Les Tables d'Olaria
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 La Somale a un Prix. Celui de la Volonté.

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Vanhilde Tehanii
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Vanhilde Tehanii


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MessageSujet: La Somale a un Prix. Celui de la Volonté.   La Somale a un Prix. Celui de la Volonté. EmptyDim 27 Juin - 16:36

Il était hors de question de laisser son fils sortir dans cet état. Il était hors de question qu'on puisse le reconnaître, les yeux rougies, les narines rondes et le regard flou. Le jeune homme était sorti, hier au soir, il n'était rentré qu'une heure au paravent, alors que le soleil était haut dans le ciel. Dire qu'il avait déambulé dans la Ville Haute dans cet état.. Si Vanhilde ne s'était contenté que d'un regard sévère, froid et plein de reproches, Lothar quant à lui s'était avancé vers son fils, avait annoncé le châtiment d'une voix rauque, et avait giflé le jeune homme de toutes ses forces.

- Lorsque l'on est un Tehanii, Monsieur, l'on a une dignité.

Ceux à quoi le jeune homme avait répliqué, sans une once de peur, la crainte totalement submergée par les drogues qu'il avait consommées, qu'il préférait ne pas être un Tehanii. Lothar avait giflé une seconde fois et avait montré d'un index fixe et d'un oeil furieux le couloir qui menait aux appartements de Roldan.

Il était si dur de voir cet enfant laisser sa Volonté de jeune adulte se laisser dompter par la Cupidité. Il ne voulait que la satisfaction de son plaisir immédiat, il ne cherchait qu'à les mettre en disgrace... Elle le savait, car déjà, Roldan hurlait dans sa chambre, qu'il avait crié toute la nuit « Mort aux Tehanii ». Lothar s'apprêtait à rejoindre son unique fils pour une nouvelle correction, et Vanhilde s'avança, caressa son épaule d'une main glacée et blanche.

« Votre Colère se doit de ne pas dépasser votre Volonté. Therdone saura l'assagir. » Elle le savait. Therdone ne permettrait pas qu'il devienne indigne à son Nom, ni ne l'offense en insultant une Famille Fidèle. Alors soit il le réprimanderait fermement, soit il n'aurait plus jamais l'occasion de se laisser aller... C'était ainsi. Et y songeait brisait son coeur de Mère.

Plus tard dans l'après midi, Lothar parti à la Caserne, Vanhilde poussa la porte de la chambre de son fils. Il était endormi, d'un sommeil agité, les livres, objets et vêtements de sa chambre sans dessus-dessous, déchiré ou jetés au sol. Elle s'assit au bord du lit aux draps défaits, remis le précieux tissus sur le corps nu de son enfant.
Il n'était pas vision plus Divine. Et sa Volonté se trouva assaillie mille fois avant qu'elle ne réussisse à se contenir.

« Tu présenteras des excuses à ton Père. » Fit la voix gelée de la Conseillère, et Roldan sembla ouvrir les yeux sans qu'il ait besoin d'entendre sa voix. Sans doute ne dormait-il pas, pourtant en sueur, et eut pour sa mère un regard énigmatique. Comme s'il Savait.

- Il m'a giflé ! Je ne suis pas un enfant !

« Pour ton Bien. Il faut corriger tes écarts. Loue Therdone qu'il n'ait pas été plus violent. Ce soir à son retour, tu t'excuseras auprès de lui et de notre Nom. Et tu ne sortiras pas. » Le jeune homme fronça les sourcils, et allait repartir dans une furieuse dirade, mais il surprit un geste de sa mère, qui d'une main caressa l'épaule nue de l'adolescent.

- Mes amis m'attendent, ce soir... Et...
Il déglutit et baissa les yeux. Je n'en ai plus.

Vanhilde eut un frisson, qu'elle mit sur le compte de cette nouvelle, mais préféra cesser d'effleurer son fils. Sa peau était plus douce que celle de n'importe quel homme, plus pure et plus délicate.

