son coin. Les membres de la guilde Alagareth qui avaient recueilli ses enfants survivants décidèrent même de continuer à s’occuper d’eux de manière provisoire, tant leur père semblait incapable de prendre soin d’eux dans son état. Il va sans dire que les enfants durent le ressentir comme un abandon.

Quand la plupart des olarils décidèrent de quitter le village pour s’enfoncer dans la Gérax, le forgeron suivit le mouvement. Il ne souhaitait pas rester en ces lieux qui ne représentaient désormais que douleur et bonheur perdu. Alors que le convoi s’éloigne d’Arestim, Léogan sortit peu à peu de son mutisme, mais on pouvait toujours ressentir une grande tension en lui. Certains se rappelaient encore de son tempérament irritable du passé et craignaient qu’il ne refasse surface, voire pire encore.


Dernière édition par Léogan Alagareth le Sam 13 Mar - 14:37, édité 1 fois
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MessageSujet: Re: Léogan Alagareth   Léogan Alagareth EmptyJeu 11 Mar - 20:49

Léogan ! Barthèlme dois-je dire !

J'aime beaucoup ton personnage =)
Il est très "Olaril" (ça tombe bien, tu me diras). De ce fait, je n'ai aucune raison de ne pas te valider tout de suite si ce n'est... que tu indiques "Taléran" au lieu de Télaran Wink *chipote*
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MessageSujet: Re: Léogan Alagareth   Léogan Alagareth EmptySam 13 Mar - 14:38

Oups, décidément, en ce moment, j'arrête pas d'inverser des lettres!

Voilà, c'est corrigé.
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MessageSujet: Re: Léogan Alagareth   Léogan Alagareth EmptySam 13 Mar - 16:36

Bon, du coup je me dois de te valider !!
Aller, bienvenue parmi les Olarils =)
Tu peux générer ta mini-fiche -carnet- dans ton profil, faire ton Inventaire et débuter ton RP dans la partie "Gérax".
Comme le scénario de l'Avalanche s'achève dès demain, je te conseille de débuter par le récit de cette aventure passée, en commençant au moment où les Olarils recommencent à marcher après l'Avalanche ^^

Bon jeu parmi nous !
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