Les Tables d'Olaria
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 Le Récit du Conteur

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Le Conteur
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MessageSujet: Le Récit du Conteur   Le Récit du Conteur EmptyDim 15 Fév - 16:34

Le Récit du Conteur Recit
Le Conteur vous expose ici les événements que vous avez, peut être, manqués.

Prologue
La Nomination de Lysandre

On dit que personne n'aurait songé que Lacloas Edorta, ce Chef tant aimé des Olarils, puisse désigner Lysandre Hirune, si jeune et si orgueilleuse représentante de la famille rivale, pour devenir à sa mort, le nouveau Chef d'Arestim Dominae.

On dit que le deuil et la surprise entourèrent immédiatement l'accès au trône de la Chasseresse, et que, déjà, de nombreux murmures se firent entendre. On parle de complots, d'assassinat et de secrets...

On dit qu'en à peine six mois de règne, Lysandre eut plus de ragots colportés que Laaryn'Far lui même, ce Chef mythomane du passé.

On dit aussi que lors d'un entrainement, elle corrigea une de ses Cousines qui avait manqué de respect à un vieil Orfèvre...

Livre 1
La Fête d'Hégoa

On dit que la Fête d'Hégoa était attendue de tous les Olarils, car ce serait le première grande cérémonie à laquelle assisterait l'Hirune, et qu'elle serait jugée en ce soir de félicité.

On dit que la soirée fut réussie, bien que le Chef des Olarils se montre plutôt nerveux, mais qu'elle fut retenue dans un geste déplacé par un Garthésia qui maniait avec brio le verbe.

On raconte qu'on les a vu ensuite quitter la Fête, et qu'ils se seraient retrouvés sous un arbre en pleine averse... Et on chuchote aussi que le Commerçant aurait séduit la jeune femme... Peu savent qu'un Hirune manqua, ce soir-là, de tuer l'un des siens...

Mais on dit aussi que l'ivresse était tant présente dans les esprits, que, le lendemain, ces incidents étaient oubliés.

Livre 2
Les Jeux de Bakarne

On dit que les Jeux de Bakarne n'ont jamais été organisé en hiver... Mais que, par vanité ou volonté de prouver son autorité, Lysandre Hirune décala cette cérémonie sportive à la fin de l'automne.

On dit que le temps était si froid qu'il fallait être bien courageux pour prétendre s'y rendre, mais que les Olarils étaient nombreux, ce matin-là.

On dit qu'on se souviendra encore, durant plusieurs années, du discours que la jeune Chasseresse exposa à l'assemblée. On ne peut nier qu'elle parlait avec ferveur et force, mais on raconte que Lysandre voulut trop en faire, et qu'elle commit l'irréparable. On dit qu'elle a fait venir dans l'arène, une créature des bois, dont tous ignoraient la réelle existence : un Ilumber...

On dit que, pour espérer montrer qu'elle voulait la réconciliation entre les deux familles rivales, elle demanda à une Edorta et une Hirune de tenir les liens de la Bête. Ou alors, on dit qu'elle avait choisi Cyclae Edorta pour cette tâche dans un but précis...

On clame désormais que tout ceci était calculé : la prétendue faute de la Cousine Hirune, la liberté retrouvée de l'Ilumber, et la flèche que décocha Lysandre, venue tuer Cyclae Edorta.
Certains annoncent qu'il s'agit d'un accident, fâcheux... D'autres hurlent au meurtre délibéré...

Livre 3
Les Heures Sombres d'Arestim Dominae

On entend désormais la fureur de deux clans opposés, on parle d'Opposants, et de Partisans. On dit que le village n'a jamais été aussi chaotique, aussi sous tension...

On raconte que les Opposants auraient trouvé en Vesper Astar un leader, accompagné de la veuve de Laclaos, Mithra. On dit également que chacun des deux clans adverses auraient convenu d'un point de ralliement, afin de savoir qui est des leurs...
Mais on dit surtout que jusque dans les proches de Lysandre, les divisions s'invitent dans les discussions ou les réflexions. Des leçons de morales aux reproches, plusieurs Olarils ont même aperçu Jezabel Hirune, fille aînée des Chasseresses, comploter avec son propre cousin et la Prêtresse de Bakarne, plus connue pour ses vices nombreux que pour ses prières, pour déstabiliser le Chef.