« J'irai t'en chercher. » Affirma-t-elle sans ciller, ses lèvres ne frémirent pas, et son regard, fixe, se planta dans les prunelles sombres de Roldan. Savait-il ce qu'il lui en coûtait d'ainsi satisfaire à son addiction ? Sans doute pas...

A la tombée de la nuit, Vanhilde sortait de la Villa Tehanii, drapée de noir, ses cheveux blancs masqué par une lourde capuche, et les yeux alertes. Elle s'enfonça dans les riches rues des Nobles Quartiers, traversa bien vite la haute et imposante herse pour s'engouffrer dans les Quartiers Commerçants. Hors de question de laisser son fils sortir dans cet état, de permettre à un Serviteur, connu, de se rendre à sa place en ville pour quérir cette drogue.

Elle savait où trouver les Marchands qui, de jour comme de nuit, savaient qu'en restant ouverts, ils feraient fortune. Lorsqu'elle trouva le fluet Pélefin, la Conseillère couvrit sa bouche et le bas de son visage d'une mousseline noire. L'échange se fit vite, le commerçant sachant que ce genre de clientèle n'apprécie pas être retardée, et il eut entre les mains bien des Edors pour quelques sachets de poudre. Dans la poche de la grande cape sombre, Vanhilde savait qu'elle apportait à son fils ce que sa Volonté réclamait. Mais pas la Sienne.

En se tournant pour s'éloigner au plus vite, l'un des sachets glissa de sa poche et rebondit à quelques mètres. Alors qu'elle accourait pour le récupéré, une autre main s'avançait pour le saisir à son tour ...

« Lâchez ça tout de suite ! » Ordonna la froid sèche de la Conseillère.
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Laetia Télaran
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MessageSujet: Re: La Somale a un Prix. Celui de la Volonté.   La Somale a un Prix. Celui de la Volonté. EmptySam 10 Juil - 21:18

