Les Tables d'Olaria
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 Quand une petite voix vous souffle à l'oreille...

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Riarg Karnimacii
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MessageSujet: Quand une petite voix vous souffle à l'oreille...   Quand une petite voix vous souffle à l'oreille... EmptyVen 11 Mai - 14:22

Tout était prêt. Enfin. Son "projet", comme il préférait l'appeler, avait été maintes fois pensé et repensé dans son esprit. Tout était en place, ou presque. Ne manquait plus qu'une toute petite pièce. Une des pièces centrales quasiment. De ces pièces de domino, qui, une fois lancée, entraînait ce qu'on pensait être la chute de l'édifice et qui se révélait en fait l'accomplissement d'une oeuvre de patience et de finesse. De subtilités. Une oeuvre d'art au final, aurait-il eu tendance à dire si son tempérament était porté au lyrisme. Et cette dernière pièce, il avait décidé qu'il la poserait lui-même. En toute discrétion. Tel un orfèvre travaillant dans l'ombre et l'anonymat. Pas de reconnaissance donc, mais en l’occurrence mieux valait ne pas forcément en avoir. L'ombre et l'anonymat lui convenait parfaitement, cela faisait des années déjà qu'il oeuvrait ainsi dans l'ombre du Gardan Edorta. Et il s'estimait heureux de cette place-là. L'ombre...

L'ombre qui vous offrait alors tellement plus de possibilités que la lumière éclatante braquée sur le Gardan Edorta. Tellement plus de... pouvoir et de puissance en somme.

Il resterait donc dans l'ombre. Et s'il ne pouvait décemment mener à bien lui-même ce projet jusqu'à son terme, il pensait pouvoir tout du moins être celui qui appuierait sur le déclencheur. Il errait donc, non pas d'ombres en ombres, mais de couloirs en couloirs, à la recherche de cette pièce centrale. Il savait à peu près où la trouver, mais il s'agissait mine de rien d'une pièce agile, rapide et vive, qui semblait prendre un malin plaisir à vouloir lui échapper depuis le matin même. Pour être honnête, il avait préféré rester discret et ne pas montrer qu'il la recherchait. Il aurait été malvenu, et surtout mal avisé, de demander à haute et intelligible voix, où cette pièce pouvait se trouver. Il avait donc tu l'objet réel de son errance et avait prétexté devoir s'entretenir avec quelques conseillers. ce qui n'était pas totalement faux non plus d'ailleurs, mais ces entretiens lui servaient alors plutôt d'alibi plus qu'autre chose.

Il en était là de son "errance", sortant du bureau d'un conseiller, et déambulant, après un petit détour, du côté de certains appartements, quand une porte s'ouvrit et qu'une petite masse manqua de le faire tomber à bas en venant le heurter de plein fouet. Sifflant un instant de douleur, sa mésaventure d'il y a quelques jours se rappelant soudain vivement à lui sous le choc, même si ce dernier ne fut finalement pas si rude que cela, il tenta de contrôler le mouvement d'humeur colérique qui menaçait de lui échapper. Et voyant qui venait de le percuter, il se félicita alors de cette maîtrise...

- Votre jeune seigneurie, fit-il alors d'un ton se voulant doux et... apprivoisant. Vous semblez bien pressé soudain d'échapper à vos gardiens.

Gardiens qui n'étaient autres, visiblement, de ce qu'il en apercevait, qu'une des "nounous", comme il les appelaient intérieurement de façon bien dédaigneuse, chargées de la surveillance du garnement quand il n'était pas auprès de ces précepteurs. Sans doute ledit garnement avait-il droit à une petite pause dans son apprentissage de la journée.... Pause bienvenue alors, songea-t-il, un fin sourire se dessinant dans son esprit.

- Sont-ils donc si rudes avec vous pour que vous ayez à les fuir de la sorte ? S'enquit-il, faisant mine d'accepter de perdre un peu de son précieux temps, pour converser avec ce jeune héritier, qui, un jour, était censé potentiellement devenir un partenaire politique, voire le Gardan Edorta à son tour...

