Les Tables d'Olaria
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 Quand le chat est parti ...

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Liiken Aryassat
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Liiken Aryassat


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MessageSujet: Quand le chat est parti ...   Quand le chat est parti ... EmptyVen 12 Avr - 23:05

L'annonce avait tout d'abord sonné comme le glas de la Révolution aux yeux de Liiken. Comment les Olarils pourraient-ils s'en sortir seuls ? Devait-elle soutenir Beltxior envers et contre les siens ou suivre le chemin indiqué par Arngrim ? Les deux voies qui s'offraient à elle lui semblaient plus obscures que jamais et elle se sentait désemparée. L'avenir des siens lui semblait plus incertain que jamais à nouveau. Y aurait-il un fin à tout ceci ? En s'en allant, Arngrim avait-il seulement eu conscience du trouble qu'il avait probablement fait naître chez tous les Olarils qui le suivaient lui et la Révolution.

Longtemps, ils en avaient discuté avec Erwan, sans arriver à trouver de solution. En souvenir de leur fille, aucun des deux ne souhaitait abandonner la lutte, mais ils ne savaient plus qui il valait mieux suivre. Effrayés à l'idée de tenter de contacter eux-même d'autres Révolutionnaires sachant que leur camp était déstabilisé et affaibli, ils avaient décidé d'attendre de recevoir des nouvelles avant de faire quoique ce soit.

Quelques heures après leur discussion, les rumeurs d'une réunion d'urgence intra-muros leur était parvenue et Liiken avait décidé de s'y rendre. Erwan avait souhaité rester avec les enfants pour la soirée, il n'avait pas pu passer beaucoup de temps avec eux ces dernières semaines, trop pris par son travail. Il sentait en particulier que Jehan s'éloignait de lui sans qu'il ne comprenne pourquoi. Pendant que le père se rapprochait de ses fils, la mère partit lutter pour sauver la mémoire de sa fille. Entre ce petit bébé qui n'avait vécu que quelques minutes et elle, il existait toujours un lien fort, indestructible, qu'elle-même avait du mal à comprendre. Elle n'avait tenu Aliéna que quelques minutes dans ses bras, mais le lien qui s'était créé alors ne pourrait jamais disparaître.

Parfois Liiken avait peur que l'amour qu'elle portait à sa fille décédée ne fut trop fort, presque malsain pour elle et les siens. Longtemps, elle avait tu son ressenti, dénié tout problème et lutté avec acharnement pour enfouir tout cela au plus profond d'elle-même. Puis, il y avait eu Sorastrata, et leur conversation, ensuite celles avec Erwan, les nombreuses conversations qu'elle avait eues avec son mari l'avaient aidée à se sentir mieux vis-à-vis de tout cela. Avant de lui en parler, elle n'aurait pas pu imaginer qu'il puisse comprendre vraiment ce qu'elle ressentait. Mais dans la nuit, quand elle se réveillait parfois encore en pleurant, il était toujours là pour l'écouter et la soutenir, et pour lui avouer à quel point, à lui aussi, leur fille lui manquait.

Enrobée d'un manteau de couleur sombre, Liiken arpentait les rues d'un pas lent et posé sachant qu'un pas rapide et des regards furtifs risquaient d'attirer l'attention sur elle plus qu'autre chose. La jeune Olarile finit par arriver devant une porte close à laquelle elle frappa. Elle donna la réponse code et rapidement fut invitée à entrer. Sur place se trouvaient déjà une vingtaine de personnes. Elle en connaissait certains, d'autres lui étaient totalement étrangers. Parmi les visage connu figurait celui d'Ulkan Siskarra, l'Ilédor qui lui avait fait visiter la ville quelques semaines auparavant. Ne sachant guère ce qui était prévu, elle s'avança vers lui pour entamer une discussion et lui demander ce qu'il pensait de tout ceci.