Elle avait gardé l'habitude de sortir de nuit, même ici à Edor Adeï. Elle évitait autant qu'elle le pouvait de rentrer en contact avec d'autres qu'ils soient Olarils ou Ilédors, il n'y avait encore que Liiken à qui elle parlait et encore ce n'était que très peu. A son arrivée, lorsqu'elle avait eu compris qui étaient vraiment les Ilédors, lorsqu'elle avait eu compris qu'Amiguel l'avait su depuis le début, qu'il ne lui en avait rien dit, elle avait décidé de ne plus parler au commerçant pendant un moment, elle avait ainsi décidé de ruminer ce qu'elle lui dirait quand elle devrait inévitablement lui parler.
Aucun doute elle se fâcherait, il lui avait appris en quelque sorte à ne pas s'effacer, et il subirait son enseignement, en attendant elle avait entendu dire par d'autres Olarils qu'il s'en était plutôt bien sorti...
Elle réfléchit alors à ce qu'il en était advenu de tous ces Olarils. En fait leur cohésion originelle n'avait pas beaucoup duré, ils s'étaient éparpillés, s'étaient séparés et fondus dans la masse Ilédore, elle aurait reconnu tous ses compatriotes de visage mais jamais elle n'aurait pu les retrouver, elle qui n'avait pas osé partir de l'auberge dans laquelle ils étaient arrivés. Elle savait qu'elle devrait bientôt sortir de là et faire autre chose, user de ses talents pour tenter de se fondre elle aussi dans ce nouveau peuple.
Il lui semblait s'être effacée, Laetia Télaran n'était pas ici une jeune fille qui s'essayait à être forte, elle n'était pas descendante de mineurs et d'orfèvres qui avaient œuvré pour Arestim. Ici elle était une poupée fragile, une poupée de porcelaine comme elle en avait vu dans des vitrines, une poupée qui si elle tombait ne se relèverait qu'en plusieurs morceaux.
Néanmoins loin de ses sombres réflexions elle s'évertuait à vivre une nouvelle vie, elle avait réussi à obtenir une nouvelle robe, très colorée. Pour réussir à changer on commençait par l'extérieur.
Après l'avoir enfilée elle s'était réellement demandé si on ne s'était pas moqué d'elle.
Par la suite on lui avait tout expliqué et elle avait compris. Dans les faits, la robe provenait d'une ancienne production théâtrale mise au rebut, ce qui expliquait son côté quelque peu étrange.
Le nouvel accoutrement de Laetia était pour le moins osé, la robe était violette et lui enserrait la poitrine. Sans bretelles elle n'était retenue que par une double couche de lacets en cuirs noués dans le dos de la jeune fille et par une ceinture métallique dont les ornements représentaient des feuilles de chêne rougies comme à l'automne par un procédé artificiel. De montrer ses épaules nues était déjà gênant mais la robe était taillée très courte de manière à ce que l'on voie le haut de ses mollets, les volants en étant même presque vaporeux.
Laetia se souvenait avoir rougi plus que de raison en osant l'enfiler, elle n'était pas une jeune fille laide, mais la couleur voyante et la coupe provocatrice ne lui étaient pas du tout coutumières.
Pour l'accompagner on lui avait fourni les chausses qui avaient été fabriquées avec le costume. Des sandales en cuir fin tressé, qui retenaient tout juste ses pieds en les laissant à l'air libre et dont les lacets remontaient tout le long de ses mollets en entrelacs.
C'était la première fois qu'elle sortait avec et elle se félicitait que ce soit en pleine nuit, elle pourrait s'y habituer sans que trop de monde ne puisse la voir, pour cacher un peu plus ses épaules elle avait dénoué ses cheveux.
Ainsi elle s'était échappée, déambulant ça et là, ne cherchant pas un lieu particulier, mémorisant ses points de passage pour ne pas finir par se perdre dans le dédale de la grande cité. Elle se rendit bien vite compte qu'elle était arrivée à la Rue Commerçante, un des seuls lieux qu'elle connaissait réellement pour s'être laissé attirer par les vitrines, elle avait ainsi vu ce que les orfèvres Ilédors réalisaient, elle avait vu que leur art était bien plus précis que le sien, qu'ils étaient plus avancés dans ce sens, mais elle avait vu aussi dans leurs œuvres moins d'amour, moins de coeur. Les bijoux étaient réalisés avec un soin inégalable mais elle ne voyait plus là que des coquilles vides.
C'est alors qu'elle vit au loin une personne en cape noire se déplacer furtivement. Elle avait compris que certains marchands de l'endroit vendaient quelque chose qui était relativement déconseillé, on lui en avait proposé lorsqu'elle était passé tout près une fois mais elle avait poliment refusé. La vie la nuit était très étrange à Edor Adeï, la ville où les commerces ne s'arrêtaient pas décidément...
Elle alla de l'avant, elle passerait à côté d'eux, ils ne lui proposeraient rien elle n'avait de toute façon pas d'argent sur elle. Une autre invention de cette cité, la monnaie, bien étrange moyen d'échange, mais qui avait l'air pratique toutefois. Il semblait que ceux qui possédaient le plus de cette monnaie étaient aussi les personnes les plus influentes généralement.
Elle tentait de passer d'un pas tranquille, soudainement une telle situation lui paraissait presque dangereuse. C'est alors que la personne en cape noire fit demi-tour, Laetia se mordit la lèvre, la jeune fille ne l'avait pas encore dépassée tout en en étant trop proche, trois mètres devaient la séparer de l'inconnu.
Un petit sachet tomba alors, la chute était surement due à l'empressement de la personne, Laetia n'avait pas grand choix. Soit elle le ramassait, le sachet étant tombé juste devant elle, soit elle restait plantée là, toute tentative de s'esquiver la faisant passer devant l'inconnu.
Elle se pencha et voulut donc attraper le petit sachet.
La voix qui le lui interdit la fit sursauter et elle en eut la chair de poule. L'inconnu était donc une inconnue, une femme.

