Les Tables d'Olaria
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 Histoire

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Lysandre Hirune
Olaril
Olaril
Lysandre Hirune


Nombre de messages : 6397
Age : 40
Date d'inscription : 03/01/2008

.:: Le Carnet ::.
Âge du Personnage: 42 ans
Profession: Chasseresse / Chef Olaril
Positionnement : Régulier
Histoire Empty
MessageSujet: Histoire   Histoire EmptyMar 11 Juin - 20:43

Histoire Olarile

    Les jours heureux
    Les Olarils ont toujours vécu dans les plaines d’une vaste contrée. Leur peuple était le mélange ancien d’une peuplade primitive et nomade, et de ceux qu’ils appellent encore aujourd’hui « Les Dieux ». En réalité, il s’agissait de Bakarne Olarii, roi maudit, exilé de ses terres, venu avec sa famille trouver la paix. Il donna son nom à ces individus encore sauvages... Les connaissances de ces Dieux venus des montagnes Gérax menèrent les Olarils à s’installer dans la modeste et conviviale ville d’Arestim Dominae, au cœur de ce qu’ils appelaient désormais leur terre : Olaria.

    Bakarne faisait office de Chef de ce grand village, les Dieux et les Olarils s’unirent, et chaque Chef nomma à sa suite son successeur. A l’exemple du premier choix de Bakarne, ceux-ci étaient choisis traditionnellement dans la famille la plus puissante, les Edorta, nom donné par le Dieu Tempétueux lui-même. Dix Chefs se succédèrent ainsi, longtemps après la mort des Dieux, et de leurs enfants.

    Puis vint le jour où le Chef Laclaos Edorta trouva la mort. Une mort étrange... Alors que son fils avait été désigné comme son héritier, il avait finalement choisi une jeune Chasseresse de la famille Hirune, famille rivale et fière, pour prendre sa place. Un choix que beaucoup ne comprirent pas, remettant en cause cette mort naturelle. Beaucoup auraient eu intérêt à voir disparaître plus tôt que prévu le bon Laclaos... Lysandre Hirune qui désormais était Chef, Xan Edorta, ce fils qui se révéla être dément, et qui s’était disputé avec son père la veille du drame. Et tant d’autres encore...

    Les mois suivants furent troubles, car les rumeurs allaient bon train dans le village. La jeune Hirune peinait à se faire respecter et réagissait de façon bien immature. Lors des Jeux de Bakarne dans l’arène, elle voulut prouver sa vaillance en exposant aux yeux de tous un véritable Ilumber, créature maléfique des Bois, qu’elle avait capturé. Elle qui pensait se faire admirer pour sa bravoure, déclencha un drame... Alors que la bête s’affolait dans l’arène, la flèche de Lysandre toucha Cyclae, la sœur de Laclaos Edorta, au lieu de l’Ilumber.

    Cet événement sans précédent entraîna une division ouverte et violente au sein de la communauté Olarile. Le Peuple désormais se divisait entre Partisans ou Opposants au nouveau Chef. Les conflits explosèrent, de sombres affaires s’ébruitèrent...

    L'Exil

    « Mais les Dieux avaient réservé d’autres tragédies aux habitants d’Arestim Dominae. »

    Alors qu’à peine était enterrée Cyclae, une fumée noire s’élevait des Monts. Bientôt les volcans de la Gérax s’éveillèrent, dans un brutal tremblement de terre. Le village fut ravagé, recouvert de cendres, de gravats, de cadavres. La mort étendait son voile sur la plaine. Les survivants restèrent amorphes et sourds, le cœur empli d’un chagrin trop grand pour eux, dans les ruines d’Arestim Dominae, mais les vieilles rancœurs refirent surface.