Entracte
L'Arrestation de Vesper Astar

Quelques jours avant les Jeux de Bakarne, le village d'Arestim Dominae avait déjà été secoué par une tragédie dont peu peuvent attester qu'un tel événement s'était déjà déroulé de leur vivant. Un meurtre. Celui de Zéphir Garthésia, un Guérisseur à priori apprécié de tous, et à l'amour fou pour sa cousine, Kermaat.
On a alors clamé que des lettres étaient peintes sur le torse du défunt... TRAITRE ! Voici ce qu'on pu lire. Les Olarils n'ont dès lors plus ignoré les troubles qui naissaient dans la Cité. Qui était l'assassin ?

Si tous se posaient cette question, plusieurs ont cherché à découvrir la vérité, en vain. Jusqu'à ce qu'Amiguel Garthésia porte au Chef d'Arestim un morceau de parchemin sur lequel était inscrit ces quelques lignes :

Citation :
Comment définir cette contrée, comment déterminer ses frontières ? Pourquoi cerner, ou désigner un homme ? Tant de pays, tant de créatures, subissent le même sort.
Dans la boue des rizières et des cités, dans la torpeur des plaines, entre champs et collines, sous neige ou soleil, perdus dans les foules que l'on pourchasse et decime, expirant parmi les autres ou dans la solitude.
Depuis l'aube des temps, les violences ne cessent de se chevaucher, la terreur de régner, même officieusement, l'horreur de recouvrir l'horreur.
Hemmoragies d'hommes, de femmes, d'enfants.... Qu'importe. Partout l'humanité est en cause, et ce sombre cortège n'a pas de fin.
Partout l'humanité est en cause, et ce sombre cortège n'a pas de fin.
Dans chaque corps torturé tous les corps gémissent.
Tu ne gémis pas, toi ?

Ce soir, après les jeux.

L'enquête fut dès lors mise en place. A la tête de la garde, Eldar Edorta, fidèle à Lysandre envers et contre sa famille, sera alors conduit jusqu'à la piste du meurtrier : Vesper Astar. L'un des plus farouches opposants à Lysandre fut donc arrêté.
Et on dit que le Chef d'Arestim ne saura se montrer clément envers l'assassin d'un Olaril...


L'Enterrement de Cyclae Edorta

On clama dès lors dans les ruelles d'Arestim Dominae que l'Hirune avait abusé de son pouvoir et de la situation pour emprisonner un Olaril qui se montrait défavorable à sa politique. Là où les Partisans de Lysandre estimait qu'elle n'avait fait que son devoir de Chef en démasquant au plus vite le réel meurtrier de Zéphir Garthésia, les Opposants hurlaient au scandale, à l'abus de pouvoir.
Alors on ne put qu'attendre avec impatience la prise de parole de Lysandre à ce sujet, elle devait se justifier. Et il faut bien avouer qu'elle fit taire plusieurs rumeurs, au moins durant un temps, en déclarant que Vesper Astar avait lui-même avoué être le coupable.

Oh, bien sûr, on ne douta pas dès lors que bientôt, les plus farouches détracteurs de l'Hirune mettrons en avant une éventuelle torture qui amena à l'aveu, ou pire, des mensonges purs et simples de la part de la jeune Chasseresse... Cependant, ils n'ont pour l'instant pas le temps d'y songer, car Garret, ce garçon en charge de hurler les nouvelles, annonce déjà le début d'une bien triste cérémonie.
Dans la Nécropole, Mithra Edorta procède à l'Enterrement de Cyclae, sa belle-soeur défunte, qui rejoindra son malheureux époux au Pays des Dieux.

Dans de telles circonstances, nombreux sont les Olarils qui désertent la Place des Ires où se tient le Chef pour rendre un dernier hommage à la Dresseuse de Chevaux au caractère si entier. Tous ont des anecdotes ou des paroles pour l'accompagner dans son Dernier Voyage. Et pendant quelques heures encore, Opposants et Partisans semblent oublier leurs différents pour célébrer celle qui fut tuée aux Jeux de Bakarne.

Mais on murmure déjà que cette trève ne durera pas longtemps...

Livre 4
Les Feux de la Gérax

On tremble encore, en évoquant ces tristes événements. On ose à peine murmurer la terreur qu'on a ressenti, lorsque, en revenant de l'Enterrement de la Dresseuse de Chevaux, on a vu la Gérax, aux loin, expulser de ses Monts de sombres fumées grises. On a frémi, alors, en entendant partout les rumeurs qui déjà circulaient, venant d'une jeune Astar, Sinead, qui annonçait qu'elle avait vu dans les Astres, dans la Nature, le danger de terribles catastrophes se profiler. On n'a pas osé sourire, parce que, déjà ... Des secousses ont fait trembler le sol.