« Voir un visage familier parmi tous ces gens, c'est agréable. »
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Ulkan Siskarra
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MessageSujet: Re: Quand le chat est parti ...   Quand le chat est parti ... EmptyMer 8 Mai - 15:37

Ulkan avait toujours pensé que la révolution et l’arrivée des Olarils avaient été les meilleures choses qui étaient arrivés pour les Ilédors depuis des années. Pour lui s’engager dans la révolution avait semblé la meilleure chose à faire aux vues de ses idéaux et du fait qu’il n’avait pas confiance dans la dissidence. Trop lâche à ses yeux pour mériter son intérêt. Cependant depuis l’annonce de la scission entre les révolutionnaires et les Olarils, l’orateur ne pouvait s’empêcher de douter et de craindre le pire pour la suite. Pour lui la cité et le pays avait clairement besoin de changement, il n’en avait aucun doute et ses convictions en cela n’avait pas étaient ébranlées. Malheureusement, ce n’était pas le cas de tous et aux vues des derniers évènements, leur camp était bouleversé.

Ayant pris connaissance d’un regroupement de crise entre les révolutionnaires de la cité, il avait décidé de s’y rendre afin de pouvoir constater de lui-même la gravité de la situation dans Edor Adeï et pour apporter son aide. Bien qu’étant lui-même en proie à de nombreuses réflexions sur la suite des évènements, il savait que d’autres aurait besoin de soutien, particulièrement les Olarils de la cité.

Arrivé sur place assez tôt, il avait eu le temps de constater le désarroi qui s’était emparé de tous. Les Ilédors craignaient à juste titre que le départ d’un grand nombre d’Olarils ne vienne à rompre l’équilibre délicat qui régnait entre les différents groupes qui se disputer le trône du Gardan Edorta. Les Olarils quant à eux hésitaient à suivre les leurs qui étaient partis avec Arngrim et se trouvait en proie à une décision difficile. Et pour les deux peuples, certains se demandaient s’il fallait continuer à suivre la révolution et une grande majorité était déboussolée par les évènements.

Le jeune homme avait beau s’être renseigné, il ne semblait pas y avoir quelques choses de spécial de prévu ce soir et il craignait que cette réunion ne mette encore plus le doute parmi les gens présents ici et n’apporte rien. Les figures importantes de la révolution se trouvaient en dehors de la cité et leur présence ici aurait suffi à calmer certain s’ils avaient dénié se déplacer ou s’ils avaient au moins été mis au courant de la réunion.
Craignant que personne ne prennent d’initiative au cours de la soirée, il était en train de songer à une méthode pour y remédier. Ne serait-ce qu’un petit discours improvisé par des têtes familières à la plupart afin de redonner un peu de confiance aux gens. De leur faire croire à un semblant d’organisation. Si rien ne se passait, il faudrait qu’il trouve lui-même des gens capable de jouer ce rôle et les amène à le faire.

C’est alors qu’il scrutait la foule pour chercher qu’elle personne pourrait bien l’affaire dans son plan que Liiken arriva dans sa direction avec une mine songeuse. Un sourire chaleureux illumina alors le visage de l’Ilédors.

« En effet, et c’est toujours un plaisir de vous voir. »

Il regarda autour d’elle cherchant du regard la présence du mari de la marqueteuse pour le saluer, il ne vit personne et se dit ensuite qu’il était peut-être resté avec ses fils.

« Comment vous portez vous ? Vous et votre famille. »
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Luminara Hirune
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MessageSujet: Re: Quand le chat est parti ...   Quand le chat est parti ... EmptySam 8 Juin - 17:29

Arngrim avait quitté le Campement avec la moitié de leur peuple ? La nouvelle avait profondément agacé Luminara. Eh bien, qu’il s’en aille ! Grand bien lui fasse, à lui et à ses revendications fumeuses ! Qu’il ait renoncé à eux achevait de la convaincre que lors de l’exil, elle avait commis une grave erreur en lui faisant confiance. Définitivement, cet homme n’était pas capable de tenir ses promesses, encore moins de se montrer à la hauteur de sa tâche, tandis que Lysandre… Lysandre n’avait fait que progresser. Elle évoluait pas à pas vers un Chef respectable et respecté. Malgré tout ce que ça lui coûtait, elle se tenait aux lignes dictées par les Tables d’Olaria. Elle, l’Hirune à qui beaucoup avaient tourné le dos, elle était capable de tenir sa parole, au moins.