- Excusez-moi Madame, je ne pensais pas qu'il était interdit de ramasser ce qui était tombé à terre, dit-elle, se confondant dans un ton d'excuses.

La phrase pouvait la faire passer pour une idiote mais rien d'autre ne pouvait lui arriver à l'esprit, rien qui puisse plus ou moins lui sembler logique.

- Si j'ai fait quelque chose de mal ce n'est pas de ma faute, je ne savais pas.

Les yeux noirs de la femme l'effrayaient, elle ne savait pas, si elle avait su elle ne se savait plus.
Laetia Télaran seize ans était apeurée.
Il fallait qu'elle essaye d'intégrer quelque chose, de partir sur un terrain plus stable.

- Je... je, je m'appelle Laetia Télaran. Je ne suis pas d'ici...

Elle espérait que les yeux durs lui pardonneraient, s'adouciraient. Elle n'avait jamais subi autant d'autorité, même de la part de sa mère, elle voulait une présence amicale quelque part, une personne qui lui indiquerait que ce n'était pas grave.
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Vanhilde Tehanii
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MessageSujet: Re: La Somale a un Prix. Celui de la Volonté.   La Somale a un Prix. Celui de la Volonté. EmptyLun 12 Juil - 9:47

Naturellement, qu'elle n'était pas d'ici. C'était évident, outre le fait qu'elle se revêtait des atours qui n'étaient dignes qu'en Comédie. Il était étonnant qu'elle soit si craintive, mais Vanhilde ressentait indéniablement, à la voir aussi apeurée, une grande fierté. Le nom de Tehanii suffisait souvent à faire frémir, mais elle n'ignorait pas que son apparence et sa stature pouvaient faire trembler... Ce n'était autre que Therdone qui souhaitait cette allure pour elle, ainsi devait-elle s'en réjouir et non le blâmer pour un choix qui était au dessus de sa compréhension.

C'était évident que cette jeune femme était l'une des Olarii ayant passé la Gérax, car dans ces vêtements, il ne pouvait en dehors de cette hypothèse, n'être qu'une Cantatrice ou un Actrice, et leurs rangs à ces femmes-ci les obligeaient à plus d'éducation en face d'un Conseiller. Vanhilde ne sourit d'abord pas, gardant ses yeux sombres sur cette demoiselle, puis fit un geste de la main la paume bien tendue, pour réclamer son bien.

« Je sais qui vous êtes, Jeune Fille. » Souffla la Conseillère, mais bientôt, elle dût adoucir son visage et ses manières. Avoir été aperçue, achetant de la Somale, par cette demoiselle n'était pas aussi dangereux qu'elle l'avait pensé. Elle eut un clignement de paupière imperceptible et son aura changea légèrement. Rien de familier, rien d'amical, juste une courtoisie qui n'était plus agressive, mais juste froide.

« Il n'est pas interdit de ramasser ce qui tombe des poches, mais il est des individus qui ne rapportent pas leur butin lorsque l'on égare nos biens. »
Elle reprit alors ce qui lui appartenait, supposant que l'Olarile ignorait ce que contenait le sachet.

Il n'était pas honteux pour quiconque de se droguer. Cependant, Vanhilde ne souhaitait pas que s'ébruite l'addiction de son cher fils... De toute évidence, l'Olarii ne serait pas capable de divulguer quoi que ce soit.

« Vous ignorez qui je suis, n'est-ce pas ? » La voix de la Religieuse se fit plus basse. « Je suis Conseillère auprès du Gardan Edorta, et ce qui tombe de mes poches, vaut plus qu'une vie. Vous comprendrez que je puisse me méfier de qui me suit. » Murmura-t-elle d'un timbre rauque, presque effrayant.

Cependant, Vanhilde savait que ce Peuple était l'élu de Therdone. Elle croyait en la prophétie des Oracles, et ne devait pas manquer de respect à ces êtres. Pourtant, il résidait une menace en eux : ils devaient s'allier aux Conservateurs, ils ne devaient pas entrer en contact avec quiconque pourraient nuire à leur pouvoir.