On chuchote que dès les premiers instants, les chiens ont hurlé à la mort, les chevaux se sont agités dans les étables, et les animaux domestiques se sont enfuis, à l'image de leur congénères sauvages. Que la terre a tremblé comme jamais, et qu'un bruit horrible a fait sursauter tous les Olarils. C'était la Caserne, puis la Cité Edorta, puis le Foyer des Chasseresses... puis, tous les bâtiments, un à un, tombèrent comme les feuilles se détachent avec aisance des arbres, l'automne venu.

On pleure encore lorsqu'on évoque l'indescriptible terreur, de devoir courir en tous sens pour ne pas se retrouver écrasé par sa propre maison, ou de sauter au loin, pour ne pas laisser une faille nous engloutir vivant. On se crispe en racontant combien il fut choquant de voir sa femme, son fils, son père appeler à l'aide, alors que les cendres et les jets de pierre de la Gérax les assaillaient. On implore les Dieux d'accompagner dans ce voyage, les centaines et les centaines d'Olarils qui ont péri dans ce chaos de sang et de débris. Jamais, de l'histoire d'Arestim Dominae, on n'avait connu un cauchemar pareil.

Chacun a ses morts à pleurer, désormais, maintenant qu'on s'est installé au loin, dans les Plaines, et que Nydearin Hirune, l'époux de Lysandre, a pris en main les opérations... Car sa femme est inconsciente. Pour sauver les Tables, aurait-elle donné sa vie ?
On dit déjà que non, autour du feu de camp. On dit qu'elle s'est éveillée. Mais on sait également que plusieurs Olarils ont profité de son coma pour sortir de l'ombre et pour se révéler enfin au grand jour. On dit que le Pontife veut le Pouvoir. Mais on dit aussi que les Dieux ont abandonné les Olarils. Que nous sommes désormais perdus, seuls et orphelins.

L'Enterrement du Peuple Olaril

On dit que lorsque nous avons tous enfin pu relever les yeux de nos plaies et de nos pleurs, une odeur indescriptible nous perça les narines. C'était le parfum des morts, ceux qui pourrissaient déjà dans les ruines et dans les crevasses laissées par les Ires de la Montagne. Alors de grandes fosses furent creusées ; communes, vite-fait, et on dit que ce jour là fut le plus triste de toute notre existence, car nous enterrions plus de la moitié de notre Peuple.
On pleure encore durant de longues journées après cet événement, et le Chef semble aspiré par d'autres préoccupations. On murmure déjà entre les tentes du Campement que le frère de Laclaos, Arngrim Edorta, veut quitter les Plaines, parce que sa femme aurait des visions la nuit, dans ses rêves, et qu'elle entend des voix. On dit aussi que la petite Sinead Astar qui avait annoncé sans être écoutée les Feux de la Gérax ne voit les Astres que vers les Monts, et même, des Chasseresses ont observé la transhumance du gibier vers les Hauteurs.

On tremble, on s'interroge, et on frémit déjà de devoir faire un choix. Partir ou rester. Jusqu'à ce qu'une voix s'élève, celle du Pontife, Prêtre des Prêtres, qui déclare que tout propos de Lysandre Hirune est Blasphème et que la seule voie valable est la sienne, celle des Dieux. On entend la rumeur, celle qui souffle autour du Feu de Camp, et qui raconte que des hordes de Loups approchent, parce qu'ils ont faim... Nous aussi, nous avons faim. Et nous avons peur, nous sommes sans espoir.

Alors, on a écouté Lysandre parler : elle s'est affichée avec Arngrim et même avec sa vieille ennemie, la Veuve Mithra. Le Chef a annoncé le départ de tous ceux qui voudraient franchir la Gérax. On dit que derrière, c'est le Pays des Dieux, puisqu'ils sont venus de par là-bas... De source sûre, jamais la semaine des préparatifs de ce grand voyage n'a semblé être aussi courte. On chuchotait qu'untel resterait avec les blessés, incapables de marcher dans le Passage qu'un Télaran avait vu de ses propres yeux. Celui emprunté par le gibier des Chasseresses. On fut surpris de constater que peu avaient pris la décision de siéger au Campement, peut-être parce qu'ils avaient peur du début du Printemps : les Beaux Jours n'étaient pas pour tout de suite, avant cela, ce serait les averses, les pluies continues, et ... les maladies, la fonte des neiges, les crues.