    Refusant de se laisser abattre, les efforts conjoints du Chef et du frère de Laclaos, Arngrim Edorta, contrèrent les manigances du Pontife pour convaincre les rescapés de quitter cette terre détruite. Les Feux de la Gérax n’étaient pas une malédiction des Dieux en réaction à l’assassinat de Laclaos, mais leur seul moyen de leur imposer une nouvelle route à suivre.

    Alors, comme Bakarne jadis, les Olarils s’exilèrent et s’avancèrent vers ces montagnes dites infranchissables, où rôdaient les terrifiants Ilgéraxans. Bravant la fonte des glaces, le froid, les éboulis, les meutes de loups et les conflits ouverts, ils arrivèrent en haut de l’Aiguille Enneigée, le plus haut sommet de la chaîne montagneuse. Derrière ce pic, disaient-ils, se trouvaient le Pays des Dieux... Et ce qu’ils virent les subjugua.

    La rencontre de deux peuples

    Oui. Ils pouvaient admirer une contrée baignée de soleil, aux pâturages verdoyants, si vaste qu’ils n’imaginaient rien de plus grand. Dans cette vision divine, la rayonnante et immense citée d’Edor Adeï brillait comme un joyau. Convaincus qu’ils observaient le Pays des Dieux, où Bakarne s’en était retourné avec l’âme de ceux qui s’étaient éteints, un petit groupe d’éclaireurs descendit l’Aiguille, laissant derrière eux, à regret, les plus faibles et les blessés, que l’ascension avait déjà épuisés.

    À peine furent-ils en vue de la Cité, qu’ils furent accueillis par des cavaliers aux armures étincelantes, les escortant afin qu’ils passent les imposantes portes de la forteresse. Mais rapidement, les Olarils, aux yeux écarquillés, perdus, chamboulés, durent se rendre à l’évidence : ce n’était pas le pays des Dieux. Les individus qui peuplaient ces terres étaient bien humains, bien mortels... Tout était si grand, si perturbant et pourtant si familier... Mais les portes de la ville se fermèrent, les emprisonnant, et personne ne se soucia d’eux.

    Dans cette langue si proche de la leur, ils apprirent que la Cité d’Edor Adeï, Capital de ce continent appelé Isle, se protégeait car marchait sur eux une armée d’Ilédors, ce peuple qu’ils découvraient, rebellés contre l’autorité du Chef de ce pays, le Gardan Edorta. Dans cette confusion, tous les Olarils ne furent pas si bien accueillis, et un mauvais geste de Lysandre Hirune la fit jeter en prison avec sa cousine. L’un des deux Oracles Ilédors, Therdorus Uldarii, avait prédit la venue de ces étrangers, et bientôt, leur présence éveilla de nombreux murmures...

    Car une prophétie annonçait le retour des héritiers de Bakarne... ancien roi des Ilédors, ancien Dieu et Chef des Olarils. Ils étaient donc liés. Les Étrangers furent donc d’abord observés, mais rapidement, suscitèrent la curiosité. Le Gardan Edorta depuis son Palais leur assigna une Auberge pour lieu de vie, eux qui n’avaient pas de toit où dormir. Au Ceste Clouté, ils purent faire connaissance avec ce peuple, lointain cousin, et entrèrent de plein fouet dans les querelles qui opposaient les Ilédors...

    En effet, le trône était contesté. Et les Olarils virent vite quelle place ils tenaient dans cet échiquier d’intrigues. D’une part, la famille Arlanii, régnante depuis qu’elle avait réussi à faire exiler Bakarne Olarii il y a plus d’un millier d’années, entouré ou plutôt manipulée par une Cour et des Conseillers avides de pouvoirs. D’une autre, un petit peuple harassé et exsangue, des nobles de provinces boudés et en manque de reconnaissances, qui avaient élu pour représentant le descendant d’un cousin de Bakarne, du nom de Beltxior Olarii. Le Général avait levé une armée, avait conquis petit à petit les Provinces, les contrées, et marchait désormais sur Edor Adeï pour rétablir la vérité... Car pensait-il, il était celui dont parlait la Prophétie...

