Les Tables d'Olaria
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 Panique à Bord

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2 participants
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Riarg Karnimacii
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Riarg Karnimacii


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MessageSujet: Panique à Bord   Panique à Bord EmptyMer 2 Jan - 0:06




Les trois coups résonnent enfin. Les rideaux s'ouvrent. La scène commence.


Scène un, acte I. Les acteurs entrent et s'activent, comme s'ils avaient répété des heures durant ce qu'ils allaient jouer à l'instant. Mais ces acteurs là n'étaient que marionettes improvisées qui ne faisaient que répéter ce que le souffleur leur murmurait. Savant souffleur alors qui n'était autre que le rusé metteur en scène de toute cette agitation.


Ou panique devrait-on dire plutôt. Tel serait le bon mot pour décrire la rumeur qui soudain se mit à courir, dans un vent tout de frayeur et d'inquiétude inspiré, le long des couloirs du château alors que les précepteurs sortaient soudain des appartements du petit prince pour annoncer qu'il... avait disparu. Juste... disparu. Plus aucune trace. Rien. Comme souvent, le gamin avait réussi à les semer quelques heures plus tôt, enfant pétris de facéties qu'il était. Mais, si les précepteurs avaient fort l'habitude de ce genre de disparition, ils n'étaient guère accoutumés à ce qu'une telle disparition dure si longtemps. A savoir quasiment... tout un après midi ! D'ordinaire le farceur revenait, sous ces faux airs penauds et honteux, de lui-même, répondant enfin aux appels inquiets de ces "gardiens". Mais là... rien. Pas de petit prince. Et cela devenait alors réellement inquiétant. Le gamin avait disparu. Non, pas le gamin... mais le Prince !


Tout le château ainsi alerté se mit à sa recherche. Le souffleur soufflant plus encore sur les braises du feu de la panique montante, instillant un sentiment d'urgence de plus en plus ténu, de plus en plus concret. La tension monte et est à son comble... quand le soleil fait montre de vouloir se coucher. Le château aurait bien ordonné à l'astre solaire de veiller, comme tout le monde s'apprêtait à le faire, tant que le petit Prince ne serait pas rentré. Il serait inconvenant que quiconque ose prendre du repos alors qu'une telle tragédie se jouait. Mais nul ne pouvait commander ainsi à l'astre brillant, qui n'en fit qu'à sa tête et continua sa descente. Jusqu'à ce que les ombres, perfides et sournoises, avivant les peurs plus encore, ne remplacent enfin les rayons opalescents, dont le rougeoyant effronté disparaissait à l'horizon.


Peut-être était-il temps de clôturer cette scène-là et de lancer la suivante, pensa le souffleur. Oui, sans doute était-il temps. L'instant semblait le mieux choisi. Et c'est ainsi qu'une autre nouvelle vint un instant figer le chateau.


Le conseiller Cyrillis arrive tout agité, une lettre à la main, s'introduisant dans la salle du conseil tout essouflé. Un message. Une demande de rançon. Le petit Prince a été enlevé ! La peur est à son apogée, mais l'Aîné, malgré l'inquiétude qui semble marquer son visage, impose le calme à toute l'assemblée, renvoyant les badauds malvenus et imposant une séance d'urgence du Conseil, sur le champs, séance tenante, ne laissant auxdits conseillers qu'une petite demie-heure pour faire acte de présence. Il y avait des mesures à prendre, et des mesures qui ne pouvaient souffrir d'attendre. Il n'attendit guère d'ailleurs pour demander aux gardes d'instaurer des barrages à tous les accès du chateau, de ne laisser entrer ni sortir personne sous ordre de l'AÎné, en attendant la décision du Conseil.


Ainsi commença la dernière scène du premier acte, sur une réunion impromptue des conseillers, présents presque au complet, pour aviser de la sinistre situation et y répondre au plus vite. Et au plus juste. Sans mettre la vie du jeune Prince en danger, insista sévèrement l'Ainé, en dardant son regard sombre sur la Générale de l'armée alors présente elle aussi. Belles marionnettes alors qui répondirent sans se récrier aux ordres du sournois souffleur et obéirent à toutes ses exigences.


Ce fut le conseiller Cyrillis qui fut nommé chargé de cette affaire. Il avait après tout reçu le message de rançon, ce qui l'avait quasiment d'office porté au premier rang des négociations. Inutile de contrarier les ravisseurs d'ailleurs, et le conseiller ainsi nommé était somme toute le plus à même de se charger de l'affaire, étant le plus proche de l'armée.


Ainsi fut clos l'acte I, le rideau se tirant doucement, dans un froissement presque sinistre, sur des visages inquiets, agités, voire... intrigués pour certains.


Et sur un sourire presque carnassier du souffleur. Un sourire qui aurait fait frémir le plus courageux des hommes.


Un sourire qui aurait fait pâlir d'envie le plus diable des traîtres....