Alors, on a fait nos baluchons, et nous sommes partis dans la Gérax. Pour rejoindre la Terre des Dieux. S'ils le veulent.

Livre 5
L'Exode des Olarils

On dit que jamais de nos vies, et même des vies antérieures aux nôtres, on n'avait vu une pareille agitation. Parce qu'il a fallut rassembler ce qui nous restait, le peu de nos souvenirs et de nos babioles cassées dans la Catastrophe. Dire au revoir aux Malades, aux Blessés, aux Faibles... Avec l'espoir qu'un jour, on reviendrait les chercher. Car Lysandre Hirune avait été claire : nous partons en éclaireur, pour trouver, derrière la Gérax, l'endroit idéal pour bâtir notre nouvelle Arestim Dominae.
On s'est alors tourné vers elle. On l'a soudain appréciée, car elle nous donnait ce souffle dont nous manquions durant nos trois semaines d'errances dans ce Campement de fortune. Et nous l'avons suivi. Elle, et Arngrim Edorta. Même le Pontife était du voyage.
Alors notre Exode a débuté... Il faut dire que dans les premiers instants, deux ou trois semaines après notre départ, autant de jours que nous marchions, nous ne manquions de rien : les monts n'étaient pas encore escarpés, la neige fondait, les Chasseresses ramenaient de la viande pour chacun. On avait bien un peu de nostalgie, mais l'envie de toucher du doigt ce vieux rêve, celui de voir à quoi ressemblait le Pays des Dieux, était plus fort.

On a murmuré que des messes-basses se disaient entre certains vieux amis, des Opposants, par exemple. On a bien vu ces nouveaux Gardes Religieux, promus par Kal'Berrick, espionner de près Lysandre, mais on a préféré ne pas s'en mêler... Même si on savait tous que les vieilles ambitions de chacun, les vieilles haines et les rancœurs, n'avaient pas été mises de côté dans notre Marche. D'ailleurs, elle paraissait sans fin... Nous avancions dans la Gérax, suivant le sinueux ruisseau Sahale qui avait été dévié de son cours normal et qui nous guidait.

On s'était même pris à se dire que, finalement, cet Exil n'aurait pas été si pénible, même si on était fatigué, même si on avait mal aux jambes... On était trop occupé à panser nos plantes de pieds pour lever le nez vers les Sommets, éblouissants entre la neige et le soleil qui se faisait de plus en plus présent. Froid, mais présent. Comme ces ombres que nous n'avions pas vues. Ces Ombres recroquevillées mais agiles, qui nous suivaient et qui attendaient, certainement, le bon moment pour frapper. Après tout, nous étions sur leur territoire...

L'Avalanche

Après coup, on se dit que les Créatures de la Gérax avaient dû attendre que nous passions dans ce col un peu étroit. Nos chariots qui n'avançaient pas aussi vite que les éclaireurs nous retardaient, mais après tout, nous avions tout notre temps. Pourtant, on se souvient encore de notre peur, ce souvenir affreux de la terre qui tremble, lorsque les Olarils partis plus en avant revinrent à toute vitesse en hurlant de nous écarter du chemin tracé par la fonte des glaces.

On n'a donc pas attendu d'être sûr de ce dont il s'agissait, vue la panique des Eclaireurs, parce qu'ils annonçaient une Avalanche. De la neige, des pierres, de la poussières et de la terre. Tout roulait vers nous, et sans la vivacité et notre réactivité prompte, sans doute serions-nous tous restés ici, au beau milieu de la Gérax, morts sans jamais avoir vu le Pays des Dieux, laissant derrière nous nos Vieillards et nos Blessés. Mais non. On s'est caché, vite, on a trouvé des abris, des grottes, des crevasses : la Montagne en était pleine, et on s'y est réfugié pour voir débouler l'Avalanche.
Alors, après le vacarme, le silence. On a tremblé, on a ouvert les yeux, et on a vu l'Obscurité : Bloqués. On était bloqué par les rochers, la neige trop lourde. On était enfermés dans nos refuges. Les Dieux nous mettaient à l'épreuve, mais avaient pitié de nous. Il nous restait assez d'air pour survivre et appeler à l'aide, car certains étaient vivants, à la surface.
Pourtant, on a dû frissonner en découvrant qu'on n'était pas seul, dans nos abris : prisonniers à deux, trois ou quatre Olarils, le hasard se jouant de notre malheur en réunissant des couples improbables, ennemis. Car après tout, tout ce qui se déroulera dans les Grottes restera sous l'Avalanche.