    Cette situation explosive n'empêchait pas les intrigues de continuer à Edor Adeï, dont une sombre affaire d’assassinat. L’actuel Gardan Edorta avait un frère, Elandor Arlanii, qui avait disparu... retrouvé assassiné disait-on, mais avait-on réellement vu son corps ? En vérité, trop ambitieux, trop indépendant, trop rebelle, les rumeurs disaient qu’Elandor avait été tué par un bras armé du Conseil lui-même.

    Dans ce contexte, les Olarils côtoyèrent bientôt un autre groupe d’opposant au pouvoir. Dans la clandestinité, des hommes et des femmes se retrouvaient autour d’un meneur masqué, appelé l’Al’Faret, qui se reconnaissait dans les valeurs novatrices de feu Elandor Arlanii, et qui avait pour ambition de placer sur le trône un homme au caractère aussi fort et aux idées de réformes, tel qu’avait été l’ancien jeune roi.

    Parmi ces intrigues, ô combien plus meurtrières que celles qui secouaient Arestim Dominae, les Olarils se sentirent perdus. Mais beaucoup, avec le temps, prirent leurs marques. Comme on avait libéré le Chef Hirune après qu’elle ait montré au Conseil les Tables d’Olaria, détenant la vérité, le peuple Olaril fut reconnu comme étant ce peuple Elu, fils et filles de Bakarne lui-même. Leur artisanat devint une mode prisée, leur présence appréciée... Si bien que la vie reprit, loin, très loin des ruines de leur villages, et de ceux qu’ils avaient laissé derrière eux.

    Mais la Cité fut bientôt assaillie et assiégée par l’armée Révolutionnaire de Beltxior. Bloquant tout accès, entrée ou sortie, par l’unique porte de la ville, le Général fut surpris de voir arriver une troupe d’étrangers... Les Olarils restés en arrière dans les Montagnes avaient perdu patience de voir revenir leurs éclaireurs, et rejoignirent la Révolution. Ils furent accueillis avec grand bruit, car tous connaissaient la Prophétie, et bientôt, ce fut le frère de l’ancien chef, Arngrim Edorta, qui fut désigné par tous les soldats, comme étant le réel héritier de Bakarne. Ce serait lui qui monterait sur le trône, lorsque leur cause aurait vaincu les Arlanii et son Conseil malfaisant.

    D’un côté comme de l’autre des murailles de la ville, les Olarils s'adaptèrent. Certains avec plus de facilités que d’autres, et ils suivirent voire prirent part aux luttes intestines. L’alliance entre les deux peuples allaient se concrétiser bientôt... car la femme qui portait les enfants de Xan Edorta, fils de Laclaos, et héritier direct de Bakarne, s’était offerte au Gouvernement : le Gardan Edorta épouserait cette femme et les Jumeaux à naître, révélés par les Oracles, seraient les souverains de ces deux royaumes.

    La Chute d'Edor Adeï

    Les trahisons, les affrontements, les coups bas ou les batailles rangées éclatèrent, mais aucune ne fut pire que la prise d’Edor Adeï par la Révolution. Bénéficiant de sérieux soutiens dans la ville, les portes s’ouvrirent devant l’armée réunie d’Arngrim et de Beltxior, interrompant le mariage royal au Palais. Tout fut alors si rapide... l’évacuation des invités, le sauvetage de la noblesse qui pouvaient encore échapper à la soif des Révolutionnaires, enragés par des siècles de frustration. Dans le tumulte, la future reine perdit les eaux, et, assistée d’une envoyée des Oracles, et du Chef Olaril, elle mit au monde les Héritiers.

    Succombant à cette épreuve, la mère ne vit pas ses enfants. Le fils tant attendu, l’Élu, le futur roi d’Isle, fut reccueilli par Alia, l’aveugle envoyée par les Oracles. Quant à la fille, prétendue morte, Lysandre Hirune l’emporta jalousement, dans le plus grand secret.