D'un rapide geste de la main, il congédia la "gardienne" qui, essoufflée, arrivait à son tour à grands pas vers eux, lui ordonnant de ce simple geste de les laisser seuls un instant. Il n'avait aucune envie que des serviteurs quelqu'ils soient puissent "écouter" ce qui pourrait se dire. Pas qu'il pourrait y avoir des choses réellement compromettantes de dites. Après tout, il ne s'agissait que d'une conversation somme toute anodine entre un vieux conseiller et un jeune garçon de la famille du Gardan Edorta... Et, dans un tel lieu, les oreilles indiscrètes étaient monnaie courante, Riarg se savait, si ce n'est écouté, du moins entendu.... Mais il en avait l'habitude, il savait parfaitement maitrisé les mots pour que ses paroles ne puissent se retourner contre lui...

- Ou peut-être avez-vous hâte de retrouver vos précepteurs ? Continua-t-il, se permettant cette fois un fin sourire, comme pour tenter de mettre le garnement en connivence.

Fin sourire qui se retrouva toutefois de bien faible amplitude, sa lèvre légèrement fendue, bien qu'en bonne voie de cicatrisation, lui rappelant que tout mouvement trop ample ne serait pas sans douleur, aussi minime soit-elle.

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Callixte Arlanii
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MessageSujet: Re: Quand une petite voix vous souffle à l'oreille...   Quand une petite voix vous souffle à l'oreille... EmptySam 23 Juin - 2:39

Cela ne devenait même plus drôle...
Echapper à son précepteur était décidément devenu d'une faclité déconcertante. Le relâchement de ce dernier et la diminution des effectifs affectés au petit Prince arrangeait beaucoup les choses il était vrai. C'est donc comme cela que Callixte se baladait encore une fois dans les couloirs du château alors qu'il aurait dû s'inquiéter de son instruction, mais quand on est un enfant et que l'on peut éviter les choses désagréables, on le fait volontiers.
Même le personnel de la maisonnée était devenu habitué aux allers-retours incessants de Callixte, ne prenant plus la peine d'avertir quiconque qu'un jeune noble était là où il ne le devait pas. Le précepteur lui-même s'était résigné à attendre le retour de son élève. Seuls les gardes qui devaient le surveiller, et qui changeaient régulièrement du fait de leur incapacité à accomplir leur mission, se préoccupaient encore de lui courir après, quoi que courir ne fut pas vraiment le mot...

Callixte était devant la porte de sa chambre, et ici il devait se faire plus silencieux. Il n'y avait que peu de lieux dans le palais où l'on pouvait croiser des personnes plus haut placées, officiellement ou officieusement que lui, et les Appartements Royaux en faisaient certainement partie. Son fidèle chiot l'attendait couché devant le lit. Callixte doutait parfois que son ami l'attendait réellement, quand il avait l'air totalement endormi, gavé par le personnel, plus rond et gras que jamais, la langue sortant de la bouche et un ronflement caractéristique de celui qui a fini sa journée. Pourtant, quand ce doute l'assaillait, Plume se réveillait immédiatement et lui faisait la fête, et, bien que légèrement handicapé par son poids, courait autour de son maître et regardait avec hâte la porte.
Les deux compères s'étaient vraiment bien trouvés, tous les deux appréciaient la vie de palais à coup sûr mais aucun des deux ne supportait d'être enfermé.
Un jour ils exploreraient la ville tous les deux, ils verraient à quoi ressemble Edor Adeï, sa ville, cette ville dont il connaissait tant sans l'avoir vue de près...

- Un jour Plume, mais maintenant tu restes avec moi et chut !