On dit qu'aux premières réactions succéda un sursaut de terreur : ces crevasses, nos prisons, étaient les demeures d'animaux qui voyaient notre arrivée d'un très mauvais œil ...
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MessageSujet: Re: Le Récit du Conteur   Le Récit du Conteur EmptyJeu 15 Avr - 19:26

Livre 6
L'Aiguille Enneigée

Après l'Avalanche qui, n'a fait que douze disparus, le moral des Olarils est si bas qu'ils peinent à reprendre goût à leur marche. On dit que tous trainaient des pieds, que les plus motivés voyaient leur faim grandir sans qu'elle ne soit rassasiée, les vivres baissaient... Et en face, l'immense Aiguille Enneigée s'imposait.

On avoue que devoir, à nouveau, se séparer brisa bien des coeurs. Car seuls les Olarils en bonne santé étaient capables d'escalader le titanesque sommet, le plus haut de toute la Gérax. Celle qui bouchait la vue. Alors, les chariots, les chevaux, les plus faibles, restèrent au campement, attendant que les éclaireurs grimpent et voient, d'en haut, un passage qu'ils pourraient emprunter.

On dit que durant cette montée, les alpinistes ne surent rien de ce qui se trama entre Lysandre, Nydearin, Kamélie, Lis et Limna. Mais on murmure tout de même que l'abjecte Chasseresse blonde chercha à trancher la corde qui reliait le Chef, affaiblie par ses blessures qu'elle avait elle-même causées dans la caverne, sous l'Avalanche, à son mari. On ose à peine souffler que Kamélie voulut aider Lysandre, et que Lis lutta contre Nydearin. Mais tout fut tu, et vite oublié, face à ce qui les attendait en haut.

Le Pays des Dieux

On dit, que de tout ce qui brillait et étincelait, de tout ce qui éblouissait et émerveillait, la gigantesque cité d'Edor Adeï, qui se dessinait derrière la Gérax, qu'observaient les Olarils bouche-bée, était la plus belle des représentation. On hurla qu'on l'avait enfin fait : on avait passé la Montagne Infranchissable, et on pouvait accéder au Pays des Dieux. Quelle folie gagna les Olarils, quel égoïsme, de partir en courant désormais, descendre l'Aiguille et fouler les terres verdoyantes des Divinités ?

On pleure encore à l'idée de toucher l'herbe si verte, et on se souvient du respect immense, de l'admiration qu'on ressenti en voyant une troupe d'hommes de métal, lumineux et grands, les accueillir, sans un mot, pour les mener vers la Cité, et les y faire entrer. On fut surpris de constater que les Olarils furent livrés à eux-même, cependant, dans les Quartiers Bourgeois. Perdus, mais dans leurs yeux, face à eux, la plus merveilleuse ville qu'il était possible de voir.
Et autour d'eux, des Dieux... Des hommes, des femmes, plus nobles que le plus élégants des Olarils. Bientôt, ils apprendraient qui ils étaient vraiment... Car les Olarils avaient à jouer dans cette Cité, un rôle primordial.

Tout est allé si vite, qu'en quelques heures, les Olarils se retrouvent perdus dans l'immense Cité. Plusieurs partent de leur propre chemin, notamment dit-on ceux et celles qui ont quelque chose sur le coeur... sur la conscience... Alors, on raconte que nombreux furent ceux qui, à bout de souffle, à bout de force, rejoigne une Auberge, le Ceste Clouté, et s'y établissent sous le regard médusé du Gérant. Mais bientôt, ces Dieux, ces Ilédors que l'on découvre ne pas être divins, se révèlent méprisants et dégoûtés devant ce Peuple crasseux et fatigué.