    La confusion fut telle que beaucoup de ceux qui craignaient pour leur vie purent fuir la ville, notamment le Gardan Edorta, Ysor Arlanii, et une partie du Conseil. Le peuple, en liesse, saluait ses Sauveurs révolutionnaires, et tous furent récompensés généreusement en richesses et en banquets pour célébrer le couronnement d’Arngrim Edorta. Hélas... au moment même où la couronne touchait son front, l’Olaril s'effondrait, tordu dans d’atroces douleurs. Beltxior Olarii alors dû se rendre à l’évidence : il y avait parmi eux un traître. Ne pouvant se résoudre à ce que le sang d’innocents coule encore, il instaura la loi martiale et prit les rênes d’un pouvoir fort et dur.

    Alors advint la Purge... le règne d’une justice trop haineuse. Les Conseillers qui n’avaient réussi à s’enfuir furent emprisonnés, sommairement jugés, puis exécutés en place publique, pour donner au peuple un symbole fort. Rafle, pendaison en masse, procès, délation... toute personne ayant eu de près ou de loin un contact avec la Noblesse de Sang de la Capitale ou l’ancien Gouvernement fut purgée.


Histoire Separ_pt

Histoire Ilédore


    Les jours heureux
    L'Année Zéro fut décrétée lors de l'Avènement du tout premier Oracle, Phaerl Olarii, dont les pouvoirs furent offerts par Therdone, après avoir créé les Hommes. Il fut érigé en sa faveur une immense Cité, Joyaux de tout le continent où les Hommes vivaient : Edor Adeï (la Cité du Roi, le Bijou du Seigneur, etc...). En ces temps éloignés les Ilédors vivaient bien plus longtemps qu'à l'heure actuelle, aussi Phaerl régna-t-il sur Edor Adeï durant plus de cent ans.

    À la fin de sa vie, il eut la vision de son successeur en tant qu'Oracle, une fille du nom de Domil Lä, qui devait naître à la lune suivante. Cependant, comme son heure était proche, et voyant la nécessité de nommer un héritier au trône qui soit différent de ce futur enfant encore dans le ventre de sa mère, Phaerl mit son fils aîné sur le siège d'Edorta. Ces traditions perdurent encore aujourd'hui : L'Oracle voit son successeur lorsque sa vie s'achève, et le Gardan Edorta désigne son fils aîné à sa succession.

    Le passage des siècles n'interrompit pas cette glorieuse lignée. Ce fut dans l'année 2033 que monta sur le trône le puissant Bakarne Olarii, fils prodigue, guerrier émérite et courageux, au tempérament de feu. Son trône lui était acquis de droit divin, mais il considérait toujours le bien-être de son peuple avant le sien propre. Malheureusement, il vécut à une époque de troubles, et le peuple Ilédor était en guerre depuis de nombreuses années avec d’immondes créatures descendues de la Gérax, la montagne au bord de laquelle était jonchée la capitale, Edor Adeï.

    Tandis que les Ilgéraxans menaient des attaques toujours renouvelées, en été comme en hiver, les Ilédors commencèrent à perdre espoir, à perdre la volonté de se battre, aussi Therdone ne leur offrit que de faibles récoltes. Bakarne organisait de nombreuses distributions de nourriture, mais toute sa volonté était tournée vers les montagnes, et la défense des terres d’Isle.

    Les Conseillers de Bakarne, qui faisaient preuve d’une volonté hors du commun, parvinrent, à monter le peuple contre son Roi, l’accusant de tous les maux. Ce fut alors la guerre civile. Bakarne ne souhaitait pas se battre contre son peuple, et cessa de lutter contre la Volonté des Rues. Il exigea un procès public, pensant que le peuple le protégerait en remerciement de tout ce qu’il avait fait pour lui, mais il n’en fut rien. Il fut exilé, banni au-delà du monde, dans la Gérax, envoyé à la mort auprès de ceux qu’il avait toujours combattu pour protéger Isle.