« Êtes-vous égarée ? Il me semble que vous logez tous dans l'une des Auberges de ce quartier ? C'est à plusieurs rues d'ici... Vous rendiez visite à quelqu'un... peut-être ? » Et si cette jeune fille avait reçu des invitations suspectes... La Conseillère écarquilla les yeux, presque inquisiteurs, face à elle. Elle ne devait pas la laisser ni mentir, ni rejoindre celui ou celle qui lui aurait donné rendez-vous.
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Laetia Télaran
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MessageSujet: Re: La Somale a un Prix. Celui de la Volonté.   La Somale a un Prix. Celui de la Volonté. EmptySam 24 Juil - 1:35

Elle savait qui elle était ? Laetia dut faire un effort de compréhension, elle ne connaissait pas cette femme, ne l'avait jamais vue, comment pouvait-elle elle la connaître ? Il ne lui tarda guère à voir ce dont la femme parlait, elle voulait surement dire qu'elle la connaissait en tant qu'Olarile, pas en tant que Laetia Télaran, la jeune fille avait compris que l'arrivée de son peuple en ville avait créé quelques remous et que la nouvelle n'avait pas mis longtemps à se répandre dans toutes les maisons et demeures d'Edor Adeï.
Une main tendue, réclamant ce qui était tombé, ce qui était encore à ses pieds à elle. La jeune fille se baissa prudemment, on ne savait jamais, et ramassa le petit sachet, avant de le déposer délicatement dans la paume de son interlocutrice, une paume pâle, même à la lumière de la nuit.
Laetia se sentait désormais plus calme et sereine mais rien ne lui permettait d'être parfaitement détendue. Elle se réconfortait tout de même en pensant qu'elle n'avait néanmoins plus aussi peur, ne se sentait plus aussi oppressée qu'auparavant.

- Il est horrible de penser que de telles personnes puissent exister, le vol est une chose horrible et il est étonnant que l'on puisse vivre sans remords après avoir perpétré cet acte.

Un acte mineur néanmoins, contrairement au meurtre, meurtre qui avait été commis dans une Arestim bien lointaine désormais, le meurtrier avait par ailleurs péri, voilà le châtiment de ceux qui ne pouvaient vivre décemment avec les autres.

Elle acquiesça à la question suivante de la femme et reçut un choc quand elle entendit la réponse. Elle avait face à elle une Conseillère ? Elle connaissait désormais certaines des institutions Ilédores et ne doutait pas de l'importance de la personne qu'elle avait face à elle. Officiellement après le Gardan, le Chef des Ilédors, les Conseillers étaient les personnes les plus influentes, ils portaient conseil au souverain.
Son esprit effectua alors une rapide déconnexion par rapport au monde extérieur. Elle n'arrivait pas à adopter un comportement adéquat et s'évada pendant quelques instants pour se ressaisir.
Elle pensa à sa journée, et plus particulièrement au garçon qu'elle avait croisé. Elle se promenait dans la Rue Principale et lui marchait en sens inverse. Il l'avait regardée, elle avait fait de même, il lui avait souri, elle aussi l'avait fait. Il était brun, les yeux verts, plutôt grand par rapport à elle, lui plaisait physiquement, moralement il avait l'air d'un jeune homme sympathique. Ses habits à lui le plaçaient plutôt dans une classe bourgeoise, jolies coutures et tissus qui ne se trouvaient pas chez l'individu lambda, et elle s'était prise à se demander s'il ne l'avait remarquée qu'à cause de son accoutrement où s'il la trouvait réellement belle, elle ne pourrait jamais le dire vu qu'elle ne le reverrait surement plus. Elle ne pouvait tout de même s'empêcher de penser qu'elle lui avait peut-être plu, que lui lui avait plu aussi en quelque sorte, rien de bien folichon mais un regard en biais, un sourire amical pouvaient changer bien des choses parfois. Quand il l'eut dépassée elle s'était retournée pour le voir partir, lui aussi avait tourné la tête, l'avait fixée et elle avait vu dans son regard que lui aussi savait que leur vision l'un de l'autre n'était qu'un passage, lui aussi savait que c'était une histoire courte, un bref instant partagé pour finalement se quitter, sans fioritures, sans formalités, sans s'être parlés.
Elle revint alors à la conversation.