L'Emprisonnement de Lysandre Hirune

On clame alors que l'un des Oracles Ilédor, Therdorus Uldarii, a vu en Mithra Edorta et surtout en son nom, le symbole de la Noblesse, et a souhaité la voir représenter les Olarils auprès du roi d'Isle : le Gardan Edorta. Pourtant, on affirme que Lysandre ne supporta pas cet affront, et sauta à la gorge de l'Oracle. Bientôt, le Chef Olaril se retrouve en prison, accompagnée de Luminara Hirune, sa Cousine, l'ayant soutenue... On peste que l'Hirune a encore fait des siennes, et Mithra, munie des Tables et de la Lame des Dieux, s'en va à la rencontre du Seigneur des Ilédors.

Au Palais du Gardan Edorta, Ysor Arlanii, le Régent, écoute les conseils avisés mais sournois de ses plus fidèles Conseillers, réunis. Ils le mettent en garde, car ces Etrangers, ces Olarils, peuvent être dangereux pour eux : s'ils prennent conscience qu'ils peuvent être ceux que prédit la Prophétie des Oracles, alors ils pourraient revendiquer le trône d'Edor Adeï ! On chuchote qu'Ysor préfère leur offrir l'hospitalité et les accueillir avec le sourire, pour mieux les contrôler ...

La Conseillère Tehanii est envoyée par le Gardan Edorta afin de sonder la Volonté des deux femmes Olariles en prison. Là, l'évidence la touche : les Hirune dans ce cachot sont aimées de Therdone, et il lui faut les libérer. Cependant, avant toute liberté offerte, Vanhilde Tehanii réclame les Tables d'Olaria, en gage de leur bonne foi.

On dit que pendant ce temps, dans la Tour des Oracles, l'Avenir du peuple Olaril est révélé à une simple Prêtresse, qui porterait celui que la Prophétie a annoncé, le Descendant direct de Bakarne Olarii.

Les Elus de la Prophétie

Il se raconte qu'avant que Vanhilde puisse parcourir les pages vieillies de l'imposant ouvrage, il faudra que Lysandre ait une confrontation avec sa rivale, Mithra Edorta, pour récupérer l'héritage des Dieux. Les bruits de couloir du Palais chuchotent que les reproches ont fusés, d'autant plus que la Veuve de Laclaos a eu le temps de lire les Tables, alors que seuls les Chefs y sont autorisés.

Il se joue également quelques intrigues dans les ruelles d'Edor Adeï. Si le mystérieux chef des Dissidents dévoile son identité à certains, il prend le risque également d'être découvert. Au dehors, par delà les hautes fortifications, déjà, l'armée des Révolutionnaires s'installe pour de bon. Le Siège a commencé : personne n'entrera, personne ne sortira de la Cité.

Vanhilde Tehanii a désormais tout le loisir de lire les Reliques des anciens Olarii, découvrant ainsi si les Olarils sont réellement ce Peuple Elu, annoncé dans la Prophétie...

Le Retour du Frère

Alors que les semaines passent, on dit que les Ilédors éprouve comme une grande curiosité à l'égard des Olarils qui se sont installés. Ceux-ci ont quitté pour la plupart le Ceste Clouté, et s'adaptent tant bien que mal aux nouvelles coutumes de leurs hôtes. Certains ont repris une boutique et leur artisanat est très en vogue désormais.

Avoir une composition florale de Laetia Télaran est du dernier cri, se fournir chez les Orfèvre Olarils est indispensable pour les jeunes de la Cour, afin d'être au plus haut niveau de mode... Les Olarils sont presque admirés par les plus pieux, car ils ont été annoncé officiellement comme étant les Elus. Pourtant, rien ne bouge réellement.

On semble ne plus avoir vu le Chef des Olarils durant deux mois, murée qu'elle était. Mais la vie a continué, et un climat de peur s'est désormais installé : les Révolutionnaires assiègent la ville... Certes, pas d'affrontement direct, mais on sait tous que l'approvisionnement en marchandise, biens, individus est désormais aux mains des partisans de Beltxior Olarii, cousin de Bakarne. Il revendiqua, un temps, le trône mais ...

On murmure que tout Olaril qui n'avait montré son soutien aux Conservateurs fut appelé un soir très tard, conduit par des enfants jusqu'à une vieille insulae des Quartiers Pauvres, et qu'ils découvrirent alors, médusés, Arngrim Edorta. Oui ! Le frère de Laclaos, resté derrière la Gérax, a réussi à passer, avec les plus résistants d'entre eux, et qu'ils ont été accueilli avec joie par les Révolutionnaires, au delà des murailles de la Cité.
Après ces retrouvailles, la majorité des Olarils est désormais partisane de la Révolution ! Car Beltxior a assuré à Arngrim qu'il lui laisserait le trône, puisqu'il est le descendant du Dieu Taureau, en meilleure place que lui.