    Les Conseillers prirent alors le pouvoir, et affirmèrent que Bakarne avait péri lors de son périple hors des terres, par manque de volonté, et qu'un nouveau Gardan Edorta, Ysor 1er, était désormais le seul à pouvoir diriger le peuple. Certaines voix ne se turent pourtant jamais, affirmant qu’il avait rejoint des terres d’Or, et qu’il attendait, auprès de Therdone, le bon moment pour revenir et libérer le peuple…

    L'heure des Arlanii

    En 2039, Ysor 1er fut donc le permier Arlanii a détenir le titre de Gardan Edorta, marionnette nouvelle des Conseillers. Mais chasser Bakarne ne signifia pas la fin des tourments, bien au contraire... Lorsqu'ils furent menés devant les chefs Ilgéraxans, Bakarne et ses proches réussirent à conclure un odieux pacte. Leur liberté, leur survie, leur passage de l'autre côté ; contre des plans indispensables pour prendre la Cité d'Edor Adeï.

    La guerre dura plus de cent ans. On entendit alors quelques murmures s'élever : Bakarne aurait sans doute pu, lui, venir à bout de ces Créatures... Car avec les informations précieuses données par Bakarne, les Ilgéraxans furent à deux doigts de détruire la Cité, et de vaincre l'armée Ilédore. Cependant, il faut croire que la Volonté des Hommes étaient plus grande que celle des Créatures, puisqu'au bout d'efforts et de pertes inestimables, l'envahisseur fut repoussé, et tant meurtrit, qu'il se terra dans les Montagnes.

    En 2146, alors que la Paix était tout juste retrouvée, le Peuple avait connu famines et traumatismes, si bien que les Ilédors ne vivaient déjà plus si vieux... Et cette longévité ne cessera de chuter à mesure des ans. Pourtant, ce nouveau climat redonna sa superbe à la Cité : on reconstruisit les demeures, et les héros de guerre, les Nobles de Sang, prirent à cet instant bien plus de pouvoir, jusqu'à devenir la classe la plus riche et la plus puissante. De cette époque date la quasi-totalité des privilèges réservés à la Noblesse. Un autre fléau s'abattait sur Edor Adeï : l'abondance, l'opulence, le luxe, le faste et la débauche. La Cité connut un régime si extraordinaire, si fantastique et si extravagant, qu'elle devint la frivole, la folle, la fantaisiste Cité telle qu'on la connait aujourd'hui.

    En 2170, l'Oracle entra dans une transe plus grande et plus spectaculaire qu'à l'accoutumée et sa vision donna de nombreux frissons aux Conseillers en place : Les Descendants de Bakarne seront de Retour, pour Libérer le Peuple de l'Usurpateur. Incompréhensible pour beaucoup, il persistait des Anciens pour avoir connu cette époque terrible où la guerre sévissait, et où l'on se souvenait de l'Exil de ce grand Roi appelé Bakarne... Et les successeurs des Conseillers connaissaient eux-aussi cette histoire...

    Le temps s'écoula jusqu'à ce que les Oracles de l'année 3009, puisqu'ils étaient Jumeaux, ne rappellent que l'arrivée des Descendants de Bakarne était proche. Ce fut cette même année que périt Joaldor Arlanii, Roi d'Edor Adeï, nommant à sa suite son fils aîné comme le voulait la tradition. Mais le petit avait déjà fait des étincelles depuis son plus jeune âge, il avait un tempérament fort et les Conseillers voyaient en lui une menace... Il était urgent d'agir, pour ne pas laisser sur le trône un Roi qu'il serait impossible de contrôler. Aussi prirent-ils une décision mortelle.