- Je comprends bien sûr, ce qui vient de vous doit être tout aussi important que votre personne et je me doute qu'il en va d'affaires plus que vitales. Dans votre position, ceci doit à coup sûr attirer la convoitise.

Elle s'était reprise, elle s'était aérée et faisait comme si de rien n'était. Elle avait identifié la conseillère face à elle d'après ce qu'elle avait pu glaner et avait trouvé ce qui ne la mettait pas en confiance chez Vanhilde Tehanii. Elle n'aimait pas la sorte de suffisance qu'elle ressentait face à la Conseillère. Ceci ajouté au ton de sa voix ne pouvait que rebuter la jeune fille.

- Je suis loin d'être égarée Dame Tehanii. Je passe presque toutes mes nuits dans cette rue, vagabondant pour réfléchir à autre chose. La nuit est bel et bien un moment propice aux activités en solitaires ne trouvez-vous pas ? Quant à rendre visite à quelqu'un, il me faudrait vraiment connaître quelqu'un dans les environs, à qui j'aurais envie de parler à une telle heure.

Elle ne se mouillait pas trop, elle ne voulait pas dire trop de choses face à cette femme.

- Bien sûr je pourrais rejoindre mon tuteur d'apprentissage si je savais encore où il se trouvait,la réponse est négative malheureusement pour moi.

Heureusement pour lui.

- J'espère quant à vous que je ne vous dérange pas dans un quelconque rendez-vous, ou une affaire urgente que vous devriez organiser en cette heure tardive.


Dernière édition par Laetia Télaran le Lun 26 Juil - 1:38, édité 1 fois
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MessageSujet: Re: La Somale a un Prix. Celui de la Volonté.   La Somale a un Prix. Celui de la Volonté. EmptySam 24 Juil - 17:29

Il était étonnant de constater qu'il fallait venir d'une contrée au delà de la Gérax pour encore penser qu'il restait de la culpabilité dans le cœur des larrons. Comment pouvait-on être aussi naïf, pour s'interroger véritablement sur le sens du vol ? Ces gens étaient radicalement opposés aux Ilédors, Vanhilde s'en rendait compte depuis leur arrivée... Comment ce peuple avait pu vivre autant d'année, en fils et filles de Bakarne Olarii, en gardant les yeux d'enfants qu'avaient cette jeune femme ?

Car il ne pouvait en être autrement : le vol ou tout autre acte malhonnête semblaient être une aberration, et bien que la Conseillère condamne ces agissements-là, elle savait qu'une Société ne pouvait être sans l'illégalité. C'était assez perturbant, d'abord, de songer qu'ils soient aussi candides, puis, alors qu'elle se faisait plus pensive, germa l'idée. Et en rangeant convenablement le petit sachet rempli de poudre dans sa poche, Vanhilde eut un léger étirement de lèvres. Tout au plus, un simulacre de sourire.

« Le vol ne semble pas avoir été courant dans vos coutumes, n'est-ce pas ? Il l'est ici, bien malheureusement. » Devait-elle se montrer aimable avec cette jeune personne ? Non, car la Conseillère en était incapable, au fond d'elle. Pourtant, quelque chose lui soufflait de ne pas se refermer comme une huître, et Therdone lui imposait le respect dut aux Descendants d'un Gardan Edorta.

« Ah, personne n'est venu à votre rencontre ? » Elle s'en trouvait rassurée, mais rien ne le laissait présager sur son visage blafard. Les lampions de la rue commerçante éclairaient peu les deux femmes, et le clair obscure accentuait la blancheur de sa peau.