Le petit Prince posa son index sur le museau du chiot et celui-ci se mit en position. Assis, les deux pattes avant levées il attendait d'être pris. Plume était intelligent, il savait se taire lorsqu'il le fallait et après avoir découvert que les griffes de son compagnon claquaient sur le sol non tapissé, il avait fallu se résoudre à le porter jusqu'à sortir des zones dangereuses.
Callixte soufflait donc et s'essoufflait. Le chiot grandissait, lentement mais sa croissance était bien amorcée et il avait un besoin de régime urgent, jamais il n'avait aussi mal porté son nom. Plume quant à lui n'appréciait certes pas la manoeuvre, qui le comprimait et le secouait tel un vulgaire sac mais s'accommodait de ces inconvénients, après tout, il n'avait aucun mouvement à faire, il n'allait pas se plaindre.
Toute bonne chose ayant tout de même une fin, il fallut qu'ils sortent des alentours des Appartements. Plume se vit alors posé au sol et regarda le Prince. Callixte s'épongea le front, à certains moments il voulait éternellement être petit pour pouvoir se cacher mais à d'autres il aurait bien aimé être grand, et fort, un peu comme Papa...
Il n'avait pas le temps de ressasser, ce n'était pas bon, tous étaient passés à autre chose, lui aussi.

- Bon, maintenant tu préfèrerais quelle aile toi ?

- Vous êtes donc ici !

Elle l'avait eu ! Il ne pensait pas que celle-ci aurait plus de chance que les autres. Légèrement ronde, la soldat avait, par on ne sait quel moyen, réussit à trouver le Prince, un coup de chance sans doute. Mais maintenant il fallait que les compères courent.
Ils n'avaient pas l'avantage de la taille mais ils avaient la connaissance des lieux, chaque coin et recoin leur était connu, quoiqu'il arrive, ils savaient qu'ils échapperaient au garde.
Par malchance les couloirs de l'endroit se croisaient perpendiculairement, créant un quadrillage méthodique, mais il s'avérait que les armures étaient nombreuses, de grandes armures, larges, à l'arrière sombre...
Il utilisait souvent cette ruse et personne ne l'avait vu, il avait encore toutes les cartes en main. Plume lui aussi avait l'habitude de la technique mais il ne pouvait se cacher avec Callixte alors il choisissait une autre armure, souvent en face. Pas d'exception sur ce coup là et la soldat n'y avait vu que du feu et passait sans les voir dans le couloir.
Une fois que les bruits de pas eurent indiqué qu'elle avait pris un tournant les deux amis s'empressèrent de partir dans la direction opposée, guidés par Plume. Callixte reprit ensuite la tête de leur groupe. Ils avaient beaucoup avancé lorsque soudain les pas de leur chasseur se firent entendre. Elle avait bien trop de chance !
Callixte courut mais alors qu'il avait la tête tournée il percuta quelque chose, ou plutôt quelqu'un au vu de la texture.

Il oublia complètement qu'il était poursuivi quand il vit qui il avait percuté. Il ouvrit grand les yeux et ne lança qu'une exclamation :

- Riarg !

Il se reprit néanmoins rapidement selon ses critères et répondit en saluant correctement en retour son interlocuteur.

- Conseiller Karnimacii. Je dois avouer que je ne m'attendais pas à vous croiser ici, vous comprendrez ma surprise. Au sujet de mes précepteurs, je ne saurais définir lequel est le plus dur envers l'autre.

Callixte détestait se conformer à ces protocoles, à ces formalités de langage qui le forçaient à avoir l'air aimable, ou tout du moins courtois.
Il n'arrivait pas à apprécier Riarg Karnimacii, il n'y mettait pas beaucoup d'efforts c'était vrai, mais l'avis de Grand-Mère lui avait suffi. Certes elle n'avait jamais rien dit, mais pour qui la connaissait beaucoup on pouvait déceler d'infimes choses.
De plus la hiérarchie avec le conseiller faisaient partie de celles qui semblent ne pouvoir s'établir correctement, et Callixte détestait ne pas pouvoir se débarrasser de quelqu'un à son envie, ou douter de sa capacité à le faire. Tendu et nerveux il cherchait donc à tout prix à échapper à ce calvaire.