    Une nuit sans lune, la garde des Conseillers ligotèrent le récent Gardan Edorta, et le jetèrent dans l'un des bras du Fleuve Phémur, en bas de la Cité, le laissant pour mort. Le lendemain, on pleura la mort d'Elandor Arlanii, mais on souhaita longue vie à son frère, le nouveau Gardan Edorta : Ysor, cinquième du nom.

    Le jeune homme connut rapidement ses premiers problèmes politiques : deux semaines après son couronnement, les éclaireurs annoncèrent avec panique la marche d'une armée vers la Cité. Des Ilgéraxans de l'Est ? Non... Des Ilédors. Les descendants Olarii, des Rebelles dont la nouvelle prédiction des Oracles avaient réveillé les instincts, et qui venaient réclamer le trône qui leur revenait, pensaient-ils, de droit, et ce, même par la force. En outre, dans les rues mêmes de la Cité, à l'abri des regards, se développait également une autre révolution... Se faisant appeler les Dissidents, et menés par un mystérieux inconnu, quelques Ilédors commençaient à se demander si la mort d'Elandor Arlanii n'était pas en réalité un assassinat, et ils dénonçaient alors les manigances et les corruptions des Conseillers...

    La rencontre de deux peuples
    Quand toutefois les prédictions se réalisèrent et que les Descendants de Bakarne Olarii parvinrent à Edor Adeï, ce ne fut pas sur les puissants destriers de légende que le peuple attendait. Ce ne fut pas au son de trompettes triomphantes. Ce ne fut pas au pas d'une immense armée prête à conquérir le monde. Non, quand ceux qui avaient été annoncés par les Oracles atteignirent Edor Adeï, ce fut sous l'apparence d'un groupe de pouilleux à peine capable de marcher tant ils étaient épuisés, qui se dénommaient eux-mêmes Olarils et semblaient avoir pour mœurs les traditions dignes des âges sombres de l'histoire ilédore.

    L'Oracle Therdorus Uldarii se porta en personne à leur rencontre, mais il fut agressé par le Chef des Olarils, Lysandre Hirune, et sa cousine. Les deux femmes furent jugées par une Conseillère qui reconnut leur Volonté après que Lysandre lui ait apporté la preuve de son statut grâce aux Tables d'Olaria, et les libéra. Malgré ce début difficile, la coexistence des deux peuples pouvait commencer. Les Olarils furent dès lors appelés le Peuple Élu de Therdone. Quelques heures plus tard, l'armée Révolutionnaire, menée par Beltxior Olarii, descendant de cousins lointains de Bakarne, et une armée composée à la fois de soldats rebelles et de paysans ("oubliés" de la politique actuelle des Conservateurs), parvenait aux portes d'Edor Adeï et la ville commençait un long siège.

    À l'extérieur de la Cité, les Révolutionnaires étaient sûrs de leur supériorité numérique, et ne souhaitaient pas un bain de sang. Ils préféraient donc simplement avoir les Dirigeants d'Edor Adeï à l'usure, jusqu'à ce qu'ils cèdent leur place et avouent leur défaite face au Peuple et à la Volonté de Therdone. À l'intérieur des murs fortifiés, le marché noir explosait, encouragé par les Révolutionnaires, qui laissaient passer certaines marchandises prisées, par le Port d'Edor Adeï, où se trouvaient plusieurs sympathisants qui jouent le rôle d'espions. Devant l'importance et la durée du Siège, le Gardan Edorta, possesseur du pouvoir exécutif, abrogea tous les droits aux citoyens. Le Guet prit de plus en plus de pouvoir, multipliant les descentes, fouilles, rafles et emprisonnements abusifs au moindre soupçon. Une atmosphère de peur se diffusa dans les quartiers des Humbles. La Noblesse de Sang, quant à elle, était à l'abri de ces tourments, malgré l'abaissement forcé de son train de vie, étant majoritairement Conservatrice. Le Siège ne l'empêcha aucunement d'organiser de fastueuses fiançailles pour célébrer l'union de la Mère de l'Élu - l'enfant qui règnera sur les deux peuples, annoncé par les Oracles - avec le Gardan Edorta. Dans le camp des Dissidents, l'heure était plutôt à la discrétion : plusieurs avaient été arrêté comme présumés Révolutionnaires suite à leurs activités. Les descentes quotidiennes du Guet n'aidaient pas le mouvement, obligé de se terrer, mais refusant d'abandonner. Avec l'aide de quelques Olarils, forgerons, chasseresses ou ébénistes mirent leur talent au service de l'Al'faret.