Ainsi, les Dissidents ne semblaient pas encore avoir mis la main sur cette femme... Elle plissa les yeux. Mieux valait de ce fait ne rien révéler des tensions politiques actuelles, si elle avait été préservée, et en faire une alliée... Oui. Il fallait que les Olarils soient au mieux un soutien aux Conseillers, au pire invisibles et muets.

« Vous devriez donc faire attention lorsque vous errez dans les rues, seules, la nuit. Il semble que votre ancienne vie soit plus sécurisée, mais en Edor Adeï, la nuit, il arrive que le danger ne menace. Il existe d'ailleurs un groupe de brigands qui attaquent quiconque reste trop isolé... Ce sont des êtres sans foi ni loi, qui pillent, violent et assassinent sans vergogne. »

Le visage de Vanhilde prenait une expression outrée, dégoûtée, mais sans appel : cette bande de voyous, dont elle parlait, étaient des êtres immondes et sans scrupules.

« Ils se font appeler Dissidents. Vous devriez faire attention, ils aiment les quartiers bourgeois. » Elle leva le bras, posa la main sur l'épaule de la jeune fille. Et si elle pouvait sentir la froideur de sa peau, cela augmenterait peut-être sa peur envers ceux qu'elle venait de décrire...

En faire des hors-la-loi ignobles, que les Olarils les fuient... Oui... Les Dissidents ne devaient pas les approcher.
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MessageSujet: Re: La Somale a un Prix. Celui de la Volonté.   La Somale a un Prix. Celui de la Volonté. EmptyMer 24 Nov - 18:43

Elle était tétanisée, elle se doutait que l'on pouvait lire l'épouvante dans son regard. L'énumération des seules atrocités que ceux qui se faisaient ainsi appeler Dissidents la rendaient soudainement sur ses gardes.
Il n'en était pas à douter ces gens là étaient des monstres pour oser commettre dans de choses envers leurs semblables. Elle aurait pu douter de la parole de la blanche Tehanii mais n'en avait pas de raison valable, elle était devenue suspicieuse mais pas assez pour ne pas avoir une pointe de confiance en un autre être humain.
Néanmoins ces Dissidents étaient-ils encore humains ? Pouvait-on être un groupe de malfrats et garder quelque part en soi une part de compassion et de compréhension ?
La jeune fille qui adorait se ballader le soir désormais savait qu'elle ne le pourrait plus sans en avoir peur, elle ne sortirait plus pour apprécier la fraicheur nocturne. Elle regarda les vendeurs nocturnes situés plus bas dans la rue, et s'ils l'attrapaient ? Elle avait laissée l'épée, marcher ici avec une arme sur le dos étant à coup sûr déplacé, et n'avait par conséquent plus aucun moyen de se défendre contre un homme plus fort qu'elle. Elle resserra ses bras autour de ses épaules.

- Et on ne peut pas les reconnaître évidemment... dit-elle à voix basse.

Cela aurait été trop simple, si ces Dissidents avaient pu être reconnaissables cette société avancée les aurait pourchassés et enfermés, afin qu'ils ne puissent plus nuire aux Ilédors. Il serait beau qu'ils portassent tous un badge, un signe distinctif, une fleur à la boutonnière. De jolis songes.
La joie et la naïveté qui étaient inhérents à la jeune fille la forcèrent néanmoins à poser une question.

- A quoi peuvent-ils bien s'opposer ? Pourquoi ne pas négocier, n'y a-t-il aucun terrain d'entente ?

La Dissidence... Elle se rappelait du clivage présent en Arestim entre opposants et partisans à l'accès au pouvoir de Lysandre, mais cette opposition était désormais futile, Lysandre avait un pouvoir réellement réduit ici... Ceci ne l'empêchait pas de supputer, il était probable que les Dissidents aient un lien avec le pouvoir en place ici, mais elle n'avait pas assez de connaissances pour pouvoir identifier les tenants et les aboutissants de toute cette affaire, peut être pourrait-elle soutirer quelques bribes d'informations.