Consciente que sa cousine allait avoir besoin de soutien, Luminara n’hésita pas un instant et quitta les sphères de la Ville Haute. Elle s’habilla simplement et dirigea ses pas vers une taverne fréquentée par des Révolutionnaires. Elle aurait voulu aller au Campement pour constater par elle-même l’ampleur des dégâts, mais l’idée n’était pas vraiment sage. Mieux valait commencer par restaurer ce qui pouvait l’être, au sein même de la capitale ilédore.

Quand elle rentra dans l’ambiance semi étouffée de la taverne, Luminara se sentit presque mal à l’aise. Elle aurait dû faire un détour pour aller chercher Sorastrata. C’était elle, la femme sage et écoutée, à l’expérience appréciée par le peuple Olaril. Son arrivée ne passa pas inaperçue : ses traits étaient connus – que ce soit en tant que cousine de Lysandre, danseuse taurine ou sauvage ayant osé attaquer l’Oracle. Cette notoriété n’apportait aucun plaisir à la Danseuse. Les gens avaient tendance à attendre d’elle quelque chose qu’elle n’était pas en mesure de donner. Elle se percevait comme une personne de réflexion plutôt que d’action, prête à conseiller Lysandre et à l’aider de toutes ses forces – et à agir si la situation le rendait nécessaire, mais pas à prendre la parole devant tout le monde. La Danse était son moyen d’expression favori, pas les discours. Encore moins les harangues politiques.

Et pourtant, elle en était là, entourée de plusieurs Révolutionnaires qui la pressaient de questions et l’empêchaient d’avancer vers une table. « La Révolution est-elle finie ? Est-ce qu’on va vers une séparation entre Olarils et Ilédors au sein de la Révolution ? Est-il vrai que ta cousine a comploté contre Beltxior et qu’Arngrim a pris la punition à sa place ? Est-ce que Lysandre a encore tout fait rater ? Est-ce que Lysandre… ». C’était plus que ce que Luminara pouvait supporter. Elle commença par dégager son bras et recula de quelques pas, avant de répondre froidement :

- Aux dernières nouvelles, Lysandre est justement celle qui ne nous a pas abandonnés.

Elle comptait s’en tirer sur ces simples phrases, mais il devint évident qu’un léger silence s’était fait et que tous les Révolutionnaires présents l’écoutaient – d’une oreille distraite peut-être, mais l’écoutaient quand même. Gênée, ennuyée de se trouver face à un public qui voulait apparemment reporter sur une Hirune leurs doutes à l’encontre de Lysandre, Luminara songea un instant qu’elle n’avait jamais voulu tout ça. Avec la grâce que lui conférait son expérience professionnelle, Luminara se redressa et les interrogea du regard, comme pour les inviter à réfléchir avec elle.

- Analysons ensemble la situation et les faits, voulez-vous ? Un homme s’en va, d’autres le suivent, et vous tremblez tous ? Votre foi en notre cause ne dépend donc que de notre nombre ? De quoi avez-vous peur ? De ne plus pouvoir choisir votre cause parce que la Révolution s’est effondrée ? Rassurez-vous, elle tient encore. Elle est toujours là, et le changement profond de la société qu’elle propose n’a pas changé.

Luminara n’avait pas les belles paroles de Sorastrata à offrir. Tout ce qu’elle pouvait leur montrer, c’était sa propre conviction. Lysandre n’allait pas devenir Gardan Edorta, de toute façon. Elle s’occuperait des jumeaux à venir, ceux qui allieraient l’éducation Ilédore et Olarile. Ceux dont le règne serait aussi glorieux que leur ascendance. Et il restait un grand chemin à faire avant de faire accepter les Olarils parmi leur nouveau peuple.

- Je suis encore là. Vous êtes encore tous là. Les injustices qui nous ont poussés à rejoindre la lutte n’ont toujours pas été abolies. Pourquoi faudrait-il tout arrêter ?