    La principale lueur d'espoir pour une grande partie du Peuple résidait alors dans la découverte des Olarils. L'idée qu'ils soient effectivement ceux annoncés par la Prophétie n'était désormais plus remise en cause. Les Ilédors s'ouvrirent aux coutumes Olariles, et devinrent curieux de leur mode de vie. L'art pittoresque des Olarils devint une mode et rencontra un grand succès auprès des pauvres comme des riches.

    Cela n'empêcha ni les coups bas des Révolutionnaires, qui osaient à peine se faire confiance entre eux et remplirent le Palais de leur Manifeste pendant une représentation d'art Olaril, ni les intrigues des Conservateurs, qui n'hésitèrent pas à enlever et menacer un enfant - leur Dauphin, fils de feu Elandor Arlanii - dans leur course effrénée pour découvrir le visage de l'Al'Faret, ni les violences des Dissidents, qui capturèrent l'Assassin de la Cour et le torturèrent pour obtenir le nom de celui qui avait commandé la mort d'Elandor Arlanii. Le même Elandor qui, tout le monde finit par le savoir, était bel et bien en vie, et sévissait sous le nom de l'Al'Faret.

    La Chute d'Edor Adeï

    Les trahisons, les affrontements, les coups bas ou les batailles rangées éclatèrent, mais aucune ne fut pire que la prise d’Edor Adeï par la Révolution. Bénéficiant de sérieux soutiens dans la ville, les portes s’ouvrirent devant l’armée réunie d’Arngrim et de Beltxior, interrompant le mariage royal au Palais. Tout fut alors si rapide... l’évacuation des invités, le sauvetage de la noblesse qui pouvaient encore échapper à la soif des Révolutionnaires, enragés par des siècles de frustration. Dans le tumulte, la future reine perdit les eaux, et, assistée d’une envoyée des Oracles, et du Chef Olaril, elle mit au monde les Héritiers.

    Succombant à cette épreuve, la mère ne vit pas ses enfants. Le fils tant attendu, l’Élu, le futur roi d’Isle, fut reccueilli par Alia, l’aveugle envoyée par les Oracles. Quant à la fille, prétendue morte, Lysandre Hirune l’emporta jalousement, dans le plus grand secret.

    La confusion fut telle que beaucoup de ceux qui craignaient pour leur vie purent fuir la ville, notamment le Gardan Edorta, Ysor Arlanii, et une partie du Conseil. Le peuple, en liesse, saluait ses Sauveurs révolutionnaires, et tous furent récompensés généreusement en richesses et en banquets pour célébrer le couronnement d’Arngrim Edorta. Hélas... au moment même où la couronne touchait son front, l’Olaril s'effondrait, tordu dans d’atroces douleurs. Beltxior Olarii alors dû se rendre à l’évidence : il y avait parmi eux un traître. Ne pouvant se résoudre à ce que le sang d’innocents coule encore, il instaura la loi martiale et prit les rênes d’un pouvoir fort et dur.

    Alors advint la Purge... le règne d’une justice trop haineuse. Les Conseillers qui n’avaient réussi à s’enfuir furent emprisonnés, sommairement jugés, puis exécutés en place publique, pour donner au peuple un symbole fort. Rafle, pendaison en masse, procès, délation... toute personne ayant eu de près ou de loin un contact avec la Noblesse de Sang de la Capitale ou l’ancien Gouvernement fut purgée.
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