- Ont-ils un lien avec le Siège ?

Si c'était le cas elle pouvait alors être plus qu'inquiète, si c'étaient ces gens qui bloquaient le retour des Olarils vers le reste de leur peuple et qu'ils étaient comme l'avait dit la respectable conseillère, elle ne donnait pas cher de leurs peaux à eux dehors, comme elle rêvait aussi d'être ailleurs qu'ici tout à coup.
Elle n'avait pas posé une question qui s'avérait de quelque importance, on lui avait de se méfier, mais comment ?

- Et quand saurais-je que j'en ai un croisé un ? Quand saurais-je qu'il me faut fuir, ou ruser ? Pourriez-vous m'aider ? Je n'ai aucune expérience en ce type d'entreprise qu'est la détection de personnes malveillantes. Vous l'avez dit, ce n'est pas vraiment dans ma culture.

Elle aurait voulu avoir elle aussi une cape comme la Conseillère, elle n'aurait pas eu à se sentir aussi exposée dans cette nouvelle robe.
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MessageSujet: Re: La Somale a un Prix. Celui de la Volonté.   La Somale a un Prix. Celui de la Volonté. EmptyMer 29 Déc - 19:59

Cette jeune fille devenait trop bavarde, et Vanhilde ne voulait pas s'attarder trop près des rues où l'on vent des drogues de son Fils. Elle n'avait aucune intention d'être vue ici... Pourtant, il lui restait juste quelques indications à donner à la jeune Olarile, et elle aurait à jamais la crainte des Dissidents. Après tout, quelques secondes supplémentaires ne seraient pas vaines, si la Naïve allait colporter sa terreur aux siens, et que tous se méfiaient dès lors de ces dangereux bandits.

« Ils ne veulent que la chaos et le sang, voulant instaurer ici l'anarchie d'un régime décadent et violent. » Elle ferma son visage bien plus encore, l'air grave, presque dégoûté. Oui. Car la Conseillère était sincère dégoûtée par ces abjectes malfrats, qui osaient défier le Pouvoir du Gardan Edorta. « Voudriez-vous d'un tel régime, jeune fille ? » Fit-elle bientôt, sans attendre cependant de réponse particulière.

Laetia Télaran paraissait pouvoir tout écouter, comprendre plutôt bien, et surtout, la suivre dans n'importe quelle direction qu'elle lui indique. Elle demandait même de l'aide... C'était touchant. Mais Vanhilde Tehanii trouvait pourtant dangereux que les Olarils soient si candides, et puissent croire ainsi les Ilédors, certes bien plus civilisés que ces Paysans... Elle se félicita d'être entrée, en premier, en contact avec cette jeune fille.

« Et pensez-vous réellement que l'on puisse négocier avec de tels Barbares ? » Elle écarquilla les yeux. Elle faisait preuve d'une naïveté effrayante ! « S'ils n'en sont pas la cause, les Dissidents louent le Siège, car ils ne veulent que nous affaiblir, pour que leur règne de pillage et de meurtre puisse naître. » Il était tard, elle ne devait plus rester ici... Les secondes s'étendaient trop, Vanhilde s'impatientait. Et pourtant, aucun signe sur son visage cadavérique.

« Restez à l'écart de ces Brigands, car ils voudront peut-être vous enrôler. Ne succombez pas aux mensonges qu'ils annonceront. Ce sont des Monstres. » La main sur l'épaule de la Télaran se serra un instant, pour asseoir ses paroles, dans un élan dramatique.

Enfin, elle relâcha son emprise, leva le menton. La Conseillère cilla une unique fois. « Il est tard, ne restez pas dans les rues, seules. Rentrez chez vous, et mettez en garde vos Pairs. » Elle eut un hochement de tête sec, et bientôt, tourna les talons pour disparaître dans les ombres. Cette petite jouerait peut-être un rôle important parmi les Olarils, et cela éviterait, elle l'espérait, qu'ils ne soient recruté par ces immondes Dissidents.

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