Pourtant... Quelqu'un d'autre peut prétendre au titre de Gardan Edorta. Quelqu'un qui, sans être encore né, porte sur ses épaules bien des enjeux... Sa mère doit être prudente et sage, car elle a une grosse responsabilité... On déplore cependant ... que ce soit Lis Diantha, la cupide, la vénale.

Car on raconte qu'elle est actuellement partie se vendre aux Arlanii, en échange d'une place de choix aux côté d'Ysor...


La Promise du Gardan Edorta

On en parle encore dans toutes les rues, toutes les demeures : Lis Diantha, la Prêtresse de Bakarne Olarile, connue de tout son peuple pour n'avoir jamais passé une seule nuit seule, sans homme, ou femme d'ailleurs, partageant sa couche, a eu un entretien avec la Conseillère Tehanii.

On murmure que la jeune femme eut des arguments si implacables, que la Conseillère vit immédiatement son intérêt, tout autant que celui des Arlanii. Peu de temps après, les Domestiques du Palais racontent qu'ils ont vu passer cette femme, cette Olarile si séduisante, qui puait la luxure, entrer dans un petit Salon où se trouvaient également le Gardan Edorta en personne, et la Conseillère aux Affaires Religieuses.
Le marché fut conclut très vite : quel homme ne souhaiterait épousé Lis Diantha ?!

Après les rumeurs, ce fut très vite officiel : Ysor Cinquième du Nom prendrait pour épouse l'Olarile, rassemblant ainsi deux Peuples aux origines communes. Ainsi, il assurerait un avenir uni aux Olarils et aux Ilédors, il calmerait les tensions entre deux patries, il espérait sans doute apaiser la Révolution ? Mais surtout, il s'assurait également qu'il serait le père, adoptif ou non, des enfants que Lis mettrait au monde : le père des Héritiers de la Prophétie.
Cette manoeuvre l'échappe pas aux Dissidents, comme aux Révolutionnaires, mais on murmure que les uns réussissent à approcher le Prince Callixte, et que les autres cherchent un moyen d'être ceux qui élèveront la progéniture de Lis.

Dans le même temps, on pleure encore la disparition de nombre de citoyens : le moindre soupçons amène en prison, le Guet fait des rondes et rafle les présumés Dissidents, Révolutionnaires ou simple contestataire. Parmi eux, beaucoup sont torturés, et les plus chanceux peuvent rentrer chez eux après des semaines d'emprisonnement, mutilés ou traumatisés. Pour les autres, aucune trace de leur survie...


Le Bal des Fiançailles

Pour présenter officiellement à toute la Cour la Promise du Gardan Edorta, un impressionant Bal est organisé en l'honneur des jeunes gens. On sait de sources sures que toute la Noblesse a été conviée, que le faste était incroyable, qu'il y avait là les mets les plus fins et en abondance...
On souffle aussi que les Domestiques étaient en nombre incalculable, et qu'il fut l'occasion pour Dissidents et Révolutionnaires de s'infiltrer et de s'inviter à la fête.

Dans la foule, dense, on croise certains Olarils ayant été invités par une connaissance haut placée, telle Luminara Hirune qui rencontre sa Mécène, la Douairière Noor Arlanii. Mais on y voit surtout Lis Diantha au bras de son futur mari, et les rumeurs fusent. Il faut dire qu'elle ne peut laisser indifférent, qu'on connaisse son passé ou non.
On a même cru voir passer le Chef des Olarils, Lysandre Hirune, annoncée avec on ne sait quel inconnu, et vite disparue on ne sait où avec lui...

Mais on se rappelle encore des cris et du mouvement de panique qui transforma la fête en chaos : tout à coup, la Future Epouse s'est effondrée, poignardée dans le dos.

A l'Assassin !

A l'Assassin ! Crie-t-on dans tous les couloirs du Palais, les Gardes et le Guet quadrillent la zone et toute personne est fouillée. Du moins, toute personne qui se fait prendre, et c'est la débandade parmi les Dissidents infiltrés et minutieusement déguisés. Lis Diantha est transportée dans une pièce sure, épaulée par le Gardan Edorta et le Médecin Royal.
On dit qu'elle est morte, on a tous vu qu'elle baignait dans son sang...