- J'ai eu grand plaisir à vous voir aujourd'hui Conseiller Karnimacii mais j'imagine que nous avons tous deux des obligations qui ne nous permettent pas de discuter longuement...

Le Prince regarda Plume du coin de l'oeil, celui-ci jappait et grognait légèrement tour à tour. Callixte aussi sentait une tension, et malgré cette demande de congé, le conseiller ne semblait pas amorcer le moindre mouvement, comme voulant continuer cet échange forcé. Il était en effet très peu courant que ces deux personnages s'échangent bien plus que des amabilités dans une journée, si encore ils se voyaient... Et Riarg ne bougeait pas, et Callixte ne faisait pas un pas.
Le Prince ne quitterai pas en premier le lieu, c'était surement de la fierté mal placée mais il fallait s'imposer là où on le pouvait après tout.
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Riarg Karnimacii
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Riarg Karnimacii


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MessageSujet: Re: Quand une petite voix vous souffle à l'oreille...   Quand une petite voix vous souffle à l'oreille... EmptyVen 20 Juil - 8:13

Si l'Aîné tiqua intérieurement à l'énoncé de son prénom, il n'en montra rien. Nul moment de laisser libre court à la colère que pourrait lui inspirer le gamin. Non, le moment était à apprivoisement, et non à l'agacement. Amadouer ce mioche qui osait ainsi l'insulter en ne lui accordant pas son tire, comme si ce gamin était au dessus de tout, et de lui entre autres, devait être dans ses cordes ! Il avait après tout fait face à bien pire.

Heureusement le mioche n'était pas totalement idiot, ni totalement inculte, et avait su se reprendre. Un peu tard, le mot, prénom malvenu dans la bouche de cette engeance qui n'aurait pas jamais dû naître, avait été lâché, sifflant à ses oreilles encore plus perfidement qu'un serpent tentateur... Voilà en tout cas qui devrait balayer les dernières réserves ou scrupules qu'il aurait pu avoir, si tant est qu'il en ait eus un jour...

- J'ai eu grand plaisir à vous voir aujourd'hui Conseiller Karnimacii mais j'imagine que nous avons tous deux des obligations qui ne nous permettent pas de discuter longuement...

Ce petit arrogant croyait-il pouvoir ainsi si facilement le congédier ? Les petits jappements entrecoupés de grognements du semblant de... chien... qui accompagnait le môme, le sortirent un moment de ses ruminations. Cet animal ne ressemblait décidément à rien. Etait-ce donc cela un chien royal ? Pensa-t-il fort mesquinement, retenant à grand peine un rictus moqueur de se dessiner sur ses lèvres.

- Je suis particulièrement touché de cette délicate attention qu'est la vôtre envers mon emploi du temps effectivement très chargé et très éprouvant. Mais je peux bien vous accorder quelques instants précieux, à vous mon cher Prince.

Non, aucune intonation ironique dans ce dernier mot, même si cela l'avait démangé de le faire. Non, aucune insinuation méprisante dans son expression ou dans son maintien. On ne pourrait à cet instant lire qu'un profond respect, même si entièrement feint, envers le gamin qui était censé, plus tard, dans un avenir proche, devenir Prince ou Gardan Edorta à la place de son défunt père. Paix à son âme, même s'il ne savait pas tout à fait de quelle âme il parlait : celle du père ou du fils ?

- Prenez en tout cas grand soin de ne pas fuir trop loin vos précepteurs et autres. Le palais paraît bien gardé, mais il ne l'est pas forcément partout, fit-il enfin, prenant le moment opportun pour mener à bien la mission qui l'avait conduit en ces couloirs. Ne vous éloignez pas trop loin, et surtout évitez certains endroits, en particulier les sous-sols. Sait-on jamais quel danger il pourrait y courir, continua-t-il sur un ton de semi-confidence, un sourire faussement bienveillant étirant alors ses fines lèvres tandis qu'il se penchait d'un air paternel vers le garçon.


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