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Bellone Lastareth
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Bellone Lastareth


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MessageSujet: Re: Panique à Bord   Panique à Bord EmptyJeu 14 Fév - 17:42

Sombres heures qui s’annonçaient alors que la terrible nouvelle se hâtait vers la Générale, sur les pas du messager. Elle tomba comme un glas, plongeant plus d’un dans la stupeur et à juste titre : le petit Prince avait été enlevé. Comment ? Qui ? Pourquoi ? Les questions fusèrent dans la Chambre Azurine, mais pour seule réponse les soldats n’obtinrent qu’une convocation au conseil. L’heure était grave, une fois de plus, la garde avait failli. Une fois de plus, quelqu’un était passé entre les mailles du filet, et si Bellone était avant tout inquiète pour Callixte, elle craignait aussi les remontrances qui ne tarderaient pas à venir du côté des conseillers et qui entraineraient sans aucun doute de nombreuses remises en question. Elles risqueraient alors d’être justifiées.
Justifiées, du moins du point de vue de Farenii. Ce fut un capitaine défait qui vint au devant de la Générale, un capitaine qui pour la première fois trahissait son âge. Il lui offrit sa démission que Bellone refusa ne serait-ce qu’une seconde d’envisager. Elle lui serait surement exigée plus tard, mais pour le moment, elle avait besoin de l’homme et du capitaine.

La salle était comble lorsqu’ils y entrèrent, la quasi-totalité du conseil s’étant réuni à l’appel de l’Aîné. Farenii gardait contenance en tenant son rôle malgré la tension ambiante ce qui laissait à Bellone tout le loisir pour observer les Nobles rassemblés là, et surtout, le conseiller Karminacii, parfaitement à l’aise au milieu de toute cette agitation malgré l’inquiétude qui perçait l’habituelle impassibilité de son visage.
La séance débuta rapidement, après tout, il ne fallait pas perdre de temps avec la vie du prince en jeu. Mais… quelque chose clochait mais elle était incapable de mettre le doigt dessus. Elle n’arrivait pas à se défaire de l’idée que la garde du Palais, comprenant théoriquement les soldats les plus capables, ait pu laisser passer devant elle deux fois des ravisseurs étrangers au Palais. Il y avait quelque chose là-dessous, et ce quelque chose se révéla lorsque Cyrilis Jaktarii relut le contenu de la lettre.
Elle se figea tandis que les mots parvenaient à ses oreilles et que les pièces du puzzle s’imbriquaient une à une dans sa tête. Son regard retourna à l’Aîné qui insistait sur le fait que rien ne devait mettre la vie de la descendance d’Elandor en danger. Le Conseil acquiesça à ses mots et la séance fut levée sur la charge de l’affaire à Cyrilis.

Perdus dans leurs pensées, la Générale et son capitaine s’en retournèrent à la salle de garde du Palais. Bellone n’osait trop regarder la partie de l’horrible schéma qui venait de lui être dévoilée de peur de tout laisser échapper. Elle savait le conseil corrompu, mais pas à ce point.
« Farenii… » Le soldat releva la tête et croisa le regard de sa supérieure. « Je veux que vous rappeliez tous les hommes de repos et qu’une garde constante soit assurée à toutes les entrées du Palais. Le service normal ne suffira pas. » La salle de garde était déserte, parfaite pour qu’elle donne la suite de ses ordres. « Vous allez demander à une petite troupe de vos hommes d’aller inspecter l’endroit où ils ont retrouvé le chien du Prince. S’ils ne trouvent rien, je veux qu’ils inspectent tous les sous-sols, qu’ils retournent chaque centimètres carrés et qu’ils me découvrent pas quel foutu moyen ces… ravisseurs ont pu pénétrer dans le Palais. Et s’ils mettent le doigt sur quelque chose, qu’ils en réfèrent à vous directement et je vous donne l’ordre de n’en informer que moi. Pas un mot à quiconque, quand bien même il s’agirait du Gardan Edorta ou de l’Aîné en personne. »
Le capitaine acquiesça. « Vous pensez qu’il y a anguille sous roche ? » Bellone l’observa un instant avant de hocher la tête. Inutile d’en dire davantage, Alec Farenii était certainement autant au courant qu’elle des trames de la politique dans les couloirs du Palais. Quelqu’un jouait à un jeu, un jeu qui les manipulait tous, et elle ne s’y laisserait pas prendre. Mais pour cela, elle devait garder la tête froide.

Elle mourait d’envie de gagner l’atelier de Damian et de se perdre un instant dans la tranquillité et la sérénité du lieu, mais ce qu’elle soupçonnait ne pouvait guère attendre. Il lui fallait se tourner vers quelqu’un. Il lui fallait dire que les dissidents n’étaient pas à l’origine de la demande de rançon ni de l’enlèvement de Callixte. Elenor ne cautionnerait jamais une telle entreprise et l’Al’Faret… lui n’enlèverait jamais son propre fils, un enfant dont il ne s’était jamais préoccupé auparavant. Il lui fallait dire que quelqu’un les menait tous en bateau, que quelqu’un se jouait d’eux, de leurs peurs, de leur crédulité, et que ce quelqu’un avait réussi à tous les diriger d’une main de maître. Elle n’avait pas de preuves pour désigner une personne comme étant ce quelqu’un bien que ses soupçons soient très forts à l’encontre de deux ou trois conseillers. Mais quoi qu’il en soit, il lui fallait en parler…

Seulement voilà, elle ne savait pas encore à qui…
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