Les personnes qui bloquaient son passage s’écartèrent. Estimant que même si c’était peu – parce que c’était tout le peu dont elle était capable – elle en avait assez fait, Luminara esquiva rapidement, espérant qu’elle aurait la possibilité de parler en groupe plus restreint. Elle se sentait beaucoup plus à l’aise pour expliquer ses motivations et construire quelque chose de cohérent face à un ou plusieurs interlocuteurs prêts à lui répondre et à engager la discussion. Pas seule face à un public qui ne faisait qu’absorber ce qu’elle avait à dire.
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Liiken Aryassat
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MessageSujet: Re: Quand le chat est parti ...   Quand le chat est parti ... EmptyLun 21 Oct - 13:07

Les gens continuaient d’affluer dans la petite salle et bientôt, l’ambiance fut étouffante. Liiken n’avait pas eu l’occasion de répondre à Ulkan que Luminara prit la parole devant tout le monde, cherchant à mettre fin à l’agitation qui régnait. Comme on pouvait s’en douter, elle prit avant tout la défense de sa cousine, soulignant le rôle que celle-ci était toujours présente, contrairement à Arngrim. Puis, elle mentionna également que la Révolution n’était pas morte pour autant. Les motifs de poursuivre étaient toujours bien présent et Liiken comprenait cela. Lors de ses discussions avec Erwan, ils n’avaient pas songé à abandonner la lutte, mais la Révolution pourrait-elle survivre, ainsi fracturée ? Alors que l’Hirune fendait la foule pour s’éloigner de l’agitation, Liiken l’accosta.

- Luminara ? Je voulais vous dire, je comprends et j’entends bien ce que vous dites, mais concrètement pour nous, quelles solutions existe-t-il ? Je veux dire, devons-nous rallier à Beltxior et laisser tomber Arngrim en considérant qu’il nous a fait défection ? Mais alors, dans ce cas-là, qui défendra notre cause auprès de Beltxior ? Lysandre pourra-t-elle assumer ce rôle ?

Puis, se rendant compte qu’elle avait été un peu abrupte et n’avait même pas pris la peine de se présenter ou de présenter son ami, elle rougit faiblement et présenta ses excuses.

- Je suis désolée, je ne me suis même pas présente. Je m’appeler Liiken Aryassat, la femme d’Erwan Pélégon. Et voici un ami à moi, Ulkan Siskarra, il nous a fait visiter la ville à ma famille et moi il y a quelques semaines.

Puis, reprenant un peu son souffle, elle reprit sur sa lancée.

- Je crois que nous avons tous un peu vite oublié que le départ d’Arngrim ne signifiait pas forcément la fin de la Révolution. Cependant, il faut reconnaître que nous sommes singulièrement affaiblis. Avec Arngrim s’en va une partie de la légitimité de la Révolution si l’on en croit cette histoire de prophétie... N’ai-je pas raison ?

Elle avait dit cela en se tournant vers l’Ilédor. Après tout, des trois, n’était-il pas le plus à même de parler de cette prophétie et de ce qu’elle impliquait. Cette prédiction en tout cas, Liiken n’en comprenait pas tous les tenants et tous les aboutissants. Les enfants de Lis étaient destinés à être les futurs dirigeants d’Edor Adeï, ça, elle l’avait compris, mais la raison restait obscure. Et le rôle d’Arngrim dans tout cela était loin d’être clairement défini... Au milieu de toutes ces intrigues politiques, il fallait reconnaître que Liiken se sentait un peu dépassée. En s’engageant dans la Révolution, elle avait cru que les choses changeraient vite, que le Siège prendrait rapidement fin. Mais depuis plusieurs mois, la situation n’avait pas bougé d’un pouce, laissant les choses en l’état, dans un étrange mélange de provisoire et de définitif qui ne convenait à personne.

Autour d’eux, les discussions allaient bon train, comme si les paroles de Luminara étaient sujettes à de nouveaux débats et des discussions sans fin. Le ton, pour le moment, restait cependant modéré, et il fallait prier pour qu’il en restât de même. Un incident ce soir ne ferait d’augmenter la fracture entre partisans de l’un ou l’autre camp et la Révolution s’en trouverait encore plus affaiblie. La discussion qu’elle venait d’engager promettait cependant d’être instructive.
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