Personne n'a rien vu, pas de trace du meurtrier, comme si elle avait été frappée par une ombre. Mais on murmure que quelqu'un a parfaitement reconnu le visage de l'Assassin : Alecto, l'Olarile qui partagea sa vie durant quelques mois le prend en chasse, suivie par la Noble et Discrète Meare Askarii. A sa suite, la relève est assurée par une Domestique qui masque les traits de Sipik, la farouche Dissidente. Arrivant à immobiliser Ruben Gasseï, l'Assassin, elles l'amènent dans la Villa Askarii pour un interrogatoire musclé... orchestré par l'Al'Faret lui-même !
On dit que, seul à seul, et après des heures de torture, le Meneur Dissident a révélé son vrai visage à l'Assassin Royal. Il découvre horrifié qu'Elandor Arlanii n'est pas mort de sa main, qu'il vit toujours, et l'ancien Gardan Edorta achève son meurtrier dans un excès de rage. Il a cependant réussi à lui arracher le nom du commanditaire de l'assassinat de Lis : Cyrillis Jaktarii...

La nuit du Bal fut mouvementée également pour les Révolutionnaires restés nombreux au Campement. Une mission Dissidente les frappe en plein coeur : un point d'eau est empoisonné, et toute personne ayant bu ce soir-là est prise de violents maux. Cloués au lit, de nombreux Révolutionnaires se tordent de douleur, affaiblissant ainsi le Siège. On dit que Beltxior lui-même est atteint par cette mystérieuse maladie.
Une équipe est dépêchée pour enquêtée sur cette infection. A force de témoignages concordants, ils réussissent à localiser la source de la maladie : les réserves d'eau. On dit que la source fut vidée entièrement et nettoyée. Mais l'antidote reste à trouver...

Mais ce n'est pas la seul fléau qui touche la Révolution. On raconte que quelques temps après le rétablissement de Beltxior Olarii, un mystérieux messager (mais on murmure qu'il s'agit d'Eléni, déguisée) a été interceptée au campement... Apparemment, Lysandre et Arngrim ont des plans pour évincer le Général Révolutionnaire ?! Ce stratagème Dissident prend immédiatement, et c'est la confusion parmi la Révolution...


La Danse Taurine

On parle encore de cette soirée merveilleuse ! On aurait presque oublié que Luminara Hirune a été arrêtée à son arrivée en Isle, avec sa cousine Lysandre, tant elle est désormais reconnue, autant par les Ilédors que les Olarils. Sa Mécène, la Douairière Noor Arlanii, l'a introduite dans la haute société avec ce spectacle de danse taurine. Imaginez ! Elle danse, virevolte et saute par dessus un imposant taureau. Le symbole est sublime pour les Olarils et la majorité des Ilédors : elle, fille du Peuple Elu, valse avec Bakarne lui-même.

On murmure encore beaucoup de compliments à son égard, mais aussi on loue le courage et la Volonté de Lis Diantha, qui a fait sa toute première réapparition en public, ce soir-là. Ce n'est pas la seule à sortir d'un sommeil étrange, car Lysandre Hirune, le Chef Olaril, s'est montrée avec son mari que l'on croyait un fantôme...

Mais le clou du spectacle ne sera découvert qu'après la fin de la représentation ! Ah ! On raconte qu'à leur retour au Palais, les Nobles et la Cour ont découvert un tapis de parchemin, intitulés "Le Manifeste de la Révolution". On avait investi le Palais en l'absence de la majorité des gardes, partis protéger le couple Royal au Grand Théâtre. Une belle victoire pour les Révolutionnaires, mais le Conseil prend immédiatement des sanctions.
Un Conseil est organisé peu de temps après, et on dit que les mesures de répression seront terribles... Des têtes vont tomber !

... Et d'ailleurs, il paraîtrait que Cyrilis Jaktarii, le Conseiller des Finances et de l'Armée en a vue une, de tête coupée... Celle de son serviteur, l'Assassin Ruben Gasseï, une couronne gravée sur le front. Et un petit mot "Tous les Fantômes de sont pas morts." Les sueurs froides prennent n'importe quand, et peuvent toucher n'importe qui.

Qui sera le prochain ?


Dernière édition par Lysandre Hirune le Dim 12 Fév - 19:24, édité 10 fois
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